Le Soviet suprême du CGB présente une production collégiale,
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)
30 novembre 2015
29 novembre 2015
28 novembre 2015
La minute de Batpat : Whitney Houston
Comme il faut bien remonter le moral des Charlie, on republie la minute de Batpat consacrée à Whitney Houston et son tube Graetest love of all - on traduit pour nos amis djihadistes : Lovelahou Akhbar.
Houston, on a un problème. Je rentre à peine de Beverly Hills…
Tu aimais Whitney Houston ? Moi aussi.
Je n’étais qu’un enfant lorsque la diva posa ses yeux sur moi, depuis l’autre côté du miroir, de l’écran, là-bas à la télé. Gainsbourg lui disait qu’il voulait la baiser.
La divine aux Champs Élysées avait posé ses yeux sur moi, et tout s’était éclairé, pour toujours.
Whitney, ma mère, mon idole, mon veau d’or.
Elle a fait de moi ce que je suis aujourd’hui : un fan à tiques, un citoyen pop, cocaïnomane, plein d’amour pour les autres, en particulier pour cet homme qui se prétend moi.
Il était tout naturel de boucler la boucle, autour de son cou, de broyer sa trachée en même temps que je comprimais ses carotides, de lui offrir une main ferme mais souple d’animateur spé, aguerri, de terrain, pour l’accompagner, tout droit et les pieds devant, au Hall of Fame de l’humanité.
Une grande voix s'est tue. S'est étranglée.
Whitney Houston est morte, vive Whitney Houston.
Houston, on a un problème. Je rentre à peine de Beverly Hills…
Tu aimais Whitney Houston ? Moi aussi.
Je n’étais qu’un enfant lorsque la diva posa ses yeux sur moi, depuis l’autre côté du miroir, de l’écran, là-bas à la télé. Gainsbourg lui disait qu’il voulait la baiser.
La divine aux Champs Élysées avait posé ses yeux sur moi, et tout s’était éclairé, pour toujours.
Whitney, ma mère, mon idole, mon veau d’or.
Elle a fait de moi ce que je suis aujourd’hui : un fan à tiques, un citoyen pop, cocaïnomane, plein d’amour pour les autres, en particulier pour cet homme qui se prétend moi.
Il était tout naturel de boucler la boucle, autour de son cou, de broyer sa trachée en même temps que je comprimais ses carotides, de lui offrir une main ferme mais souple d’animateur spé, aguerri, de terrain, pour l’accompagner, tout droit et les pieds devant, au Hall of Fame de l’humanité.
Une grande voix s'est tue. S'est étranglée.
Whitney Houston est morte, vive Whitney Houston.
27 novembre 2015
Vive Flamby 1er (par Var Matin)
Bodyguard |
Finira-t-on
par réhabiliter George W. Bush ? Au lendemain des attentats du 11 septembre, La
France, émue, mais qui avait su garder la tête froide à 8 000 km du
théâtre des opérations, s'inquiétait fort des dérives sécuritaires de
l'administration Bush, de la ferveur des médias américains, de la réaction des
boys, partis bombarder tout ce qui bougeait et portait moustache en Irak, dopés
aux amphet et rifs électriques saturés made in American Dream. Une politique
qui paraissait dictée par l'émotion. Une
émotion qui fut le levier pour passer en loucedé quelques moyens de contrôle,
pour ne pas dire de contention, du citoyen américain. Le Patriot Act était né.
