29 février 2008

Kontraddiction

Le PKK classe le CGB (aka Cultural Bang Bang) dans la "droite bloggueuse":

L’autre tendance lourde est un détournement carnavalesque des façons de la gauche culturelle manière Canal +, humour transgressif lorsque la société petite-bourgeoise affichait ses moeurs de provinces peintes par Chabrol, bascule vers l’ordre moral désormais. Philippe Muray est la grande figure d’un tel courant. Parcourant Ilys, A l’ombre des lumières, Albator, Cultural bangbang, petite mort, 5 years later, Bigpouf, Zorglub, on découvre la dissection de la moraline et l’adoration de la femme blanche, une érotique de vieux magazine impeccable, du Larry Flint on the rocks qui établit parfaitement le territoire des dévotions et celui des aversions.

A vrai dire au CGB, oints de Dieu, de la Nature ou du Néant, nous n'avons jamais eu l'outrecuidance de nous revendiquer de "droite".



Oui, la vraie droite, la consanguine, celle qui s'abreuve aux majuscules oripeaux de Juan Desensio... celle qui s'inquiète de l'invasion allogène et de la dhimmitude.

Triviales resucées de Léon Bloy, divertissement autour du cadavre de St Loup... Ah heureux les blattes en esprit!

Si le CGB conchie ce qu'est devenue la gauche, ce n'est pas pour faire le tapin avec Peletier la tête à claques ou Fabrice des Zid.

Le CGB désire seulement disparaître dans l'immonde grouillance des bonheurs cloportes, se donner les vertiges pennés aux bourrasques d'hasard.

Il ne va pas sans dire que nous n'en tenons surtout pas à la seule exaltation de la femme blanche... En vérité, le CGB exalte toutes les femmes, toutes ces beautés d'Hadès, toutes ces Sorceleuses de nos espérances afin de mieux bronzer le rien de nos âmes auprès de ces raillardes garces.






Le point Dolto

Assez de pouet-pouet, de ricanements et de mauvais esprit sur ce blog.

Le temps du sérieux est venu, le temps des révélations aussi.
Jacques Lacan, célèbre chansonnier du XXème siècle, disait ceci :
La nature de l'orgasme vaginal garde sa ténèbre inviolée
Ah, le bon mot ! Allégorie et cynisme, quel artiste !
Pourtant, une de ses héritières n'allait pas tarder à l'éclairer...

En effet, la théorie psychanalytique lacanienne avait bien montré qu'une femme qui ne jouit pas du vagin est une moitié de femme et une femme qui ne jouit pas du tout lit des revues féminines...



Seulement voilà, quelques naïves créatures pensaient être sauvées, celles qui avaient atteint le saint Graal de la modernitude, l'Orgasme majuscule...
Or, il n'en est rien!!

Tremblez mesdames, tremblez messieurs, la pensée binaire c'est terminé, voici venir le temps des QUATRE orgasmes.
Françoise Dolto nous les décrit dans son livre "sexualité féminine", et contrairement aux quatre fantastiques, ces orgasmes là ne sont pas du tout complémentaires...

Explications, citations, orgasmatron -->

On peut distinguer :
_ orgasme clitoridien [ma pauvre fille]
_ orgasme clitorido-vulvaire [ouais, pas mal...]
_ orgasme vaginal [bonjour Madame]
_ orgasme utéro anexiel [raaah Lovely !!!]


Une utéro-annexiel typique

---Description de ces quatre orgasmes---

L'orgasme clitoridien :
Lorsqu'il survient avant le déclenchement des autres jouissances, est décevant,discordant, ambigu, contradictoire au plaisir vulgaire qu'il a cependant déclenché.(..)Il est admis que l'excitation clitoridienne sert de déclencheur aux sécrétions vulvo-vaginales, et au plaisir attendu et demandé par la femme de l'intromission du pénis dans le vagin.[mâle pensante !](..)L'orgasme clitoridien qui survient seul n'apaise pas la tension sexuelle, dans la vie génitale de la femme adulte, comme dans la masturbation infantile, le clitoris est décevant.

L'orgasme clitorido-vulvaire :

[Bon, ben elle l'explique pas cui-ci... De toute façon, c'est de la daube, parlons des vraies femmes.]

L'orgasme vaginal :
(...)Dans le cas d'une entente entre les partenaires dont le rythme s'accorde,les mouvements orbiculaires ondulatoires vaginaux se propagent de façon inconsciente sur l'ensemble des parois du vagin qui coaptent le pénis et entraînent une turgescence sécrétoire du col utérin qui, s'il est atteint par les chocs ou le contact du pénis, provoque au point maximum de l'excitation vaginale des spasmes vaginaux dont l'effet sur l'appareil sexuel masculin est l'éjaculation spermatique au point maximum orgastique de la jouissance féminine. [et on respire !]
La femme, agissant et consciente jusqu'à ce point de sa volupté, ne peut être que passive, entièrement envahie de sensation réceptives (...) la résolution tensionnelle qu'il apporte n'est cependant pas aussi durable que celle qui est apportée par l'association à l'orgasme vaginale de l'orgasme utéro-annexiel.[shoot again]

L'orgasme utéro-annexiel (1) :
(...) C'est lui qui apporte la jouissance maximum, secrète et silencieuse, caractéristique de cet orgasme, jouissance tellement vive qu'elle n'est pas compatible avec la maintenance de la sensation d'exister pour la femme. C'est immédiatement après la fin de cette révolution organo-psychique résolutoire [et entubatoire] que la femme retrouve sa conscience un moment disparue,emportée qu'elle se souvient d'avoir été dans sa jouissance au dernier point d'impact vaginal, emportée par le déferlement comme par une lame de fond, en même temps qu'elle en éprouve une sensation intense de bien-être et de reconnaissance envers son partenaire.
L'orgasme utéro-annexiel est pour une femme toujours pleinement satisfaisant, tant du point de vue émotionnel que du point de vue physique. Il n'est jamais suivi de douleurs spastiques, ni de vaginisme réactionnel passif ou actif. Son effet de rénovation énergétique se fait sentir dans tous les domaines psychosomatiques et émotionnels.
(..)
Le fruit pour la femme d'un orgasme complet vaginal et utéro-annexiel éprouvé à l'occasion du coït est triple : l'apaisement de toute tension, la béatitude nirvanique, et chaque fois la conviction d'un bonheur jamais encore éprouvé. Elle ressent un émoi de tendresse reconnaissante pour son partenaire, dont la personne toute entière, seul témoin humain de son existence pendant la faille de temps et de conscience de son orgasme, justifie peut-être alors sa “fente”, sans lui injustifiable ; la personne de son amant est associée à son sentiment et à son ressenti de rénovation.
Il s'y ajoute des résonances émotionnelles d'une qualité toute particulière, lorsque ce coït a des chances, même minimes, d'avoir été fécond, surtout si chacun des partenaires est prêt socialement à assumer cette éventualité [€€€]. Ceci est certainement particulier à l'orgasme génital féminin. Est-ce parce qu'il est un écho de l'archaïque désir du pénis paternel, à qui dans la petite enfance la poupée fétiche avait suppléé ? Est-ce par l'ouverture des temps à venir d'un acte qui, en lui-même, déjà, totalement, a-logique, est cependant pour la femme marqué par son acceptation la plus totale, et qu'alors l'enfant futur le situe dans une dialectique trinitaire de fécondité, signifiance de pérennité vivante de l'entente des amants, au-delà de l'éphémère rencontre duelle ? [On peut se le demander en effet]
Le coït est bien l'acte surréaliste au sens plein du terme, un acte délibéré dans un temps suspendu, dans un lieu où deux corps [et pas plus bande de dégoutants !] se déréalisent par la perte de leur commune et complémentaire référence pénienne du phallus. Le point ou se manifeste la puissance phallique impersonnelle, née de leur narcissisme abandonné, c'est l'acmé de la courbe de l'affrontement, dans chacune des personnes du couple, des pulsions de vits aux rythmes végétatifs, circulatoires et respiratoire intensifiés dans leur amplitude jusqu'au galop cardiaque, et des pulsion de mort, dans le silencieux, total et profond abandon de la conscience "consciente", c'est à dire la jouissance au cours de l'accomplissement orgastique.
(...)
C'est encore dans le champs surréaliste que l'orgasme est opérant quand il entraine à sa suite - la conscience de soi revenue - une satisfaction irisée du prisme de la libido lié à son évolution génétique.
(...)
[CQFD]


Exercice pratique :


Vous avez cinq minutes pour dire de quel orgasme il s'agit


En conclusion, je pense qu'une femme qui n'a jamais eu d'orgasme utéro-annexiel ne fait aucun effort et mérite qu'on la quitte, et qu'un homme qui n'en procure pas n'est qu'un maladroit qu'on se doit également de quitter.



