Jean-François Coppé se démène comme un pou pour faire adopter la loi scélérate sur le travail dominical. Lors de l'émission Dimanche soir politique, (I.télé, Le Monde et France Inter), il a osé déclarer :"ma responsabilité c'est que cet engagement de campagne présidentielle soit adopté par notre majorité. Non qu'il soit adopté de manière militaire mais de manière consensuelle et, j'ose le mot, conviviale". Oui, lecteur abasourdi, tu as bien lu. Devant l'opposition de quelques pelés (dont moi) mais aussi de députés UMP, les pirates sociaux du gouvernement mettent de l'eau dans leur vins, quitte à rendre cette loi presque anodine (exclure les grandes surfaces commerciales du bénéfice de la loi, par exemple). C'est le signe de ce qu'ils cherchent en réalité: mettre le pied dans la porte du code du travail, comme ils le font depuis vingt piges, avec les résultats mirifiques qu’on peut admirer. Une fois le repos dominical déchu de son statut de règle pour tous, on pourra dire adieu à ce qui faisait le rythme de nos vies depuis seize siècles ! Merde !
A tous les passifs et à tous les partisans de ce brigandage, je ne poserai qu’une seule question : si l’abandon du repos dominical pour tous est la solution pour nous sortir de la mouise, croyez-vous que, depuis la fin de l’Empire Romain, le premier être humain à voir clair à ce sujet puisse être Jean-François Copé ?
30 novembre 2008
Besancenot fever !
Depuis son procès remporté contre Taser, l'éclatement du PS, et les appels du pied de Mélenchon, ça roule pour le facteur de Neuilly, nouveau winner du Buzz médiatique ! Yeah Revolution !
29 novembre 2008
28 novembre 2008
Qui Cespedes à l'ombre du Z?
Le malheur des uns etc..
Un nouvel emPAFfé semble s'être échappé de la lucarne imbécile à la faveur d'un procès intenté par le KU-KLUX-KRAN.
Ce nouveau soldat du BIEN a été intronisé philosophe par Elisabeth Giordano... Certes, ce n'est pas rien, mais méfions-nous quand même et voyons voir sa bibliographie...
Car Cespedes cherche à percer depuis 2001!*
A cet époque il surfait déjà sur l'actualité en écrivant le premier livre sur la téléréalité :
I Loft You...
Viva la révolution zoroastrienne des bisounours ninjas !!!
Hélas, la Révolucion n'est pas au rendez-vous, le public du loft ne sait lire que le cadran de sa montre, Cespedes se tourne vers un autre créneau porteur: le manuel d'excuses pour sauvageons.
Ce sera La Cerise sur le béton. Violences urbaines et libéralisme sauvage, 2002.
Ensuite, plus réactif qu'un mercaticien, il enchaîne, écrit un livre sur le 21 avril 2002, boxant le néant en bon mutin de Panurge (©. Muray): Sinistrose Pour une renaissance du politique.
Aaah ça, il en aura fait vivre des cohortes de tâcherons ce gros Pen.
Puis, sans doute émoustillé par le succès du philosophe hédoniste, notre wannabe se livre à du sous-Onfray et exalte à son tour l'amour libre et les ravages de "l'encouplement"... Je t'aime. Une autre politique de l'amour.
C'était urgent! En 2003 le carcan du mariage menaçait d'étouffer la société française... Depuis, il y a eu ce livre... Merci Cespedes!
Infatiguable, il trouve bon d'expliquer en 2006 à un peuple recordman de l'exogamie les mérites du mélange... Mélangeons-nous. Enquête sur l'alchimie humaine.
...Pile dans le mille Mimile!
Progressisto Don Cespedes de la Demagogia s'attaque en 2007 à la dictature de l'orthographe avec ce titre qui ferait passer Faïza Guène pour Chateaubriand :
Mot pour mot. Kel ortograf pr 2m1 ?
Alors, verdict?
Cespedes élu roi philosophe de Saint-Germain?
Cespedes consultant chez Delarue?
Cespedes chroniqueur "politiquement incorrect" chez Morandini?
Hélas, non.
Rien, toujours pas de reconnaissance médiatique, même son hagiographie de 68, Mai 68 : La philosophie est dans la rue ! bon produit dérivé, bien marketé, bien ciblé 40ème anniversaire de 68 n'a pas marché...
Fatalitas!
Cespedes regardait Bregaudeau devenir millionnaire... Et Cespedes se mit à pleurer...
Ne désespère pas homme de peu de foi, la providence peut prendre bien des formes... Et c'est sous les traits d'un être cruel, vil, fourbe et méchant qu'elle va enfin s'incarner.
Un homme qui va tirer Cespedes hors des limbes desquelles sa démagogie et son sens de l'évènementiel ne lui avaient pas permis de s'échapper.
Cet homme, son nom il le signe au vitriol, d'un Z qui veut dire Zemmour, Zemmouuuur!
C'était en ce jour béni.
*Non, ce n'est pas un contrepet...
Un nouvel emPAFfé semble s'être échappé de la lucarne imbécile à la faveur d'un procès intenté par le KU-KLUX-KRAN.
Ce nouveau soldat du BIEN a été intronisé philosophe par Elisabeth Giordano... Certes, ce n'est pas rien, mais méfions-nous quand même et voyons voir sa bibliographie...
Car Cespedes cherche à percer depuis 2001!*
A cet époque il surfait déjà sur l'actualité en écrivant le premier livre sur la téléréalité :
I Loft You...
Amateur de kung-fu, disciple enchanté de Nietzsche et de Marx, ami des poètes, il fait la preuve de sa perspicacité en faisant de « Loft Story » un exercice d'intelligence.
Viva la révolution zoroastrienne des bisounours ninjas !!!
Hélas, la Révolucion n'est pas au rendez-vous, le public du loft ne sait lire que le cadran de sa montre, Cespedes se tourne vers un autre créneau porteur: le manuel d'excuses pour sauvageons.
