« Le protectionnisme, voilà l’ennemi » c’est ainsi que s’est exclamé le patron de l’Autorité des marchés financiers, Jean-Pierre Jouyet, ancien secrétaire d’Etat aux affaires européennes et libre-échangiste convaincu.
En effet, le week-end dernier les ministres du G7 se sont réunis pour se convaincre que le protectionnisme c’est le mal incarné, la bête immonde, Belzébuth… bref hors du cercle de raison cher à Alain Minc.
Ce rappel en forme de diktat idéologique était de mise devant les velléités protectionnistes françaises (plan automobile) et américaines (le buy american)… Ces mesures, si elles témoignent d’une volonté de protéger les emplois, relèvent néanmoins de l’amateurisme.
D’aucuns évoquent une TVA sociale ou des droits de douanes majorés… Au CGB, on estime qu’il est plus que temps de ressortir du formol la taxe de l’inventeur de la TVA (et libéral de surcroit) la taxe Maurice Lauré.
C’est ainsi que Maurice Lauré considérait que l’Europe devait mettre en place un système de « droits compensateurs » sur les biens qu’elle importe, en particulier ceux venant des pays asiatiques où les coûts salariés sont moindre (en gros là, où il y a dumping social). En fait, cette taxe servirait à compenser les inégalités qui résultent de la faiblesse des salaires et des conditions de travail déplorables dans ces pays (en infraction avec les conventions du Bureau International du Travail).
Cette véritable « clause sociale » ou « protectionnisme altruiste » (Bernard Cassen) longtemps occultée par les oligarques de tous horizons serait un bon moyen de remettre en cause le libre-échange généralisé qui nous a conduits à la catastrophe sans pour autant être accusés d’égoïsme ou de « repli national » (le point godwin des économistes).
Sur la base des indicateurs de l’OIT et du PNUE, le but de la taxe de Lauré est d’ainsi reverser les sommes dégagées « à des fins sociales, environnementales et éducatives » dans les pays d’origine ou des organisations et/ou régionales qui les utiliseraient dans le pays concerné selon les mêmes critères.
Selon Bernard Cassen, un tel dispositif « supprimerait les primes à l’exploitation de la main-d’oeuvre que constituent les énormes différentiels de conditions de travail et de rémunération entre pays ». Bien sûr les ricardiens zélés et la branche trostko d’ATTAC hurleront… Chiche ?
En effet, le week-end dernier les ministres du G7 se sont réunis pour se convaincre que le protectionnisme c’est le mal incarné, la bête immonde, Belzébuth… bref hors du cercle de raison cher à Alain Minc.
Ce rappel en forme de diktat idéologique était de mise devant les velléités protectionnistes françaises (plan automobile) et américaines (le buy american)… Ces mesures, si elles témoignent d’une volonté de protéger les emplois, relèvent néanmoins de l’amateurisme.
D’aucuns évoquent une TVA sociale ou des droits de douanes majorés… Au CGB, on estime qu’il est plus que temps de ressortir du formol la taxe de l’inventeur de la TVA (et libéral de surcroit) la taxe Maurice Lauré.
C’est ainsi que Maurice Lauré considérait que l’Europe devait mettre en place un système de « droits compensateurs » sur les biens qu’elle importe, en particulier ceux venant des pays asiatiques où les coûts salariés sont moindre (en gros là, où il y a dumping social). En fait, cette taxe servirait à compenser les inégalités qui résultent de la faiblesse des salaires et des conditions de travail déplorables dans ces pays (en infraction avec les conventions du Bureau International du Travail).
Cette véritable « clause sociale » ou « protectionnisme altruiste » (Bernard Cassen) longtemps occultée par les oligarques de tous horizons serait un bon moyen de remettre en cause le libre-échange généralisé qui nous a conduits à la catastrophe sans pour autant être accusés d’égoïsme ou de « repli national » (le point godwin des économistes).
Sur la base des indicateurs de l’OIT et du PNUE, le but de la taxe de Lauré est d’ainsi reverser les sommes dégagées « à des fins sociales, environnementales et éducatives » dans les pays d’origine ou des organisations et/ou régionales qui les utiliseraient dans le pays concerné selon les mêmes critères.
Selon Bernard Cassen, un tel dispositif « supprimerait les primes à l’exploitation de la main-d’oeuvre que constituent les énormes différentiels de conditions de travail et de rémunération entre pays ». Bien sûr les ricardiens zélés et la branche trostko d’ATTAC hurleront… Chiche ?
Faire chanter "Eloge" et "Taxe" dans un même titre est une atteinte blessante au libéralisme, n'en déplaise à ce malheureux Lauré.
