30 septembre 2010

La France qui pue



SOURCE

La cité de l'âne



Après un mois de tergiversations, la chaine franco-allemande s'est enfin décidée à diffuser hier soir son documentaire « la Cité du mâle ». Ce reportage paraît toutefois encore gêner Arte aux entournures et, bien que le débat et l'autre programme inclus dans le THEMA de la soirée soient disponibles en ligne, « La cité du mâle » n'est toujours pas proposée au visionnage. Il nous a donc fallu nous rabattre sur la version dailymotion.

Porté par la controverse, on s'attendait à mieux que ça. Car il faut le dire, ce reportage est assez faible. Peut-être est ce dû à sa courte durée, mais pour ceux qui ont déjà vu les extraits les plus croustillants il y a un mois après déprogrammation de dernière minute, ils peuvent s'arreter là. C'est bien le problème avec ces docus annoncés à grands coups de teasers et de meilleurs extraits, comme les films d'action américains, les plus belles cascades sont dans la bande-annonce.



À travers le cas extrême de Sohanne, cette jeune fille brûlée vive à Vitry par un jeune homme trop romantique, le reportage s’interroge sur la situation des femmes aujourd’hui en France.
Celle-ci semble particulièrement se dégrader dans les cités. C’est bien ce que tend à démontrer le reportage, et il est difficile de dire le contraire. On pourrait même dire, chafouins que nous sommes, que les derniers à refuser ce constat sont globalement les gens de média, bien trop occupés à fantasmer le vivre ensemble pour le vivre vraiment et mesurer la distance entre fantasme et réalité. Mais au-delà du constat, qu’apporte le reportage comme raison, comme cause ? Il n’en apporte aucune. Alors on se prend à essayer de deviner : l’insondable connerie humaine, la bêtise crasse, l’inculture, le chômage,le poids des traditions, les préceptes religieux mal digérés. Mais jamais on ne les pointe clairement du doigt (tout le vocabulaire islamique classique, voile, pureté, virginité, pudeur, sera égréné sans que le mot Islam soit prononcé par ex.).

Peu de développement, aucune analyse, des interviews qui ne sont jamais creusées, les journalistes ne vont jamais pousser leurs interlocuteurs à s'expliquer se contentant toujours d'une seule réponse non étayée à leurs questions. Pas de second rideau, pas de débat. Simplement de la connerie brute de décoffrage, en barre, celle qu'on s'attend à entendre et rarement contredite. Seul point positif, le reportage nous épargne tout panégyrique tarte à la crème de l'association ô combien symbolique « Ni pute ni soumise ». Instrumentalisée et crée par le PS selon la bonne vieille méthode Dray, cette association n'existe que par et pour les médias alors que son action terrain semble approcher le néant.

En début de reportage, les journalistes annoncent avoir eu du mal à trouver des interlocuteurs. Ceci ils l'expliquent notamment en voix off, racontent avoir du parlementer longuement avec les intervenants pour s'assurer de leur collaboration ou simplement de leur venue. Sur quoi ont bien pu porter ces tractations ? On l'ignore. Les journalistes ont-ils dû rémunérer les personnes, celles-ci ont-elles posé d'autres conditions, un droit de regard ? Nous n'en saurons pas plus. Mais c'est peut-être là qu'il faut aller chercher la raison à ce manque de fond, de contradictions de la part des journalistes. Il est difficile pour eux de contredire des personnes qui peuvent à tout moment et sous tout prétexte leur retirer leur autorisation de filmer et les planter là dans le meilleur des cas.

L'exemple de la première scène du film sera caractéristique de la façon dont le reportage est monté. Une femme, évoquant la mémoire de Sohanne, est brutalement interpellée par un homme. Agressif, celui-ci la menace. Conclusion de la dame : « on ne peut plus rien dire ». Et ? Et rien. Pourtant ce ne sont pas les questions qui manquent de se bousculer au portillon. Qui est « on » ? Qui empêche de parler ? Pourquoi ? De quoi ne peut-on pas parler ? Qui fait régner cette loi du silence et sur ordre de qui ? Jamais les journalistes ne poseront ces questions ou ne chercheront à savoir qui tire les ficelles et profite de tout cela. S’enfermant chaque fois dans leur seul axe de pensée : la loi du groupe, la loi de la cité. Or, il n’existe pas de groupe sans chef(s), sans meneur(s). Il est faux de dire que des lois autres que celles de la République s’installent ainsi, par la seule force de la pensée magique. Il y a forcément des hommes, des structures (même mentales) derrière ça. Mais de cela il ne sera jamais question. D’où la faiblesse générale du reportage, qui au-delà de l’efficace constat ne dépasse pas le cadre de l’enchaînement de micro-trottoirs ou de tranches de vie.

Les protagonistes se succèdent: Le délicat Rachid (qui a la pudeur d'arracher l'herbe au lieu de la brouter face caméra), Okito, l'homo refoulé,Yacine et Hakim (aka Police des Moeurs), Alexandre le converti, chacun fier de recracher la bouillie qui lui sert de cerveau et de colonne vertébrale. Les filles ne valent pas mieux et de la mère aux copines, celles-ci valident les préceptes rétrogrades qui semblent régir la cité.
Après le témoignage d'un homo de cité, le reportage cherche à conclure de façon positive sur l'exemple d'Issa, marié, seul intervenant identifié comme inséré dans la société (même si ça sent le job de grand frère à plein nez), Issa est rempli de valeurs positives sur la place des femmes et le respect qui leur est dû. Valeurs qui lui ont été inculqué...par son éducation au sein d'une famille polygame !

Une perle toutefois dans ce reportage. Le journaliste se laissera aller (enfin ?) à énoncer la possibilité que l'on se trouve en face d'une forme de fascisme ordinaire. Ce fascisme primaire incarné par le règne d'une loi parallèle non dite, non égalitaire, violente, assise sur la raison du plus fort (ici le mââââââle). Un fascisme que les belles âmes se refusent encore de pointer du doigt tant il n'arbore pas la couleur à laquelle ils s'attendaient.


La cité du mâle [1/3]
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La cité du mâle [2/3]
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La cité du mâle [3/3]
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Suivra un débat avec Malika Sorel et une sociologue allemande. Un débat qui s'il était intéressant de par le discours particulièrement offensif d'une Malika Sorel lucide, reste caractéristique de la façon dont on entend trop souvent le débat en France soit la réunion de deux personnes qui pensent très exactement la même chose. Le tout arbitré par l'insupportable Daniel Leconte, bronzé de frais et bien trop rigolard pour être honnête.

29 septembre 2010

Désormais, les robots accouchent

Un robot japonais aide et forme les futures infirmières qui veulent devenir sage-femmes. La simulation des cris de bébé est bluffante de réalisme. On n’arrête pas le progrès.


28 septembre 2010

Stuxnet, la nouvelle arme pour faire chier l'Iran


Quand la diplomatie onusienne échoue, la cybercriminalité étatique ou internationale prend le relais. C’est ce qui semble se passer avec un virus puissant et efficace, programmé pour pirater les infrastructures et déjouer la sécurité informatique drastique d'un secteur industriel. Ce petit cancrelat s’appelle : Stuxnet.
Bien que ce petit monstre ressemble à un simple malware parmi tant d’autres, petit programme informatique qui se propage comme une épidémie par le web en utilisant des failles de sécurité Windows que les utilisateurs n’ont pas encore patchés, ces bouffons, via Windows update par exemple, celui-ci utilise une faille inconnue à ce jour. Ces failles inconnues des constructeurs de systèmes d’exploitation se nomment : Zero day exploit.
Installé par le biais d’une clé USB, Stuxnet est en fait un simple cheval de troie qui passe la sécurité d’un système d’exploitation par une faille (aucun système d’exploitation n’est parfait) inconnue à ce jour et qui se greffe à périphérie du noyau central du système par le biais de signatures volées.


Une signature est une certification numérique qui permet au système d’exploitation d’établir que le logiciel nouvellement installé est inoffensif. C’est le cas des pilotes de cartes graphiques qu’on installe chez soi pour se nihiliser à World of Warcraft ou des sextoys USB pour que votre petit ami, mesdames, contrôle votre plaisir à distance par le web. Mais là, on s'éloigne grave du sujet.
Dans le cas de la cybercriminalité à gros enjeux, ces signatures sont volées à des fabricants de composants informatiques par espionnage industriel et revendues à coup de centaines de milliers de dollars. En général, les acheteurs sont soit le fabricant du logiciel que le virus est susceptible de gangrener, donc chantage il y a, soit à des organismes gouvernementaux, supranationaux ou des multinationales.
Or après analyse, Stuxnet délivre des informations stupéfiantes. Il est carrément capable de prendre le contrôle ciblé de structures informatiques industrielles ultrasécurisées (apparemment celles équipées par Siemens dans ce cas précis. Stuxnet est inopérant sur d’autres installations. On peut légitimement en déduire que Siemens s’est fait voler des secrets industriels d’une importance capitale). Entre de mauvaises mains, les dégâts peuvent devenir cauchemardesques dans le cadre de raffineries, d’usines et de centrales nucléaires dont les routines et protocoles de sécurités automatisés ne laissent droit à aucune erreur (stabilité des températures, pressions, dosages chimiques, etc.).
Là où ça en devient croustillant est que 60 % des infections par Stuxnet se sont réalisés chez ces emmerdeurs d’Iranien dont on sait qu’une grande part des infrastructures de leur programme nucléaire, baptisé par Mollah Schnouf « pour la paix des ménages et la terreur d’Israël », ont été vendu par Siemens.
Or Wikileaks, sur lequel on est toutefois en droit de se poser des questions, a publié une note sur un accident nucléaire à Natanz, en Iran, en juillet 2009. Les centrifuges Moulinex de Natanz enrichissent l’essentielle de l’uranium iranien. À peu près grosso modo avoisinant approximativement le même moment propice, la BBC annonce que Gholam Reza Aghazadeh, responsable de l’énergie atomique iranienne a démissionné de son poste. On sait aussi que l’Agence internationale de l'énergie atomique a enregistré une nette baisse de l’exploitation des centrifugeuses d’enrichissements au pays de Sakineh et des cent pendus mensuels par une justice qui ne voit pas du tout de quoi on parle.
Quand la diplomatie échoue, il reste toujours d’autres voies, bien plus efficaces celles-là. Sauf qu’elles sont limitées dans le temps et ne règlent en aucun cas le problème nucléaire iranien, dont, officiellement, les centrifuges ne servent qu’au nucléaire civil et à faire des barbapapas.



