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Le brillant-brillant à son meilleur |
C'est une cause entendue, si Nicolas
Sarkozy a perdu son trône républicain il le doit à sa personnalité
clivante. Sarko divisait et dans un pays qui ne s'aime déjà pas
beaucoup c'est une faute impardonnable. En cause ?
Principalement ses ostentatoires goûts, ses valeurs d'homme de
droite d'affaires. Son image de Golden Boy sous amphets qui entre
deux non-lectures de la Princesse de Clèves, saute en chute libre
de Air Sarko One, Rolex au poignet, pour parader de dîner au
Fouquet's en yacht d'amis milliardaires au bras d'une geisha choisie
sur catalogue. L'homme pressé a rapidement lassé un électorat qui
l'avait pourtant élu sur cette image quelques années auparavant.
Pour lui piquer la place, François
Hollande a choisi de se positionner sur le créneau inverse. Fini
l'omni président, le bling-bling, place à l'humilité et à la
présidence normale. « Regardez-moi, je suis comme vous » claironnait-il au risque de renvoyer une image peu
flatteuse d'eux-même aux Français censés se reconnaître dans cet
homme d'appareil un brin falot. Pourtant après une longue année de
pluvieuse présidence normale, le CGB est en mesure de vous révéler
la vérité : François Hollande est un président bling-bling
de gauche !
Jusqu'ici on avait regardé François
d'un œil un peu amusé. François Hollande était
François Perrin,
un mec maladroit, un peu normal et un peu trop flan, mais en réalité
,sous le costume de président un peu trop large pour lui, Hollande
se révèle un véritable provocateur. François a un plan pour nous.
Sa dernière facétie en date consistant à substituer une hystéro
qui se barbouille les seins au marqueur à notre bonne vieille gueuse
sur les timbres poste après 6 mois de mariage gay devrait l'avoir
totalement démasqué. Même si on se félicite de l'abandon du
projet initial qui était de mixer les ganaches de Bachelot et
Taubira, le projet du CGB consistant en un mélange de Christophe
Girard et de Jean-Luc Romero auquel serait venu se greffer la
moustache de Renaud Camus n'ayant pas non plus été retenu, il est
temps d'admettre que François Hollande n'est pas le président de
tous les Français. La division, il la cherche. Le « 2 poids 2
mesures » qu'on lui reproche, il est voulu, il le rend
volontairement ostensible. Le champ politique s'étant réduit à
celui des symboles, Hollande joue la carte des mesures et
mesurettes bling bling de gauche, réjouissants une mineure frange de
la population, hérissant la majorité des gens.
Le bling bling sarkozien consistait en
l'affichage de ses biens matériels, le bling bling hollandien
consiste à montrer son progressisme à tous les passants. Un peu
voyant, un peu vulgaire, chacun dans son style. Si le premier
jouissait de l'économie de la rareté, de l'affichage de symboles de
réussite réservés à une minorité, le second lui se veut pour
tous. Il s'impose à tous, en vérité il est contre tous. Il impose
les caprices de la minorité à la majorité.
Qui n'a jamais rencontré un jeune
couple progressiste et métissé expliquant son mariage comme « un gros fuck à
tous les fachos », pourra se reporter au discours militant du
premier mariage gay de Montpellier qui lui aussi se voulait un
symbole contre le prétendu archaïsme de la société des autres, des pas comme nous. Le progressisme festif hollandien est en guerre contre la moitié des habitants du pays. N'était-il pas censé nous rassembler le petit père François après 5 ans de quasi guerre civile médiatique ?
Et voici Inna Shevchenko intronisée
Marianne, le symbole de la République, peut-être le plus consensuel
de tous, celui porteur de valeurs en qui chaque Français est censé
se retrouver. Inna Shevchenko arrivée en France il y a un an, dont
le nom parle moins à 90 % des Français qu'une photo de ses
nichons venait juste de se fendre d'une déclaration insultant la
seconde religion en France. Toute heureuse de cette promotion
inattendue, elle en a profité pour tweeter une véritable
déclaration d'amour au peuple français : « Les FEMEN
sont sur le timbre français. Maintenant les homophobes, extrémistes,
fascistes devront lécher mon cul quand ils voudront envoyer une
lettre ».
On connaissait le goût de François
Hollande pour l'humour mordant, les piques et saillies dont il
régalait les journalistes avant de devenir président, nous
découvrons aujourd'hui son goût pour la grosse farce ostentatoire. Le CGB lui souhaite d'être toujours là pour assister à la fin du spectacle.