Ce sera La Cerise sur le béton. Violences urbaines et libéralisme sauvage, 2002.
Le premier livre qui révèle les connexions entre violences urbaines, sexisme, défaillance de l'école, culture de masse et globalisation.
Ensuite, plus réactif qu'un mercaticien, il enchaîne, écrit un livre sur le 21 avril 2002, boxant le néant en bon mutin de Panurge (©. Muray): Sinistrose Pour une renaissance du politique.
Aaah ça, il en aura fait vivre des cohortes de tâcherons ce gros Pen.
Puis, sans doute émoustillé par le succès du philosophe hédoniste, notre wannabe se livre à du sous-Onfray et exalte à son tour l'amour libre et les ravages de "l'encouplement"... Je t'aime. Une autre politique de l'amour.
C'était urgent! En 2003 le carcan du mariage menaçait d'étouffer la société française... Depuis, il y a eu ce livre... Merci Cespedes!
Infatiguable, il trouve bon d'expliquer en 2006 à un peuple recordman de l'exogamie les mérites du mélange... Mélangeons-nous. Enquête sur l'alchimie humaine.
...Pile dans le mille Mimile!
Progressisto Don Cespedes de la Demagogia s'attaque en 2007 à la dictature de l'orthographe avec ce titre qui ferait passer Faïza Guène pour Chateaubriand :
Mot pour mot. Kel ortograf pr 2m1 ?
Un joute [NDK: sic - C leu new ganre tu vouâs!] sur l'orthographe, l'illettrisme, l'éducation... entre un prof de lettres au collège et une femme sourde, séduite par les nouveaux usages de la langue.
Alors, verdict?
Cespedes élu roi philosophe de Saint-Germain?
Cespedes consultant chez Delarue?
Cespedes chroniqueur "politiquement incorrect" chez Morandini?
Hélas, non.
Rien, toujours pas de reconnaissance médiatique, même son hagiographie de 68, Mai 68 : La philosophie est dans la rue ! bon produit dérivé, bien marketé, bien ciblé 40ème anniversaire de 68 n'a pas marché...
Fatalitas!
Cespedes regardait Bregaudeau devenir millionnaire... Et Cespedes se mit à pleurer...
Ne désespère pas homme de peu de foi, la providence peut prendre bien des formes... Et c'est sous les traits d'un être cruel, vil, fourbe et méchant qu'elle va enfin s'incarner.
Un homme qui va tirer Cespedes hors des limbes desquelles sa démagogie et son sens de l'évènementiel ne lui avaient pas permis de s'échapper.
Cet homme, son nom il le signe au vitriol, d'un Z qui veut dire Zemmour, Zemmouuuur!
C'était en ce jour béni.
*Non, ce n'est pas un contrepet...
Chronique musicale : Television - Marquee Moon (1977)
Marquee Moon est un album génial pour les critiques : c'est un grand album que personne ne connait, et que personne n'écoute. Philippe Manoeuvre lui-même ne s'y trompe pas en le citant dans sa "discothèque rock idéale" (ou comment se faire de l'argent facile en ressortant tous les poncifs classiques des rock critics alors même qu'on a chié sur certains groupes/albums cités pendants des décennies).
Ainsi toutes les chroniques de Marquee Moon sont identiques :
"Television est un groupe de new-wave/punk new-yorkais de la fin des années 70 (note : c'est en gros un pléonasme) qui sortit en 1977 un des plus grands albums de tous les temps, Marquee Moon. Sous l'influence de Patti Smith et de Lou Reed cet album est l'album d'un groupe éphémère où Tom Verlaine, le leader du groupe, poète, livre des textes sublimes de romantisme exacerbé tout en jouant à merveille avec son guitariste Richard Lloyd.
Un des plus grands albums de tous les temps. Surtout si vous ne le connaissez pas.
Ah, j'ai oublié de dire qu'ils ont fait partie des groupes mythiques qui ont joués dans la salle mythique du CBGB à New York. Vous saviez pas hein ? Bah moi si.
Philippe Manoeuvre"
Bon, Tom Verlaine est bien sûr un nom de scène...présenter Tom Miller comme un "poète" et un "romantique" est donc un peu de la paresse intellectuelle. Enfin passons.
Les solos de Lloyd sont globalement supérieurs à ceux de Verlaine, notamment celui du dernier morceau, Torn Curtain, qui a sûrement dû tirer plus d'une larme. Le fait est peut-être plus flagrant sur le titre éponyme (ou homonyme, on sait pas vraiment), où ils se partagent la vedette solistique. Tout le reste du temps, leur complicité étonnante rappelle un peu le duo Collins/Rossington de Lynyrd Skynyrd sans atteindre le même niveau technique.
Le chant aigu d'écorché-vif très "new-yorkien" et proto-punk (oui, ça ne veut rien dire) de Verlaine pourrait en rebuter quelques uns. Mais paradoxalement il est plutôt doux et sa justesse associé aux paroles "travaillées" servies par des mélodies efficaces lui donne une ampleur incomparable. On pourrait résumer cet album par cette tension, punk-romantique. On pourrait aussi ne pas être une caricature de rock critic et tout simplement décrire cette tension sans jargon : un album à la fois doux et enragé.
Au final, Marquee Moon est un disque attachant, qui ne bouleverse certainement pas l'histoire de la musique, qui est comme l'album unique d'un groupe "éphémère", qui reste enfermé dans la même chose pendant 45 minutes, mais qui reste toujours très plaisant à écouter et à entendre.
4/5
Ainsi toutes les chroniques de Marquee Moon sont identiques :
"Television est un groupe de new-wave/punk new-yorkais de la fin des années 70 (note : c'est en gros un pléonasme) qui sortit en 1977 un des plus grands albums de tous les temps, Marquee Moon. Sous l'influence de Patti Smith et de Lou Reed cet album est l'album d'un groupe éphémère où Tom Verlaine, le leader du groupe, poète, livre des textes sublimes de romantisme exacerbé tout en jouant à merveille avec son guitariste Richard Lloyd.