CGB Dimanche octobre 2010


Dans 20 ans vous pourrez dire à vos enfants :"J'y étais et ça s'est passé sur le CGB !!"

L'histoire est en marche ! Numéro COLLECTOR !!

Clique SALOPE pour agrandir !

HARCELEMENT SEXUEL ET VIOLS COLLETIFS EN EGYPTE

Almost half of Egyptian women are sexually harassed on a daily basis with more than half of Egyptian men admitting lewd behavior, the Egyptian Centre for Women's Rights said on Thursday.

C'est pas en France qu'on verrait ça, Dieu merci!


Des égyptiens frustrés en rut agressent une jeune fille


Houps, on me dit dans l'oreillette que cette scène a eu lieu à la dernière Technoparade

27 septembre 2010

Obèse, la sexagénaire décédée ne peut être incinérée

Au CGB, nous avons la solution:




SOURCE

Futur antérieur


Dans l'introduction de son livre, La Civilisation de l'Occident médiéval, Jacques Le Goff, historien français, médiéviste reconnu et vulgarisateur de talent, dresse le tableau des invasions barbares qui bouleverseront en profondeur le visage de l'Empire Romain d'Occident avant de le détruire. Un tableau qui n'est pas sans rappeler les heures les plus sombres de notre Histoire...présente et future.
Extraits :


L’unité du monde romain se défait : le cœur, Rome et l’Italie, se sclérose, n’irrigue plus les membres qui s’essaient à vivre une vie propre : les provinces s’émancipent puis se font conquérantes. Espagnols, Gaulois, Orientaux envahissent le Sénat. […]

L’édit de Caracalla accorde en 212 le droit de cité romain à tous les habitants de l’Empire. […]

Les empereurs croient conjurer le destin en abandonnant les dieux tutélaires, qui ont fait faillite, pour le Dieu nouveau des Chrétiens.

Les causes des invasions nous importent peu. Essor démographique, attrait de territoires plus riches, l'impulsion initiale pourrait bien avoir été un changement de climat, un refroidissement qui, de la Sibérie à la Scandinavie, aurait réduit des terrains de culture et d’élevage des peuples barbares, et l’un poussant l’autre, les aurait mis en branle vers le Sud et l’Ouest jusqu’aux Finistères occidentaux.

Certains aspects de ces invasions importent davantage.

D’abord, elles sont presque toujours une fuite en avant.

La cause de la catastrophe est (aussi) intérieure. Ce sont les péchés des Romains – Chrétiens compris – qui ont détruit l’Empire que leurs vices ont livré aux Barbares. « Les Romains sont contre eux-mêmes des ennemis pires encore que leurs ennemis du dehors, car bien que les Barbares les eussent déjà brisés, ils se détruisaient encore plus par eux-mêmes. »

D’ailleurs, que reprocher à ces Barbares ? Ils ignorent la religion, s’ils pèchent, c’est inconsciemment. Leur morale, leur culture est autre. Pourquoi condamner ce qui est différent ?

[…] La vérité c’est que les Barbares ont bénéficié de la complicité active ou passive de la masse de la population romaine. La structure sociale de l’Empire romain où les couches populaires étaient de plus en plus écrasées par une minorité de riches et de puissants explique le succès des invasions barbares. […]

Restait l’attrait exercé par la civilisation romaine sur les Barbares. Non seulement les chefs barbares firent appel à des Romains comme conseillers, mais ils cherchèrent souvent à singer les mœurs romaines, à se parer de titres romains. Ils ne se présentaient pas en ennemis mais en admirateurs des institutions romaines. […]

À coup sûr ces temps ont été avant tout ceux de la confusion. Confusion née d’abord du mélange même des envahisseurs. Au cours de leur route les tribus et les peuples s’étaient combattus, assujettis les uns les autres, mélangés. […]

Sans doute les Barbares adoptent autant qu’ils le peuvent ce que l’Empire Romain a légué de supérieur, surtout dans le domaine de la culture et dans celui de l’organisation politique.

Mais ici comme là ils ont précipité, aggravé, exagéré la décadence amorcée sous le Bas Empire. D’un déclin, ils ont fait une régression. Ils ont amalgamé une triple barbarie : la leur, celle du monde romain décrépit et celle de vieilles forces primitives antérieures au vernis romain et libérées par la dissolution de ce vernis sous le coup des invasions.

-Régression quantitative d’abord. Ils ont détruit vies humaines, monuments, équipements économiques. Chute démographique, perte de trésors d’art, ruine des routes, des ateliers, des entrepôts, des systèmes d’irrigation, des cultures. *

Dans ce monde appauvri, sous-alimenté, affaibli, une calamité naturelle vient achever ce que le Barbare a commencé. À partir de 543 la peste noire, venue d’Orient, ravage l’Italie, l’Espagne, une grande partie de la Gaule pendant plus d’un demi-siècle. […]

-Régression technique qui va laisser l’Occident médiéval longtemps démuni. La pierre que l’on ne sait plus extraire, transporter, travailler, s’efface et laisse la place à un retour du bois comme matériau essentiel. […]

-Régression du goût, des mœurs. Non seulement ressort le vieux fonds des superstitions paysannes, mais se débrident toutes les aberrations sexuelles, s’exaspèrent les violences : coups et blessures, gloutonnerie et ivrognerie. […]

-Régression de l’administration et de la majesté gouvernementale.[…]

Extraits de "La Civilisation de l'Occident médiéval" de Jacques Le Goff dans la collection "Champs Histoire" aux éditions Flammarion

Le morceau du jour qui fait boum

Techno Parade 2010 : gRAVE généralE

Leurs scènes sont des remorques, leurs podiums, des abribus de la RATP et les poubelles parisiennes, leur musique, un beat cardioagressif bien loin d'adoucir les mœurs,et leur danse, une trans. L'espace public parisien a une nouvelle fois été livré en pâture aux djeuns de la génération de l'oubli de soi et du fanatisme ludique. La Technoparade est décidément une manifestation hystérisante, qui vectorise un sentiment certain d'impunité à l'abri d'une force foule, et qui distille ses parfums d'urine mêlés à des fragrances toutes süskindiennes, comme des relents de partouze générale qui n'arriverait, malheureusement pour la transgression, jamais. Si la technoparade est aujourd'hui une manifestation culturelle, c'est que cette jeunesse est morte née et vit morte. Placée cette année sous le sceau du mieux vivre ensemble, les racailles des banlieues ont une nouvelle fois, en outre, démontré à l'arrivée de ce cortège funéraire, toute l'inanité de ce vœux pieu. Mais là n'est que détail. La techno est la musique de l'asservissement par le son. C'est la musique du bruit total, soit du parasitage neuronal. La Technoparade est un trou noir. C'est Alice au pays des merveilles cauchemardesques...

25 septembre 2010

Le dimanche à Bamako c'est le jour de l'HADOPI



(...)P: Justement, parce que là en mot de passe, on a mis 123123, c'est le mot de passe qu'on a tous dans l'entreprise pour le Wifi, est-ce que vous pensez que je dois le changer pour sécuriser tout ça, ou je laisse comme ça ?
H: Et est-ce que vous avez déjà détecté des téléchargements illégaux depuis que vous avez mis ça en place ?
P: Bah je sais pas, je sais que les salariés qui travaillent avec moi ils ont souvent le walkman sur les oreilles quoi.
H: Moi je peux également vous conseiller de mettre en place un logiciel de contrôle parental
P: D'accord
H: ce qui peut en fait interdire d'aller sur certains sites, donc de faire des téléchargements illégaux.
P: D'accord. Un logiciel de contrôle parental pour l'entreprise.(...)
SOURCE

24 septembre 2010

Jack Lang 2012 Viens avec moi

La campagne pour 2012 est définitivement lancée avec le dernier clip de Jack Lang.

Si avec ça, tu ne votes pas pour Jack c'est que tu n'aimes pas ton pays !


Jack Lang 2012 Viens Avec Moi !!
envoyé par Culturalgangbang. - L'info internationale vidéo.

Secret Story, la Télé-rat-lité


La télé poubelle, y a qu'les ordures qui tombent dedans ? Vous avez déjà zyeuté Secret Story ? J’ai pris un choc la semaine dernière. Ça m’a laissé pantois, comme un peu sur l’carreau. Secret Story, c’est Loft story mais en pire. Dans Secret Story, t’as toujours le roi des demeurés du PAF. Celui qui descend, bon, qu’a chuté plutôt, d’une lignée munificente de grands artistes vintage, Simone et Montand. C’est grâce à son papa qu’on a la chance de contempler un olibrius tel, de la pire espèce, c’est-à-dire Jean-Pierre Castaldi, le chaînon manquant, quoi... Au CGB, on opterait d’ailleurs plus, dans le grand jeu darwinien de l’évolution, pour le dernier descendant de l’homme de Neandertal qui à coup sûr quand on contemple sa trogne, n’a pas disparu. Faut pas croire, parfois, les scientifiques, c’est comme qui dirait qu’des garde-chiourmes. Y nous disent pas tout en somme. Surtout qu’y z’en savent pas long. Y savent que compter, nous compter. Y font les stats et les audimats.
Donc, on a toujours l’agité du tube cathodique qui porte beau avec son surnom canin royal, Benji. Le Néant-sert-à-rien, nous qu’on va l’appeler, tellement que ce grotesque personnage, en plus d’être complètement demeuré, il a voulu faire croire à toute la France qu’il était câblé, vu qu’il avait gagné au grand jeu des célébrités du PAF, qu’est présenté par l’autre là, la péripatéticienne qui tire plutôt sur le platonicien Carole Rousseau, le fantasme de la secrétaire revu et corrigé par Jean-Louis David, dont on est sûr et certain, qu’elle descend pas d’Jean-Jacques, qu’était pas si con quand même, faut reconnaître.