RépondreSupprimerSinon, pour être plus clair: "au CGB, on estime qu’il est plus que temps de laisser l'économie de marché dicter sa loi". Non ?
Clarence, il fait tout sous-traiter par des chinois
Peut-être j'ai pas bien suivi,mais qu'est-ce qui empêcherait les entreprises face à cette taxe de baisser les salaires et les couts de production pour la compenser ?
RépondreSupprimerD'autant plus si elles sont reversées à des fins sociales, non ?
Ca me trotte, mais peut-etre que j'ai pas bien lu.
Le reverser [le produit de la "taxe Lauré"] à "des fins sociales, environnementales et éducatives" : c'est beau comme du Ségolène Royal en campagne.
RépondreSupprimerSi Ségolène avait été plus finaude, elle aurait repris cette taxe...
RépondreSupprimerSur la taxe Lauré, Philippe Cohen l'a récemment illustrée par cet exemple:
"une chaussure fabriquée en Chine coûte 20 euros contre 50 pour une chaussure made in Europe ; la paire chinoise serait ainsi mise en vente 50 euros tandis que le différentiel de prix serait reversé au producteur pour qu’il puisse augmenter les salaires en Chine."
Exemple convaincant au possible ! Merci.
RépondreSupprimer"Protectionnisme"
RépondreSupprimerLe gros mot de l'année 2009, l'insulte par excellence.....
@René Jacquot
RépondreSupprimerA voir le dernier texte "la menace protectionniste ce concept vide de sens" de Lordon qui montre que le libre-échange est un protectionnisme structurelle:
http://blog.mondediplo.net/2009-02-17-La-menace-protectionniste-ce-concept-vide-de-sens
@ Ar.naud: "Protectionnisme"
RépondreSupprimerLe gros mot de l'année 2009, l'insulte par excellence....."
Ah non, il y a "Trader" surtout. "Patron" se classe pas mal aussi.
Bon, je vous laisse, je vais de ce pas délocaliser !
Clarence, ambition Zéro Taxes
Vas-y Clarence, décris-nous le blues du businessman dans un bon gros billet qui fleure bon le Darwinisme giga-libéral, ça va te faire du bien, tu verras.
RépondreSupprimer@ Kroulik: Bonne idée, ça s'appellera "10 propositions pour sauver la France du communisme par Clarence Boddicker" !
RépondreSupprimerEuh, en fait, NON. On ne peut pas sauver la France !
Clarence, encarté chez les "méchants"
Dans mon cas (parler de moi, il n’y a que ça d’intéressant), je suis antilibéral, car j’ai très peu de fric, mais si j’étais riche, je serais certainement libéral.
RépondreSupprimer"une chaussure fabriquée en Chine coûte 20 euros contre 50 pour une chaussure made in Europe ; la paire chinoise serait ainsi mise en vente 50 euros tandis que le différentiel de prix serait reversé au producteur pour qu’il puisse augmenter les salaires en Chine."
RépondreSupprimerEt pourquoi on garderait pas le différentiel pour notre gueule ? On sait bien que le sino-capitaliste le gardera pour sa gueule ce différentiel. L'ouvrier chinois continuera d'être payé deux bols de riz et trois claques dans la gueule.
On s'en sert pour remettre du fuel dans notre système social exsangue, on reconstruit du bien public.
Hein Clarence ?
@ Babouche en solde: Cette histoire de chaussure est tout simplement aberrante autant qu'elle est profondément stupide (et n'allez pas me demander pourquoi, réfléchissez simplement 5 min). Mais bon, si on arrive à caser Philippe Cohen en économiste de Ségolène Royale, pourquoi pas ?
RépondreSupprimerSécurité sociale : le déficit frôlera 15 milliards d'euros cette année. Les Echos - http://www.lesechos.fr/info/france/4832439-securite-sociale-le-deficit-frolera-15-milliards-d-euros-cette-annee.htm
Investir dans notre système social exsangue ? C'est comme remettre au pot pour General Motors. Du gaspillage.
Frédéric Bastiat (1801-1850 Notez bien les dates) au sujet de la Sécurité Sociale :"Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d'année en année, comme c'est l'usage jusqu'à ce que vienne le jour d'une explosion. Mais alors, on s'apercevra qu'on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d'un ministre ou d'un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d'avoir perdu jusqu'à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice." Harmonies Economiques
Sinon qui pour un voyage offert en Guadeloupe ?
Clarence, Liyannaj Kont Pwofitasion
Et les gars, y a Jean-Marc Sylvestre qui n'arrête pas de se faire passer pour Mr Boddicker dans les coms. Mais que fait la police ?
RépondreSupprimerLes "libéraux" (les vrais) VAINCRONT !!!!!
