21 février 2017

Affaire Théo : la responsabilité des perruches

 
"J'ai joui public."
L’affaire Théo a défrayé la chronique. Mis le feu l’actualité. Et à quelques bagnoles. Et ce n’est pas fini.

En cette période prémenstruelle de la République, où les présidentielles seront une nouvelle fois de ces liquides stériles chers à Henry Miller, ceux qui emportent les oeufs non fécondés, les théories du complot dansent dans les flammèches jolies. Les écrans de fumée en volutes. Mort mentale par asphyxie.

French Tabloïd rules ! 

Le jeu du FN, un jeu truqué par Bisounounours ! 

Abaissons votre niveau de paranoïa. Comprenez : la situation est bien pire que vous ne l’imaginez.

Play.

16 février 2017

Au nom des fils et filles de pute



La honte.
L'amour maternel dure 7 mois

Une infinie, ressentie à la lecture de cet article de Nolwenn Le Blevennec.

Toutes ces mamans aux désirs bafoués, brimés, violentés par… le fruit de leurs entrailles.

Emilie, 38 ans. 
C’est le moment du grand réveil : Emilie (…) a divorcé et rencontré un nouveau mec qui lui a fait découvrir l’éjaculation féminine. "Avec lui, je fais l’exact inverse de ce que la société attend d'un couple." Pendant cette période, ses enfants sont passés au second plan et elle trouve que ça leur réussit très bien. Elle a fait boucher ses trompes, pour être sûre de passer définitivement à autre chose.
Mélanie, la 30ne. 
Autre type de scénario fracassant : quand le retour sur soi se réalise dans l’adultère. (…)Quand l'histoire commence, elle sort de sept mois d'allaitement, "à la fois dur et charnel comme un bisou sur le sein".
La nuance de gris chamarré entre Emilie et Mélanie la lyrique : l’une a empapaouté son mec AVANT de découvrir l’éjaculation féminine. Un détail de l’histoire. Tout comme le fait que Mélanie poulope après la tringle à rideau d'un amant, alors que son bambino n’a que 7 mois. L’horreur. Intégrale. L'infidélité, c'est d'abord envers son gosse.

14 février 2017

HUSH HUSH, les piKKKantes philipiKKKes du CGB


7-8-9-10 doit manquer un K ou deux

Esgourdes-ville, ma belle endormie, garde les bien ouvertes et protège ton foie. Oyé Oyé, les mecs à la cool, le CGB revient rappelle et retape la grande histoire du gars Puncheur. L'éKKKonomiste, chevalier blanc au gauche-droite-gauche d'un boxeur Kubain, vient de rejoindre l'équipe de Kampagne de Bilal, le petit prince des Kamés, Klampins et Klandos.

Oui tu l'as entendu ailleurs qu'ici, le petit prince se reve en roi Arthur de l'Avalon-France. Il vient ajouter un nouveau chevalier à sa table ronde qui n'en peut plus de rentrer dans des Karrés. Son Lancelot qui piKKKe, plaKKKe et parle en faisant mouiller les jouvencelles avec son panache rouge comme la Kourbe de l'inflation des taXXXes qu'il promet, proKlame et projette.

13 février 2017

Al Jarreau VS François Mitterrand

1981. Le socialisme déferle sur la France, fille aînée de l'Eglise et belle-soeur de la Loterie nationale. A la télé, on entend parler de "contrôle des changes", de fuite des capitaux, de nationalisations, de Grand soir... On veut que des têtes tombent, et on veut qu'elles tombent vite. La logorrhée atteint des sommets jamais vus depuis 1968. Des tas de gens sont très contents mais on n'arrive pas bien à comprendre pourquoi. Dans les écoles, les profs arborent des badges aux armes du PS. C'était avant l'interdiction du port des signes religieux ostensibles...
Moi, dans ce temps-là, j'entends ça à la radio. Je l'enregistre bientôt sur mon poste à cassettes et je me le repasse, encore et encore, sans en comprendre un seul mot, je me l'écoute cent fois jusqu'à ce que mon paternel, n'y tenant plus, me menace d'une énorme baffe.




Al Jarreau, on était quelques uns à en parler à l'école, c'était l'absolu du rythme pour nous, c'était un truc incompréhensible, qui nous est resté dans le cœur bien plus, oh oui, bien plus que le socialisme de monsieur Mitterrand.