Secret Story, c’est Loft Story, mais en pire. On y revient. Secret Story, c’est une histoire où qu’y a plus du tout de secret ni d’mystère. C’est la télé réalité qui dit clairement qu’elle est un trou à rats. Y’a qu’à voir la maison d’abord. Une espèce de maison témoin qu’aurait rien vu, jamais, mais qui dit tout sur le fait qu’y s’passe rien entre ses murs. Ses murs. En fait, y’en a même pas, sauf les murs d’enceinte, parce que en fait, c’est une sorte de pénitencier pour clubbers hyperlookés et salopes décomplexées et pire, peroxydées façon Maryline du 3ème millénaire. Maryline, la blonde à gros cul qui voulait faire passer sa connerie congénitale pour une espèce de désespoir classieux. Avant, les hommes, y zavaient pas qu’ça à foutre de tomber en dépression. Et puis y zont décidés d’nous en donner l’temps et que comme on était tous égaux, tout le monde avait également l’droit d’chialer, d’se répandre comme une crotte d’vant une espèce de quenelle lacanienne, ou pas.
Un sex symbol sous anti dépresseurs ? Mouais, bon on est passé à l’exta, c’est pas pire. La classe internationale de nos jours, c’est la vulgarité. T’as qu’à voir la fille là qu’est pas une lumière mais qu’y s’appelle quand même Paris.
La maison témoin d’un Ikéa psyché-pop, c’est comme une cage pour rats de laboratoires. Y’a des lumières tout le temps allumées et des couleurs et des trucs qui font office de roue pour les hamsters et autres rongeurs qui tournent dedans en rond toute leurs foutues journées, qu’y savent même plus quelle date on est, juste le jour, parce que le mercredi c’est nomination et le vendredi, c’est praïme, aïe, élimination quoi. Tout est filmé, sous l’œil des caméras. Y’a pas d’mur on vous dit. Que des miroirs sans teint et des vitres en plexi. C’est comme un camp de concentration hyper bien foutu. On l’savait ouais, mais là c’est clair : c’est une cage à rats.

Au début du jeu, c’est comme dans Loft Story : y sont pleins, y sont trop. Faut en éliminer, y’a pas, sinon c’est la densité, la promiscuité. Quoiqu’au début, ça les dérange pas les rats albinos à lentilles bleues, parce qu’au début, cherchent de toute façon tous à s’enculer. Comme ça marche pas à tous les coups, bon ben le temps qu’y ait des histoires bien croustillantes et qu’les rats qui s’prétendent virils avec leurs muscles gonflés dans les salles des gymnasium où qu’on peut se procurer de la créatine j’pense, qui zy marchent sur un râteau qu’y prennent en pleine couille devant la France entière, putain la te-hon, eh ben on est déjà passé à autre chose. On zappe, vite fait quoi. Heureusement qu’Morandini existe pour tenir nos mémoires sous assistance comme qui dirait respiratoire. Parce que nous, on prend l’truc à la lettre : t’es jarté du jeu, t’existes plus mon con.

C’est bien pire que Loft Story Secret Story. On a bien toujours cet œil, qui nous dit qu’on est que des gros voyeurs, ou alors, pour ceux qu’ont des lettres, qu’on croirait l’œil de Big Brother. Mais c’est pas le même œil du Loft celui-ci. Celui-là, il a l’air vraiment méchant. Il est un peu plissé, mais ça suggère pas qu’il essaie de bien faire le point à travers le trou de la serrure pour reluquer la vie des rats, non. On dirait juste un œil sévère, et pas forcément de pervers.
Secret Story, c’est Loft Story, mais y’a plus à gloser, y’a plus de secret. Leur maison à rats là, c’est clairement le Panopticon de Bentham, qu’on croirait nos rongeurs à jeans diesel, repris de justice et enfermés dans la zonzon expérimentale d’Oz. Et puis, y’a qu’à chouffer les retours en plateau merde, c’est clair. Au fond, on a l’écran avec l’œil. Le plateau, il a des gradins à droite et à gauche bien alignés. Je sais pas si c’est la lumière, les néons et les spots de couleur qui font cet effet, mais on dirait un cerveau ce putain de plateau ! Les gradins, c’est comme des circonvolutions corticales. Voilà, ça y est ! C’est Etienne Mougeotte qui doit en mouiller son slip. Le plateau, c’est une métaphore du cerveau du téléspectateur. Une putain d’soupe avec des Oh des Ah et pire, des HI. Han lala. Voilà, ça y est. C’est vu. Y sont en plein d’dans. C’est dit clairement. On s’est fait hacker.

Le pire, c’est qu’avec toutes les caméras de vidéo surveillance qu’on nous aligne dans les rues, Secret Story, ben ça ressemble à la société qu’on nous prépare avec minutie et attention. Les candirats d’ailleurs, vous croyez qu’la Prod y sont allés les chercher. Meuh non, y zy sont v’nus tous seuls, bien dressés qu’y sont depuis tout môme. C’est des rencontres de boîtes de nuit tout ça. Y pensent qu’à ça, ces cons, à faire dans la vie : entrer dans une cage à rats pour griller les étapes. Devenir célèbre, faire un max de blé et puis après, ben crever d’une overdose comme la moitié du showbizness dans le dénuement de vie le plus complet. Fausses blondes, faux suicides, faux mariages, vrais drogués et vraies nympho… Ils sont déjà tout conditionnés, depuis tout gamins qu’y veulent rentrer dans un loft. Pour eux, c’est comme de décoller pour la lune. On dit que tout ça c’est scénarisé. C’est clair ! C’est clair qu’y font clairement des expériences avec leurs simulations situ. Ave les Mengele ! Mais les candirats, depuis tout gosses, y pensent qu’à devenir des archétypes. Pas des individus. Leur rêve, c’est de virer chieuse à semelles compensées, beau gosse à gel, gentille mais qu’est méchante en vrai et inversement, la blonde qu’a l’air trop conne mais qu’elle a d’la densité en fait (et pas que dans les poches de silicone qu’elle a sur la poitrine), homme à femmelettes, tombeur de charognes à piercing, le moche mais qu’est tellement gentil en vrai que les séries télévisées nous apprennent à penser que tout cet immondice, ça doit posséder du charme, alors qu’le charme, chez nous, les gens du Vrai, c’est un vrai truc de vrai humain. Et le connard d’école de commerce qui entre dans l’jeu pour incarner sur le bout de ses ongles, l’intello à deux sous qui connaît ses capitales, et on en passe. T’as la bonne, la buse et l’merlan ! Un artefact, une machine, un simulacre. Un piège quoi.

Les spectateurs là, dans leurs gradins à la con, c’est quoi, si l’plateau, c’est bien un cerveau ? C’est censé être quoi ? Des neurones ? Meuh non, au pire des synapses bien dressées à transmettre le message du néant, et pire, la parole que l’homme est plus que libre de devenir un jouet, qu’il le doit. Ces synapses, y deviendront en sus les VRP des caméras d’vidéo surveillance. C’est top de vivre sous les focales des caméras. On est tous des stars du coup ! Et pis en plus, on a rien à se reprocher nous ! Tu m’étonnes. C’est clair qu’c’est pas une putain de conscience, parce qu’une conscience, c’est quand même un peu censé t’aider à penser. Jetez-y un œil ce soir, voyez avec vos yeux. Regardez-les nous troquer les joies d’un voyeurisme artificiel contre le droit de nous observer et de se jouer de nous. Les rats. Vu ? Bon, c’est pas l’tout, mais j’ai Koh Lanta sur le feu, une vanne + + + vu l’jeu.


Cette photo est garantie sans cerveau

Les romanciers savent plus causer français en écrivant

LES ROMANCIERS SAVENT PLUS CAUSER FRANÇAIS EN ÉCRIVANT


C'est une des choses qui soient les plus difficiles à avaler, dès lors qu'on a posé les yeux sur un livre qui sort dans le commerce, que la majorité de la plupart des écrivains à présent, ils savent à peine manier leur syntaxe et que leur style est lourd. Ce qui serait pas grave en soi sur le plan qui concerne les idées qu'ont les écrivains, à cause dont il est difficile d'écrire toujours des choses intéressantes et qu'on peut pas sans cesse inventer des histoires desquelles le lecteur friand d'aventures il s'intéresse forcément pour ainsi dire.
Mais ce qui est pas pardonnable, évidemment, c'est que si le récit est pas fatalement bon ou si même il est embêtant par le déroulement confus ou pas joli, il est inadmissible qu'on constate sans cesse que tous autant qu'ils sont, même ceux qui sont glorieux (et auxquels plusieurs sont inscrits à l'académie française) ils écrivent pas bien le français.
Que diable, dans notre pays, il a pas manqué souvent de gens qui ont obtenu un grand passé pour leur oeuvre à titre d'exemple, et si les écrivains ils le voulaient, d'aucuns sans doute auraient un enrichissement certain de leur style par la comparaison des autres si ils se forçaient à relire les auteurs qui ont tant fait contribuer la France à la grandeur des lettres mondiales.
C'est pas sans doute mon propos de vouloir donner des leçons sur la façon dont il faut écrire bien sûr, mais en dépit pourtant qu'il faut bien dire les choses au moment qu'il est sensible de constater un défaut chez les hommes de lettres, il est bon sans certainement nul doute d'attirer l'attention générale de tous sur cette dégradation qu'on voit quand on lit des livres des écrivains de maintenant où il est pénible de sentir une certaine négligence dans les maniements du language écrit et qu'une certaine rigueur dorénavant s'impose.
Partout dans les livres, on voit de la lourdeur et appesantissement de la richesse du vocabulaire qui fait de la peine d'apercevoir tant de manque de conscience professionnelle dans l'exercice de cette profession exercée par les auteurs de nos jours.
C'est pas, ça fait pas de doute, à moi de dire des critiques en citant des noms sur les écrivains qui représentent plus la grandeur de notre culture personnelle nationale de notre pays, mais j'estime que le moment s'en est venu de le dire avec la plume quand l'occasion est donnée dans un journal, pour que peut-être les écrivains en question aient la réflexion nécessaire de s'améliorer pour mieux écrire en français qui est leur langue.
Oui, nos écrivains maintenant, je le répète comme conclusion pour terminer, ils n'ont plus le sens d'écrire comme autrefois les bons auteurs ils savaient le faire, et surtout peut-être, pourrais-je ajouter pour finir qu'en plus du manque de bon sens dans la conjugaison, qu'en plus du défaut qu'ils ont de ne pas savoir se servir bien des mots de notre langue et de l'épaisseur du style qui a bien changé de face depuis autrefois, il manque à tous ces écrivains la plus belle chose valable en matière d'écriture : LA CLARTÉ !