P.S. : Signalons à titre purement scientifique et désintéressé à nos lectrices que tous les membres du CGB, au sens propre comme au figuré, procurent systématiquement des orgasmes utéro-annexiel en chaîne à leurs partenaires...

__________


(1) Un grand morceau de bravoure médico-lyrique façon docteur Tissot (L'onanisme, dissertation sur les maladies produites par la masturbation) croisé avec le discours new-age d'un hippie défoncé à l'acide.

28 février 2008

Renationalisons TF1!!


BONSOIR
envoyé par systaime


La querelle sur la suppression de la publicité sur France-Télévision est en vérité factice puisque le grand bénéficiaire de l'opération serait l'ami Bouygues et TF1.

Devant les ravages commis par TF1 et la responsabilité de la chaîne dans la stagnation éducative dans notre pays, Emmanuel Todd a carrément proposé de renationaliser la première chaîne. Il reprend en cela une proposition déjà formulée par Monique Dagnaud en son temps.

27 février 2008

Le CRIF demande à la France de reconnaître l’indépendance de la France






Communiqué du CRIF

Bordeaux, 27 février 2008







Au vu de la volonté manifeste de l’Union Européenne de poursuivre jusqu'à son terme l'éradication totale de la nation française, le CRIF (Comité pour le Respect de L’Identité Française) adjure tous ses compatriotes français à exercer sur l'Etat français qui ne les représentent plus toute la pression nécessaire pour qu'il se conforme enfin à l'éthique internationale concernant le droit des minorités autochtones sur leur territoire historique et cesse de pratiquer à leur encontre une politique de destruction culturelle inexorable tout en prêchant à l'extérieur les vertus de la diversité culturelle.

Nous demandons, puisque le peuple français sur le territoire correspondant à l'Etat français, Etat souverain jusqu'à l'abolition unilatérale de cet Etat par la construction européenne, a refusé dans sa majorité le projet de Constitution européenne, à la différence de ses prétendus représentants qui ont violé sa souveraineté en le faisant passer en force, qu'une commission d'experts internationaux indépendants soit constituée pour examiner le véritable statut juridique de la France au regard du droit international et qu'on y restaure des formes appropriées de souveraineté linguistique, culturelle, administrative et politique. Il y va de la survie d'un peuple européen, le peuple français, en tant que peuple.

Les signataires renvoient à la définition contenue dans la déclaration de l’UFCE (Union Fédéraliste des Communautés Ethniques Européennes) en date de 1994 que nous
présentons ici sous une forme adaptée.
Par communauté ethnique / minorité nationale autochtone, on entend une communauté :
1. qui habite sur le territoire d’un état de manière close ou dispersée,
2. qui est numériquement parlant plus petite que le reste de la population de l’Union,
3. dont les ressortissants sont des citoyens de cet état,
4. dont les ressortissants sont établis depuis des générations et de manière constante dans la
région en question,
5. dont les ressortissants peuvent être différenciés des autres citoyens par des caractéristiques
ethniques, linguistiques ou culturelles et qui sont disposés à conserver ces particularités.

Ainsi, au regard du droit international, le peuple français, majoritairement francophone, de type caucasien et de religion chrétienne, constituant un ensemble cohérent façonné par des siècles d’histoire dans un cadre géographique et marqué par des œuvres de civilisation est fondé à revendiquer un territoire indépendant et des institutions démocratiques réellement représentatives de sa volonté. Alors qu’en ce moment même la communauté internationale attribue en Europe un Etat indépendant à un territoire qui se prévaut, à tort, de semblables prérogatives, la revendication du peuple français à pouvoir abandonner son statut de province de l’UE et à pouvoir se reconstituer en tant que nation indépendante nous apparaît ressortir d’une légitimité qui ne souffre aucune discussion. Aussi, au nom de la démocratie et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, nous, militants et sympathisants du CRIF, appelons l’Etat Français et la communauté internationale à reconnaître expressément l’indépendance de la France.

Robert Gros (président du CRIF)

La France reconnaît l'indépendance de la France

Il y a quelques jours, cette dépêche de L’AFP avait fait renaître l’espoir des indépendantistes français :


La France reconnaît l'indépendance de la France

Kosovo-Serbie-indépendance-reconnaissance

Urgent
18-02-2008 20:02:36
Pays : SRB

FRS0900 20052 /AFP-WS98

PRISTINA, 18 fév 2008 (AFP)

La France reconnaît l'indépendance du Kosovo, a indiqué lundi le chef du bureau de liaison de la France à Pristina Delphine Borionne lors d'une conférence de presse.

AFP 182004 ��� FEV 08

Une minute et 8 secondes après, à 20h03 et 44 secondes, la publication de la même dépêche, mais avec un titre correctif modérait l'enthousiasme des membres du CRIF (Comité pour le Respect de L’Identité Française) :


La France reconnaît l'indépendance du Kosovo

ATTENTION - Revoici avec titre rectifié ///

Kosovo-Serbie-indépendance-reconnaissance

Urgent
18-02-2008 20:03:44
Pays : SRB

FRS0901 20060 /AFP-WT10

PRISTINA, 18 fév 2008 (AFP) - La France reconnaît l'indépendance du Kosovo, a indiqué lundi le chef du bureau de liaison de la France à Pristina Delphine Borionne lors d'une conférence de presse.

AFP 182006 ��� FEV 08

24 février 2008

Les symbiotes

Ces derniers temps, on a eu droit au lancement médiatique d'une nouvelle fournée de "fils et filles de".

Jean Sarkozy, le clone de papa, a fait son show à Neuilly.
Raphaël Glucksmann, fils-losofe élevé sous la mère, file le parfait amour avec la génération 68 (une révolution libérale selon le symbiote et son père, bien vu). Il veut devenir guignol médiatique et engagé à la place des guignols médiatiques et engagés. Il se donne du mal, crache sur la France et les "Franchouillards" et prône la world attitude et la repentance (sof ke lé Serbes cé dé méchans, NATO powa!).
Il est engagé dans l’association Ecoles sans frontières, a également travaillé sur le programme de politique étrangère du parti Alternative Libérale, groupe politique sous lequel il s’est présenté lors des dernières élections législatives.
A noter qu'il affiche le même sourire crispé que le fils Klarsfeld (un autre symbiote).


A la suite de la fille Lang, qui interprète du Sade, les symbiotes se produisent sur scène, lancement de masse avec la pièce de théâtre Oscar...

Le fils Sarko a failli "participer à l'aventure", mais c'est le fils Sardou qui le remplace, "Davy" Sardou... Et c'est Sophie Tapie, la fille de Nanar, qui lui donnera la réplique.


23 février 2008

Je suis une légende

Michel Fourniret est décidemment un personnage fascinant, un personnage de roman, un personnage Ellroyen .

Alors que nos médias nationaux (qui mentent) focalisent sur Jean Sarkozy ou le vrai-faux, faux-vrai Sms, que papa aurait envoyé à son ex la veille de son mariage. C'est de Belgique que nous vient le dernier rebondissement Fourniret se serait accusé du meurtre de Robert Boulin, ministre français suicidé dans une flaque d'eau en 1979. La mort de Robert Boulin était jusque ici reliée au crépuscule du Gaullisme immobilier et une des plus grandes affaires non élucidées de la longue histoire judiciaro-politique de la Vème République. Pour l'instant rien de définitif, soif de médiatisation, mensonge, la psychologie des tueurs en série ainsi que des contributeurs du CGB et leur parole restent toujours sujet à caution. Mais si cela s'avérait correct Fourniret serait une fois de plus lié à une des affaires qui aura secoué la société française.

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Fourniret pas très en forme à moins que ce ne soit Jack Lang


Fourniret en plus de ses crimes reconnus, une bonne dizaine jusqu'ici, c'est (serait ?)dans le désordre :

- La mainmise sur la fortune du gang des postiches, ce qui l'aurait aidé à abandonner toutes activités professionnelles afin de s'adonner à son hobby : le meurtre. Une sorte de Steve focett (orthographe non contractuelle, pardon lecteur, il est tard et je taffe demain) mais en plus gore.
- Le potentiel véritable auteur du meurtre qui aura valu à Ranucci d'être raccourci par VGE.
- Le véritable auteur d'au moins un meurtre longtemps attribué à Marc Dutroux.
- Le véritable auteur d'au moins un meurtre jusque là attribué à Emile Louis (Emile Louis Represent pour l'Yonne, 89 en force !!!!!)
- La raison pour laquelle je suis pas encore couché à 2h30 du mat.
- Le potentiel Assassin Creed d'un ministre de la République française.
- Le papa aimant de plusieurs enfants.
- Le meurtrier de la petite Estelle Mouzin.

Beaucoup pour une seule personne. Peut-être. Mais un énorme carton au box office hollywoodien s'il avait la chance d'être né ricain au lieu d'être un cul-terreux sedanais.
France comme tu es ingrate avec tes grands personnages...