12 février 2017

Empreinte esthétique

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La notion d’empreinte environnementale est désormais familière pour tous, et chacun quand il le peut, module son comportement pour infliger le moins de désagréments possible à la couche d’ozone.

A présent, c’est le principe d’empreinte esthétique qui devrait être popularisé. Il s’agirait de faire prendre conscience aux citoyens de la trace qu’ils impriment sur l’environnement par le simple spectacle qu’ils donnent à voir (un accoutrement, un comportement…). Il s’agirait d’acter que, si certaines choses n’émettent aucune particule chimiquement nocive dans l’atmosphère, elles peuvent tout de même la dégrader en rendant le monde plus laid.

Le ski est un bon exemple. Voici une activité qui, en soi, est évidemment plaisante, grisante, et ne fait de tort à personne. Ce qui fait du tort en revanche, c’est le ski fait par 30 000 gugusses à la fois, dans des tenues criardes et grotesques. Les équipements, les constructions, les ronds-points, les gens eux-mêmes, leurs cris, leurs grosses godasses, leurs lèvres grasses de dermophil, leur situation objective de touriste qu’il faut distraire… Tout cela fait d’un environnement initialement noble et grandiose une aberration. Mon point est le suivant : pourquoi ne pas responsabiliser chaque skieur et le sensibiliser à son empreinte esthétique, afin qu’il réalise de lui-même le grotesque de la situation et la laideur qu’il inflige au monde ? Il renoncerait à skier en station et la nature reprendrait ses droits.

Ma foi, le ski est le ski,

10 février 2017

Supérieure, ma culture ?

A en croire les publicités et les arguments de vente des officines les plus diverses, il est aujourd'hui impossible de mobiliser l'attention de quiconque sans lui parler de superhéros. Un téléphone vous donne des « super pouvoirs ». Le nouveau Touran de Volkswagen est pour « les vrais héros d’aujourd’hui ». Et la ménagère qui utilise telle ou telle lessive est une « super-maman »… Même le musée du Louvre s'y est mis, avec cette exposition, l'année dernière, qui proposait d’explorer « les mythes fondateurs, d’Hercule à Dark Vador ».

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On devine le bien-fondé de la démarche, sans doute guidée par une noble intention : celle « d'intéresser un nouveau public à la Culture ». Mais n'est-ce pas, dans le même temps, une façon de balbutier que « ces gens » seraient incapables de s'intéresser à Hercule autrement qu'en lui trouvant un rapport quelconque avec Dark Vador, ou avec le bouillon pop-culturel dans lequel ils baignent tous les jours ? Et pourquoi, tout d'abord, faudrait-il absolument que celui qui est très content et repu avec Dark Vador s’intéresse à Hercule ? Ne peut-on pas lui foutre la paix ? A moins que ce soit parce qu'on pense qu'il serait temps qu'il passe à la culture supérieure ?

C'est un débat auquel on se retrouve régulièrement confronté lorsqu'on côtoie les amateurs de culture populaire. Ils sont ma foi fort sympathiques, mais trop souvent nous en sommes arrivés ensemble à un point de la discussion où ils exigent que toute distinction soit abolie entre leur sujet de prédilection (BD, superhéros, jeux vidéo et que sais-je encore) et la culture avec un grand Q. "Pourquoi ma passion pour Pacman vaudrait moins que ton intérêt pour la littérature d'Europe centrale ?" Il est à noter qu’à chaque fois, ce n’est pas moi qui mets la Culture avec un Q sur un piédestal mais bien eux qui, les premiers, mettent sur la table cette histoire d’inégalité et plaident pour un anoblissement de leur "culture" à un degré équivalent à la philosophie ou aux beaux-arts. Pour ma part, cela me va très bien de parler de Superman, du Seigneur des Anneaux, des Goonies et des Smarties tant qu’ils veulent, ou alors je suis content de m'entretenir avec eux de littérature ou de mythologie, mais je ne vois pas pourquoi ils tiennent à ce que ces sphères, qui n’entretiennent aucun rapport, qui ne sont pas de même nature, soient rangées sur la même étagère. Leur revendication me paraît toujours un peu gonflée autant qu'incompréhensible, d'autant qu'elle semble fondée sur leur seul sentiment de déplaisir plus que sur des arguments construits.