Jean Yanne

Le son du jour qui te fait nager avec les Dolphy

L'automne est là, saison de prédilection pour les mélancoliques. Petit air chaud du divin souffleur Eric Dolphy, qui accompagne ici le petit groove précis de Mal Waldron. C'est bon comme une soupe d'automne dégustée dans une campagne humide. C'est beau comme des arbres en feu avant le grand dénudement.

23 septembre 2010

The Magical Frêchescu Tour (première partie)

Roll up, roll up for the Frêchescu tour.
Roll up, roll up for the Frêchescu tour.
Roll up AND THAT'S AN INVITATION, roll up for the Frêchescu tour.
Roll up TO MAKE A RESERVATION, roll up for the Frêchescu tour.
The magical Frêchescu tour is waiting to take you away,
Waiting to take you away.




Roll up...

Vendredi 17 septembre, le Magical Frêchescu Tour plantait à nouveau son grand chapiteau dans sa ville d'origine, la bonne ville de Montpellier. Pour l'inauguration de la « Place des Grands Hommes » et ses statues tant décriées. Presque simultanément, à Paris, Georges Frêche était honoré par les journalistes parisiens, lui décernant le Prix spécial du jury du prix humour et politique. Car c'est ça Frêche, à l'échelon national, un bon client pour les médias, celui vers qui se tourner pour la petite phrase qui tue et le bon mot, un Santini un peu trash en quelque sorte. En Languedoc-Roussillon, Frêche, c'est autre chose. C'est le Pouvoir. Et ce depuis plus de 30 ans.

Député socialiste, maire de Montpellier pendant presque 30 ans, président de la communauté d'agglomération de Montpellier depuis plus de 30 ans, président réélu du conseil régional du Languedoc- Roussillon depuis 2004. Il est l'homme fort de la région. Qu'il a d'ailleurs rendue à la gauche après 20 ans de règne de Jacques Blanc. Frêche, c'est une ambition démesurée, seulement contrariée au niveau national par le désamour de François Mitterrand (il se vengera dès son accession à la présidence du conseil régional en faisant nommer le placard à balais « salle François Mitterrand »).

Contrarié, Frêchescu(comme on le nomme ici) mettra sa mégalo au service de la ville de Montpellier. Frêche c'est Montpellier et Montpellier c'est Frêche. C'est aussi la ville Nicollin, du nom de l'entrepreneur ami qui se voit allouer la plupart des marchés publics dans le domaine du traitement et de la collecte des déchets, ainsi que le contrôle des différents clubs sportifs du département toutes disciplines confondues. Là où ces deux pachydermes passent, l'herbe ne repousse pas. Les opposants non plus d'ailleurs. Sous leurs airs débonnaires de personnages tout droits sortis d'une Pagnolade, nos dinosaures restent des animaux à sang froid.

Georges et Loulou entament l'historique traversée du Lez


Le Frêchisme est un savant mélange de clientélisme old school (rapatriés d'Algérie, Franc-macs, associations sportives, Harkis etc) et de béton. Du béton partout, tout le temps, une mer de béton se déversant en flots continus sur la ville au grand bonheur des entrepreneurs locaux et des propriétaires terriens trop heureux de voir leurs terrains agricoles devenir constructibles au fur et à mesure que la ville avance et que le prix du m² explose.

Dans la région, le Frêchisme a son pendant à droite, c'est l'alduysme du nom de la famille qui tient Perpignan, la deuxième ville de la région. L'alduysme c'est 50 ans de règne, d'abord le père Paul, puis le fils Jean-Paul (c'est bien fait hein...) qui ne quittera la mairie qu'en 2009, après la fameuse affaire des chaussettes... qui verra quand même sa réelection après son invalidation, pour se consacrer lui aussi à la communauté de l'agglo de Perpignan. Là aussi le clientélisme old school règne en maître. Mais la comparaison s'arrête là et si comparaison il doit y avoir, elle est nettement en faveur du Grand Conducator Languedocien. Montpellier vit, là ou Perpignan est sclérosée, momifiée, liée a une bourgeoisie locale qui tient la ville et empêche le moindre changement. Perpignan et les P.O ne survivent plus que par le tourisme et ont du se mettre à genoux pour avoir droit à la gare TGV sur le tracé de la future ligne Paris-Barcelone. Il a fallu aussi lutter dur pour conserver un aéroport, certes peu rentable mais crucial pour le développement économique. Car quand on a mis tous ses oeufs dans le seul panier du tourisme de mauvaise qualité, au mépris de tout autre développement économique, sans gare, sans aéroport, on ne va pas bien loin.

Jean-Paul Alduy, le grand con avec une chaussette pleine


Peu avare avec l'argent de ses administrés, Georges Frêche fera de sa cité une grand ville française, un pôle d'excellence par le biais d'une politique de grand travaux qui aujourd'hui encore défigure la ville de ses chantiers incessants.

Cette politique de grandeur a un prix pour Montpellier. Et aujourd'hui la ville et ses habitants semblent essoufflés, incapables de suivre la foulée du grand homme. Cela fait maintenant trois décennies que la ville est en travaux permanents. Ce fut d'abord le Polygone (gigantesque centre commercial sur plusieurs niveaux) et le quartier du Triangle. Ce fut ensuite le quartier Antigone, commis par Ricardo Bofill (également reconnu coupable des espaces d'Abraxas et des arènes Picasso à Noisy-le-Grand). D'architecture néo-classique, boursouflé et schyzophrène, inhumain, orwellien, celui-ci rappelle à la fois l'architecture de la Grèce Antique et les grands ensembles des sociétés totalitaires. Si un jour on devait tourner une version française de 1984, c'est certainement à Antigone qu'il faudrait le faire.

Montpellier, 1984


Ce sera ensuite les travaux pour l'installation du tramway à Montpellier (débutés il y a 15 ans et encore en chantier pour au moins 5 à 10 ans). Puis le quartier et la fac Richter. Comme d'autres grands hommes traversèrent le Rhin ou franchirent le Rubicon, ici, Frêche s'empare des deux rives du Lez. Le nouveau quartier du Millénaire s'élèvera à sa suite. Tout ceci a pour but d'étendre Montpellier vers l'Est, peut-être un clin d'oeil aux amours politiques de jeunesse de Georget, et seule la mer pourra stopper cette expansion. La mer qui ne sera pas accessible par le tram, la ligne venant s'échouer à 1 kilomètre de celle-ci, pour faire chier le maire de Palavas qui a la mauvaise idée de ne pas partager le culte du grand Georges.

Après le quartier du Millénaire, toujours en érection à l'heure actuelle, le dernier grand chantier de Frêche sera Odysseum. Un horrible complexe commercial qui permet à Montpellier d'atteindre l'autoroute. Un de ces lieux impersonnels, qui n'existent pas. De ces lieux qui singent l'ambiance et les rues d'une ville mais qui jamais n'auront d'âme, bien propres, bien hygiénistes, javellisés. Tout entier dédié à la consommation, des fast-foods, des magasins de fringues, un hypermarché, un aquarium, un bowling, des restaus, des bistrots, un fabricant de meubles suédois en kit, un complexe sportif, une patinoire, un planetarium, des cinémas, des conneries bio et j'en passe, cernés de parking à perte de vue, le tout en plein air avec des palmiers (on va se marrer quand y aura du vent) dans des décors dignes de Disneyland qui auront le bon goût de vieillir et de se délabrer très rapidement. Une horrible merde kitsch au concept dépassé en ces temps de crise et de recul de la consommation, qui un an après son ouverture s'annonce comme un semi-échec (hors du week-end y a pas un chat).

Odysseum par jour de grande affluence


Et c'est ici, dans ce décor de carnaval consumériste, de stuc et de carton-pâte, que vendredi dernier, le Magical Frescescu Tour est venu présenter une nouvelle fois son barnum, à l'occasion de l'inauguration de SA place des Grands Hommes...

Ce que je vous conterai demain. Ceci ne devait être qu'une intro et je me suis laissé un peu déborder.
Du coup ça va faire long pour les feignasses que vous êtes.

Xyr is back

Chez nos très estimés confrères. Et ça décoiffe:

(...)Brassens qui soit dit en passant n’a jamais écrit de textes plus beaux que celui de la chanson Belle de Notre Dame de Paris.


Le Ruskin 2.0 est arrivé!

Manif du 23 septembre 2010

Dédicace à François Xavier Pietri, chef du service Economie et social de TF1, qui ce soir a fait son job de journaliste en service commandé à la perfection.

Un nouvel espoir se lève à l'ouest

Il vous aime !



La lutte continue, camarades Cégébiens.

Quand, en début de semaine, nous avons repris en main la communication du grand homme, il se trainait dans les profondeurs des sondages en vue de l'investiture socialiste 2012. Seulement 67 votes en presque 3 mois. Ohhhhhh peuple ingrat! Vous ne méritiez pas le printemps des poètes !
3 jours plus tard, force est de constater qu'un véritable élan populaire porte Jack vers les sommets. La grosse Martine est en vue. Bientôt nous aurons avalé le gros dégueulasse libidineux, la folle du Poitou ne sera plus alors qu'une formalité.
Jack sera alors président de ce qui fût la France. Car une fois ce sondage remporté, plus besoin de primaires à gauche. Plus besoin non plus d'élection présidentielle. Nous voulons le bien de la France, le Parti Socialiste est le bien, en son sein, Jack est LE BIEN. CQFD. C'est simple comme une démocratie sans ce facteur vulgaire qu'est le peuple.

Votez !

Sexion d'Assaut : le premier coming-out d'un group de rap

Au CGB, tout le monde se souvient de l'exemple douloureux du jeune Monsterleaw* ... En banlieue, il n'est pas facile d'assumer son homosexualité. Aujourd'hui, un groupe de rap très connu, Sexion d'Assaut, n'hésite pas à montrer qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien entre copains dans les caves.