Un des plus grands albums de tous les temps. Surtout si vous ne le connaissez pas.
Ah, j'ai oublié de dire qu'ils ont fait partie des groupes mythiques qui ont joués dans la salle mythique du CBGB à New York. Vous saviez pas hein ? Bah moi si.
Philippe Manoeuvre"
Bon, Tom Verlaine est bien sûr un nom de scène...présenter Tom Miller comme un "poète" et un "romantique" est donc un peu de la paresse intellectuelle. Enfin passons.
Les solos de Lloyd sont globalement supérieurs à ceux de Verlaine, notamment celui du dernier morceau, Torn Curtain, qui a sûrement dû tirer plus d'une larme. Le fait est peut-être plus flagrant sur le titre éponyme (ou homonyme, on sait pas vraiment), où ils se partagent la vedette solistique. Tout le reste du temps, leur complicité étonnante rappelle un peu le duo Collins/Rossington de Lynyrd Skynyrd sans atteindre le même niveau technique.
Le chant aigu d'écorché-vif très "new-yorkien" et proto-punk (oui, ça ne veut rien dire) de Verlaine pourrait en rebuter quelques uns. Mais paradoxalement il est plutôt doux et sa justesse associé aux paroles "travaillées" servies par des mélodies efficaces lui donne une ampleur incomparable. On pourrait résumer cet album par cette tension, punk-romantique. On pourrait aussi ne pas être une caricature de rock critic et tout simplement décrire cette tension sans jargon : un album à la fois doux et enragé.
Au final, Marquee Moon est un disque attachant, qui ne bouleverse certainement pas l'histoire de la musique, qui est comme l'album unique d'un groupe "éphémère", qui reste enfermé dans la même chose pendant 45 minutes, mais qui reste toujours très plaisant à écouter et à entendre.
4/5
Technovicking
Le CGB vous présente celui qui va transformer la horde des poulets tecktonikés en manieurs de rames sur ses drakkars: le Technovicking.
26 novembre 2008
La méthode socialiste pour "comprendre la société"
Martine aime à se rendre dans des clubs accessibles aux Français moyens...
Bonus, Martine selon Skymann:
Martine sait aussi mettre les éléphants du PS dans sa poche !
Ils savent apprécier la lingerie fine.
Bonus, Martine selon Skymann:
Martine sait aussi mettre les éléphants du PS dans sa poche !
Ils savent apprécier la lingerie fine.
25 novembre 2008
24 novembre 2008
Après la mondialisation
Les simagrées de nos gouvernants, les rodomontades de nos médiacrates institutionnels n'y changeront, nous sommes bien entrés dans l'ère de « L'après mondialisation » comme faux-nez de l'américanisation de la planète.
A l'instar d'enfants perdus dans un supermarché, nos superbes élites persistent à croire aux vertus du libre-échange alors qu'ils feraient mieux de lire les rapports de leur service de Renseignements. A ce titre, la lecture du rapport du NIC (National Intelligence Council) « Global Trends 2025 : a transformed world » qui est sensé « préparer » le futur président des USA aux enjeux à venir est plutôt roboratif… Pire pour nos oligarques, ce rapport confirme les intuitions d'un Emmanuel Todd ou d'un Jacques Sapir !
En premier lieu, le Global Trends 2025 prend acte de la fin de l'hégémonie américaine (oui, les services de renseignements US !) et de l'évolution vers un modèle plus « multilatéral », cette prise de conscience est une première et signe la fin de la foi yankee dans sa « destinée manifeste »…
Crise oblige, les services de renseignements américains prévoient évidemment l'avènement des BRIC (Brésil, Russie, inde, Chine) dont les PIB devraient équivalent à celui des pays du « vieux » G7 d'ici à 2040-2050, et la Chine aura plus d'impact sur le monde dans les 20 prochaines années que n'importe quel autre pays. En 2025 ce devrait être selon les projections la seconde économie mondiale, la première puissance militaire et le plus gros pollueur (mais envoyez-leur Hulot et Cohn-Bendit bordel !)
Horreur suprême, nos experts en prospective annoncent carrément la fin du « laisser-faire » et le retour d'un « capitalisme d'Etat ». On retrouve là la thématique des « démocraties souveraines » chère à Jacques Sapir qui met la puissance nationale au cœur des stratégies économiques.
En réponse à ce contexte, le rapport envisage prévoit ainsi la prise de mesures protectionnistes pour contrer ces nouvelles puissances (et donc de la conversion de nos oligarques aux thèses toddiennes… bref un miracle).
Mais 2025 c'est loin et le NIC envisage toute sorte de catastrophes et autres joyeusetés comme la possible guerre nucléaire entre Inde et Pakistan et toute la prolifération nucléaire qui en suivra, les conflits pour les ressources vitales (accès à l'eau, agriculture) sur fond d'explosion de la demande alimentaire et de risques accrus de pandémies (h5n1 mutant)…
Le spectre du terrorisme n'est pas non plus écarté s'il prévoit plus « classiquement » l'usage d'armes bactériologiques et atomiques et l'émergence d'une organisation post-al Qaida, il évoque pour la première fois un reflux de l'activité terroriste si la croissance et une amélioration de l'emploi sont au rendez-vous au Moyen-Orient.
Et l'Europe me direz-vous ? Dans le monde de l'après-mondialisation l'Union européenne paraît un petit peu dépassée avec son « post-national » et sa « gouvernance ». Outre la baisse constante de sa démographie (l'immigration massive n'y changera rien) et une dépendance énergétique accrue à la Russie. L'UE se caractérisera surtout par une difficulté croissante à parler d'une seule fois. « L'Europe par l'épée » de Jean Quatremer n'est pas non plus pour demain et l'Histoire risque de continuer sans le vieux continent (pour paraphraser Védrine).
La rumeur dit déjà que ce rapport constitue le livre de chevet de Barack Obama… grand bien lui fasse !