15 ans plus tard, c’est en France qu’on a donné rendez-vous à l’émotion. Impression de déjà-vu, de copier-coller : lois antiterroristes, état d’urgence, jusqu’à une révision constitutionnelle annoncée. Bienvenue à l’Acte Patriotique. Les médias français, dont les courageux éditorialistes fustigèrent à l’époque le putsch démocratique de Duble-You, appellent à l’union sacrée, font montre de pédagogie pour la guerre, relaient : « l’état d’urgence a pour unique objectif de protéger nos libertés (sauf celle de manifester) » « Il faut détruire Daesh en Syrie ». Tous derrière Flamby ! Les avions français avionnent dans l’espace aérien syrien depuis le lendemain des attaques sur le sol français, l’armée a redoublé sa visibilité partout dans la rue, et il semble absolument normal à tous qu’on s’assoie à notre tour sur nos libertés fondamentales. Les médias nous ont même casté un Goldstein en la personne de Michel Onfray, pour ceux qui goutent le story telling sauce 1984…
15 ans plus tard, c’est en France qu’on a donné rendez-vous à l’émotion. Impression de déjà-vu, de copier-coller : lois antiterroristes, état d’urgence, jusqu’à une révision constitutionnelle annoncée. Bienvenue à l’Acte Patriotique. Les médias français, dont les courageux éditorialistes fustigèrent à l’époque le putsch démocratique de Duble-You, appellent à l’union sacrée, font montre de pédagogie pour la guerre, relaient : « l’état d’urgence a pour unique objectif de protéger nos libertés (sauf celle de manifester) » « Il faut détruire Daesh en Syrie ». Tous derrière Flamby ! Les avions français avionnent dans l’espace aérien syrien depuis le lendemain des attaques sur le sol français, l’armée a redoublé sa visibilité partout dans la rue, et il semble absolument normal à tous qu’on s’assoie à notre tour sur nos libertés fondamentales. Les médias nous ont même casté un Goldstein en la personne de Michel Onfray, pour ceux qui goutent le story telling sauce 1984…
D’ailleurs tout ça, c’est pas nous qu’on le dit, c’est Var-Matin, à l’occasion d’unarticle qui définit très précisément l’état d’urgence :
20 novembre 2015
19 novembre 2015
Petit guide de survie en milieu hostile
La peur est
là. Pour tous. C’est maintenant.
A
tous : inspirez profondément par le nez. Expirez lentement par la bouche...
Nous sommes
agressés, ok ?
On en est
là, c’est réel. Il faut l’intégrer. C’est une urgence absolue.
Vous avez
peur ?
Nous aussi. Tout
le monde.
Il faut
avoir peur.
La peur est
motrice.
Elle est la
racine de la vigilance.
La peur,
c’est ce qui te fait défendre ta maison, ta culture, tes amis, ta femme, tes
enfants, ta vie.
Il faut
avoir peur, celle de perdre tout ça.
Nous sommes
agressés.
Ne restez
pas figé, gelé, dans le déni, la régression.
Il faut
réagir.
On a déjà
plus d’un temps de retard. On n’a plus le temps d’être long à la détente.
Et que les
choses soient claires : nous ne pouvons pas nous permettre de paniquer.
Vivre avec
la menace terroriste est à l’ordre du jour.
Pour
affronter cette réalité, votre psy est inutile. Mais voici un lien qui vous conduira aux conseils de Robert Paturel, ancien négociateur et formateur au RAID ; voici également ci-dessous, la reproduction d’un article de Charles
Sannat, du site insolentiae.com, à propos d’éventuelles attaques chimiques.
Arrêtez de
tricher.
Foutez pas
tout en l’air.
On est
ensemble.
Il faut faire
bloc.
Déconnez
pas hein.
Soyez
prudent.
Faites
tourner.
Attentats à
Paris.
Le
gouvernement craint des attaques aux gaz toxiques
Inutile de faire de l’angélisme, de
brûler un cierge anti-terroriste ou d’attendre les solutions philosophiques
« Made in BHL et consorts », il convient d’établir les bonnes
priorités en amont en suivant le
triptyque
Observer-Anticiper-réagir
Nous vous rappelons que les premiers
obstacles à affronter devant une sortie de la normalité sont vos propres
réactions. Jamais les fondamentaux de notre pédagogie n’auront été aussi
précieux qu’en ces moments difficiles ou chacun doit prendre ses
responsabilités pour défendre nos valeurs et nos familles. Les modules de
notre association sont le fruit des expériences éprouvées des professionnels
de la santé et de la sécurité. Le P.R.E.N.© (protections, repérage, eau,
nourriture) que nous avons mis en place fut calqué sur les techniques des SAS
Anglais et adapté aux besoins des civils.
Nos modules sont indispensables pour
apprendre à anticiper, à se préparer mentalement et matériellement, à réagir
efficacement sans se laisser dépasser par les évènements face à une rupture
de la normalité. N’oubliez jamais que la majorité des situations de survie
résulte d’une confiance exagérée en ses propres capacités et de la
sous-estimation de la connerie humaine (puissance de la nature incluse). On
craint des attaques « invisibles » avec des armes dites de terreur,
tels l’empoisonnement de l’eau ou « diffusion » de gaz
neurotoxiques.