Rêve de cuir


*jeune homosexuel qui a trouvé refuge en Afghanistan, où il vit une véritable success story (il a été reconnu Bacha Bazi le plus membru d'Islamabad)

Puis il partit chasser les marchands du temple

Et Jesus rencontra Tyler Durden


Maman,
Il y a longtemps que je devrais être mort. Je ne sais rien faire dans la vie. Même pas mourir sans faire de mal. Mais, maintenant, la lâcheté, cela suffit. J'aurais voulu être un bon fils et te donner satisfaction pour tous tes sacrifices. Tu es une femme qui a été humiliée et qui a été si courageuse. Mais il y avait trop de frustrations en toi et d'amertume pour que tu sois heureuse au moins un peu. Je le regrette. Je suis vraiment triste pour toi. Tu ne méritais pas d'être aussi seule, maltraitée par la vie et les gens.
J'ai capitulé, il y a bien longtemps. Je voulais aimer, apprendre à travailler, apprendre à me battre pour des gens et des choses que j'aime. Je voulais être libre. Mais j'ai une mentalité d'esclave et de faible. Je me sens si sale. Depuis des années, depuis toujours, je n'ai figuré. Je suis foutu. Je n'ai ni passé, ni avenir. Je ne sais pas vivre l'instant présent.
Mon corps se délabre car je ne me respecte pas, je ne m'aime pas. Je te laisse tout mon argent. Il doit en tout y avoir autour de 25 000 euros. Ne t'occupe de personne qui viendra te juger parce que tu seras la mère d'un forcené, d'un fou criminel. Pense que la vie continue et que tu dois apprendre à vivre certaines choses même si tu es seule et que tu te sens pauvre moralement et intellectuellement. Je me hais, je haïssais la solitude, la paresse, la stérilité.
Mais depuis toujours je me suis toujours senti coupable de me masturber et de n'avoir rien fait de ma vie. C'est un cercle vicieux et infernal. Il m'est impossible de m'en sortir. Je ne crois plus en rien et je suis incapable de faire quelque chose. Pour un type lâche, égoïste et tellement renfermé, je ne mérite pas de vivre. Mais, je dois crever au moins en me sentant libre et en prenant mon pied. C'est pour cela que je dois tuer des gens.
Une fois dans ma vie, j'éprouverai un orgasme. J'éprouverai le sentiment de puissance, d'être quelqu'un. Vivre, c'est prendre des responsabilités, c'est faire des choix, c'est se battre, c'est comprendre qu'on est souvent seul avec des rencontres plus ou moins longues, des vies entremêlées, mais même si on est seul, il faut lutter et ne pas se laisser envahir par des complexes stupides. Pardon, je n'ai pas su t'aimer et me montrer digne. Je te laisse aussi le chéquier signé et de l'argent anglais que tu pourras changer. J'aurais dû m'occuper de tout cela mais je suis devenu un tel clochard. Sois heureuse et courageuse, surtout avec tous ces connards qui vont t'emmerder.

Je t'embrasse.
Richard.

Lettre du Christ à Marie avant de connaitre sa Passion.

Le morceau du jour qui creuse et exploite l'or noir

Ouverture de la chiasse à l’échec scolaire


Mercredi 22 septembre, la 3ème édition de la journée du « refus de l’échec scolaire » s’est tenue à la Bellevilloise. Les organisateurs, au rang desquels l’association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), se sont réunis pour dire un grand NON aux zéros en dictée et faire part de leurs conclusions empiriques sur la question de l’échec scolaire. Alors qu’on la croyait épineuse, l’Afev a mené une étude très sérieuse qui révèle que l’école donne mal au ventre aux élèves, raison qui pourrait expliquer à elle seule l’échec scolaire massif ambiant, médiatiquement réduit aux « 150 000 élèves qui sortent tous les ans du système sans diplôme ni qualification ». Des maux de ventre qui sont d’authentiques symptômes nous appelant de leurs borborygmes à revoir nos postulats : l’école n’est pas malade, l’école est une maladie. Il était assurément urgent d’organiser cette grande colique, hum, ce grand colloque sur la question.



Un Z qui veut dire Zéro


« Nous avons été frappés, lors des deux précédentes éditions, de constater qu'il y a un mal-être, un malaise, une souffrance, ou des enfants qui n'osent pas poser des questions, bref un rapport aux apprentissages et à l'école qui interroge », a déclaré aux encartés de l'AFP Eunice Mangado-Lunetta, déléguée nationale à l'éducation au sein de l'Afev. Une découverte frappante qui effectivement interroge… Et l’Afev de dégainer pour preuve son instrument de mesure climatique ad hoc, son baromètre 2009 « sur le rapport à l’école des enfants des quartiers populaires ». Naturellement, il n’est pas nécessaire de s’arrêter sur le point que l’on doive repenser l’école via le prisme de la catégorie spécifique des « enfants issus des quartiers populaires ». Il est entendu que pour reconstruire une Education nationale digne de ce nom, performante et égalitaire, surtout dans ses « pôles d’excellence » (ceux des ZEP, pas Henri IV), capable de fournir les mêmes chances d’avenir radié à chacun, sans discrimination ni sucre ajouté, il faut l’adapter à ces enfants, d’ores et déjà incapables de suivre le niveau d’enseignement actuel, pourtant déjà largement nivelé par le bas, pour certains alarmistes, tel ce proviseur d’un lycée de banlieue parisienne qui déclare : « Les compétences ont dramatiquement chuté ces dernières années, notamment en français. Dans leur quotidien, les élèves écrivent le français en langage SMS. L’écriture SMS n’est évidemment pas un langage. Quand on est privé de langage, on est aussi privé de pensée. Quand ils dézipent, c'est la catastrophe. Pour ces élèves, un bouquin, c’est juste une cale, un objet inutile. Mieux vaut un bon portable dans son cartable. »


Enseigne de librairie


Selon l’étude statistique de l’Afev, 66% des jeunes interrogés affirment ne pas aimer ou « un peu seulement » aller à l’école, 53 % disent s’ennuyer, et 36 % qu’ils ont parfois, voire souvent, mal au ventre avant d’aller à l’école ou au collège. Si les résultats statistiques de cette étude offrent un éclairage précieux sur la question du rapport des élèves à l’école (34 % des élèves aiment l’école et quelques 70 % n’ont pas mal au ventre !), et sur celle de l’échec scolaire, on peut regretter toutefois qu’elle ne fasse pas toute la lumière sur ce problème de mal de ventre qu’on ne peut mépriser en se contentant de prendre acte qu’il ne touche qu’un tiers des élèves issus des quartiers populaires. Quels maux prédominent ? Diarrhée, constipation ? Sans cette réponse, comment savoir s’il faudrait, pour résoudre ce problème de santé publique soulevé par l’Afev, préférer une prescription massive de dragées Fuca ou d’Immodium, réponses certainement les plus adaptées pour endiguer la chienlit écolière ? Mais il est indéniable qu’Eunice Mangado-Lunetta fait considérablement avancer les choses sur le fond. « On sait que l'échec scolaire provoque de la souffrance, mais, à l'inverse, est-ce que la souffrance scolaire n'est pas aussi un élément déclencheur de l'échec ? » s’interroge-t-elle brillamment. Un rapport publié en avril dernier par le député Jacques Grosperrin (UMP) ne soulignait-il d’ailleurs pas qu’en effet, le collège est un « lieu de souffrance » pour les élèves comme pour les enseignants. Alors que le Français moyen pensait que ce constat recoupait effectivement une certaine réalité, gavé qu’il est de faits divers, de racket à l’école, d’agressions gratuites d’élèves ou d’enseignants, à coup de bars de fer, de couteau, ou comme hier devant les grilles du lycée Guillaume Apollinaire de Thiais, de coups de feu, faits de plus en plus récurrents, accédant ainsi au rang de phénomènes, et donc se posant au Français moyen en authentiques questions de société, l’Afev remet tout le monde dans le droit chemin : il faut s’attaquer au mal de ventre, cause de tous les maux de l’école. La logique est parfaite et inattaquable : les enfants ont mal au ventre, ils échouent à l’école, ils sont exclus, quel autre choix pour eux, n’a-t-on plus le choix de poursuivre, que de devenir délinquants ? « Parmi les 150.000 jeunes qui sortent du système éducatif sans diplôme, combien ont décroché parce qu'ils étaient en souffrance ? », questionne pertinemment la déléguée nationale de l’Afev, toute émue de nous révéler qu’un récent rapport de l’OCDE épingle justement la France sur la qualité de vie à l’école, en la classant 22ème sur 25. Une nouvelle étude européenne que ne sauraient disqualifier les mauvaises langues, pour le fallacieux prétexte qu’elle ferait le job d’un mouvement d’homogénéisation aux accents d’idéologie totalitaire au sein même de l’espace de l’Union européenne, faisant fi de toute problématique réelle et de tout particularisme local.


Quand c'est la merde, une seule solution


Invité à participer aux débats, André Antibi lutte depuis 2003 contre la « constante macabre », c’est-à-dire « le poids excessif de la note au sein d'un système qui sélectionne par l'échec et décourage beaucoup d'élèves ». L’occasion pour cet éminent réformateur désintéressé de proposer son système d'évaluation alternatif. « Je préconise l’évaluation par contrat de confiance. » Notre proviseur, de déclarer à ce sujet, telle la mouche du coche : « Signer des contrats moraux est assurément inefficace, car le contrat moral ne dispose pas de clauses coercitives. » Mais André Antibi n’est pas homme à reculer devant pareil lieu commun, sa méthode reposant justement sur le postulat que la coercition est un traumatisme inacceptable pour l’élève. « Il ne s’agit pas de donner le sujet à l’avance comme certains le croient. Il s’agit de dire aux élèves que les 4/5ème du contrôle porteront sur une douzaine de sujets que les élèves auront déjà faits et corrigés en classe. Ce qui fait que l’élève sait d’emblée que s’il travaille ces exercices, il aura une bonne note. (…) De toute façon, je ne vois pas comment un élève pourrait résoudre un problème nouveau dans un temps limité. » Une dernière phrase qui en dit long sur l’irrationnelle croyance populaire, que l’école aurait vocation à former autre chose que des chiens de Pavlov. Il poursuit : « Attention, cela ne veut pas dire que cette méthode supprime l’échec scolaire, sinon on m’aurait donné le prix Nobel ! Je supprime juste l’échec artificiel. » Et l’on remercie André Antibi pour sa simplissime trouvaille : ne garder que les droits, et supprimer tous les devoirs de la citoyenneté, car n’étant vecteurs que d’une rétrograde et abominable discrimination, notamment à l’encontre des enfants issus des quartiers populaires. Notre proviseur semble d’ailleurs cette fois-ci tomber d’accord avec notre chercheur en didactique : « Les élèves n’assument même plus d’être mauvais. Ils ne viennent même plus se confronter aux devoirs sur table. » Oui, car les notes leur font peur et elles leur donnent mal au ventre… Qu’il poursuive, manifestement en dépit du sens, sa préconisation d’un remède à base de coercition ne change rien à l’affaire. « Le plus gros problème de l’école, aujourd’hui, c’est l’absentéisme. Il faut y remédier, et l’argent est le nerf de la guerre. Il est amusant de revoir les élèves en classe quand les parents ont été menacés de se voir supprimer leurs allocations. » Pourquoi ne pas payer les élèves pour aller à l’école, a-t-on envie de lui suggérer goguenard…


Bientôt passible de poursuites fécales


L’Afev et André Antibi étaient également fichus de Marcel Rufo, pédopsychiatre. « Il faut une action précoce dès l'âge de deux ans, parce que l'estime de soi se construit à cet âge », nous révèle-t-il. Une estime de soi à bâtir, vous l’aurez compris, à la sauce du lucide André Antibi, c'est-à-dire de manière entendue, téléphonée, téléguidée, en un mot, « artificielle », à contre courant de la déraisonnable maxime populaire qui dispose qu’« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».


