15 septembre 2014

Merde, on est dans la Daech grave !

philosophie Bernard Henri Lévy
Les soluces à BHL
Putain. Encore une fois j’allume la téloche pour me faire un peu mal. Comme d’hab, je zappe sur le Grand Journal parce que c’est le nec citron plus ultra pour ma séance quotidienne de masochisme appliqué. Et paf, là c’est du lourd lourd comme disent les kaï du 9-4 qu'ont rien dans le caisson de basse. Y’a BHL en train de me bouffer l’image. BHL, le mec qu’était parti en Bosnie et en Lybie pour amener les lumières, l’électricien du bulbe quoi, et que depuis les mecs là-bas, ils sont tous atteints de phobie administrative aiguë. Putain mais passez-nous la ciguë !  

10 septembre 2014

Vous en redemandez encore...



Gastronome de la merde

pile-de-livres 

Il y a des gens qui « aiment lire » - et qui de fait lisent beaucoup - tout en réalisant le miracle de ne jamais faire d’incursion dans la vraie littérature. Ils lisent assidûment en effet, mais piochent systématiquement dans la facilité et le tout-venant de l’actualité d’édition. Roman de la dernière midinette qui dénonce le milieu médiatique. Succès américain d’il y a 2 ans. Livre de la rentrée littéraire. Essai socio-politique du moment…

Le gastronome de la merde est quelqu’un qui, faute de pouvoir se démarquer par le raffinement de son goût, mange de la merde mais en mange en quantité, en vue de compenser. C’est par la quantité ingurgitée qu’il entend se rendre intéressant.

Et il n’est pas exclu qu’il y parvienne ! et qu’il usurpe le titre de champion dans sa catégorie. En musique, le gastronome de la merde écoute tous les hits du moment, tous genres confondus, et à tout moment de la journée ; il passe alors pour le passionné de musique, à la curiosité et au goût si « éclectiques ». Le trentenaire qui se gave de cochonneries sucrées ou gélatineuses, de pizza cheesy crust ou de n’importe quoi, plaidera qu’il « aime manger » ; il hérite alors de l’imaginaire positif du Gargantua de la bouffe et passe pour un bon vivant.

Mais le gastronome de la merde dans le domaine littéraire, de tous, reste le plus particulier. C'est que l'activité de lire est perçue par la plupart des gens comme une absolue qualité en soi. Peu importe les livres dont on parle. Le prétendu amour des livres fait toujours son petit effet. Si l’on aime lire, si l’on lit beaucoup, alors on est forcément quelqu’un de bien, quelqu’un de civilisé. Le gastronome de la merde dans le domaine littéraire est l'imposteur par excellence.

Quand quelqu’un vous affirme qu’il « adore lire », qu’il « dévore les bouquins » ou qu’il « lit beaucoup », ne vous émouvez pas plus qu'avec un ivrogne qui vous dirait qu’il « aime beaucoup boire », planté devant le rayon « piquette » du supermarché.

  rayon piquette

5 septembre 2014

Mais que devient Marylise Lebranchu ???


Etats généraux : «Pour moi, être socialiste c... par PartiSocialiste

Ce n'est pas l'Etat Islamique qu'il faut éviter à tout prix pour passer les fêtes de fin d'année

 C'est le Canada :



N.B. : Au CGB, il y a une vieille tradition qui consiste à poster une vidéo débile dans la demi-heure qui suit la parution d'un billet chiadé de Lé(s)tat. Une règle tacite veut que plus le billet est long, plus la vidéo est inepte. Ca maintient le PH bilieux de notre punchliner à son niveau optimal (0,8).

Réforme des rythmes scolaires : le CGB sur le ring contre le philosophe Pierre Le Coz


philosophie
ça va philosopher ma gueule !
On a lu Guerre des rythmes scolaires : une création des journalistes, tribune du philosophe Pierre Le Coz publiée sur Rue 89. Inutile de mettre les gants pour monter sur le ring répondre au philosophe ; au CGB, on pratique quotidiennement les pompes sur les poings. Ding-ding.

3 septembre 2014

Photos intimes de stars volées sur Internet

Après les photos piratées de stars américaines dénudées comme Jennifer Lawrence, Rihanna,  Avril Lavigne, Amber Heard, Gabrielle Union, Hayden Panettiere et Hope Solo, Mashable. Hillary Duff, Jenny McCarthy, Kaley Cuoco, Kate Upton, Kate Bosworth, Keke Palmer et Kim Kardashian, le compte Icloud d'un membre éminent du gouvernement français a été hacké !

 La rédaction du CGB a tenu à flouter le visage d'Emmanuel Macron par respect pour sa dignité d'homme et parce que nous au CGB on est à fond dans la déontologie.

Attention, les images peuvent heurter la sensibilité des personnes les plus esthètes. 

