19 novembre 2015

Petit guide de survie en milieu hostile

Plan de Paris...

La peur est là. Pour tous. C’est maintenant.

A tous : inspirez profondément par le nez. Expirez lentement par la bouche...

Nous sommes agressés, ok ?

On en est là, c’est réel. Il faut l’intégrer. C’est une urgence absolue.

Vous avez peur ?

Nous aussi. Tout le monde.  

Il faut avoir peur.
La peur est motrice.
Elle est la racine de la vigilance.
La peur, c’est ce qui te fait défendre ta maison, ta culture, tes amis, ta femme, tes enfants, ta vie.
Il faut avoir peur, celle de perdre tout ça.

Nous sommes agressés.
 
Ne restez pas figé, gelé, dans le déni, la régression. 

Il faut réagir.

On a déjà plus d’un temps de retard. On n’a plus le temps d’être long à la détente.

Et que les choses soient claires : nous ne pouvons pas nous permettre de paniquer.

Vivre avec la menace terroriste est à l’ordre du jour.

Pour affronter cette réalité, votre psy est inutile. Mais voici un lien qui vous conduira aux conseils de Robert Paturel, ancien négociateur et formateur au RAID ; voici également ci-dessous, la reproduction d’un article de Charles Sannat, du site insolentiae.com, à propos d’éventuelles attaques chimiques.

Arrêtez de tricher.
Foutez pas tout en l’air.
On est ensemble.
Il faut faire bloc.

Déconnez pas hein.
Soyez prudent. 

Faites tourner.

Attentats à Paris.
Le gouvernement craint des attaques aux gaz toxiques

Inutile de faire de l’angélisme, de brûler un cierge anti-terroriste ou d’attendre les solutions philosophiques « Made in BHL et consorts », il convient d’établir les bonnes priorités en amont en suivant le triptyque               

                             Observer-Anticiper-réagir

Nous vous rappelons que les premiers obstacles à affronter devant une sortie de la normalité sont vos propres réactions. Jamais les fondamentaux de notre pédagogie n’auront été aussi précieux qu’en ces moments difficiles ou chacun doit prendre ses responsabilités pour défendre nos valeurs et nos familles. Les modules de notre association sont le fruit des expériences éprouvées des professionnels de la santé et de la sécurité. Le P.R.E.N.© (protections, repérage, eau, nourriture) que nous avons mis en place fut calqué sur les techniques des SAS Anglais et adapté aux besoins des civils.

Nos modules sont indispensables pour apprendre à anticiper, à se préparer mentalement et matériellement, à réagir efficacement sans se laisser dépasser par les évènements face à une rupture de la normalité. N’oubliez jamais que la majorité des situations de survie résulte d’une confiance exagérée en ses propres capacités et de la sous-estimation de la connerie humaine (puissance de la nature incluse). On craint des attaques « invisibles » avec des armes dites de terreur, tels l’empoisonnement de l’eau ou « diffusion » de gaz neurotoxiques.
 
                                          N’oubliez jamais :

Le hasard n’existe pas, uniquement des rendez-vous.

Nos principaux ennemis : Les certitudes, les préjugés, la dénégation, l’excès de confiance, l’arrogance, l’ignorance, le mensonge, l’égocentrisme.


, « L e gouvernement français n'exclut pas des attaques aux gaz neurotoxiques. Le service de santé des armées va approvisionner les hôpitaux en antidote avant la COP21. Selon un décret paru au Journal officiel ce lundi, le Service des armées va approvisionner les services d'aide médicale urgente en sulfate d'atropine. Fabriqué par la Pharmacie centrale des armées, le sulfate d'atropine est le seul antidote efficace pour la prise en charge des personnes exposées à des risques neurotoxiques. En clair, le sulfate d'atropine est injecté aux personnes ayant été en contact avec du gaz sarin, du Vx ou du Tabun. Cette décision d'avoir recours aux stocks de l'armée est bien sûr la conséquence des attentats meurtriers de vendredi et des risques élevés qui planent depuis sur la France. « Le risque d'attentats terroristes et le risque d'exposition aux neurotoxiques organophosphorés constituent des menaces sanitaires graves qui appellent des mesures d'urgence. »

Un nombre potentiellement important

Elle résulte aussi de la tenue prochaine de la COP21 à Paris. En effet, le délai est trop court pour l'industrie pharmaceutique de produire suffisamment de doses sulfate d'atropine. Car, comme le précise le décret « il convient de prendre toute mesure utile en cas d'exposition d 'un nombre potentiellement important de victimes ». (sources Ouest-France 17/11/2015).

Charles SANNAT du site www.insolentiae.com

vous invite à lire le reportage ci-dessous. N’hésitez pas à vous inscrire à sa newsletter gratuite.