Or, la question sociale apparaît plutôt marginale au regard de cette somme de conjectures alors que la réémergence de conflits de classes et le basculement des classes moyennes dans un contexte prérévolutionnaire.
Par contre, l'éloignement relatif de « conflits identitaires » ou la transition tranquille vers l'après-pétrole apparaît dans ce rapport comme une bonne nouvelle, en cela, il est en cela bien différent du rapport de la Délégation aux affaires stratégiques françaises qui prédisait en février 2008:
"L’émiettement identitaire, qui délégitime les solidarités au sein des sociétés, pourrait déboucher sur la remise en question de la notion même de défense. Dans des sociétés morcelées ou communautarisées à l’extrême, qui voudra bien défendre quoi ? ."
Le rapport du NIC est finalement optimiste...
Le PS réinvente la démocratie. Si!
Quand on tient presque instinctivement les militants de toutes sortes en grand mépris, ou quand ce mépris est étayé par une fréquentation et une connaissance bien concrètes, il y a une jubilation précieuse à les voir se comporter au grand jour selon leur propre nature, c'est-à-dire EXACTEMENT A L’INVERSE DE LEURS HABITUELS BONIMENTS.
Les militants politiques sont, chacun le constate, parfaitement infréquentables. Il suffit d’en inviter deux à une soirée merguez pour les voir transformer l’innocente sauterie en une joute plombante, en combat pour la paix dans le monde, fût-ce au prix d’un pugilat ! Car c’est une constante facile à vérifier : les militants du droit à la vie sont prêts à tuer pour le défendre, ceux qui veulent abolir la violence exigent les plus lourdes peines contre les méchants, d’autres aiment tant les ours et la nature qu’ils n’hésitent pas à déporter artificiellement de paisibles plantigrades au milieu de notre réseau routier, certains s’enrichissent en prônant à la fois la générosité et l’entraide, des défenseurs du « droit à la différence » interdisent le tchador, des féministes battent leur femme, des militants pour la paix réclament des interventions armées ici ou là, et la liste des paradoxes qu’ils nous servent serait infinie. Le militant, version laïque du croyant, préfèrera toujours sa cause à la vérité, surtout quand la vérité semble lui dire merde. Et son caractère réellement original, ce qui n’appartient qu’à lui dans le règne humain, c’est sa capacité supérieure à s’accommoder de tout ça en toute bonne conscience.
A longueur d’années, n’avons–nous pas entendu que le parti socialiste défendait la démocratie (que personne n’attaque par ailleurs), qu’il luttait pour la justice, pour la tolérance, pour le droit, l’équitation ou l équité, la dignité des femmes, pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, pour la moralité politique et d’une manière générale qu’il se levait contre tout ce que les méchants adorent ? Et le parti socialiste, bordel, c’est aussi des militants ! Des femmezédézoms qui combattent quotidiennement pour défendre ces valeurs de progrès, amen. Et que voit-on ? Ces démocrates auto klaxonnés qui bourrent des urnes, comme de vulgaires chefs de clan corses, ces grenouilles de vertu qui falsifient les décomptes, qui empêchent leurs adversaires de surveiller les votes, qui font voter les défunts etc. Qu’on ne s’y trompe pas : leurs magouilles ne signifient pas qu’ils souhaiteraient qu’on abolisse les élections. Non ! Ce sont des démocrates, ils sont convaincus des bienfaits du vote libre, mais plus encore convaincus d’avoir raison contre la majorité, quelle qu’elle soit. Pour leur image de soi, les militants ont besoin de cette mascarade pluralisto démocratico libre, qui les distinguent utilement des partis stalinoïdes. En revanche, ils veulent bien être démocrates mais gueuleraient comme des putois si un vote leur était contraire. Le grand problème de la démocratie, en effet, c’est quand les cons qui pensent pas comme nous se mettent à voter.
Si le militant politique est facilement enclin à voir la paille du curé tripoteur d’élèves, par exemple, il remarque rarement la poutre de la tricherie au vote démocratique qui lui enfle pourtant le bénouze à la face du monde. L’un fait vœu de chasteté et n’est pas capable de l’assumer ; l’autre fulmine contre les injustices et ne sait pas faire autre chose quand son intérêt est en jeu. La seule différence qui donne encore une sorte d’ « avantage » au curé, c’est qu’une fois pris la main dans la culotte d’un autre, il ferme sa gueule et ne la ramène plus. Le militant, si, toujours. Il est fait comme ça.
Le problème n’est pas qu’il y ait plusieurs « tendances » dans tel ou tel parti politique. Il n’est pas non plus que telle ou telle personne nourrisse des ambitions très personnelles et se batte pour elles. Mais que des militants donneurs de leçons à longueur de temps (et des responsables au plus haut niveau) se fassent prendre la main dans la boîte à sucre, c’est non seulement drôle, c’est nos seulement édifiant, mais c’est presque trop beau.
Les militants politiques sont, chacun le constate, parfaitement infréquentables. Il suffit d’en inviter deux à une soirée merguez pour les voir transformer l’innocente sauterie en une joute plombante, en combat pour la paix dans le monde, fût-ce au prix d’un pugilat ! Car c’est une constante facile à vérifier : les militants du droit à la vie sont prêts à tuer pour le défendre, ceux qui veulent abolir la violence exigent les plus lourdes peines contre les méchants, d’autres aiment tant les ours et la nature qu’ils n’hésitent pas à déporter artificiellement de paisibles plantigrades au milieu de notre réseau routier, certains s’enrichissent en prônant à la fois la générosité et l’entraide, des défenseurs du « droit à la différence » interdisent le tchador, des féministes battent leur femme, des militants pour la paix réclament des interventions armées ici ou là, et la liste des paradoxes qu’ils nous servent serait infinie. Le militant, version laïque du croyant, préfèrera toujours sa cause à la vérité, surtout quand la vérité semble lui dire merde. Et son caractère réellement original, ce qui n’appartient qu’à lui dans le règne humain, c’est sa capacité supérieure à s’accommoder de tout ça en toute bonne conscience.