N’oubliez jamais :
Le hasard
n’existe pas, uniquement des rendez-vous.
Nos principaux ennemis : Les
certitudes, les préjugés, la dénégation, l’excès de confiance, l’arrogance,
l’ignorance, le mensonge, l’égocentrisme.
D’après www.ouest-france.fr
, « L e gouvernement français n'exclut pas des attaques
aux gaz neurotoxiques. Le service de santé des armées va approvisionner les
hôpitaux en antidote avant la COP21. Selon un décret paru
au Journal officiel ce lundi, le Service des armées va approvisionner les
services d'aide médicale urgente en sulfate d'atropine. Fabriqué par la Pharmacie centrale des
armées, le sulfate d'atropine est le seul antidote efficace pour la prise en
charge des personnes exposées à des risques neurotoxiques. En clair, le
sulfate d'atropine est injecté aux personnes ayant été en contact avec du gaz
sarin, du Vx ou du Tabun. Cette décision d'avoir recours aux stocks
de l'armée est bien sûr la conséquence des attentats meurtriers de vendredi
et des risques élevés qui planent depuis sur la France. « Le risque
d'attentats terroristes et le risque d'exposition aux neurotoxiques
organophosphorés constituent des menaces sanitaires graves qui appellent des
mesures d'urgence. »
Un nombre potentiellement
important
Elle résulte aussi de la tenue
prochaine de la COP21 à Paris. En effet, le délai est trop court pour
l'industrie pharmaceutique de produire suffisamment de doses sulfate
d'atropine. Car, comme le précise le décret « il convient de prendre toute
mesure utile en cas d'exposition d 'un nombre potentiellement important de
victimes ». (sources Ouest-France 17/11/2015).
Charles SANNAT du site www.insolentiae.com
vous invite à lire le reportage ci-dessous. N’hésitez pas à vous inscrire
à sa newsletter gratuite.
Arrêté du 14 novembre 2015
autorisant l’utilisation de sulfate d’atropine, solution injectable 40 mg/20
mL PCA antidote des neurotoxiques organophosphorés
« Comme vous pourrez le voir sur
ce lien vers le site http://www.légifrance.gouv/
qui regroupe tous les textes officiels, l’Etat prend la menace au sérieux
puisqu’un décret vient d’être passé dans l’urgence
concernant l’utilisation de sulfate d’atropine, solution injectable 40
mg/20 mL PCA antidote des neurotoxiques organophosphorés… Tout un programme,
très lourd de sens.
Alors s’il ne faut en aucun céder à
une quelconque forme de psychose, la peur, elle est naturelle sinon vous êtes
inconscients. J’ai peur. Encore plus pour les miens que pour moi, mais je
n’ai aucune honte à dire que j’ai peur. La seule façon rationnelle que je
trouve – et je pense que c’est saint d’esprit-, pour lutter contre les peurs,
c’est de me préparer et d’être concret ! C’est pour cette raison que je pense
qu’il est indispensable de faire le travail qui aujourd’hui devrait être fait
par notre sécurité civile à savoir comment réagir, quels sont les bons
réflexes, ceux qui sauvent.
Comment faire face à une attaque au
gaz chloré ?
L’un des plus grands dangers encourus
par le retour des djihadistes passés par l’Etat Islamique en Syrie ou en
Irak, c’est le risque d’une attaque au gaz de chlore dans le métro par
exemple, ou le RER et par extension dans tout endroit avec une forte
affluence. D’après un expert britannique, « presque tous les
djihadistes qui retournent dans leur pays ont reçu une formation suffisante
et savent très bien comment utiliser le chlore et d’autres toxines comme une
arme de terreur. »
Alors comment faire dans pareille
situation ?
L’hyper-terrorisme c’est
maintenant !
Nous risquons de devoir vivre de plus
en plus souvent dans une sorte de schizophrénie permanente.
D’un côté nous vivons dans un calme et une tranquillité apparente. Puis dans notre normalité quotidienne, parfois, nous aurons à faire face à une irruption de violence extrême. C’était le cas il y a quelques jours à Paris. La normalité a été brisée pour laisser place à l’horreur la plus abjecte. Certains ont pu survivre, d’autres ont été blessés, enfin, beaucoup trop de nos concitoyens ont été tués et y ont laissé la vie.