Arrêté du 14 novembre 2015 autorisant l’utilisation de sulfate d’atropine, solution injectable 40 mg/20 mL PCA antidote des neurotoxiques organophosphorés

« Comme vous pourrez le voir sur ce lien vers le site http://www.légifrance.gouv/

qui regroupe tous les textes officiels, l’Etat prend la menace au sérieux puisqu’un décret vient d’être passé dans l’urgence concernant l’utilisation de sulfate d’atropine, solution injectable 40 mg/20 mL PCA antidote des neurotoxiques organophosphorés… Tout un programme, très lourd de sens.
Alors s’il ne faut en aucun céder à une quelconque forme de psychose, la peur, elle est naturelle sinon vous êtes inconscients. J’ai peur. Encore plus pour les miens que pour moi, mais je n’ai aucune honte à dire que j’ai peur. La seule façon rationnelle que je trouve – et je pense que c’est saint d’esprit-, pour lutter contre les peurs, c’est de me préparer et d’être concret ! C’est pour cette raison que je pense qu’il est indispensable de faire le travail qui aujourd’hui devrait être fait par notre sécurité civile à savoir comment réagir, quels sont les bons réflexes, ceux qui sauvent.

Comment faire face à une attaque au gaz chloré ?

L’un des plus grands dangers encourus par le retour des djihadistes passés par l’Etat Islamique en Syrie ou en Irak, c’est le risque d’une attaque au gaz de chlore dans le métro par exemple, ou le RER et par extension dans tout endroit avec une forte affluence. D’après un expert britannique, « presque tous les djihadistes qui retournent dans leur pays ont reçu une formation suffisante et savent très bien comment utiliser le chlore et d’autres toxines comme une arme de terreur. »

Alors comment faire dans pareille situation ?

  • Encore une fois, comme vous pourrez le lire plus bas, vous devez être en « alerte » et maintenir un état de vigilance en permanence dès que vous êtes dans des lieux publics. Si vous voyez des gens tomber devant vous faites demi-tour et fuyez, même si vous ne comprenez pas.
  • Si vous voyez un nuage qui pourrait vous faire penser à de la pollution, ne vous approchez pas, fuyez dans le sens opposé au vent… sinon vous risquez de ne pas courir assez vite.
  • En cas d’une attaque au chlore gazeux (l’ISIS en aurait un paquet de flacons), évitez le nuage qui sera jaune-vert. Mais sachez qu’un gaz peut aussi être inodore et incolore.
  • Essayez de monter et dirigez vous vers un endroit plus élevé. Généralement les gaz toxiques sont plus lourds que l’air et dans un cas d’attaque chimique il ne faut pas s’enfoncer sous terre, mais s’élever dans les airs ! On vous bombarde il faut descendre, on vous gaze, il faut monter !
  • Si vous avez de l’eau et un tissu, mouillez-le et respirez à travers. Ce n’est pas un masque à gaz mais c’est mieux que rien. Si vous n’avez pas d’eau… urinez et respirez. Ma femme me regarde ébahie d’un tel conseil. Désolé ma chérie mais c’est de cette façon-là que les soldats des tranchées survivaient. D’ailleurs mon arrière grand-père téléphoniste à Verdun en savait quelque chose ! Encore une fois, en cas d’attaque chimique, de gens qui suffoquent ou qui tombent alors qu’il semble ne rien se passer (pas de tir de kalach par exemple) vous avez probablement un neurotoxique dans l’air. J’en profite pour vous remettre le texte d’hier concernant les conseils pour améliorer ses chances de survie à une attaque terroriste.

L’hyper-terrorisme c’est maintenant !


Nous risquons de devoir vivre de plus en plus souvent dans une sorte de schizophrénie permanente.
D’un côté nous vivons dans un calme et une tranquillité apparente. Puis dans notre normalité quotidienne, parfois, nous aurons à faire face à une irruption de violence extrême. C’était le cas il y a quelques jours à Paris. La normalité a été brisée pour laisser place à l’horreur la plus abjecte. Certains ont pu survivre, d’autres ont été blessés, enfin, beaucoup trop de nos concitoyens ont été tués et y ont laissé la vie.
Cet article aurait dû être écrit par des professionnels de la sécurité, de l’armée, de la police ou de la gendarmerie. D’ailleurs il n’est pas trop tard et je rajouterais tous les éléments qui semblent pertinents pour que ce document accessible à tous et que je vous invite à partager avec le plus grand nombre puisse, tout simplement sauver le maximum de vies. Il aurait du… mais comme il ne l’est pas nous allons le faire nous-même, et je vais commencer.

Soyez préparés ! C’est votre responsabilité !!