A longueur d’années, n’avons–nous pas entendu que le parti socialiste défendait la démocratie (que personne n’attaque par ailleurs), qu’il luttait pour la justice, pour la tolérance, pour le droit, l’équitation ou l équité, la dignité des femmes, pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, pour la moralité politique et d’une manière générale qu’il se levait contre tout ce que les méchants adorent ? Et le parti socialiste, bordel, c’est aussi des militants ! Des femmezédézoms qui combattent quotidiennement pour défendre ces valeurs de progrès, amen. Et que voit-on ? Ces démocrates auto klaxonnés qui bourrent des urnes, comme de vulgaires chefs de clan corses, ces grenouilles de vertu qui falsifient les décomptes, qui empêchent leurs adversaires de surveiller les votes, qui font voter les défunts etc. Qu’on ne s’y trompe pas : leurs magouilles ne signifient pas qu’ils souhaiteraient qu’on abolisse les élections. Non ! Ce sont des démocrates, ils sont convaincus des bienfaits du vote libre, mais plus encore convaincus d’avoir raison contre la majorité, quelle qu’elle soit. Pour leur image de soi, les militants ont besoin de cette mascarade pluralisto démocratico libre, qui les distinguent utilement des partis stalinoïdes. En revanche, ils veulent bien être démocrates mais gueuleraient comme des putois si un vote leur était contraire. Le grand problème de la démocratie, en effet, c’est quand les cons qui pensent pas comme nous se mettent à voter.
Si le militant politique est facilement enclin à voir la paille du curé tripoteur d’élèves, par exemple, il remarque rarement la poutre de la tricherie au vote démocratique qui lui enfle pourtant le bénouze à la face du monde. L’un fait vœu de chasteté et n’est pas capable de l’assumer ; l’autre fulmine contre les injustices et ne sait pas faire autre chose quand son intérêt est en jeu. La seule différence qui donne encore une sorte d’ « avantage » au curé, c’est qu’une fois pris la main dans la culotte d’un autre, il ferme sa gueule et ne la ramène plus. Le militant, si, toujours. Il est fait comme ça.
Le problème n’est pas qu’il y ait plusieurs « tendances » dans tel ou tel parti politique. Il n’est pas non plus que telle ou telle personne nourrisse des ambitions très personnelles et se batte pour elles. Mais que des militants donneurs de leçons à longueur de temps (et des responsables au plus haut niveau) se fassent prendre la main dans la boîte à sucre, c’est non seulement drôle, c’est nos seulement édifiant, mais c’est presque trop beau.
23 novembre 2008
La doxa anti-conspirationniste
Le CGB accueille aujourd’hui un nouveau chroniqueur évidemment pistonné par la réacosphère : Tristan Mendès-Antifrance. Voici son premier travail de propagande :
On vous explique tout ça à la suite.
Ca y est, le playboy e-blogger Tristan Mendès-France a sa chronique hebdomadaire sur la radio communautaire France-Cul. C’est la famille qui doit être fière, aie aie aie ! Et pour ses premiers babillages à l’antenne, en bon rejeton de bourgeois communautaires, l’ami Tristan prend la défense de ses coreligionnaires de classe avec une chronique sur la « doxa conspirationniste » (1). C’est que le bougre a évidemment des difficultés à concevoir que ses aînés et ses frères de classe puissent être aussi méchants et machiavéliques qu’on le dit. Il a en revanche moins de difficultés à considérer ceux qui subissent la violence de ses semblables et qui s’en plaignent comme des plébéiens vulgaires et méprisables. Mais on ne lui en voudra pas personnellement à cet e-blogtrotter gommeux car on ne peut guère attendre mieux d’un individu qui depuis sa plus tendre enfance s’est cantonné à parcourir l’axe mental Disneyland-Tel Aviv sur fond de boîtes de nuit, d’élection et d’unicité historique. Non on déplorera une fois de plus, que même là où prédominait un génie incontestable, la part belle soit faite aujourd’hui à la médiocrité d’une pensée atrophiée, pur produit d’un sybaritisme invertébré. S’il y en a qui sont fiers, beaucoup d’autres doivent se retourner dans leur tombe.
Ainsi à l’instar de Tristan, je me suis moi aussi autoproclamé journaliste chroniqueur et me suis fendu d’une chronique indigente. Il m’a suffi pour cela de reprendre tout simplement son œuvre et d’en faire une version symétriquement opposée dans le fond à la sienne mais absolument fidèle dans la forme, c’est-à-dire sans architecture logique, sans arguments, ponctuée de maladresses syntaxiques et de formules approximatives et surtout, plus grave encore, sans rigueur journalistique. Une copie qui à l’instar de celle de Tristan ne devrait donc même pas mériter la moyenne au bac.
(1) En même temps, il a été embauché pour ça comme tous les autres animateurs de l’émission. L'émission Place de la toile (Place de l’Etoile ?) est en effet animée par Thomas Baumgartner, Yael Mandelbaum et Doria Zenine. Tout ce beau monde mène la « révolution numérique » sur France Culture, le vendredi a 11h et accueille donc désormais et fort logiquement son nouveau chroniqueur, Tristan Mendès France. C’est ça aussi la pluralité démocratique !
La chronique du blogtrotter hyper subjectif et hyper média de France Cul’ :
le texte du chroniqueur du CGB :
On vous explique tout ça à la suite.