Cet article aurait dû être écrit par
des professionnels de la sécurité, de l’armée, de la police ou de la
gendarmerie. D’ailleurs il n’est pas trop tard et je rajouterais tous les
éléments qui semblent pertinents pour que ce document accessible à tous et
que je vous invite à partager avec le plus grand nombre puisse, tout
simplement sauver le maximum de vies. Il aurait du… mais comme il ne l’est
pas nous allons le faire nous-même, et je vais commencer.
Soyez préparés ! C’est votre
responsabilité !!
Avant de vous donner cette liste de
conseils pratiques, je vous invite à vous former aux gestes de premiers
secours. J’ai eu l’occasion de suivre les cours de secourisme de la
protection civile de Paris. Non seulement j’ai trouvé cela passionnant
intellectuellement, mais surtout, cela a amélioré ma culture du risque et m’a
appris les gestes essentiels qui peuvent sauver les autres. La formation est
excellente, les mises en situation assez stressantes et vous permettent de
mieux vous connaître.
Je vous invite également à garder à
l’esprit la devise scout qui au-delà de l’expression est en réalité tout un
programme de responsabilisation personnelle. Soyez toujours prêts ! Pour
vous, comme pour les autres.
Charles SANNAT
A suivre sur son site www.insolentiae.com
« Ceci est un article
‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à
condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com
est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un
décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de
visiter son site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre
d’information quotidienne sur www.insolentiae.com
»
|
Votre animal porteur de force
Observez le merveilleux tour de passe-passe. Observez car dans quelques jours tout cela aura disparu, tout cela aura été remplacé, réagencé, repeint. Jusqu’au prochain carnage.
Lundi, le tout petit journal de Yann Barthès faisait son ouverture sur une séquence d’images de Paris intra-muros rappelant comme la ville était belle. Un peu après il lançait, en guise de boutade, quelque chose comme : « On va continuer à aller boire des verres, dans le 10ème, dans le 11ème… et dans le 16ème même si ça nous enchante moins ! ». Un bon révélateur du processus de gentrification des attentats – un processus qui n’a pas eu besoin d’une semaine pour se réaliser.
Nous sommes rapidement passés de la thèse d’une tuerie aveugle visant les gens qui étaient là, à celle de l’attaque d’un mode de vie, d'un symbole incarné par la jeunesse des 10 et 11èmes arrondissements de Paris. Quête de sens a posteriori. Besoin de transcender la menace. Besoin de ne pas voir que c’est sa peau qui est visée.
« J’essaie de ne pas penser au mot morsure. Au mot chair ».
Au départ, sous le coup de l’action, c’est « la France » qui était attaquée. Tout ce que l’on voyait, c’était cent cadavres sur le bitume, frappés aveuglément, tirés au hasard dans la foule. Ç’aurait pu être vous, ç’aurait pu être moi… Puis au fil des heures, glissement de sens. Ce n’était plus « la France » mais « Paris » qu’on attaquait. Paris et ses terrasses, ses monuments, ses lieux de fête… ParisTM quoi. C’était mieux pour le logo. Le hashtag avait plus de gueule comme ça. Le reste de la France, les « provinciaux », n’avaient plus à se sentir atteints autrement que par une invitation à compatir avec les Parisiens, aux côtés des Japonais, des New-Yorkais, des Allemands…
Quelques heures encore et l’attaque de Paris devenait l’attaque des 10 et 11ème arrondissements. Soudain, on croyait savoir que les terroristes n’avaient pas frappé au hasard. Qu’ils avaient sciemment cherché, non pas à dégommer du Français au kilo, mais à s’en prendre aux arrondissements 10 et 11 en tant que tels. Plus exactement à la jeunesse de ces arrondissements et au mode de vie qu’ils représentent. Quelques heures, quelques jours, et les 150 macchabées étaient effacés, substitués en tant que victimes, transcendés par le « mode de vie ».
Le Mode de vie, version reloaded de la Liberté d’expression de janvier. Cache-violence. Cache-menace. Cache-boyaux. Le coq. Le seul animal qui chante alors qu'il est dans la merde jusqu'au cou.