20 février 2008

Mignon, allons voir si la rose


Mignon (Emmanuelle), allons voir si la rose de la secte avoit esclose... Emmanuelle Mignon ou l'autre conseillère du Pèzident de la République, auteur des "remarquables" discours du Latran et de la proposition Tamagotchi, constitue un cas pour la République.



Néoconservatrice dans l'âme (« J'ai toujours été conservatrice, j'aime l'ordre. Je crois à l'initiative individuelle, à l'effort personnel et, en matière économique, à la main invisible du marché ») c'est elle qui donne à la présidence Sarkozy ce fumet de giscardisme rance.

Mieux, cette ancienne commissaire nationale guide aux Scouts unitaires de France (dédicace aux consanguins) a récemment considéré dans une entrevue à VSD que « les sectes constituaient un non problème», sans compter que pour elle « la scientologie, je ne les connais pas, mais on peut s’interroger. Ou bien c’est une dangereuse organisation et on l’interdit, ou alors ils ne représentent pas une menace particulière pour l’ordre public et ils ont le droit d’exister en paix.»

C'est bien sûr faux puisqu'elle était déjà au cabinet Sarkozy lors de sa rencontre avec Tom Cruise en 2004. Comme le dit l'Eglise de Scientologie elle-même «La France évolue dans le bon sens. Elle s'aligne désormais sur la majorité des pays européens.»

Bon sang mais c'est bien sûr!!! S'aligner sur l'Europe divine...voilà une bonne idée... Cette belle Europe où la Scientologie est un "acteur de la société civile" (lutte contre la drogue avec le programme NarcoNon) et dont le siège fait presque face à celui de la Commission européenne, rue de la Loi à Bruxelles.

Emmanuelle Mignon c'est l'alliance chic et choc de l'Opus Deï et de Ron Hubbard (cf. L'Espagne) , le CGB subodore le fait qu'elle veuille carrément confier l'éducation nationale à ces organisations («Je suis pour la privatisation totale de l'éducation nationale» avait-t-elle déclaré au Monde en 2004) afin de faire oeuvre de "pédagogie".

Mimi la Sardine veut karcheriser le MIVILUDES pour faire entrer la France dans la modernité du tout marché sectaire. Achetez-donc des actions Raël... elles risquent d'être en hausse sous Sarko!




19 février 2008

Un Zeppelin au Stade de France



Selon Tonton Zégut, un Zeppelin devrait se poser sur le Stade de France le 6 septembre prochain... Prudence, ce ne sont que des rumeurs, mais les pros de la revente sur ebay se pourlèchent déjà les babines (ils vont exploser les records atteints pour Rage against the Machine).

17 février 2008

Riche et utile: c'est possible !

On n'est pas des pingres !


Loin d’être un opium, l’optimisme est le stimulant par excellence, la solution pour contrer ce qui plombe l’ambiance. L’optimisme aveugle ? Qu’importe, s’il permet d’avancer ! L’optimiste a la foi, et la foi est le désespoir des casse-couilles. Dans chaque homme qui meurt, il y a un optimiste qui renonce !

Qu’est-ce qui le rend si joyeux en ce dimanche matin plein de givre ? te demandes-tu, lecteur lève-tôt. Ceci : 528 000 foyers ont payés l’ISF en 2007. (http://www.lefigaro.fr/impots)

En 2006, ils n’étaient que 457 000, même pas un demi million. Une sorte de micro société, un groupuscule, une légion de sans-voix, en équivalent-audimat : des nains. Et la France qui va si mal, qui s’appauvrit… Mais c’était enterrer un peu vite l’élan français, la vigueur gauloise, c’était retenter le coup des Ardennes : 71 000 foyers de plus en un an ! Paf ! Les déclinologues et autres bande-mous veulent nous faire croire à un grand surf sur la pente fatale, et voilà le démenti qui leur clou le bec ! En France, messieurs, on sait encore s’enrichir ! Et ce n’est pas fini… Alors, toujours pessimiste ?

La propagande populisto-socialisto-cégétisto-minable prétend, contre toute évidence, que les riches ne sont qu’égoïsme, qu’ils en veulent toujours plus et ne rendent rien au pays : Hé ! Ho ! L’ISF a rapporté 4,42 milliards en 2007, et pas des milliards de francs, passéistes ! des vrais milliards européens, du solide, du milliard que le monde entier nous envie, du milliard moderne ! Ha les riches ne pensent qu’à eux ? Ha l’ISF ne rapporte rien ? Ha il coûte plus que ce qu’il rapporte ? Attendez-voir, qu’on s’y mette ! « Ensemble, tout devient possible », qu’il disait. Y’a pas que les crevards qui ont la main à la poche, et le financement du pays, c’est pas que les secrétaires, les pompistes et ces connards de buralistes qui l’assurent ! En matière d’impôt et de solidarité nationale, le Pèzident est en train de démontrer que les riches peuvent faire aussi bien que les pauvres !

Dans cette France où tout diminue, cette France qui perd les coupes du monde, cette France qui ne croit plus au Père Noël et qui dénigre François Fillon, la multiplication des assujettis à l’Impôt de Solidarité sur la Fortune donne l’exemple de la vigueur, de la réussite, de l’esprit de conquête et du redressement national. Vive la République ! Vive l’optimisme ! Vive la France !

16 février 2008

Au revoir et adieu, jolies filles madrilènes...




Au revoir et adieu, jolies filles madrilènes... Au revoir et adieu, jolies filles d'Espagne
(dans la version française)... Au revoir et adieu Roy Scheider.

La France et ses médias étaient tellement occupés à pleurer la mort de Riton qu'ils en ont oublié de signaler celle de cette icône pop qu'était Roy Scheider.



Roy Scheider c'était avant tout ce visage anguleux sculpté par un direct du droit lors d’un tournoi de boxe dans les années 1950 et cette peau tannée comme du vieux cuir qui lui permettait de balader sa silhouette virile et inquiète.

Scheider fut l'un des acteurs les plus emblématiques des "années 70", Alan J Pakula et son Klute, William Friedkin évidemment avec French Connection (1971) ou Le Convoi de la Peur(1977, une perle). Il fut également le frère de Dustin Hoffman dans Marathon Man (John Schlesinger, 1976) ou M. Howard dans L'Attentat d'Yves Boisset (avec Bruno Cremer en 72).

Mais pour le grand public, Roy Scheider demeurera à jamais le Shérif Martin Brody des Dents de la mer soit le premier blockbuster de l'histoire du cinéma (1975), coiffant au poteau Charlton Heston ou Paul Newmann. Son interprétation de ce flic anxieux qui ne cesse de douter, "fatigué, tellement fatigué" tranche direct avec le jeu classique des autres acteurs de films catastrophes. Cette image d'américain moyen triomphant dans l'adversité restera gravée à jamais sur sa peau de crocodile, il en prendra d'ailleurs son parti (cf le documentaire The shark is still working sur les Dents de la mer en 2007).

Roy Scheider n'accèdera pourtant pas au panthéon des acteurs pour la critique, d'une part parce qu'il se foutait d'entrer dans la légende et que d'autre part il avait bien compris l'inanité du pseudo cinéma indépendant (dernier exemple en date Juno) .

Roy a donc préféré faire de l'alimentaire, jouant dans des séries B de bonne facture (Tonnerre de Feu, Daybreak le métro de la mort) ou des séries télé (Seaquest Police des mers) ne tournant qu'à de rares exceptions dans des films d'auteur (Le Festin nu de Cronenberg).

Comme son successeur Jeff Goldblum, Roy Scheider fait partie de ces petites fourmis qui ont écrit avec modestie et application les grandes pages du cinéma populaire.

Le miel et les abeilles




Le quatrième album d'Erykah Badu New AmErykah (vol.1) sortira le 26 février, cet album produit par 9th Wonder, Shafiq Husayn des Sa-ra Creative Partners, Madlib ou Jay Electronica (un héritier sérieux pour J Dilla) est attendu au tournant après une année 2007 très Amy Winehouse (n'est-ce pas BEBOPER?).

Ci-joint voici le clip du premier single "Honey" véritable clin d'oeil à toute une flopée de disques légendaires... Vous reconnaissez?

15 février 2008

Tamagotchi et Shoah

Existe en rouge, vert, jaune, rose et violet.


Tu veux gagner des bons points à l'école tout en t'amusant? Tu veux bien adopter ton petit ami juif mort, comme te l'a demandé notre Président mais tu veux que ça reste fun?

Alors n'hésite plus et achète-toi le dernier Tamagotchi agréé par l'Education nationale.