Ca y est, le playboy e-blogger Tristan Mendès-France a sa chronique hebdomadaire sur la radio communautaire France-Cul. C’est la famille qui doit être fière, aie aie aie ! Et pour ses premiers babillages à l’antenne, en bon rejeton de bourgeois communautaires, l’ami Tristan prend la défense de ses coreligionnaires de classe avec une chronique sur la « doxa conspirationniste » (1). C’est que le bougre a évidemment des difficultés à concevoir que ses aînés et ses frères de classe puissent être aussi méchants et machiavéliques qu’on le dit. Il a en revanche moins de difficultés à considérer ceux qui subissent la violence de ses semblables et qui s’en plaignent comme des plébéiens vulgaires et méprisables. Mais on ne lui en voudra pas personnellement à cet e-blogtrotter gommeux car on ne peut guère attendre mieux d’un individu qui depuis sa plus tendre enfance s’est cantonné à parcourir l’axe mental Disneyland-Tel Aviv sur fond de boîtes de nuit, d’élection et d’unicité historique. Non on déplorera une fois de plus, que même là où prédominait un génie incontestable, la part belle soit faite aujourd’hui à la médiocrité d’une pensée atrophiée, pur produit d’un sybaritisme invertébré. S’il y en a qui sont fiers, beaucoup d’autres doivent se retourner dans leur tombe.
Ainsi à l’instar de Tristan, je me suis moi aussi autoproclamé journaliste chroniqueur et me suis fendu d’une chronique indigente. Il m’a suffi pour cela de reprendre tout simplement son œuvre et d’en faire une version symétriquement opposée dans le fond à la sienne mais absolument fidèle dans la forme, c’est-à-dire sans architecture logique, sans arguments, ponctuée de maladresses syntaxiques et de formules approximatives et surtout, plus grave encore, sans rigueur journalistique. Une copie qui à l’instar de celle de Tristan ne devrait donc même pas mériter la moyenne au bac.
(1) En même temps, il a été embauché pour ça comme tous les autres animateurs de l’émission. L'émission Place de la toile (Place de l’Etoile ?) est en effet animée par Thomas Baumgartner, Yael Mandelbaum et Doria Zenine. Tout ce beau monde mène la « révolution numérique » sur France Culture, le vendredi a 11h et accueille donc désormais et fort logiquement son nouveau chroniqueur, Tristan Mendès France. C’est ça aussi la pluralité démocratique !
La chronique du blogtrotter hyper subjectif et hyper média de France Cul’ :
le texte du chroniqueur du CGB :
La doxa anti-conspirationniste
Lorsqu’on fait du zapping sur les radios officielles le plus souvent c’est pour y trouver des choses qui viennent conforter nos convictions ou nos intuitions. C’est un réflexe parfaitement naturel mais qui peut devenir inquiétant lorsqu’il prend le pas sur le reste. Il ne faut pas perdre de vue que les radios officielles proposent toujours la même chose et que ce n’est pas l’auditeur qui demande à écouter. Et s’il veut écouter des chroniqueurs anti-conspirationnistes, il en trouvera. S’il veut des preuves que Poutine est le nouvel Hitler, il en aura également. Il faut garder à l’esprit que ce que tout un chacun trouve sur les radios officielles n’est rien d’autre que ce qu’il est allé y chercher. Ce qui fait que lorsqu’un auditeur s’intéresse par exemple aux théories anti-conspirationnistes, et bien cet auditeur aura très vite la sensation que ces théories sont à la fois nombreuses, qu’elles se recoupent et que leurs partisans sont légions. En fait tout ça n’est évidemment qu’un effet d’optique, une surreprésentation artificielle liée à ce que l’auditeur est allé chercher : c’est-à-dire des informations qui le confortent dans ses convictions, ses préjugés ou ses fantasmes.
A quoi s’ajoute un phénomène inhérent aux radios officielles et qui se traduit par une survalorisation de toutes les paroles qui s’y expriment et qui fait par exemple qu’une chronique en direct de Tristan Mendès-France, d’Alexandre Adler ou de Raphaël Enthoven sur le 11 septembre vaudra autant que celle de n’importe quel brillant intellectuel sur un média dissident. Voire plus. Quand je dis plus, je pense à ce mouvement de crédulité qui s’exprime de plus en plus chez les auditeurs face à toute parole instituée ou perçue comme telle : l’expert, le prof, le chercheur, nos représentants politiques, les meilleurs étant les journalistes et les médias dits traditionnels. Ces derniers sont perçus par les auditeurs comme les relais d’une information sérieuse, sans médiation, une information libre et indépendante alors que les médias dissidents de leur côté seraient le siège d’un discours peu fiable. Mais tout ça n’est évidemment qu’une grande fiction. Ce qui est surprenant c’est de constater à quel point la désinformation, les manipulations, les mensonges arrivent à s’auto-alimenter au point de devenir une véritable doxa anti-conspirationniste. Une doxa dont beaucoup savent parfaitement qu’ils en sont les vecteurs. Je pense par exemple aux propos récents de Tristan Mendès-France sur le 11 septembre qui de mauvaise foi bien évidemment s’est fait le porte-parole de cet effet d’optique motivé par le gros chèque de fin de mois qui lui donne la conviction que ces théories sont crédibles. Et si vous cherchez sur les médias indépendants des informations qui traitent des attentats du 11 septembre, vous constaterez comme moi qu’une grande partie des commentaires publiés appuient largement la thèse anti-conspirationniste et dénoncent d’ailleurs assez systématiquement le journaliste à l’origine du papier comme étant un fasciste islamophile à la solde de l’Iran. Tout ça n’est pas très rassurant parce que les jeunes aujourd’hui et les moins jeunes d’ailleurs, ne s’éduquent ou ne s’informent plus que sur les médias officiels et autres journaux gratuits. Et la culture qu’on nous enseignait à l’école, cette narration qu’on partageait tous et qui était le socle de notre esprit critique est tout simplement en train d’éclater. A tout le monde la même histoire, à tout le monde la même version des attentats du 11 septembre 2001, à tout le monde la même « vérité ». Voilà aujourd’hui le genre de poncifs qui parcourent les radios officielles et ça n’augure rien de bon. Pour conclure, je dirais qu’il me semble urgent qu’on apprenne aux jeunes auditeurs à comprendre la nature particulière des médias officiels parce que sans appareil pédagogique, lorsqu’on écoute la radio par exemple, absolument tout est présenté comme étant la vérité, et surtout les pires mensonges.