Pourtant, à voir leurs yeux mouillés lorsqu'ils arrivent à ce point de la discussion, force est d'admettre que leur requête est sincère : ils voudraient me faire convenir que Batman et Robin sont un aussi bon véhicule d'appréhension du monde et de l'humanité que l'oeuvre d'Epicure ou les Fables de la Fontaine. Et me voilà obligé d'y réfléchir sérieusement, ne serait-ce qu'une seconde, et de remettre les choses à plat, bien que cela revienne à justifier des évidences.

Qu’est-ce qui fait que la culture populaire n’est pas du même ordre que la Culture avec un grand Q ? La même chose qui fait que celui qui a pris son baluchon et vu du pays est plus éveillé au monde que celui qui est resté chez sa mère. La Culture est une conquête. Elle nous expose à du nouveau et à du différent. A de l'étrange, à de l'ancien. La Culture est chiffrée. Personne ne rentre en général à son aise dans la peinture classique. Personne ne devine instinctivement les subtilités de grands vins. Personne ne transperce immédiatement les concepts d’une thèse philosophique. La Culture, c'est de savoir aimer ce qui ne nous aime pas. Elle consiste, au départ, en un effort d’extraction de soi.

A l’inverse, la culture populaire est ce à quoi nous avons été soumis depuis toujours, à un âge où nous n’en avions même pas encore conscience. Elle nous est familière et nous n’avons rien fait de nous-même pour y arriver ou pour nous y mouvoir : c’est elle qui est venue à nous - elle n'a même pas eu à venir, à vrai dire. La culture populaire est ce qui nous a modelés. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’ait pas son intérêt ni sa richesse, mais elle fait partie de notre habitus. On y réside ou on y revient comme on vit parmi les choses familières et amies.

Déséquilibré


"Comment j'ai pas eu de cul"
L’équilibre, c'est la compensation constante du déséquilibre.

Pourquoi la France se casse la gueule ? Car le système, le spectacle médiatico-pipolitique canarde sa propagande, calibre Grosse Bertha.

Les marchands de Venise mettent toutes nos chairs dans la balance. Qui n’ont pas le poids des lingots.

Colonnes des faits divers. Rayon sécurité publique, composante essentielle car naturelle de l’ordre public. Article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme, la limite des droits et libertés fondamentales : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ». On cite pour le fun. Lever les voiles.

A seulement quelques jours d’intervalles : la bavure Théo aux 3000, à Bastille, le lynchage de Jean-Michel Gaudin. 

Un anus contre un coma.

3 février 2017

Urgence Absolut

Vivre Ensemble et Taqiya


Noisy-le-Grand. Explosion dans un pavillon : un blessé en état d'urgence absolue
 
NB : le titre de l'article du Parisien.fr a été changé (parution hier). L'équipe de jour sûrement. Ou alors c'est l'analyse des liens entrant. Internet, ces sables mouvants... 

Grave. C'est grave.
L’urgence est absolue.
Cet espèce de jargon médical devenu d'usage dans la presse.
Depuis quand ?
Charlie Hebdo ? Au moins le Bataclan ?
"Urgence absolue" - on sent qu'on trie à l'hosto de fortune, de campagne, qu'on hiérarchise, que c'est… la guerre. Que la gangrène, c’est ici et maintenant. Pour tous. Répandue partout. Jusque dans le moindre fait divers...

Jargon d'état d'urgence.
Qui l'impose.
Ça sent l’essence et le soufre de l’allumette.
Qui l’impose ? Les journalistes, comme un seul homme. 
Vol en formation Patrouille de France. Copy that ? 
Les oies sauvages sont des perruches. Je répète : les oies sauvages sont des perruches. 

On voudrait des perroquets qui chantent juste.
 
Vocabulaire du sensationnel permanent. Voyez l’tableau ? Une photo, un polaroid tabloïd.
Un indice, un symptôme : un bubon de la peste mentale qui sévit, qui ravage.
Des cerveaux de microbes sont aux manettes.
Marécage à cerveau pour tous.
On sent que le sens du vent est fondamental. Alerte Orange.
L'urgence est absolue. A réagir.