Les cancres n'auront plus jamais les oreilles qui sifflent


Si tous ces intervenants ont fustigé l’école, aucun n’a cependant pointé du doigt les enseignants, qui bénéficient d'un regard plutôt « bon », aveugle aux diatribes haineuses de dangereux paranoïaques, arguant qu’ils seraient une majorité à se rendre complices de l’échec scolaire organisé, en acceptant et promouvant notamment une « pédagogisation » totale du redoublement. Le redoublement ne serait plus une sanction, mais une chance qu’on ne saurait proposer à des élèves perturbateurs et irrécupérables, c'est-à-dire ceux qui font le gros des rangs des fameux « 150 000 ». Une nouvelle pédagogie humaniste qui a l’éminent mérite de laisser libres ces jeunes de passer dans les classes supérieures alors qu’ils n’ont pas le niveau, et de faciliter les plaidoiries des avocats de la comparution immédiate, tant elle valide les comportements actifs des élèves dans la passivité, et encourage l’impunité de leurs comportements antisociaux. Une pédagogie qui ne peut être que responsabilisante à l’horizon de la sortie de route programmée en fin de 3ème, à moins que le mur du réel pris à pleine vitesse en pleine gueule ne soit en mesure de fabriquer à la chaîne qu’une génération de cas sociaux et autres criminels...


Scène de classe quotidienne


Au CGB, nous apportons tout notre soutien à l’Afev, André Antibi et Marcel Rufo dans leur entreprise de lutte contre les maux de ventre des pré ado et subséquemment de lutte contre l’échec scolaire. A leur instar, nous nous dressons et crions non à l’échec scolaire, et non à la violence à l'école, enfant unique de ces notes frustrantes et agressives, et qui sanctionnent, le mot est bien choisi, le travail et l'effort, valeurs dignes des seules sociétés pénitentiaires. Comme eux, pour résoudre le problème des chieurs qui empoisonnent la tranquillité publique, en attendant de pourrir l’ordre public en toute impunité, nous regardons la lunette des chiottes bien en face, armés de nos bombes à Brizz lavandière et réclamons de tirer une bonne fois pour toute la chasse : abolissons l’école.

22 septembre 2010

La future mosquée de Marseille vue par les conspirationnistes

J'ai reçu ça sur mon mail dailymochon:


BONUS (merci Anus)

Dossier - Le défaitisme de Paracelse : FN ou pas, la France n'est plus que virtuelle.



Alors que le plus célèbre croquemitaine de France, dévoreur d’enfants immigrés, passera le relais de son parti politique après trente-deux ans de franche rigolade, les clans rivaux guerroient dans l’ombre.
La niche des gogols « JAG » (Jeunes avec Gollnisch) dénonce les purges staliniennes que les marinistes, maternant tendrement Jean-Marie Le Pen, opèrent en toute discrétion. Ce serait selon eux une confiscation progressive du parti afin d’évincer les gollnischistes ou gollnischiens (je ne sais pas comment les dénommer. Aidez-moi, chers lecteurs) du noyau dur du FN avec en ligne de mire 2012.


Le FN se comporte comme un simple parti, avec ses intrigues et ses grenouillages. Fini le temps de faire bloc derrière le roi. Fini de prendre sur soi au profit d’un despote éclairé et borgne pour le bien de la communauté. Les tiques arrivistes colonisent le territoire. Le principe démocratique gangrène le FN et dissipe ses forces inutilement. Gollnisch devrait comprendre que la moule marinière a une image plus propice que la sienne en terme de persuasion. Qu’elle bénéficie de l’aura de son père. Qu’elle a une sacrée grande gueule pour une femme, alors que lui entretient un comportement de prudence et de sagesse dans un parti d’essence combattif, malodorant et provocateur. Que d’être justement une créature à ovaire peut se révéler payant, en ses temps de pureté féminine. Que de montrer sa trombine de pourceau aux électeurs est un mauvais calcul, excepté s’il se range raisonnablement derrière madame. Mais non ! Monsieur veut le sceptre et le trône, veut conquérir à son nom le cœur des électeurs. Pourtant, il me semblait qu’on n’envoyait pas de manchots sur le champ de bataille.
Jean-Marie, lui, a l’air désormais de s’en foutre tel un petit vieux pervers en fin de parcours, déconnant sur les vaches et les Arabes, et ne s’intéressant qu’à sa petite fille et ses arrière-petits-enfants. Il a combattu du mieux qu’il pouvait le bougre, affrontant sans relâche les hordes de Tziganes mondialistes, la lance à la main et l’armure étincelante, à dix contre un sans jamais sombrer dans la panique, trempe des guerriers d’antan.
Mais à quoi bon ! Le FN ne vaincra jamais et personnellement, je m’en fous. C’est dérisoire. Comme d’habitude, je n’irais pas voter aux présidentielles. Rien à secouer des résultats. Qu’un nouvel Hitler gagne s’ils le souhaitent. La France est morte et elle ne renaitra pas. C’est viandé. C’est branloté depuis les sixties. On s’est cassé la gueule, la tête la première, du haut de l’échelle. Les inconscients sont surchargés de postmodernité, de plastocs stylisés, de vagins carnassiers et de couscous appétissants et empoisonnés. Les petits oiseaux ne chantent plus que du rap et de la variet'. Les gonzesses ont un braquemart entre les jambes et les mecs débandent. La bourgeoisie s’admire devant la glace et a formaté le peuple au narcissisme, à son infecte image. Nos animaux domestiques constatent tous les jours que nous nous enfonçons dans une pantagruélique connerie. Les réactionnaires hargneux, les antilibéraux acharnés entretiennent des réflexes modernes, moi le premier, aucun doute là-dessus. La globalisation de la Gaule a et aura lieu, crise ou pas, Marine et Gollnisch ou pas. Le FN est et ne sera rien d’autre qu’un grotesque épouvantail. Qu’une crise économique ravage tout pour qu’on reparte de zéro ne changera rien, puisqu’on rebelotera le même bordel. Attali et Minc ont gagné. L’inconscient est maitrisé par le seigneur des anus de la globalisation, le voilà le blème. Bernays et Saussez ont remporté le tournoi 6-0, 6-0, 6-0. Le moyen âge technologique est quasi certain. Le monde est déjà controlé par l'algorithme automatisé. Ghost in the shell et Blade Runner sont notre futur. Le virtualisme technologique sera notre quotidien. Internet mutera en réalité virtuelle. On planche déjà dessus. Des puces neuronales sont à l'étude. La transhumanité, un bourrin sur lequel miser un gros billet, étape successive de l'abandon de l'histoire pour un monde technologique. L’avenir sera cyberpunk et métacon. C'est la merde. Alors franchement, le FN qui nous sortira de la mouise... PFFF ! On se marre, on se marre. Faut que j’aille pisser.



21 septembre 2010

Dénonce-toi jeune sauvageon!

Qui a créé un groupe facebook à la gloire du CGB?
Approche ami lecteur, n'aie pas peur, on va te filer du chocolat...


Quand tu auras moins mal au cul, tu iras effacer ta vilaine page!

Evangile selon Saint-Richard

Le messie était parmi nous. Nous n'avons pas su le voir


« 9 février 1999 (...) J'en ai marre de rester des heures à écouter la radio pour ne pas me sentir coupé du monde et de rester certains soirs scotché devant la télévision alors que je sais que c'est une machine à décérébrer et à abrutir les gens et les esprits. J'en ai marre d'attendre désespérément une lettre ou un coup de téléphone alors que je n'existe plus pour personne, que je suis oublié de tous... (...) Je ne veux pas crever sans avoir été amoureux et sans qu'une femme ait été amoureuse de moi, même si je suis faible, déglingué et immature et que j'ai déjà plus de 30 ans. Je ne veux pas crever sans avoir connu du monde à l'étranger, sans avoir eu un seul, même s'il n'y en a qu'un, ami. Je ne veux pas crever sans avoir connu des choses belles et graves dans le monde. Par exemple, certains paysages, un lieu où je me sentirais bien (désert, montagne, milieu équatorial, tropical), nager près des baleines, des dauphins.(...) J'ai envie de vivre. J'ai envie d'aimer. Je veux grandir, je veux me battre et trouver un combat auquel je crois, même si je perds.(...) »

Extrait du journal de Richard Durn.

Cécile Duflot va bien:

Caliméromanichel


Cali au concert rock sans papiers du 18 septembre 2010
envoyé par rue89. - Clip, interview et concert.

20 septembre 2010

Tentative d'attentat anxiogène gouvernemental



Christian senrecoupemendinfo du journal Le Monde. Monsieur le ministre de l’Intérieur, pouvez-vous nous en dire plus sur la forte possibilité d’un attentat dans notre pays ?

— Il existe un énorme risque d’attentat islamique dans les jours qui viennent, selon les services de renseignements d’un des pays amis qui nous restent encore, un pays externe à l'Union Européenne.
Nous savons de sources plausiblement certaines qu’une centaine de réseaux djihadistes distincts, des cellules dormantes, ont été réactivés par la venue sur notre sol de trois mille sept cent vingt-quatre islamistes barbus potentiellement belliqueux et de mauvais poil.