A quoi s’ajoute un phénomène inhérent aux radios officielles et qui se traduit par une survalorisation de toutes les paroles qui s’y expriment et qui fait par exemple qu’une chronique en direct de Tristan Mendès-France, d’Alexandre Adler ou de Raphaël Enthoven sur le 11 septembre vaudra autant que celle de n’importe quel brillant intellectuel sur un média dissident. Voire plus. Quand je dis plus, je pense à ce mouvement de crédulité qui s’exprime de plus en plus chez les auditeurs face à toute parole instituée ou perçue comme telle : l’expert, le prof, le chercheur, nos représentants politiques, les meilleurs étant les journalistes et les médias dits traditionnels. Ces derniers sont perçus par les auditeurs comme les relais d’une information sérieuse, sans médiation, une information libre et indépendante alors que les médias dissidents de leur côté seraient le siège d’un discours peu fiable. Mais tout ça n’est évidemment qu’une grande fiction. Ce qui est surprenant c’est de constater à quel point la désinformation, les manipulations, les mensonges arrivent à s’auto-alimenter au point de devenir une véritable doxa anti-conspirationniste. Une doxa dont beaucoup savent parfaitement qu’ils en sont les vecteurs. Je pense par exemple aux propos récents de Tristan Mendès-France sur le 11 septembre qui de mauvaise foi bien évidemment s’est fait le porte-parole de cet effet d’optique motivé par le gros chèque de fin de mois qui lui donne la conviction que ces théories sont crédibles. Et si vous cherchez sur les médias indépendants des informations qui traitent des attentats du 11 septembre, vous constaterez comme moi qu’une grande partie des commentaires publiés appuient largement la thèse anti-conspirationniste et dénoncent d’ailleurs assez systématiquement le journaliste à l’origine du papier comme étant un fasciste islamophile à la solde de l’Iran. Tout ça n’est pas très rassurant parce que les jeunes aujourd’hui et les moins jeunes d’ailleurs, ne s’éduquent ou ne s’informent plus que sur les médias officiels et autres journaux gratuits. Et la culture qu’on nous enseignait à l’école, cette narration qu’on partageait tous et qui était le socle de notre esprit critique est tout simplement en train d’éclater. A tout le monde la même histoire, à tout le monde la même version des attentats du 11 septembre 2001, à tout le monde la même « vérité ». Voilà aujourd’hui le genre de poncifs qui parcourent les radios officielles et ça n’augure rien de bon. Pour conclure, je dirais qu’il me semble urgent qu’on apprenne aux jeunes auditeurs à comprendre la nature particulière des médias officiels parce que sans appareil pédagogique, lorsqu’on écoute la radio par exemple, absolument tout est présenté comme étant la vérité, et surtout les pires mensonges.
Le chemin des dames
Ségolène, Martine, le duel au sommet. Le duel de trop pour le PS ? C’est l’impression donnée par les glossateurs exotériques de la médiacratie. Un vrai règlement de comptes de Noël. Vous savez, un peu comme lorsque le ton monte à la tablée familiale, réunie là pour évaluer l’affection que chacun se porte à l’aune de produits manufacturés par les bons soins de petites mains de dragons damnés, et que tout à coup, l’événement se crée par le vol d’une coquille d’huître qui vous arrive en pleine gueule… L’élection de la première secrétaire du PS : un épisode de plus du véritable soap opéra, de la totale sitcom, qui nous est présentée chaque soir à 20 h. La réalité réduite à l’état de fiction, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’ait pas de conséquences réelles. Le « vrai moment du faux » de Debord… A kind of French Tabloïd…
Goebbels disait : « Nous ne parlons pas pour dire quelque chose mais pour obtenir un certain effet. » Oui, voilà bien une affreuse référence. Mais ne vivons-nous pas encore à l’heure nazie grâce à cette fabuleuse invention qu’est l’heure d’hiver, officiellement entrée en vigueur en France sous le régime vichyste, la « véritable époque de l’amitié franco-allemande » comme ironisait le père situ.
Quel est l’effet à obtenir de nos jours ? Christopher Lasch dit dans son livre Le seul et vrai paradis, une histoire de l’idéologie du progrès et de ses critiques : « Les néo conservateurs perçoivent un lien entre les drogues et la télévision, mais ne saisissent pas la nature de cette connexion, pas plus qu’ils ne saisissent ce qui importe dans les actualités : le fait qu’elles représentent une autre forme de publicité, pas une propagande libérale. La propagande, dans l’acception courante du terme, joue un rôle de moins en moins important dans une société consumériste, où toute déclaration est accueillie avec suspicion par la population. Les médias de masse contribuent d’eux-mêmes au scepticisme prédominant ; l’un de leurs principaux effets est de saper à la base l’héroïsme et la direction charismatique, de tout réduire aux mêmes dimensions. L’effet des médias ne consiste pas à provoquer la croyance, mais à maintenir le dispositif de dépendance. Il est vrai que la dépendance à la drogue est l’un des éléments qui minent « les valeurs traditionnelles », mais le besoin de drogues – c’est-à-dire le besoin de marchandises qui soulagent l’ennui, et satisfont le désir socialement stimulé de nouveauté et d’excitation – découle de la nature précise d’une économie consumériste. »
Brillante démonstration. Mais ne sommes-nous pas tous conditionnés à croire que l’accumulation de marchandises nous apaisera de la terrible angoisse qui nous étreint à chaque instant, angoisse qui est la résultante implacable de notre condition de consommateur / cible, soit les jouets d’une authentique propagande.
Le père de la propagande nazie n’est pas contredit par l’assertion de Lasch. Bien au contraire. Et savoir si l’anéantissement de tout recul critique n’est pas l’objectif premier, mais une étape de la réalisation de celui-ci n’est-il pas juste un débat par trop technique ? Les deux allant de paire à mon sens, se recoupant de manière multiple, répondre à cette question me semble une perte de temps et d’énergie.