Le gouvernement d’éblouissement


"Notre Président qui êtes aux cieux"
« Les réformes doivent conduire à la croissance, mais elles ne peuvent pas réussir s'il n'y a pas de croissance. »
Aaaaaahhhh…
C’est pas qu’on soit des petites natures, mais on a comme un éblouissement là.
Non, cette citation n’est pas la dernière saillie awared de Jean-Claude Van Damme.
On aimerait.
Malheureusement, c’est bien la dernière blagounette de François Hollande.
On comprend qu’il ait commandité à son Premier ministre Manuel Valls un gouvernement de clarté.
Un gouvernement de clarté…
Après les gouvernements de coalition, les gouvernements d’ouverture, les gouvernements de parité, les gouvernements de cohésion nationale, les gouvernements resserrés, les gouvernements de combat : le gouvernement de clarté.
En attendant le gouvernement transfiguré.
Et le gouvernement sanctifié. 
Et le gouvernement ressuscité.
Et le gouvernement auréolé.
Et surtout le gouvernement… libéré.
II, III, IV et pour le reste, on verra plus tard.
Tout le Petit Larousse va y passer.
Et le gros Robert.
Tous les dictionnaires vont y passer !
Tous !
Et tous leurs mots.
Tous synonymes. De rien.
C’est le grande vide-grenier du sens.
C’est la com.com. Le serpent qui se mord le zgueg.
Dans dix ans, Rires et Chansons passera en boucle les discours de François Hollande.
Si y’a bien un truc qui est bien clair…
C’est Escalator pour l’échafaud.
C’est net. 

"Merci pour ce moment", le livre de choc de Valérie Trierweiler dédicacé à tous les contribuables français

2 septembre 2014

Deux esthétiques révolutionnaires

gavroche
Youh youh youh youhyou !

Le premier romantisme attaché à l’idée de Révolution est évidemment celui du révolutionnaire exalté : le gars qui a vu juste avant les autres, dont le désir préfigure celui du monde, le type qui a choisi de se lever et qui entraîne à sa suite l’ensemble de la société. Le révolutionnaire exalté porte la voix du peuple, du corps social, c’est un meneur. Il se tient au sommet d’une vague qui raflera tout sur son passage, ouvrant le chemin vers la Liberté – et que crèvent les bourgeois et ceux qui s’entêtent à ne pas comprendre son rêve ! Le profil est bien connu, mille fois représenté et exploité : c’est la figure de Guevara, de Rimbaud, de Robespierre… 

Il existe malgré tout un autre romantisme de la Révolution, certainement moins vu à la télé : celui de la figure contre-révolutionnaire, comme on pourrait l’appeler. Non pas le réactionnaire militant, mais celui que la soudaine agitation sociale importune ou menace. Celui qui se trouve sur le passage des excités alors qu’il n’a rien demandé. Celui dont la tranquillité est subitement mise en péril par la Nouvelle Société et ses desiderata. Celui qui est bien où il est et qui n’entend pas bouger.


On en trouve un exemple dans le film Le vieux fusil, où Philippe Noiret fait face à une troupe de soldats allemands qui ont squatté son château, tué sa fille et sa femme, et qui pillent allègrement ses vivres. Si l’on veut bien considérer cette troupe comme « révolutionnaire », elle fait irruption, saccage tout, et le personnage de Noiret lui oppose une curieuse vengeance : une vengeance froide, réactive, méthodique, dépourvue d’idéologie et de passion. Il vient simplement « nettoyer toute cette merde ».

On trouve un peu de cette esthétique également dans l’étonnant Skyfall, où James Bond, dans le dernier acte, semble se réfugier au fond de lui-même, se replier dans sa maison, et, plutôt que d’aller se battre, attendre un simple fusil à la main que la folie du monde, qui gronde dans le lointain, vienne le prendre.

skyfall-1424
A single bullet loaded in each one

Nous nous ressentons de plus en plus comme ce personnage. La bêtise des révolutions en marche est trop énorme et implacable. Et les « révolutionnaires » du moment, comme ceux d’hier et de toujours, ne sont finalement animés par rien d’autre qu’un vague instinct de détruire ce qui se tient debout. Aussi n’irons-nous pas à leur rencontre. Nous préférons attendre, seul, dans la grange, fusil sur les genoux, qu’ils osent pousser les portes.

Le contre-révolutionnaire est typiquement l’homme que l’on dérange. Figure posée, détachée, apaisée, résignée aussi : le contre-révolutionnaire est celui pour qui la partie est perdue d’avance (c’est sans doute pour cela aussi qu’il a notre sympathie). A l’inverse du révolutionnaire triomphant qui a le sens de l’Histoire avec lui, le contre-révolutionnaire sera battu, balayé, et il le sait un peu. Il est un Cyrano qui ne peut guère compter que sur un succès d’estime, un brin de panache, un bon mot déclamé face à la foule lorsqu’il montera sur l’échafaud. Le « sourire par lequel il s’excuse d’être sublime ».

On peut tout à fait apprécier ces deux esthétiques opposées en même temps, mais peut-être bien aussi, après tout, que le monde se divise en deux catégories, entre les gens qui sont sensibles à l’un de ces deux romantismes plutôt qu’à l’autre.