Cache ton nouvel ami sous le plancher pour échapper aux rafles de la police de Pétain. Nourris-le avec les tickets de rationnement de tes parent (mais ne te fais pas pincer par ton papa). Si tu parviens à lui faire traverser l'Occupation en échappant à la milice de Darnand tu gagne 15 jours, si tu le fais passer à travers les mailles de la Gestapo de Knochen tu gagnes 1 mois.

Et qui sait, si tu l'amène sain et sauf jusqu'en 44, tu pourras en faire un avocat célèbre spécialisé dans la chasse aux vieux criminels nazis.Dans la même collection
- Ali débarque aux iles Lipari avec 500 clandestins,
- Mohammed survit dans la bande de Gaza,
- Mireille se cache dans le bus d'Emile Louis.

Petit débat entre (presque) amis


Régis Debray est revenu plus que pessimiste de son voyage en Terre sainte, les rapports inter-religieux seraient-ils un mythe? Il en débat avec une vieille connaissance qui maîtrise bien le sujet (du moins bien mieux que Prasquier ou Cuckiermann) : Elie Barnavi.





Régis Debray, vous évoquez dans la préface de votre livre un «voyage au bout de la haine» . Faut-il penser que vous êtes revenu de Terre sainte encore plus désabusé sur les capacitésde tolérance des religions ?

Régis DEBRAY. Disons plus lucide, et encore plus inquiet. Le drame réside en ceci que les religions révélées sont autant meurtrières que vivifiantes. La cohésion collective qu'elles assurent implique une démarcation par rapport à l'identité voisine. Autrement dit les religions, et plus largement les cultures, construisent des murs en même temps que des rassemblements. Et je ne vois pas comment on peut unir sans séparer. Cette dimension tragique est inhérente non au spirituel mais au fait collectif du religieux.

Vous évoquez longuement vos rencontres avec les chrétiens d'Orient. Le moins qu'on puisse dire est que vous êtes pessimiste quant à leur avenir.

R. D. J'ai trouvé des minorités chrétiennes assaillies par la violence, par l'exode, la dénatalité, le chômage. Entre l'étau israélien et l'hostilité islamique, ils sont suspects pour tout le monde. L'Occident les lâche : trop arabes pour la droite et trop chrétiens pour la gauche. Ce sont pourtant eux qui ont modernisé le monde arabe. Au Xe siècle, ils ont traduit en arabe la culture grecque et au XXe, ils ont été à la pointe de la laïcisation. Ils ont joué un peu le même rôle que les Juifs en Occident au XIXe et subissent un antichristianisme qui rappelle l'antisémitisme d'antan. Et l'invasion américaine en Irak a empiré la donne, en provoquant l'exode massif des chrétiens assimilés à une cinquième colonne. M. Bush a pour ainsi dire islamisé à mort toute la région.

E. B. D'accord pour le constat. J'ajouterais que vu d'Israël le dialogue est d'autant plus difficile que les chrétiens se veulent encore plus arabes que les autres Arabes. Certains d'entre eux, comme les Grecs orthodoxes, sont violemment antisionistes. Sans compter qu'une dimension antisémite reste vive. Les Églises d'Orient, hostiles à Vatican II, n'ont pas admis que le pape aille à la synagogue de Rome ni à Jérusalem pour nouer des relations avec Israël. Si on ajoute à cela que Bethléem n'est plus une ville chrétienne on comprend leur désarroi. Finalement, c'est en Israël que les Églises se portent le mieux puisque la liberté de conscience y est garantie et qu'elles ont moins à y subir qu'ailleurs la pression islamiste.

Au fil de vos rencontres, on a parfois l'impression que vous faites preuve de compréhension à l'égard des islamistes, notamment ceux du Hezbollah…

R. D. Attention, oui, fascination, non. Il est grotesque et contre-productif de couper les ponts avec ces forces-là. Nous entretenons leur expansion. Les Américains bien sûr, mais aussi les Européens qui se cachent derrière eux. La religion prend la relève d'une faillite des mouvements laïcs, à laquelle nous avons contribué.

E. B. Régis Debray sous-estime les responsabilités du monde musulman dans ses propres déboires. Il y a une crise de l'islam comme civilisation. Tous les ismes, socialisme, nationalisme etc. que la modernité occidentale a proposés au monde arabe se sont écroulés. Et il ne reste plus en lice que l'islam politique. On nous invite à distinguer différents types d'islamisme, entre d'une part celui qui accepterait la règle du jeu et d'autre part un fondamentalisme de type al-Qaida. Il y a des nuances entre eux, mais tous les islamistes, il suffit de voir leurs 6 000 sites sur Internet, partagent une même lecture dogmatique de l'islam qui constitue un danger non seulement pour nous Occidentaux, mais aussi pour les musulmans qui en sont les premières victimes.

Cette radicalisation n'était-elle pas l'intérêt d'Israël ?

R. D. De fait, Israël a favorisé l'éclosion du Hamas, pour faire pièce au Fatah. Même s'il vaut mieux, pour la propagande, avoir un ennemi outrancier que raisonnable, je crains que les événements lui donnent tort…

Régis Debray, votre évocation d'Israël, qualifié de «démocratie ethnique», est équivoque. On sent que vous êtes déchiré entre admiration et réprobation

R. D. Je reconnais mon ambivalence. Israël de 1948 n'est pas celui de 2008. Je suis partagé entre mon admiration éthico-intellectuelle pour un formidable exploit de modernité laïque et suis rebuté par la remontée d'un nationalisme théologique qui fait revenir au premier plan l'archaïque et le tribal. Quand je vois des colons, francophones ou américains, arborer devant le mur des Lamentations I am a superjew et faire les fiers-à-bras en tee-shirt devant les Arabes, je suis consterné.

Dans La Révolution européenne,Elie Barnavi et Krzysztof Pomianfont l'éloge de l'Europe comme la meilleure du monde possible. Que peut-elle faire pour cette régiondu monde ?


R. D. L'Europe paie largement l'Autorité palestinienne et ses 150 000 fonctionnaires. Elle finance aussi les infrastructures des Territoires, routes, écoles, hôpitaux. Israël les démolit régulièrement. L'Europe paie et se tait ! Elle aurait pu conditionner son aide à l'Autorité, qui soulage l'occupant, au respect des accords et du calendrier en Cisjordanie, où la colonisation continue de plus belle. L'Europe s'offre une bonne conscience avec de l'humanitaire. Pourtant, sortir de sa passivité serait servir les intérêts à long terme d'Israël. Mais l'Europe ne peut pas se distinguer de l'Amérique pour des raisons historiques : elle craint de se faire taxer d'antisémitisme.

Publié dans Le Figaro du 13 février.

La musique avec un doigt

Aucune récompense aux Grammy Awards... Il a néanmoins reçu un message d'Amy Winehouse: "Trouve-moi des idées pour mon prochain album, steuplé ! "

Sarkozy, les CRIF de la nuit




Notre Pèzident l'a fait, il a tenu toutes ses promesses de clientélisme communautaire.

Ce qui est fort intéressant c'est que l'on ne conteste pas (sauf à de rares exceptions) la présence de notre Président de la République et du reste du gouvernement au diner annuel du présumé Conseil représentatif des institutions juives de France, non ce qui fait débat c'est la proposition qu'un enfant de CM2 puisse garder la mémoire d'une jeune victime de la Shoah.




Comme la technoparade, il est désormais in-discutable qu'un président puisse se rendre au grand barnum d'entrepreneurs communautaires avec retransmission télévisuelle, Sarkozy n'en finit plus de creuser le sillon de la démocratie participative de la compassion.

Les clivages qui sont apparus suite à sa fumeuse proposition de marketing mémoriel en disent long sur l'état de déliquescence de nos élites: Copé et Hollande applaudissent, Villepin ne croit pas «que l’on puisse imposer la mémoire, que l’on puisse la décréter ou légiférer dans ce domaine» Mélenchon critique la surenchère de revendications mémorielles que l’initiative pourrait provoquer.

Encore plus comique à observer, ce sont les réactions du corps enseignant et autres psyculs de l'enfance à cette proposition pédo-mémorielle ces derniers craignent
des «risques de troubles psychologiques (...), de sentiment de culpabilité ou de responsabilité pour le destin d’un élève dont [l’écolier d’ajourd’hui] n’est nullement responsable»... Mais oui! Il s'agit préserver l'immaculée innocence de nos enfants!! Après une telle initiative, il faudra bien sûr ouvrir des cellules d'aide psychologique!

Moderne contre Moderne: d'un côté nous avons le néogaullisme sentimental du Pèzident (Guy Moquet et cette pratique quelque peu tribale qui consiste à garder la mort d'une jeune victime de la Shoah) de l'autre l'impérieuse nécessité de préserver l'enfance.

Le Moderne ce sont les Républicains mis en minorité chez Taddei hier soir: la Nation et la République n'étant plus que des mots verbeux et l'assimilation un génocide. Sark semble vouloir combler l'Ere du vide de l'époque par celui du trop-plein d'identités vengeuses et compassionnelles et donc meurtrières.