Avant de vous donner cette liste de conseils pratiques, je vous invite à vous former aux gestes de premiers secours. J’ai eu l’occasion de suivre les cours de secourisme de la protection civile de Paris. Non seulement j’ai trouvé cela passionnant intellectuellement, mais surtout, cela a amélioré ma culture du risque et m’a appris les gestes essentiels qui peuvent sauver les autres. La formation est excellente, les mises en situation assez stressantes et vous permettent de mieux vous connaître.
Je vous invite également à garder à l’esprit la devise scout qui au-delà de l’expression est en réalité tout un programme de responsabilisation personnelle. Soyez toujours prêts ! Pour vous, comme pour les autres.
  • Être prêt, c’est savoir quand on rentre dans un lieu… par où on peut en sortir en cas de problème.
  • Être prêt c’est avoir toujours un plan quoiqu’il se passe.
  • Être prêt c’est avoir envie d’aider les autres et lors de l’attaque du Bataclan, j’ai vu une femme, sous les coups de feu ennemis passer d’une fenêtre à l’autre pour remonter une autre jeune femme pendue et tenant plus qu’à un fil, suppliant et disant qu’elle était enceinte. Être prêt, c’est comme cette femme, faire preuve de cet immense courage. C’est comme tous ces gens, anonymes qui ont tiré leur proche, leur copain ou des inconnus blessés hors de l’enfer. Dans cette attaque, les secours ne peuvent pas intervenir tant que les terroristes ne sont pas neutralisés par les forces d’intervention. Cela prendra quelques heures comme ce fût le cas le 13 novembre. Vous serez seuls pour assurer les premiers soins. En contactant les secours, un médecin régulateur pourra vous assister pour les premiers gestes, les poses de garrot, ou encore les points de compression pour endiguer une hémorragie. Dans de tels cas, concentrez-vous sur ceux que vous pouvez sauver. Pour les autres il est déjà trop tard. C’est pour cette raison de délais d’intervention que vous devez passer votre brevet de secourisme. Mettez des bougies si vous voulez et si cela vous fait du bien, mais concrètement, devenez secouristes ! On aura besoin de plus en plus de secouristes et les accidents de deux roues, à Paris, c’est tous les jours. A titre personnel je suis déjà intervenu à 3 reprises pour des deux roues au sol.
  • Être prêt c’est aussi ne pas être coupé de son environnement, c’est observer. Si la nature nous a doté d’oreilles pour entendre et des yeux pour voir, c’est que ces organes ont permis la survie de notre espèce. Être prêt c’est donc lever la tête des écrans pour observer ce qui se passe, garder ses sens en alerte comme le fait d’écouter ce qu’il se passe. Écouteurs, musique et portable font de vous des cibles plus que faciles.
  • Être prêt c’est anticiper. Je vais vous donner deux exemples concrets. Ma femme dit, oui mais « si on avait été sur l’une des terrasses, on se serait fait surprendre ». C’est une mauvaise remarque. La bonne question à se poser est maintenant que l’on sait ce que l’on risque qu’elle est la meilleure place à occuper pour ne pas être surpris. Lors des attaques de Charlie Hebdo nos policiers ont été surpris. Ils ont payé un lourd tribut. Hier, aucun mort dans les rangs des policiers. Ils ne se sont pas laissés surprendre. Vous devez donc avoir une place qui vous permette l’observation, qui vous permette de fuir, ET de vous protéger en vous cachant d’éventuels assaillants.
  • Être prêt c’est savoir comment traverser une rue… et aussi comment attendre pour traverser une rue. En Israël, il y a de plus en plus d’attentats où les terroristes utilisent tout simplement une voiture qu’ils précipitent dans une foule (nous avons déjà eu un cas en France de la part d’un « déséquilibré isolé » qui avait foncé dans une foule dans un marché). Généralement à un carrefour ou sur un abris bus. Soit les gens attendent leur bus soit ils attendent de traverser. C’est donc ce regroupement qui sera visé et permettra de semer la mort et la panique. Vous avez intérêt à attendre un peu plus loin que sous l’abri bus. De la même façon pour traverser ne vous agglutinez pas avec tout le monde… Soyez en retrait ou protégé par le pilier du feu tricolore (assez solide en cas de choc avec une voiture), un platane fait aussi un excellent rempart.
  • Être prêt c’est tout cela. Alors le bobo culculgnangnan qui pose sa bougie en disant « même pas peur » m’expliquera sans doute que je suis « parano ». Mais au moment où j’écris ces lignes, j’ai 132 raisons d’être parano, et 132 raisons de partager ces informations avec le plus grand nombre...»

Charles SANNAT
A suivre sur son site www.insolentiae.com


« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter son site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com
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