« Ne pas penser que je saigne. Trouver mon animal porteur de force : la Liberté d’expression. Trouver mon animal porteur de force : mon mode de vie glandu. Trouver mon animal porteur de force : mon demi de Leffe à 5 € en terrasse. Mon animal porteur de force : la baguette et le camembert. Le pain au chocolat. Euh… non, pas le pain au chocolat ».
La voilà ta souffrance. La voilà ta brûlure. Tu dois admettre qu'il est possible qu'on ne t'aime pas du tout.
Lundi, le tout petit journal de Yann Barthès faisait son ouverture sur une séquence d’images de Paris intra-muros rappelant comme la ville était belle. Un peu après il lançait, en guise de boutade, quelque chose comme : « On va continuer à aller boire des verres, dans le 10ème, dans le 11ème… et dans le 16ème même si ça nous enchante moins ! ». Un bon révélateur du processus de gentrification des attentats – un processus qui n’a pas eu besoin d’une semaine pour se réaliser.
Nous sommes rapidement passés de la thèse d’une tuerie aveugle visant les gens qui étaient là, à celle de l’attaque d’un mode de vie, d'un symbole incarné par la jeunesse des 10 et 11èmes arrondissements de Paris. Quête de sens a posteriori. Besoin de transcender la menace. Besoin de ne pas voir que c’est sa peau qui est visée.
« J’essaie de ne pas penser au mot morsure. Au mot chair ».
Quelques heures encore et l’attaque de Paris devenait l’attaque des 10 et 11ème arrondissements. Soudain, on croyait savoir que les terroristes n’avaient pas frappé au hasard. Qu’ils avaient sciemment cherché, non pas à dégommer du Français au kilo, mais à s’en prendre aux arrondissements 10 et 11 en tant que tels. Plus exactement à la jeunesse de ces arrondissements et au mode de vie qu’ils représentent. Quelques heures, quelques jours, et les 150 macchabées étaient effacés, substitués en tant que victimes, transcendés par le « mode de vie ».
Le Mode de vie, version reloaded de la Liberté d’expression de janvier. Cache-violence. Cache-menace. Cache-boyaux. Le coq. Le seul animal qui chante alors qu'il est dans la merde jusqu'au cou.
« Ne pas penser que je saigne. Trouver mon animal porteur de force : la Liberté d’expression. Trouver mon animal porteur de force : mon mode de vie glandu. Trouver mon animal porteur de force : mon demi de Leffe à 5 € en terrasse. Mon animal porteur de force : la baguette et le camembert. Le pain au chocolat. Euh… non, pas le pain au chocolat ».
La voilà ta souffrance. La voilà ta brûlure. Tu dois admettre qu'il est possible qu'on ne t'aime pas du tout.
18 novembre 2015
Épitaphe
L’Etat Islamique se
rengorge d'avoir "tué des croisés",
dans "la capitale qui porte en
Europe la bannière de la croix, Paris".
Un langage ma foi fort
couillu, guerrier et médiéval, qui renvoie à un choc de civilisations, à un
conflit clair entre deux camps : l’Islam contre la Chrétienté. Dans
l’imaginaire des djihadistes, il n’y a pas d’innocent, pas de tiède, pas de
neutralité : nous sommes tous des adversaires de l’Etat Islamique, que
nous le voulions ou non.
Mais nous avons été forts.
Nous avons refusé de tomber dans le piège qu’ils nous tendaient. A leur
violence, nous répondons aujourd’hui par l’amour. Nulle promesse de vengeance. Au
contraire, nous rappelons avec force et lyrisme les valeurs essentielles
qui fondent notre société. Qu’on en juge :
Sur France Inter,
Charline Vanhonaecker titre sa chronique « ode à la perversité »,
déclarant bravement aux djihadistes : "si vous n'aimez pas le sexe, l'alcool et la musique, n'en dégoûtez pas
les autres".
Libération
prend courageusement position avec un article intitulé « On s’embrassera entre abominables
pervertis », le genre de pièce qu’il
faut lire pour comprendre son époque :
On s’embrassera entre hommes et femmes, fiers de cette mixité
dragueuse, de ces corps séducteurs et décontractés, de ces peaux multicolores à
frotter fort les unes contre les autres comme le font les chamois quand ils ont
du chagrin.