Pas de répit pour la mémoire!

Modèle des nouvelles écoles primaires. Rentrée 2008.


Franceland© s’émeut. Alors que tout est calme sur le front, Sarkozy annonce qu’il veut que chaque élève de CM2 soit « associé à la mémoire d’un enfant français victime de la shoah. ». Il annonce ça devant le CRIF, alors que personne ne lui demande rien… et il ose cette phrase : « Porter le nom d’un disparu, c’est aussi porter le poids d’une vie ». Les gamins de 10 ans devront donc porter « le poids d’une vie » en plus de celui de leurs cartables. Les observateurs étrangers doivent vraiment se demander ce qui arrive dans ce pays : chaque semaine, le Pèzident sort un truc de son chapeau, avec chaque fois une amplification de l’effet de surprise. S’ils comprennent quelque chose, d’ailleurs, qu’ils nous expliquent.

Comme en colo, on va créer des binômes. Sauf que le Patron veut des binômes sur le modèle « un enfant de 10 ans et un enfant mort ». On va se marrer en classe de CM2. Comme le décortiquait Philippe Murray, on avait la France festive : on a maintenant la France commémorative. Dès l’enfance, il faudra « porter le poids d’une vie » comme on porte un tatouage. Ce serait d’ailleurs une idée, tatouer chaque enfant avec un tatouage de déporté, pour la perpétuation de la mémoire. Les jeunes salauds qui ont eu la chance de naître hors période de guerre ne s’en tireront pas à si bon compte : ils étudiaient la shoah dès le CM1, ils en découvraient l’horreur bien précocement, on va leur faire passer la tentation de l’oublier. Opération pas de répit pour la mémoire !

Après l’épisode Guy Môquet, le Pion en chef nous ressert de la seconde guerre mondiale. On est en droit de se demander ce qui obsède le Boss à ce point. Qu’a-t-il de personnel à régler avec cette période ? Qu’a-t-il fait sous l’occupation, alors qu’il n’était pas encore né ? Guy Môquet, montré en exemple à tous les mômes, était une victime absolue, parfaite : n’ayant tué personne, n’ayant posé aucune bombe, n’ayant pas eu le temps de vivre ni de connaître une femme, il est fusillé comme otage, impuissant comme un mouton à l’abattoir. Le héros proposé à l'identification de la jeunesse est donc désormais une victime, la plus innocente possible. Mais il y a mieux : les enfants. Toujours plus jeune ! toujours plus incontestable ! Les élèves de CM2, s’ils n’avaient pas compris le message, vont donc avoir à vivre avec le nom d’une victime supplémentaire, un enfant assassiné avant même la naissance de leurs propres parents.

Il est à parier que des associations agissantes vont rapidement remarquer que la shoah concerne les Juifs, et que la mesure mémorielle sarkozienne exclut donc de son champ les enfants… tziganes, par exemple. Encore une bonne occasion d’un affrontement racialiste.

La mémoire a toujours été un truc de vieux. Les jeunes se foutent pas mal des histoires du passé, ils le méprisent du haut de leurs quinze ans, de leur bonne santé, de leur appétit de faire l’avenir. Ils sont pressés d’oublier ce qui a fait l’expérience de leurs parents, pour pouvoir recommencer les mêmes fautes, prendre leur part à l’histoire. C’est une sorte de droit qu’ils prennent, et qu’on ne peut pas leur enlever. Il reste à espérer qu’ils ne tenteront pas une shoah bis, mais qui peut croire sérieusement qu’on en prend le chemin ? Dans cette France vieillissante, qui ne mise plus sur l’avenir, même budgétairement, il est sûrement logique que les vieux tentent de plomber la jeunesse du poids d’une histoire qu’elle n’a pas faite.

14 février 2008

11 septembre: contre enquête pour les distraits



Sur le sujet du 11 septembre, on observe un curieux phénomène. Les questions qui sont soulevées par certains « conspirationnistes », ou simplement certains sceptiques, sont traitées par le mépris et l’insulte. Je vais essayer ici de faire l’inverse. Une grosse majorité de gens s’en fout complètement, un petit nombre pense que le gouvernement américain est responsable du truc (le complot du siècle), et les autres croient la version officielle. La chose qui me dérange, c’est qu’il faut « croire ». Quand une thèse officielle n’a pas de contradicteur, on dit qu’on SAIT ce qui s’est passé. Dans le cas inverse, on est obligé de CROIRE à l’une ou l’autre thèse… De plus, on observe que certaines personnes sont portées à croire la thèse du complot en fonction de leur propre sentiment (négative) à l’égard de Bush, et non en fonction de ce qu’ils savent. C’est parce qu’ils détestent Bush, les Etats-Unis ou l’impérialisme yankee qu’ils croient tout ce qui peut, selon eux, démontrer leur perversité. Or il faut être juste avec les faits, ou tenter de l’être : on a beau être anti nazi, on est forcé de reconnaître qu’ils n’étaient pour rien dans le massacre de Katyn, quoi qu’on ait tenté de faire croire.

J’ai visionné une contre enquête américaine sur le 11 septembre sur le blog d’Anarveg (http://anarveg.blogspot.com/2008_02_11_archive.html). Un premier reportage, qu’il replace d’ailleurs dans son post, m’avait ébranlé. Puis j’y avais relevé certaines incohérences. Elles se retrouvent dans la nouvelle contre enquête.

Préalable : les enquêteurs passent l’événement au crible de la critique, et ils ont raison. C’est légitime, indispensable et parfaitement normal. Je vais tenter de faire de même, passer leur enquête au même crible critique, c'est-à-dire que je vais en relever les incohérences, les à peu près, les erreurs troublantes. Je n’ai aucun moyen d’investigation qui me permette de vérifier finement certaines affirmations balancées dans la vidéo, ni la validité de certains commentaires « d’experts », de « sommités », et de gros bonnets. C’est pourquoi je me bornerai à un examen de premier niveau, c'est-à-dire à ouvrir mes yeux et mes oreilles en prenant bien soin d’allumer le superbe processeur qu’il y a derrière. C’est donc une critique de téléspectateur, rien de plus. N’importe qui peut en faire autant.

Première vidéo :

1) Les tours ont été conçues pour résister au plus gros avion de l’époque, le Boeing 707. Le 11/09, c’était des 767. La nana qui parle dit qu’ils sont comparables… mais ne donne le poids que du 707. Je précise donc : le 707 à une masse maxi (poids + carburant+ passagers+ bagages etc) de 151 tonnes. Le 767 a une masse maxi de 204 tonnes… Première manip.

2) L’enquête prétend montrer qu’on a « fait tomber » les tours. Des explosifs installés au préalable, un avion qui fonce dedans, tu laisses brûler un peu et tu fais péter les explosifs, ni vu ni connu. Or, à 06 minutes 06 secondes (puis à 00 :32 dans la vidéo 2), on voit distinctement le haut de la tour qui s’effondre en biais sur le reste de la tour. Le point d’impact de l’avion est l’endroit où « ça lâche », très précisément. Le reste de la tour, en dessous, est alors apparemment solide. L’effondrement commence précisément ici, ce qui supposerait, dans l’hypothèse des explosifs, que ce sont des explosifs placés miraculeusement au point d’impact des avions qui font tomber le haut de la tour. Placés là à l’avance, intacts après le choc de l’avion, détonateurs en état de marche après l’incendie… Tu y crois toi ? Deuxième manip.

3) La narratrice remarque qu’il sort de la fumée des tours, et non du feu. Elle invite le spectateur à un souvenir personnel : quand vous essayez d’allumer un feu de bois, la fumée indique que le feu ne brûle pas bien, et qu’il manque d’oxygène. C’est vrai, mais mon souvenir perso me dit aussi qu’un feu de branches, de feuilles même mouillées, qui fume paresseusement toute une nuit, quand tu viens y foutre un coup de fourche le matin, tu y découvres de belles braises : le feu a couvé, il a formé une sorte de four naturel, il ne s’est pas éteint pendant que tu pionçais et il est bien vivant. Pas besoin de kérosène. Troisième manip.

4) Elle donne des exemples de buildings d’acier qui ont brûlé, parfois pendant 20 heures, sans jamais s’effondrer. Tu te dis que si des buildings d’acier, comme le WTC, ne se sont pas effondrés suite à un incendie, le WTC n’aurait pas dû non plus s’effondrer. Elle précise même que la tour nord du WTC a brûlé trois fois plus longtemps en 1975, sans broncher. Elle oublie de dire qu’en plus de l’incendie, il y avait eu un putain de choc d’avion, ce qui rend l’équation un peu moins équilibrée. Et surtout, juste après ses comparaisons hasardeuses, un type (Paul Goldberger, temps10 :32) vient nous dire que la majorité des buildings d’acier sont construits d’une certaine façon MAIS que les tours du WTC « étaient différentes » (structure en tube super balèze, etc). Que vaut l’évocation des incendies de tours présentées comme identiques parce que faites en acier, alors que la structure du WTC était différente (peut-être plus solide sur le papier, d’ailleurs, mais la comparaison n’est de toutes façons pas valide) ? Quatrième manip.

