30 septembre 2018

CGB Dimanche - Special Vivre ensemble !


Les informations contenues dans votre CGB Dimanche ont fait l'objet de vérifications & recoupements dignes des plus grandes écoles de journalisme.

24 septembre 2018

La Tour Eiffel, c'est de la merde : ça n'arrête pas les balles !

Le mur de Gaza avait fait bien du barouf. Celui de Trump pareillement : des litres d'encre déversés avant que ne soit donné le moindre coup de pioche. Quel silence, en comparaison, pour le mur de Paris. Posé en douce cette année, tout aussi mastoc et coûteux : un "mur anti-balles" encercle depuis le mois de juin notre bonne vieille tour Eiffel, et l'indifférence, à moins que j'aie manqué d'attention, est parfaite.

Mur non-populiste

La palissade fait 500 m de long. 3 m de haut. 6,5 cm d’épaisseur. Elle est prolongée par des grilles dont l'architecture est en lien avec la tour Eiffel », fait remarquer la Société d'Exploitation. Ce sont des grilles en ferraille, en somme. La palissade est doublée de plots anti voitures-bélier. Et je m'étonne qu'elle ne soit pas triplée d'un dispositif anti camions-fous. Y'en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.

Ainsi, l'enclos est un véritable rideau de verre, façon rideau de fer, et encercle la tour Eiffel hermétiquement. Sur le front (côté pont de Iéna), plus aucune entrée, plus aucun passage : le devant est purement et simplement barré par une vitre permanente. Pour entrer, il faut longer par les côtés, trouver la faille : un portique de sécurité à plusieurs guichets, comme ceux des grands aéroports, avec la procédure de fouille qui va avec. Comptez 30 minutes d'attente pour le franchir, à ajouter aux 1h30 à 2h traditionnelles que font déjà les touristes qui prennent un ticket pour grimper la Dame de Fer. 30 minutes pour simplement passer ce checkpoint Je suis Charlie, pour avoir accès à l'accès, le simple droit de marcher sous la tour Eiffel.

« Pour moi, on a retrouvé l’esprit initial de l’exposition universelle assure sans s'étouffer l’architecte Dietmar Feichtinger. Avant, il y avait des bus [ndlr : sur l’ex-avenue Gustave Eiffel désormais annexée par le parc en vitre blindée], maintenant on retrouve cette rue. On a donné la priorité aux piétons ». 

Priorité aux piétons, hein. Stationnement de voitures-bélier strictement interdit. Dans le plus pur esprit de l'Exposition universelle de 1901.

2 septembre 2018

Burgalat- Ce qui est beau dans le rock fane.



Quoique les relations que j’entretiens avec mes contemporains se réduisent de jour en jour, et pour le bien de tous, au strict minimum, il m’arrive encore de tenir avec certains d’entre eux ce qu’on appelle des conversations. L’une d’elles m’a révélé une chose stupéfiante : il existe encore des gens qui ne connaissent pas Bertrand Burgalat. Je ne parle pas, évidemment, de jeunots, gibiers de baccalauréat avec mention, tout juste capables de déchiffrer les sujets bateaux avec lesquels le Rectorat les mène en barque. Non, je parle de personnes d’âge mûr, d’hommes faits, de femmes établies, enfin de spécimens vivant depuis plus de trente-cinq ans dans ce pays, appartenant à la catégorie des gens pas tout à fait décervelés par la télévision et les loisirs dominicaux. Eh bien, il en est, de ces élites-là, qui ne savent pas qui est Bertrand Burgalat ! A leur décharge, il faut dire que Burgalat n’est pas le chouchou des médias, trop occupés à farcir les OHD (oreilles humaines disponibles) avec de jeunes pousses sortant d’un moule usé jusqu’à la fibre. Et puis, comme il le regrette lui-même, il n’a jamais fait de tube, sésame indispensable pour attirer l’attention de ce gros feignant qu’on appelle le grand public.