17 novembre 2015
Réveille-toi
Article écrit par Iliade, un lecteur.
Ça chiale. Dans les rues, dans les chaumières, à la télé, le rimmel qui dégouline, la compassion, l’incompréhension. Ça défile sur les plateaux, SURTOUT padamalgam. Le refrain est connu, le système rodé. Ça fait du piano debout devant les caméras. Peut-être un détail pour vous. Mais pour moi ça veut dire beaucoup.
40 ans qu'on jouit sans entrave, qu'on s'aime librement, qu'on refuse la violence parce-que-la-violence-c-est-pas-bien, que les CRS sont des SS et qu'on se fout des plugs dans la place Vendôme. Stade suprême de l'amour, on peut défiler à poil dans les rues de Paris et sortir du backroom à 14h de Raiepublique à Nation. Amour pour tous derrière des vitres teintées. Car de l'autre côté de la vitre, ça fait 40 ans qu'on ne jouit pas. Mais alors pas du tout. Eux, pendant ces 40 ans, ils ont perpétué 5 000 ans d'histoire de l'humanité. 5 000 ans de gnons, de bourre-pifs, de couteau, de canon, de principe d'auto-préservation, et que ça toque à la vitre. T'as compris le truc ?
Ça chiale. Dans les rues, dans les chaumières, à la télé, le rimmel qui dégouline, la compassion, l’incompréhension. Ça défile sur les plateaux, SURTOUT padamalgam. Le refrain est connu, le système rodé. Ça fait du piano debout devant les caméras. Peut-être un détail pour vous. Mais pour moi ça veut dire beaucoup.
40 ans qu'on jouit sans entrave, qu'on s'aime librement, qu'on refuse la violence parce-que-la-violence-c-est-pas-bien, que les CRS sont des SS et qu'on se fout des plugs dans la place Vendôme. Stade suprême de l'amour, on peut défiler à poil dans les rues de Paris et sortir du backroom à 14h de Raiepublique à Nation. Amour pour tous derrière des vitres teintées. Car de l'autre côté de la vitre, ça fait 40 ans qu'on ne jouit pas. Mais alors pas du tout. Eux, pendant ces 40 ans, ils ont perpétué 5 000 ans d'histoire de l'humanité. 5 000 ans de gnons, de bourre-pifs, de couteau, de canon, de principe d'auto-préservation, et que ça toque à la vitre. T'as compris le truc ?
Coup de pression
Hello Johnny, Allah is home |
Oui ? Merde, on n’y croit pas. Hier matin sur France
Inter, Thomas Legrand (cf le lien dans l'article précédent de Xix).
On vous livre l’épitaphe élaboré par nos stagiaires
ukrainiennes : étron ou ne pas être, tel est Legrand question.
129 victimes, plus de 350 blessés, bilan en cours.
Quelques pétards et tout le monde est prêt à se piétiner
sous les jupes de maman Marianne, place de la République.
T’appelles ça un sentiment d’insécurité ?
Nous on appelle ça meurtre de masse, stress post traumatique, coup d'envoi de la guerre.
0+0 = ?
16 novembre 2015
Inversion de la courbe de la guerre
J'apprends ce matin que le père d'un enfant de la classe de mon fils est mort au Bataclan. Je ne le connaissais pas vraiment, on faisait simplement la même route le matin. On se saluait d'un hochement de tête quand on se reconnaissait. Il était devant ou derrière moi, sur le chemin de l'école. On partageait le même trottoir.
Mort au Bataclan. Mort pour la Syrie. Mort par la France. Mort pour la Syrie, puisque « nous sommes en guerre ». J’avoue, je ne l’avais pas plus réalisé que lui jusqu’ici. Nous sommes en guerre depuis hier. Hier seulement. Parce qu’une tête tranchée accrochée à un grillage en Isère, ce n’était pas encore une déclaration de guerre. Parce que des voitures lancées dans les foules de Noël au cri d’Allah Akbar, c’était l’acte malheureux de déséquilibrés. Parce qu’un type armé jusqu’aux dents dans un Thalys, c’était une crainte, certes : la crainte que cela fasse le jeu du Front National…
15 novembre 2015
Mollard en l'air
Riposte à l'eau de rose |
Ça n’avait pas débuté comme ça.
lol.