Deuxième vidéo :

5) On nous montre des démolitions de buildings provoquées, pour qu’on puisse faire la comparaison avec le WTC, et y graver les similitudes dans notre cerveau. On insiste bien, on dit quelques mots importants… et on voit l’inverse. J’explique. Elle fait remarquer que les immeubles implosent, se plient sur eux-mêmes sans projeter de gravas autour (mais elle insiste sur les nuages de poussière, pour qu’on fasse le lien avec le WTC, comme si un truc énorme pouvait s’effondrer sans en faire. Mon vieux tapis aussi est plein de poussière, connasse, et je planque pas Georges W Bush dessous !). On voit donc des immeubles se casser la gueule en partant de la base. Les mecs y ont mis des explosifs, ils pètent, la base se tire, les murs s’effondrent. OK. Or, les tours du WTC font l’inverse. La base est rigoureusement solide, impeccable, les vitres brillent, tout fonctionne comme dans une économie capitaliste libre d’entraves et de droit social, et c’est le haut de l’immeuble qui se vautre dessus. C’est donc L’EXACT INVERSE DE CE QU’ON VEUT DEMONTRER, bande de faux-jetons !

Pire, elle nous fait remarquer (temps 02.32) qu’on y voit des « explosions plutôt que des implosions, une première dans l’histoire des démolitions ». Mais bordel, c’est une première en effet parce qu’il ne s’agit PAS d’une démolition, mais d’un effondrement accidentel ! Elle a le toupet de remarquer un point de différence entre les démolitions provoquées et la chute du WTC, et tente de le tourner en argument à sa cause. En fait, n’importe quel téléspectateur peut voir que le WTC ne tombe PAS DU TOUT comme les buildings qu’on démolit, qu’il fout des débris partout, que les étages supérieurs s’effondrent en enfonçant les étages inférieurs, mais que la base n’est pas du tout sapée, comme dans le cas des démolitions volontaires. Cinquième manip.

Elle nous parle de débris « projetés latéralement » (avec photo à l’appui, temps 02 :55), comme si seule une explosion (volontaire) pouvait souffler des débris. Déjà, la photo nous montre des débris qui tombent. Pas latéralement, mais de haut en bas. Si vous avez déjà craché depuis le dixième étage d’un immeuble (ou mieux, jeté une bombe à eau sur la tête d’un môme), vous savez que ce qui tombe de haut n’a pas besoin de beaucoup d’énergie pour aller loin latéralement. Or là, c’est une putain de tour de 400 mètres qui s’effondre. Les débris minuscules que sont (à son échelle) des poutrelles de plusieurs tonnes, se pètent et valdinguent bien naturellement assez loin de leur emplacement d’origine !

Elle prend ensuite l’exemple d’un bout de ferraille de 270 tonnes planté dans la façade du World Financial Center (WFC). Même en la croyant sur parole concernant le point de l’objet – et sa parole commence à être sérieusement douteuse- elle nous dit que 270 tonnes représentent « deux fois le poids d’un Boeing » (mon cul ! voir plus haut) et qu’il est planté à 122 mètres de distance. Quelle énergie faut-il pour faire ça ? demande la sournoise (sous-entendu : des explosifs). Or il se trouve que je connais un peu ce coin de Manhattan (les bureaux du blogue sont à deux pas), et que le WFC se trouve juste en face du WTC, de l’autre côté de la rue (Church Street), une petite rue de merde à deux voies (deux ou trois, je me souviens plus). En tous cas, pas à 122 mètres (même en enlevant la largeur des trottoirs, ça nous ferait des voies de près de 40 mètres de large : même à Marseille y z’ont pas !). Sixième manip.

J’arrête là. En 20 minutes de pseudo contre enquête, on trouve plus d’incohérences que dans un discours de Sarkozy. Dans un travail qui se présente comme critique, on est en droit d’attendre une rigueur sans défaut. Or, pour peu qu’on mette son propre désir d’être émerveillé en sourdine, on remarque sans beaucoup d’effort que les mots sont utilisés pour suggérer ce que l’image dément, que les contre infos sont approximatives ou fausses, que les remarques « de bon sens » sont bancales. On est manifestement devant une grosse daube. Ça peut faire de la peine à ceux qui rêvent de prendre Bush la main dans le sac du plus gros complot de l’histoire, mais ça ne tient pas. Bush est une plaie, certes, il est nuisible, con comme un manche et favorise ses potes milliardaires, mais ça n’en fait pas l’auteur du 11 septembre pour autant. En tous cas, cette contre enquête ne démontre qu’une chose : y’en a qui aimeraient le faire croire.

A part les anti-américains fanatiques, les partisans d’Al-Qaida et les conspirationnistes gourmands, insensibles à la méthode critique, ceux qui sont séduits par ce genre de « contre enquête » devraient s’interroger sur les raisons de cette séduction : pourquoi ne se posent-ils pas plus de questions quand on vient prétendre qu’une démocratie est capable de faire ça à son propre peuple ? Qu’est-ce qui les pousse à envisager qu’une société démocratique peut être machiavélique et perverse à ce point-là ?

Ceux que ça intéresse peuvent continuer le travail critique sur le reste du document, moi, je sais quoi en penser.

13 février 2008

Bruni sort enfin du mutisme!

L'interview qui rassure la France


L’Express sort la première interview de Carla Bruni version femme du Patron. Grand moment de journalisme qu’on peut lire ici :

http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=465832

En exclu pour toi, lecteur privilégié, voici la suite non publiée de cet entretien passionnant. C’est sur le CGB et nulle part ailleurs dans la presse moundiale !

(Christophe barbier)- Carla Bruni, maintenant que les micros sont coupés, pouvez-vous me dire ce que vous n’aimez pas chez votre mari ?

(Carla Bruni)- C’est assez délicat… je n’aime pas ses goûts musicaux !

- Ha ?

- Oui, il est dingue de Norah Jones et d’Amy Winehouse…

- ça paraît incroyable ! Un penchant pour les endives ? on n’attendrait pas ça de lui.

- Oui, lui qui est super speed tout le temps devient complètement molasson dès qu’une nana fait semblant de chanter.

- Heu… Carla, excusez-moi, mais n’êtes-vous pas en train de vous débiner un peu vous-même ?

-Ha c’est sûr ! Il a aussi craqué sur moi parce que je chante comme une gaufrette. Mais je m’en fous. Vous savez, je ne suis pas sourde : quand je chante, je me rends bien compte que ça ne vaut pas le filet d’eau tiède qui coule du robinet de la cuisine. Mais y’a des cons qui aiment, non ? Enfin, y’a pas que les cons, y’a mon Nicolaï aussi…

- C’est l’amour, hein, dites ?

- A donf, brother !

- Et question quiquette, si je puis me permettre?

- Nanananan, j’y crois pas ! y veut p’t’êt’ que j’y raconte ma nuit de noces ?

- Non, quand même pas, on a de la déyontologie à l’Express ! Pas la nuit de noces ! Non ! mais peut-être juste les préliminaires ?...

- Coquin… et tu essaies de me piéger, hein ? Si je te raconte les préliminaires, ça revient à te raconter la nuit de noces, gros malin !

- Ha boooooon…

- Ben oui, hé, c’est normal : Nicolas est sportif. Tu peux pas demander à un mec qui fait du sport et qui se dépense toute la journée d’assurer pendant trois heures le soir venu. Réfléchit !

- Suis-je bête ? Vous avez raison.

- Je me souviens de Roberto, un ex, un intello au chômage. Passait ses journées à lire des livres, couché sur son pieu. Là on avait le temps de s’éclater. Le temps et l’énergie… Mais c’est du off, hein ?

- Absolument off, ma chère Carla, absolument ! Je bosse à l’Express, pas au Nouvel-Obsff

- Pff ! Lol !

- Chez nous, la dérontologie, hein, c’est du solide ! Pas d’histoire de SMS avec nous, comprenez ?

- Y vont avoir chaud aux fesses, ces gauchos. On va leur lâcher Claude Allègre au fondement, tiens.

- Mais je croyais que vous étiez plutôt copine avec eux. Des amis de gauche, quoi.

- La gauche ? Oh, c’était pas vraiment de la conviction. Quand on se lance dans la chanson, il vaut mieux laisser penser qu’on est de gauche, ça vend mieux.

- Ha bon ? mais votre position sur les tests ADN, votre avis sur les zexpulsions ?