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=P9DwwSHaXaA
Clarence, en plus d'écrire les textes de Jean-Marc (il faut bien que quelqu'un se dévoue pour raconter des conneries), il fait ninja et trafiquant de drogue (travailler plus pour gagner plus quoi !)
Diantre diantre, seriez-vous un libéral de pure souche Clarence ?
RépondreSupprimerJ'en attrape tout plein de boutons.
Je ne vais pas chercher à rattraper mon retard culturel pour cette discussion, mais pour rester dans le grosso merdo ce n'est pas parce qu'une plante est malade qu'on doit pisser dessus, on peut aussi changer l'engrais. Surtout si c'est une tulipe et que c'est la chienlit qui pousse autour.
On pourrait remettre du fuel dans la machine public au sens large, tout en redéfinissant le principe des cotisations et des aides étatiques, en haut comme en bas...
Enfin moi ce que j'en dis, c'est surtout pour défendre mes soeurs chaussures opprimées.
On ne fait pas de grandes choses en comptant ses sous mon cher Clarence. Les militaires le savent bien (cf leur modèle économique non-rentable).
RépondreSupprimerC'est en ça que le libéralisme est limité.
On en arrive à ne pas voir la différence entre la sécu et Général Motors... et l'humanité patauge dans la choucroute.
au sieur Boddicker:
RépondreSupprimer"Patron" se classe pas mal aussi.
En consultant le petit manuel des insultes suprêmes que publie la lcr, enfin, le Npa, le terme "Cochons de patrons" est la seule dénomination à employer pour les qualifier...
"ninja"? Comme Naruto ou plutôt à la Soral...
Je suis d'accord, la France n'est pas sauvable (hormis par un Mr avec un S sur la poitrine), de toute façon, qu'ils crèvent tous...
@ Babouche Royale: "ce n'est pas parce qu'une plante est malade qu'on doit pisser dessus, on peut aussi changer l'engrais."
RépondreSupprimerIdem pour le capitalisme. Ce n'est pas parce qu'il souffre d'une crise de foie, qu'il faille annoncer sa "fin", sa "mort" ou dieu sait quelles stupidités.
La sécurité sociale est en déficit chronique, et le modèle économique sur lequel elle repose, est définitivement condamné. Reste l'idée de la réformer à défaut de la supprimer. S'inspirer des Pays-Bas serait alors un moindre mal.
@ K: Le libéralisme est adossé à un système économique: Le Capitalisme. Il ne sert à rien de lui opposer une doctrine politique.
Qui parle de compter ses sous ?
Moi, je préfère parler de création de richesse, c'est autrement plus intéressant, puisque cela fait intervenir des notions comme le travail, le capital, l'investissement, et les bénéfices.
Mais c'est à craindre que ces notions ne soient devenues taboues dans notre bonne vieille société française.
@ A.rnaud: "Je suis d'accord, la France n'est pas sauvable (hormis par un Mr avec un S sur la poitrine), de toute façon, qu'ils crèvent tous..."
Voilà de vraies paroles de Ninja (tendance Ninja exterminator). Bienvenue au Club !
Clarence, le soleil se lève à l'Est
@ Clarence:
RépondreSupprimer"Bienvenue au Club !"
Merci.
Je tacherai de m'en montrer digne, comment ça se passe?
Y a des réunions hebdomadaires, mensuelles, on s'entraine au krav-maga pour mieux exploiter le Lumpen et défoncer les facteurs de Neuilly et leur colonne rampante qu'est l'islam?
J'ai encore la cagoule pointue, la robe de cérémonie et la dague d'un précédent groupuscule qui peuvent reservir.
Ouais Clarence mais je n'ai jamais parlé de mort du capitalisme, juste naïvement d'un protectionnisme dont les fruits iraient à notre petit état malade. La pendaison des patrons avec leurs tripes ne faisait pas partie de mon énoncé !
RépondreSupprimerCertes les abus de la générosité de notre système social lui coute cher, mais reste à savoir qui le lèse le plus, les tonnes de pauvres grattant des miettes ou l'élite se dérobant de leurs obligations fraternelles à coups de défiscalisations ou de boucliers-cadeaux de sarkozy tout en profitant de la vente de pans entiers de services publics ou des attributions frauduleuses de grands chantiers divers et variés...
Le problème du libéralisme c'est qu'il est l'incarnation pure de la concentration du capital chère à Marx, à la fois cause et conséquence de celle-ci tant cette concentration s'accélère et bousille le monde entier par la montée en puissance des oligarchies locales, dernière classe sociale à se serrer encore les coudes...
Au passage, "patron" a toujours été un gros mot (en dehors des PME)et trader l'est depuis au moins 10 ans...
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