Ça, c’était leur version. L’officielle.
Nous, on était mdr, smiley tête de mort. On savait que personne
ne serait jamais prêt pour affronter ça.
La France était peur bleue comme une orange mécanique.
Vendredi 13 novembre 2015.
Un jour marqué de plus d’une centaine de pierres blanches.
Di-day du Pearl Harbor service compris aux terrasses des
cafés parisiens.
Il fallait rendre la monnaie.
C’était la « guerre ».
La leur.
Celle qu’ils perdaient depuis le début.
Pour tous, l’urgence était de nommer l’ennemi.
14 novembre 2015
Dring
Nouvelle affaire de caricature de Mahomet |
Ça fait quelques jours que je suis hanté par cette… idée. « Un mode opératoire inédit en
France. »
12 novembre 2015
Un Monde pour Tous
Article proposé par un aimable lecteur.
Paris-Pékin, 500 euros. Il y a Mastercard. Pour s’agglutiner au milieu de foules obèses et torves à la queue leu leu sur la muraille de Chine. Un Starbucks avant de marcher vingt minutes, un KFC en redescendant, juste après la boutique de souvenir. La culture pour tous. La démocratie ma bonne dame. Walking Dead. On défile tel des zombies les uns derrière les autres, comme sur les Champs Elysées, comme à Chambord, comme partout où l 'on t’a dit qu’il fallait aller. Pourquoi? T’as pas vu l’écriteau? Fous-toi ta perche à Selfie dans le cul. Barrière de corail, des groupes de touristes japonais à la surface qui attendent que le moniteur leur amène les poissons exotiques avec des appâts. Service à domicile, mieux que Sushi Shop. Bientôt directement dans la piscine de votre hôtel en promo sur booking.com, plus besoin de bouger ton gros cul de CSP supérieure.
Visiter Rome sans avoir à connaître Caracalla ou Trajan, pas besoin. Des reconstitutions en carton pâte. Hollywood dans ta gueule. Tu sais même pas pourquoi t’es là. Pire, tu ne te poses même pas la question. Ces putains de Pygmées nous font chier à vouloir garder leur terre. Monsanto dans ta gueule, on les fout dans une réserve, et promo sur le tourisme pour leur balancer des cacahuètes… pour les protéger… Faut être Mandela les gars. Mais te renseigne pas trop quand même, il y a tout sur Itélé. Tourisme de masse, tourisme de merde.
Les Marchands du Temple sont dans la place. Pas une ville française qui ne soit encerclée par des « zones » en préfabriqué, pré mangé, pré consommé, pré vomi. Tout est bétonné. Tout est gris. Gris avec des couleurs flashy. "Super Promo !", "- 50 %"… Un monde qui brade, un monde où tout s’achète. Bientôt les ventres comme dirait Pierre Bergé. Mais pas les vagins ! La prostitution dégrade la femme nous dit Najat. Vagin non, ventre oui. Les FEMEN ? Voilà l’exemple de la femme moderne et indépendante. Faut être moderne, passe le balai pour l’égalité permanente.
Le migrant n’est qu’une main d’oeuvre, un bénéfice de productivité sans culture, sans passé, sans avenir. Comme toi petit autochtone au service de Martin Bouygues. « Mais regardez les statistiques BORDEL, ça rapporte de l’ARGENT ». Ah oui merde, je suis con. Ou fasciste selon BHL. Ah oui, car les mots non plus n’ont plus de valeur. Les dictionnaires rétrécissent. Le Français moyen n’utilise plus que 500 mots en moyenne. 1984, ça te parle ? Un roman ? Non, un mode d’emploi. Bientôt Fahrenheit 451. Consommation infinie, croissance éternelle, développement durable. Et si je veux pas ? « La Shoah, la colonisation, l’esclavage, les zeures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, Lextremedroate », tu es responsable de tout, et pour l’éternité entière. Sois Charlie bordel, bouffe des FEMEN dans ta gueule. Tiens, un PV pour excès de vitesse, paye tes impôts connard. Apprendre l’Histoire et la Philo à l’école ? Ça sert à rien trou du cul, t’as trois ans ? Apprend à faire un Powerpoint, sois productif bordel, sois l’avenir ! Tu gagneras de l’argent, tu achèteras des meubles IKEA et tu iras perdre tes dimanches chez Jardiland, Bricorama ou au Château de Versailles, c’est du pareil au même maintenant.