- Putain Christophe, tu déconnes ou quoi ? Tes profs t’ont jamais parlé de positionnement marketing ? Le président expulse et fait pratiquer des tests ADN pour les chapardeurs de chewing-gums, et son épouse affirme des positions plus humaines… C’est quand même pas la première fois ! Souviens-toi des duettistes Mitterrand : il bombardait l’Irak avec le père Bush pendant que madame levait le poing avec Fidel.

- Oui mais non, c’était quand même pas pareil. Eux, ils étaient mariés depuis longtemps, ils avaient fait les 400 coups ensemble, ils avaient de l’ancienneté dans l’escroquerie. On peut pas comparer.

- Ma che cazzo ! (elle se met à parler avec les mains et un putain d’accent italien) Tou vo parler entourloupa à oune Hongrois et oune Italiana ? Pétit Jouère… Ton Mitterrand et la sua mamma, c’étaient jousta des paesani ! Nous, on a inventé la combinazzione, on est les rois !

Un garde du corps arrive. Il se penche entre les deux interlocuteurs.

- Il faut faire sortir ce monsieur ?

- Non, pas pour l’instant, Sergio. Je t’appellerai…

Le gorille s’éloigne.

- Plutôt bel homme, n’est-ce pas ?

- ça, on peut pas nier qu’il a un charme fou. Vous le connaissez depuis longtemps ?

- Des années ! C’est Stéphanie de Monaco qui me l’a cédé, suite à un pari. Mais je n’en dirai pas plus.

- Il a des fesses formidables… Wah, le mec…

- Vous voulez que je vous arrange un rendez-vous ?

- Un rendèv…heu… non ! non, impossible. C’est que je suis à l’Express, moi, professionnalisme, rigueur, débrontologie ! Tout le tintouin !

- Tu sais pas ce que tu loupes, mon Totof…

- Non, restons pros : revenons aux questions essentielles. Est-il vrai que vous vouliez inviter Cali à dîner, mais qu’il a insisté pour venir avec Ségolène ?

- Oh, c’est pas une histoire bien intéressante… Cali n’avait pas fait le rapprochement entre mon mari et le président de la République, c’est tout.

- Comment ça ?

- Il avait entendu dire que je m’étais mariée avec Nicolas Sarkozy, mais il croyait que c’était un homonyme de Sarkozy, le Méchant.

- Il est con, ou bien ?

- Il est con. C’est assez connu dans le milieu et ça se répandra dans le pays avec la diffusion de ses disques.

- Hu, hu ! Heureusement qu’il n’entend pas ce que vous dites de lui.

- Aucun risque : il est trop occupé à se dépêtrer avec le contrôle fiscal qui lui est mystérieusement tombé sur le dos.

- Comment, Nicolas serait comme ça ?

- Tu l’as dit, bouffi ! Il est teigneux comme vingt Manouches ! Il te dégaine le contrôle fiscal assez vite, et si ça ne suffit pas, les flics !

- Il va pas envoyer les flics chez Cali quand même ?

- Meu non, Cali a trop d’amis chez les flics. Ça ne marcherait pas.

- Et, au fait, c’est vrai ce qu’on dit sur Nicolas : l’a jamais lu un livre ?

- Ha non, c’est faux ! Pas plus tard que la semaine dernière, il a lu la bible en argot. Quelle poilade ! Il me lisait l’épître aux Corinthiens en imitant jean Gabin ! MDR !

- Vous avez l’air de bien vous marrer, finalement…

- On va s’gêner ! « Faut profiter tant qu’on est jeune », c’est ce que me disait toujours ma vieille tante.

Jack Lang, surgissant de derrière une porte.

- Oui ?

- Tiens, Jack, que fais-tu ?

- Tu parlais de moi, chère Carla (il lui file un baise-main) ?

- Non, je racontais à Christophe Barbier comment nous nous la donnions à l’Elysée avec Nico.

- Vous êtes à l’Elysée, Monsieur Lang ? Que faites-vous là ?

- Mais c’est l’Inquisition ! Le retour de Buchenwald ! Big Brother H24 !

- Non, jack, c’est juste l’Express…

- Hé bien, Monsieur de l’Express, sachez que je suis à l’Elysée en mission commandée, et officielle ! (c’est du off, non ?)

- C’est du off, tutafait. Une mission officielle : tiens donc…

- Oui, comme Carla vous l’expliquait, la distraction de qualité est un des devoirs des habitants de l’Elysée. Quand on a de si lourdes responsabilités (la gestion de la Frrrance ! vous rendez-vous compte ?), il est capital de savoir s’amuser, se distraire. Sur le conseil de Carla, qui est une amie de trente ans, le Président de la République a bien voulu recourir à mon expertise en ce domaine.

- Vous travaillez donc pour l’Elysée, vous, l’Opposant Résolu, l’homme de gauche, l’ami de Mitterrand !

- Mais savez-vous, jeune homme, que c’est aux côtés de Françoismitterrand que j’ai appris à fréquenter et à apprécier les gens de droite ?

- Mais de là à travailler pour eux, vous avouerez …

- Rien du tout ! Je ne travaille pas pour « eux », je travaille pour Vous, les Français, pour le peuple qui a droit à des dirigeant parfaitement décontractés, en pleine forme, des dirigeant qui savent se ménager des pauses, qui s’amusent, qui font de la plongée, du yachting, qui vont au cinéma, au théâtre, qui travaillent en jouissant. Je m’occupe de tout ça pour le bien de tous. Je remplis ici une mission prophylactique, j’ai une fonction digestive, je suis l’intestin présidentiel : je fais aller les choses.

- Ben merde !

- C’est comme ça. Et, à part ça, vous buvez quoi, ici ?

- Du Champ’

- Comme le disait Françoismitterrand : « ça fait pisser, j’en prends ! »

- Et si je vous chantais ma dernière chanson ?

- Vraiment ? Vous êtes sûre ? Je vais devoir y aller, là, sinon, j’me paye les bouchons à la porte de Bagnolet !

- Mais si, ma dernière chanson. Ou juste la première strophe. C’est presque du Brassens !

- Monsieur barbier, pourriez-vous me déposer ?

- Avec plaisir, monsieur le ministre, mais il faut se dépêcher, je pars tout de suite.

- Mais attendez, quoi, j’en ai pour deux minutes. Ma première strophe, seulement les premiers vers…

- Carla, mon ange, je suis déjà parti. Je me prosterne à tes genoux. Nous remettrons ça demain, sans doute.

- Allez, allez, monsieur Lang, on y croit, on enquille, on est pas statique, on y va !

- Juste les deux premières phrases…

Jack Lang emboîte le pas de Christophe Barbier qui sort en produisant un courant d’air considérable. Dans le vide soudain obtenu, Carla Bruni chantonne :

« Une princesse transalpine

Perdue dans un train de banlieue

Rêvait d'attraper une pine

Une belle pine et trente-six nœuds… »

"Perdue dans un train de banlieueueue !"


12 février 2008

Pas Paris, pas Dakar

Subaru à la bourre avec Mitsubishi


Le dernier rallye Paris-Dakar fut annulé, pour cause de troubles guerriers. Pendant que des gens se crevaient le cul pour monter des financements comacs, peaufiner des réglages de carbu au poil près et faire leur stock de brosses à dents, des salopards d’indigènes se mettaient futilement sur la gueule, assassinant ici ou là quelques touristes, n’importe quoi… Ces africains, pas moyens d’être sérieux cinq minutes.

La prochaine édition de ce rallye, nous venons de l’apprendre, c’est en Argentine qu’elle aura lieu. On avait vu le Tour de France débuter en Angleterre, filer en Espagne ou déconner en Suisse, il faudra s’habituer au Paris-Dakar argentin… Il faut dire que les fanas de grosses caisses en ont vraiment bavé. Depuis des années, sous les coups de boutoir d’associations bien pensantes et de critiques bien senties, ils avaient dû s’expatrier, rouler en douce, planquer les 4X4 sous des bâches, maquiller les camions, organiser des distributions de médicaments ou de verroterie aux populations autochtones (en plus des paquets de fric pour les autorités), se racheter une conduite en quelque sorte, mais rien n’y fit. Le rallye Paris-Dakar ne partait déjà plus de Paris depuis longtemps, il ne traversait plus trop l’Afrique et tendait, d’année en année, à devenir un mini rallye Dakar-Dakar, comme il y a des mini-golfs… D’ailleurs, il ne s’appelait plus que Dakar, comme un truc qui ne bouge pas, une pancarte plantée au bord d’une route. Ces gros cons nous sortaient tellement par les yeux, avec leur épopée sponsorisée anachronique, leurs bottes de moto superlaides, leur bronzage plein de poussière, leur énergie dans le vide, leurs joujous à 300 briques et leur art de traverser à toutes pompes ce qui mérite lenteur, solitude et discrétion, ils s’étaient tellement plombé la réputation avec leurs accidents mortels, leurs gosses écrasés pour RIEN, leurs jambes brisées pour QUE DALLE, leurs colonnes vertébrales pétées INUTILEMENT qu’ils la jouaient profil bas en allant écraser ailleurs pendant que le Français rote sa dinde aux marrons. L’affaire n’est donc pas finie.