Jérome Enstage de France Info. Comment se fait-il que l’opinion publique soit alertée, alors que d’habitude, la DCRI déclare déjouer plusieurs attentats par an dans le plus grand secret ?

— Mieux vaut tard que jamais. Ne prenons aucun risque. Tous les citoyens de la république se doivent d’être vigilants et nous contacter aux moindres actes suspects de la part d’auver… d’individus louches dont des caractéristiques esthétiquement singulières ne laissent aucun doute.

Estelle Ceularaze du magazine Marie-Claire. Monsieur le ministre, est-ce que nos centres commerciaux et nos instituts de beauté sont correctement sécurisés ?

— Nous en avons fait notre seconde priorité, juste après la sécurisation des transports en commun par le plan Vigipirate, pour que le salariat puisse se rendre sans encombre chez le patronat jusqu’à l’âge de soixante-sept ans, mademoiselle.

Edwige Pleine de Médiapart. Monsieur le ministre, ne trouvez-vous pas indécent, alors que la réforme des retraites envenime le débat et que le scandale de l’affaire Woerth-Bettencourt enlise le gouvernement dans les sables mouvants des heures les plus assombris de notre histoire archaïque, de stigmatiser toute une population tête de Turc qui ne demande seulement qu’on s’intègre à elle ?

— Les premiers à stigmatiser les bicots, puisque ce sont d’eux qu’on parle, n’ayons pas peur des mots, sont les intégristes musulmans. Il ne faudrait pas inverser les rôles. Nous ne venons qu’en second.
La conférence de presse est terminée et je vous conjure d'être extrêmement vigilant dans les jours qui viennent. Sans aucune volonté de vous effrayer, dois-je vous rappeler qu’un attentat à l’explosif, c’est des morts instantanés, des morts latents et agonisants comme jetés vivants dans un bain d’acide, des pertes blanches et stérilisation, des retards du RER, votre programme télé favori stoppé par un flash spécial, une peur psychologique de tout instant, une augmentation significative de consommation de pharmaceutiques, le spectre du mal qui plane sur vos vies et par-dessus tout un ralentissement de l’activité économique se répercutant sur l’emploi. Au revoir.

La seule candidature légitime


Du Courage ! Merde !



Qui n'a pas encore apporté son soutien à notre glorieux parrain ?


Il est temps de se dévoiler, camarades de la Cégébie. Que la France bruisse du retour du grand homme et que les femmes retrouvent la force de se court-vêtir sans crainte afin de réchauffer le frais automne qui s'avance. Prolongeons la douceur de l'été !

Il est le seul, le seul candidat naturel et légitime à cette élection présidentielle qui s'annonce. Son absence médiatique n'est qu'apparence, elle n'est que confirmation du retour de la force tranquille. Un homme sûr de lui et de son projet. En pleine force de l'âge et de ses capacités. Jack se sait seul capable de relever et d'unir un pays au bord du chaos économique et de la guerre civile. Il le sait et vous le savez, vous, lecteurs assidus du CGB. Membres de cette avant-garde française et métissée que le monde nous envie et qui aujourd'hui relève la tête au son des sound-systems technoïdes en un grand élan de ZINGBOUMBOUM assourdissant.

Le grand projet sera révélé au monde entier lors de la seule émission politique française de qualité, "Vivement Dimanche", un de ces prochains dimanche gris que seul Jack La Vérole sait illuminer du grand arc-en-ciel LGBT.

Jack président c'est la garantie d'un monde rose (fluo), articulé autour de réponses simples aux milles questions existentielles qui troublent le morne quotidien de la plèbe, dont nous relèveront la tête (oui avec des gants évidemment). Des journées du patrimoine toute l'année, chaque jour et surtout chaque nuit. La techno-parade près de chez vous, oui même de chez toi qui habite au fin fond du Larzac ou toi qui attends ton tour à la porte de la cave de ta cité pour goûter enfin à un peu de chaleur humaine et un peu d'amour. Des Gay-Pride certifiées 100% Hallal parcourront l'hexagone. La fête de la musique devenue quotidienne au pied de chaque barre d'immeubles. Des inaugurations chaque jour avec force petits fours et champagne rosé à volonté remplaceront les mornes self-service d'entreprise. Les chupachups remplaceront les cigarettes, les rollers la bagnole.
La vie quoi.

N'ayez plus peur. Votez !

Jack vous aime
Monique vous aime
Je vous aime (mais moins quand même)
Aimez-vous (dans un cadre de qualité avec prestations assurées au 2+2)

Le morceau du jour qui lance la campagne électorale 2012

CGB Dimanche septembre 2010


Le CGB Dimanche Spéciale Rentrée !! Yeaaah !!

Clique Saloope pour agrandir !!

16 septembre 2010

Une métanouvelle... OK !

La guerre sainte de Maurice J. Danllebecq


Une nouvelle de Philippe de Villiers


Maurice J. Danllebecq, un célèbre romancier, descendait d’un pas gaillard l’escalier commun de l’immeuble bourgeois où créchait épisodiquement sa viande nord-américaine de langue française. Arrivé dans le hall alluré, l’increvable concierge, m’dame Josiane Grinchieuse, qui n’était pas une Conchita comme le voudrait le stéréotype, mais qui avait quand même une gueule de Portugaise comme le souhaita le hasard, admonesta Momo comme une vieille poissonnière d’un marché citadin.
— C’était quoi tout ce boucan en plein milieu de la nuit ?! Vos voisins se sont plaints !
Momo, sans lui prêter la moindre attention, enfourna sa paluche burinée dans son blouson en cuir et dégaina un 357 magnum argenté. Elle qui ne l’aimait déjà pas beaucoup, parce qu’à ses yeux un riche n’a pas à se costumer en faux fauché et en un zonard fictif en blouson noir, y a des valeurs sacrées chez les concierges de rupins, mais le voilà qui en plus lui cause de sottes frayeurs.
— Voici vos méta-étrennes. OK ! dit-il en pulvérisant l’emmerdeuse sous-payée.
Tous en se dirigeant vers la porte d’entrée, Momo rengaina sa pétoire, baptisée « métacolt », pendant que le sang de Josiane se répandait sur la surface marbrée, ce qui d’ordinaire lui aurait fait gueuler sa race.
Quelques minutes plus tard, le voilà qu’il, à son plus grand désespoir, s’acoquinait l’odieuse promiscuité d’usagers de toutes confessions sur la ligne de métro numéro neuf, Pont de Sèvres-Mairie de Montreuil. Cette bouillabaisse citoyenne insupportait déjà Momo. Et on appelle ça des Français, se disait-il, écoeuré, les tripes en pressurisation et le visage confessant ses rageuses aigreurs. Momo ne portait pas ces contemporains en odeur de sainteté. Ils lui donnaient l’impression d’être des larves, des autocastrés satisfaits, des remugles d’aisselles iraniennes, des chiasses de coyotes pakistanais, un écoulement de pus d’un anus de mollah viandé.