Les balades en forêt, c’est has been, on peut attraper froid, ou rentrer avec de la boue sur les godasses. Aseptisation du monde. Contempler les arbres ? Putain on va être en retard pour le bulletin de lobotomisation de Yann Barthes. Un monde pour Tous.
Paris-Pékin, 500 euros. Il y a Mastercard. Pour s’agglutiner au milieu de foules obèses et torves à la queue leu leu sur la muraille de Chine. Un Starbucks avant de marcher vingt minutes, un KFC en redescendant, juste après la boutique de souvenir. La culture pour tous. La démocratie ma bonne dame. Walking Dead. On défile tel des zombies les uns derrière les autres, comme sur les Champs Elysées, comme à Chambord, comme partout où l 'on t’a dit qu’il fallait aller. Pourquoi? T’as pas vu l’écriteau? Fous-toi ta perche à Selfie dans le cul. Barrière de corail, des groupes de touristes japonais à la surface qui attendent que le moniteur leur amène les poissons exotiques avec des appâts. Service à domicile, mieux que Sushi Shop. Bientôt directement dans la piscine de votre hôtel en promo sur booking.com, plus besoin de bouger ton gros cul de CSP supérieure.
Visiter Rome sans avoir à connaître Caracalla ou Trajan, pas besoin. Des reconstitutions en carton pâte. Hollywood dans ta gueule. Tu sais même pas pourquoi t’es là. Pire, tu ne te poses même pas la question. Ces putains de Pygmées nous font chier à vouloir garder leur terre. Monsanto dans ta gueule, on les fout dans une réserve, et promo sur le tourisme pour leur balancer des cacahuètes… pour les protéger… Faut être Mandela les gars. Mais te renseigne pas trop quand même, il y a tout sur Itélé. Tourisme de masse, tourisme de merde.
Les Marchands du Temple sont dans la place. Pas une ville française qui ne soit encerclée par des « zones » en préfabriqué, pré mangé, pré consommé, pré vomi. Tout est bétonné. Tout est gris. Gris avec des couleurs flashy. "Super Promo !", "- 50 %"… Un monde qui brade, un monde où tout s’achète. Bientôt les ventres comme dirait Pierre Bergé. Mais pas les vagins ! La prostitution dégrade la femme nous dit Najat. Vagin non, ventre oui. Les FEMEN ? Voilà l’exemple de la femme moderne et indépendante. Faut être moderne, passe le balai pour l’égalité permanente.
Le migrant n’est qu’une main d’oeuvre, un bénéfice de productivité sans culture, sans passé, sans avenir. Comme toi petit autochtone au service de Martin Bouygues. « Mais regardez les statistiques BORDEL, ça rapporte de l’ARGENT ». Ah oui merde, je suis con. Ou fasciste selon BHL. Ah oui, car les mots non plus n’ont plus de valeur. Les dictionnaires rétrécissent. Le Français moyen n’utilise plus que 500 mots en moyenne. 1984, ça te parle ? Un roman ? Non, un mode d’emploi. Bientôt Fahrenheit 451. Consommation infinie, croissance éternelle, développement durable. Et si je veux pas ? « La Shoah, la colonisation, l’esclavage, les zeures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, Lextremedroate », tu es responsable de tout, et pour l’éternité entière. Sois Charlie bordel, bouffe des FEMEN dans ta gueule. Tiens, un PV pour excès de vitesse, paye tes impôts connard. Apprendre l’Histoire et la Philo à l’école ? Ça sert à rien trou du cul, t’as trois ans ? Apprend à faire un Powerpoint, sois productif bordel, sois l’avenir ! Tu gagneras de l’argent, tu achèteras des meubles IKEA et tu iras perdre tes dimanches chez Jardiland, Bricorama ou au Château de Versailles, c’est du pareil au même maintenant.
Les balades en forêt, c’est has been, on peut attraper froid, ou rentrer avec de la boue sur les godasses. Aseptisation du monde. Contempler les arbres ? Putain on va être en retard pour le bulletin de lobotomisation de Yann Barthes. Un monde pour Tous.
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