L'arrivée du véhicule-assistance

Ils en ont plein le cul des mécontents, des empêcheurs de rouler vite dans des bagnoles affreuses, des critiqueurs post-modernes, et on les comprend. Ils feront désormais vroum vroum en Argentine, pays où le casse-couilles est moins écouté, pour l’instant. Pour éviter par avance les critiques, les organisateurs ont même décidé que les spéciales se courront en vélo. Oui, vous avez bien lu : le Paris-Dakar se déroulera en Argentine, et à vélo. « On a décidé du vélo parce qu’il s’agit d’un moyen de transport économique, peu polluant, qui se transporte facilement dans le train (trois spéciales se feront en train, dans des zones trop escarpées pour les cyclistes) et qui ne génère aucun bruit. C’est important le bruit, c’est la première cause de pollution dans les villes modernes, vous savez. Avec nous, pas d’bruit. Le Paris-Dakar 2009 sera écologiste, responsable, solidaire et concerné. On mettra en place des limiteurs de vitesse dans les descentes, autant par respect de la vie humaine que pour celui du principe de précaution. Ce serait bien le diable qu’on vienne encore nous faire chier ! », a déclaré Etienne, Lavigne, le directeur de la sauterie mécanique de la pampa. Il semble enfin que les sponsors autorisés à prêter leur pèze aux sportifs seront sévèrement choisis, sélectionnés en fonction de leur attitude vis-à-vis du Protocole de Kyoto, de leur implication militante contre le réchauffement de la planète et l’éradication des déserts de sable.

Une candidate et son coach

11 février 2008

Amy Winehouse arrêtée pour contrefaçon !

On parle d’Amy Winehouse parce qu’elle a été récompensée aux Grammy Awards de Los Angeles, et qu’elle a eu des problèmes de visa lui interdisant de foutre les pieds aux Etats-Unis. La morale est sauve : privée d’autorisation de se rendre aux USA pour concourir, elle rafle quand même la mise, et tout de monde de s’extasier. Putain de bordel de merde ! Suis-je le seul à écouter ce qu’elle chante ? En 2008, cette nana nous ressort un mélange de soul et de rythm’n blues façon années 60, une pure copie de la haute époque, avec tous les ingrédients pour qu’on ne s’y perde pas : voix, accent, chœurs, section de cuivres, gestuelle, batterie, tous les gimmicks usés depuis cinquante balais ! Cette diva du marketing rafle des récompenses à Los Angeles la mal-nommée : soit. Les requins de l’industrie du disque ne sont pas des anges. Tout leur plait pourvu que ça vende (pour se racheter avant le jugement dernier, ils ont même filé le prix principal à Herbie Hancock -album superbe-). Mais que personne ici ne fasse un minimum de critique sur cette merdouille, ça me dépasse. On avait eu l’invraisemblable Lisa Ekdahl, chantouillant des standards de jazz pour les gens qui ne connaissent pas le jazz (et qui s’en torchent bien). On a eu les innombrables connasses modèle R’n B, stridulant des niaiseries en pompant absolument tout au Steve Wonder des années 70. On a maintenant le revival soul, avec des sous Aretha Franklin et des sous Donny Hathaway. C’est de l’industriellement calibré et ça réclame l’enthousiasme populaire ? Merde ! Que certaines réalisations se laissent écouter, comme cette Amy de mes fesses, ne les excuse pas d’être ce qu’elle sont : de simples fake.

En tant que genre, la chanson peut se permettre de refaire des choses vieilles de cinquante ans sans que ça ne dérange personne. Tant qu’on en est là, la qualification d’art mineur est non seulement méritée, elle est même un euphémisme. Imagine-t-on un écrivain nous ressortir des poèmes symbolistes ?



10 février 2008

La France mise au ban !

"On n'a pas l'air con"


AFP : 9 février 2008, 07h 09am : Suite à l’adoption parlementaire du Traité Identique par la France, le Conseil de sécurité de l’ONU se trouve destinataire d’une embarrassante demande : la Libye alerte la communauté internationale sur la nécessité d’une ingérence démocratique en France. Le Bédouin a adressé un topo sur l’histoire du refus de la Constitution Européenne par le peuple en 2005, et sa résurrection parlementaire il y a quelques jours. Son texte cite nommément Valéry Giscard d’Estaing, qui a reconnu récemment que 98% de son texte se retrouvait dans le nouveau Traité Pas Simplifié, et en conclut que la démocratie française est menacée. Il appelle le Conseil à se réunir d’urgence pour définir les modalités d’une campagne d’ingérence internationale, avec rétablissement des moyens démocratiques et de la morale publique, punition des coupables et garantie de la souveraineté du peuple. Il se déclare prêt à engager des troupes libyennes dans toute action que les Nations Unies voudront décider, mais suggère d’accueillir auparavant une médiation, à Tripoli, en la personne du président français ou de sa nouvelle épouse. « Allons-nous laisser 63 millions de pélots à la merci d’un coup d’état ? Quand les Fils de la Liberté auront été totalement dépouillés, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas ! », a-t-il déclaré avant de remonter dans le jet qu’il a loué à ses propres frais pour l’occasion.

9 février 2008

Bernard Stiegler

Economie de l'Hypermatériel et Psychopouvoir

Entretiens avec Philippe Petit et Vincent Bontemps

Note de l'éditeur: Aujourd'hui nous vivons un nouveau stade de la longue histoire de l'évolution technique de l'humanité. Demain, l'homme sera-t-il désemparé de lui-même, de sa conscience, ou saura-t-il exister avec les puissantes machines et réseaux qui cherchent déjà à instaurer un psychopouvoir ?


Samedi 9 février 2008.
Parenthèse - Laurence Luret

Grande promo sur la charia

Rowan Williams: MC Charia.


L’archevêque de Canterbury roule pour sa chapelle, ce qui est la moindre des choses. Ce faisant, il vient de déclarer qu’une application de la charia musulmane en Grande Bretagne était à envisager. Popopop ! je vous arrête : pas TOUTE la charia, seulement quelques propositions, notamment celles qui concernent le droit des familles, les divorces, l’avortement, etc. Ben voyons…

Le jour où un chef de l’église anglicane viendra déclarer publiquement qu’il faut couper la main des voleurs ou lapider les femmes violées, le temps ne sera plus à l’écriture de petits articles sur des blogues, mais à bien autre chose. Nous n’en sommes pas là. L’archevêque revêche est simplement en train de donner raison aux bouffeurs de curés qui prétendent que tous les religieux sont à traiter de la même façon parce qu’ils ont tous d’énormes intérêts communs. En dehors de la stricte et banale compétition entre eux, les religieux ne voient pas d’inconvénient à utiliser la fumeuse théorie des « alliés objectifs » pour faire prévaloir leurs intérêts. S’il faut lutter contre l’avortement, le divorce ou l’athéisme, se dit sûrement Rowan Williams (l’archevêque en question), toutes les bonnes volontés sont utiles. Contrairement à une opinion ici largement répandue, il n’y a pas d’un côté les gentils curés et pasteurs, et de l’autre, les méchants imams, il y a des religieux qui se tirent certes la bourre entre eux, mais qui rêvent de revenir au premier plan, de donner le ton des moeurs et des lois, et de sortir autant qu’il sera possible de la stricte sphère privée. Il ne faut pas oublier que chez nous, la séparation de l’Eglise et de l’Etat a été voulue et mise en place par l’Etat, non par l’Eglise, qui y a vu une perte de son pouvoir. Confiner la religion à une affaire de croyance personnelle, c’est, pour ceux qui prétendent traduire la volonté du Tout Puissant, une putain de régression !

En Grande Bretagne, certaines lubies religieuses sont déjà prises en compte dans la loi. L’an dernier, par exemple, la loi a été modifiée pour permettre aux musulmans qui suivent la charia de ne payer qu’une seule fois l’impôt sur les transactions immobilières, l’impôt d’état faisant en quelque sorte double emploi avec l’impôt religieux… Les juifs orthodoxes y possèdent aussi des tribunaux spécifiques pour régler à leur manière les cas de divorces. Pour l’archevêque félon, aider une minorité à obtenir des droits particuliers, c’est affaiblir le droit commun et donc, à terme, un changement du rapport de forces entre la loi et l’Eglise anglicane. Il le dit lui-même quand il déplore « un gouvernement laïque possédant un monopole sur la définition des identités publiques et politiques ». Le monopole de la coercition légitime, selon Max Weber, voilà ce que les archevêques, les papes et les gourous chercheront toujours à démolir.