Une racaille typiquement basanée se fraya un passage vers Momo. Ses vilaines frusques, tendance B-Boy, le sapaient d’une apparence grotesque et carnavaleresque. Il avait un regard perçant et détestable qu’on avait envie de crever. Sa démarche stylisée et claudicante, calquée sur certains rappeurs américains, donnait l’impression qu’il avait dix centimètres de jambe gauche en moins. Arrivé à proximité de Momo, il s’y planta comme un melon à la mode de chez nous.
— Hé cousin, t’as une cibiche ? lui demanda le candidat à la karchérisation, sur un ton plus atrabilaire que jovial.
Momo sortit son paquet de tiges et en refila une au fruste cpf (couille chance pour la France), qui la saisit d’une manière rustre, habitué à faire de même avec sa bite.
— Cimer, cousin.
— OK ! T’as besoin de feu ? dit momo.
— Ouais, tiens.
D’un geste fugace, Momo exhiba « métacolt » et le pointa entre les deux sourcils du sauvageon, à l’endroit où les hindous ont une pastille.
— Tu feras un métapoutou de ma part à Mahomet. OK !
La détonation s’amplifia dans le wagon comme sous l’effet d’une chambre d’écho. Du sang impur, qu’aucun sillon n’était là à s’abreuver, gicla dans toutes les directions, sauf vers Momo qui semblait protéger par un anneau de feu de Dieu invisible. Le cadavre s’écroula telle une merde compactée après trois jours de constipations. La panique gagna les usagers comme dans un concours de domino. Des cris, des affolements, des mines pâles et stupéfaites… Momo croyait voir ses lecteurs en train d’appréhender un de ses romans. La plèbe se réfugia à chaque extrémité du wagon, terrifié, pendant qu’il les dévisageait un par un. Bande de lâches, se disait-il.
Station Miromesnil. De tout le wagon, Maurice J. Danllebecq accosta seul sur le quai. Il emprunta l’escalier de sortie et débarqua au niveau du guichet et des portes automatiques. Excepté la foule du commun des mortels, deux gardiens de la paix et une souillon à la prestance roumaine, victime du régime nazi du gouvernement français, occupaient l’espace. Celle-ci était accroupi, affectant de s’apitoyer sur son sort, un petit bol en osier à ses pieds et un écriteau cartonné, signalant que : ji sui povr, é pa arjen, pa resourse, é 12 enfan è 3 marri a charje, ci vu pli, micieu, dam. Viv là Phranss ? !
Il n’en fallut pas plus pour que « métacolt » délivre son message évangélique. Du sang et ce qui semblait être de la cervelle creuse se projetèrent sur le mur carrelé. Ça fera toujours du boulot en moins pour Éric Besson et des économies pour l’État. Les deux cognes n’en croyaient pas leurs yeux. Ils n’avaient jamais vu de 357 magnum éclater une cervelle d’aussi près. Il trouvait ça trop fort. Cependant, le boulot avant tout. L’un deux dégaina son flingue et le pointa vers Momo.
— Lâche-moi ta seringue, blouson noir, et plaque-toi au sol, les pognes derrière la cafetière, gueula-t-il.
Momo, au lieu d’obéir comme un vulgaire citoyen, arbora une carte plastifiée à l’attention de la flicaille. Ce dernier se rapprocha un peu, plissa les yeux pour faciliter la lecture, puis rengaina son pistolet qui faisait pâle figure face à « métacolt ».
— Incroyable, je n’en avais jamais vu jusqu’à présent. C’est une vraie carte ?
— Ouais, OK !
— Je pensais que c’était une légende urbaine. Quoi qu’il en soit, vous pouvez circuler, monsieur… monsieur ?
— Danllebecq. Maurice J. Danllebecq. OK !
— L’écrivain ?
— Ouais, OK !
— Je comprends mieux maintenant. Je vous souhaite une bonne journée, monsieur Danllebecq.
— Merci. OK !
Momo remonta à la surface à l’angle de l’Avenue Percier et de la rue La Boétie. Il longea celle-ci jusqu’à l’intersection de l’Avenue Miromesnil qu’il emprunta en direction du sud. Arrivé au croisement de la Rue du Faubourg Saint-Honoré, il bifurqua vers l’Est sur cinquante mètres environ, avant de s’arrêter devant l’imposante et majestueuse entrée du Palais de l’Élysée.
Les trois sentinelles en faction, rompues à détecter les gueules proprement louches, restaient bloquées sur l’étrange dégaine de Momo. Ils en voyaient souvent de l’atypique, mais celui-ci semblait tout droit sorti d’un film d’horreur expressionniste des années trente. L’un d’eux s’avança d’une trempe autoritaire, pour marquer le plus vite possible une emprise psychologique. C’était mal connaître Momo qui ne se laissait jamais impressionner par quiconque, même par un boxeur de la gauche du travail marxiste et de la droite des valeurs islamiques.
— Bonjour monsieur. Beau temps, n’est-ce pas ? Puis-je quelque chose pour vous ? Un renseignement peut-être ? dit le garde républicain.
— Je passe voir Nicolas Sarkozy. OK !
— Pardon ?
— Je viens voir le métaprésident de la République Nicolas Sarkozy. OK !
— Mais bien sûr ! Avant, vous prendriez bien un apéro dans le salon Pompadour ?! Allez, on arrête de faire le zozo et… attendez… votre visage me dit quelque chose ?
— Danllebecq. Maurice J. Danllebecq. OK !
— L’écrivain ?
— Ouais, OK !
— Alors là, euh… enchanté. J’ai lu plusieurs de vos livres, monsieur Danllebecq, et j’ai adoré.
— J’m’en métatape. Je suis pressé là. OK !
— Vous avez rendez-vous ?
— Non, OK !
— Écoutez, monsieur Danllebecq. Vous avez beau être un grand écrivain, on ne rencontre pas le président de la République sur simple caprice sans l’avoir sollicité au préalable.
Momo exhiba sa carte mystérieuse. Le roussin pâlit en une fraction de seconde. Il demeurait pantois et un tantinet tantouze.
— Ooohhh merde ! Vous lui voulez quoi au président ?
— Affaire métaconfidentielle. OK !
— Oh là là, je la sens mal cette histoire. Bon ben, de toute façon, je ne peux pas faire autrement. Par contre, je vais devoir prévenir le chef de sécurité de l’Élysée.
— Faites, faites… néanmoins, ça ne changera métarien. OK !
Le garde salement embêté invita le métaquébécois à le suivre jusqu’au vestibule gréé pour les visiteurs. L’alarme se déclencha au passage du portique de sécurité. Momo repoussa le pan gauche de son blouson pour faire montre de « métacolt ». Les autres flics dans la salle, toujours sur le qui-vive, dégainèrent leurs flingues.
— Oh, oh, on se calme, dit le garde républicain qui accompagnait Momo. Monsieur Danllebecq, il serait plus judicieux de nous confier votre imposant joujou.
— Non, je le garde. Il va servir sous peu. OK !
— Ooohhh putain ! Vous autres, je vous aie dit de baisser vos calibres, dit-il aux restes des fonctionnaires. Vous êtes certains de savoir ce que vous faites, monsieur Danllebecq ?
— Mettez-vous en doute la saine raison de son commanditaire ? Faudrait pas devenir métacasse-couilles ! OK !
— Euh… non ! dit le garde apeuré. J’appelle de suite le chef de sécurité.
— Faites. En attendant, je me dirige vers le bureau du métaprésident. OK !
— Euh… oui. Laissez-le passer vous autres, dit-il aux sbires qui pigeaient qu'dalle comme devant un film de David Lynch.
Momo, serein et esquissant un sourire narquois, marcha en direction de la légendaire cour de l’Élysée, tandis que tremblant, le garde décrocha le téléphone.

— George de Beulioubouch, chef de la sécurité du Palais de l’Élysée, j’écoute !
— Monsieur ! c’est la sécurité de l’entrée du palais. On a un énorme problème !
— comment ça ?
— Le célèbre écrivain Maurice J. Danllebecq se rend en ce moment même vers le bureau du président de la République. Il est armé d’un 357 magnum !
— Bon écoutez, petit rigolo, je n’ai pas que ça à foutre. Vous croyez qu’on peut jouer comme ça avec le chef de la sécurité de l’Élysée. Vous avez perdu la raison ou quoi ?
— Non, monsieur. Je suis très sérieux. Monsieur Danllebecq se dirige vers le président avec un 357 magnum ! Regardez vos moniteurs, monsieur.
George de Beulioubouch vit un énergumène marcher d’un pas résolu dans la cour de la bâtisse, sapé d’un blouson noir et le canon de son flingue en direction du sol.
— Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ! Pourquoi l’avez-vous laissé passer ? Déclenchez l’alarme, bon sang !
— On ne peut pas, monsieur. Il avait la carte.
— La carte ? Qu’est-ce que vous me chantez là, abruti ? Une carte d’invitation à flinguer le président tant que vous y êtes !
— En quelque sorte, monsieur. Il a la carte de DIEU ! Le fameux « permis de tuer les métacasse-couilles » tamponné par DIEU lui-même ! On n’a pas le droit de l’arrêter, monsieur, ce serait contrevenir à la volonté divine !
— Ooohhh merde ! Prenez le plus d’hommes possible et rejoignez-moi dans le hall du Palais.
— Oui, monsieur.

Momo, déterminé comme un Schwarzenegger cybernétique, arriva dans le hall d’entrée du Palais. Il tomba nez à nez avec un huissier.
— OK ! Où se situe le bureau du métaprésident ?
— Plait-il ? À qui ai-je l’honneur, monsieur ? dit l’huissier, en se demandant par quelle aberration un loulou en blouson noir, armé d’un flingue gros comme un mollet de Roselyne Bachelot, vagabondait en toute aisance dans un des lieux les plus sécurisés du pays.
— Laissez, huissier, je m’en occupe, interpella George de Beulioubouch, qui venait de se taper le sprint de sa vie, tandis qu’un escadron de garde républicain les rejoignait.
Momo se retourna vers la voix.
— OK ! Qui êtes-vous ?
— George de Beulioubouch, chef de la sécurité du Palais. J’ai appris que… vous désiriez vous entretenir avec le président, étant muni d’une carte un peu spéciale. N’est-ce pas ?
— Ouais. OK !
— Puis-je la voir, monsieur Danllebecq ? Juste par mesure de sûreté.
— OK !
Momo fouina dans son blouson, puis tendit l’objet sain au responsable.
— Tenez. OK !
George de Beulioubouch saisit la carte et la scruta scrupuleusement jusqu’à en déglutir de frousse. Aucun doute ne subsistait. Le démiurge, peut-être un peu murgé ce jour-là, en sa sainte personne, avait délivré ce passe-droit d’une extrême rareté. Il était accordé uniquement à de vénérables élus dont l’allégeance fut récompensée pour avoir fait preuve d’une grande bravoure et d’un héroïsme nickel-chrome envers DIEU (dans le cas de Momo... une épreuve insoutenable ! Une prière intensive d’une heure en faisant abstraction d’un imam qui lisait le Coran en audiobook. L’horreur ! Cinq jours de coma suite à ce cauchemar !).
Dépité, le chef de la sécurité lui rétrocéda son précieux bristol et le convia à le suivre jusqu’au premier étage. Arrivé devant la porte du salon doré, bureau de tous les présidents sauf Giscard qui préféra le salon de la Reine, George de Beulioubouch fit signe à l’huissier d’ouvrir la porte. Momo l’arrêta à temps et s’en occupa lui-même. Sans être annoncé, il s’engouffra seul dans le Saint des Saints de la République et laissa tout ce beau monde à leurs légitimes angoisses.
— Le sort en est jeté, dit abruptement George de Beulioubouch.
Bang, bang et métabang. OK ! Ce fut le bruit, feutré par la double porte du salon doré, par lequel s’exprima « métacolt ». Dans le couloir, une glaciation sanguine se déchiffrait sur tous les visages. Un silence lugubre devint le maitre des consciences. Ils se sentaient tous complices involontaires, impuissants comme des Omar Raddad en essayant de se remémorer l’orthographe d’un mot. Toutefois, si DIEU avait jugé sain de révolvériser Nicolas Sarkozy qu’il considérait de son bon droit comme un métacasse-couilles, au nom de quoi et surtout de qui, devait-on émettre le moindre doute sur la viabilité de sa sentence ?
Momo réapparut la mine jouasse devant une clique de trognes déconfites. Comme après chaque mission, il alluma un métabédo de skunk comme un rituel post-coït.
— Vous pouvez annoncer la métanouvelle aux médias, OK !
Il s’en fut… vers de nouvelles aventures, peuplées de créatures inférieures à occire.
Personne ne trouvait le courage d’aller constater le carnage. Sur l’insistance de ces hommes, George de Beulioubouch n’eut d’autre choix que de prendre ses responsabilités. Il pénétra seul dans le salon doré.
À peine quelques secondes plus tard, il réapparut l’air soulagé, ravivant ainsi quelques bribes d’espoirs chez les gardes républicains.
— Alors, monsieur ? demanda l’un d’eux.
— Le président est sain et sauf !
— Mais alors, pourquoi a-t-il tiré plusieurs coups de feu, monsieur ? dit un autre.
— J’ai l’immense regret de vous annoncer la perte incommensurable d’une de nos plus grandes chanteuses françaises !
OOOUUUFFF, dirent en chœur les gardes républicains.


FIN… OK !