Identifier l’infantilisation, la régression des masses en cours dans notre médiacratie (les questions qui nous préoccupent tous actuellement ne sont-elles pas : qui a engrossé Rachida Dati, combien coûte sa bague, le mariage Sarkozy Bruni est-il du pur marketing, DSK 47 tire-t-il plus vite que son ombre, la France est-elle prête pour un Président noir, qui a chipé sa voix à Bayrou lors du vote sur la loi de la retraite à 70 ans ?), n’est-ce pas un préalable obligé à une prise de conscience pouvant potentiellement découler sur une possible résistance, puis sur la capacité à opérer une révolution adulte, c’est-à-dire une révolution qui intégrerait et transcenderait l’ancien, en tout cas, l’avant post-modernité ?
« Qui sera la prochaine reine du bac à sable ? », demande l’ami CGBien Clarence Boddicker ? Effectivement : telle est la question. Et la réponse au bénéfice d’inventaire de l’héritage de mai 68 est bien : sous les pavés, le bac à sable.
Nous ne roulons pas tous en 4X4, mais nous avons tous au moins un seau et une pelle en stock.
PS : un petit PS sur un billet sur les élections du prochain cornac socialo, qui en vérité n’en était pas un, s’impose. Mais un PS concernant l’ami Bayrou. Après tout, n’était-il pas au cœur des débats aubrysto-royalistes ? François s’est posé en victime d’une machination politique, façon j’ai trop regardé de films d’espionnage au lieu de faire profil bas. Car pourquoi n’était-il pas à l’Assemblée pour s’opposer à un tel projet de loi, constituant, je le cite, « une véritable régression sociale » ? Il n’y a pas qu’au PS que le « code d’honneur » n’ait plus cours…
22 novembre 2008
Todd french tour 2008
ce soir ou jamais 18/11/08 1de3 todd kahn devedjian wievorka
envoyé par vortex_k
Camarades Toddistes, voici en exclusivité les dates du Todd french tour 2008 :
Le 25 novembre Strasbourg, Librairie Kléber
Le 28 novembre Montpellier, Librairie Sauramps
Le 2 décembre Troyes, Librairie Les Passeurs de textes
Le 11 décembre Toulouse, Librairie Ombres blanches
Prudhommales: le buzz ou la mort!
Daigneron s'en prend à Mailly, Secrétaire Général de FO …
envoyé par JeanLucNanty
De la sueur, des larmes et de... l'indifférence. Non, ce n'est pas au Parti Socialiste auquel je fais allusion, mais bien aux futures élections prudhommales(3 décembre) dont la couverture médiatique égale à peu près celle d'une municipale en Ouzbékistan.
C'est vrai, en ces temps de crise, un conseiller prudhomme c'est totalement inutile.
Les prudhommales sont surtout l'occasion pour les syndicats de mesurer leur poids après le grand chambardement de la représentativité de l'été dernier: celle-ci sera désormais mesurée par l'audience en entreprise (et donc l'élection du délégué syndical).
Si, la CGT ("Une force à vos côtés") et la CFDT ("Salariés, respectés") donnent dans le classique pour ces élections, les deux autres confédérations plus menacées que sont FO ou la CFTC se permettent quelques audaces pour sauver leur peau.
Observons d'abord FO ("le syndicat qui vous faut") , qui a clairement donné dans le marketing viral avec une fausse entreprise "Critalec", un faux patron dégueulasse "Jean-François Daigneron", une fausse association de victimes et même une matériau exploitable inconnu (la téréboxyne) rentré sur wikipédia (effacé depuis pour "manque de neutralité").
Le point d'orgue de la campagne étant une série de vidéos dont la plus remarquable est celle du patron furax s'en prenant à un Jean-Claude Mailly digne de l'actor's studio (son "calmez-vous, je suis là pour discuter" mériterait l'oscar AB productions)
Mais Force Ouvrière n'a pas le monopole du marketing viral puisque quelques mois auparavant, la très chrétienne CFTC avait créé le buzz autour du "dark elevator" et de ses JO du précaire.
Pour cette fin de campagne, la CFTC s'est carrément inspirée des pastiches de Basile de Koch et du groupe Jalons avec un faux journal baptisé "Une demie heure" (en hommage au très dispensable 20 minutes) où l'on déclare sa flamme pour la capitalisme et le communisme de marché entre deux pubs "E.Gilbert" et qui a été distribué à 300 000 exemplaires mercredi dernier. Vous imaginez bien que le quotidien gratuit a apprécié...
Au final, on peut dire que c'est au bord du gouffre que les vieilles organisations syndicales innovent... pour trouver le chemin des médias. Réussiront-elles à trouver le chemin des salariés? Rien n'est moins sûr.
PS: La nuit des petits cure-dents
On nous avait promis du sang, de la bassesse, de l'intox et des larmes, et effectivement, la soirée aura tenu toutes ses promesses. Avec cette foi dans le partage chevillée au corps, les socialistes nous prouvent une nouvelle fois leur capacité à innover et rassembler. Grandiose, spectaculaire, fabuleux, splendide... Les mots ne manquent pas pour décrire cette gauche que le monde entier nous envie !
Qui sera la nouvelle reine du bac à sable ?
Qui sera la nouvelle reine du bac à sable ?
21 novembre 2008
Krach, boom, hue
"Le capitalisme se meurt ? Mon oeil !" (titre modifié par Vendredi sans semonce).
Entendez-vous grincer les ressorts du paddock ? Crash, CAC, Krach ! La crise. Vous la sentez ? Elle vient de loin, de tout du fond de vos tréfonds… Mais vous tremblez ? Le trouble vous travaille ? L’anxiété ? Vous transpirez. Vous réclamez la transparence ! La voici votre vérité ! Pas la vérace, mais la vorace vraisemblable, la fantastique fantasmatique. Et cette vérité s’appelle le Prestige ! « Mesdamezémédames approchez ! Le capitalisme se meurt ! Entrez, entrez ! Venez contempler l’agonie dans ses yeux. Les vôtres… »
Pas un matin sans un hoquet, un haut-le-cœur boursier… Les médias sont en boucle depuis trois mois. Nous notons bien un certain relâchement dans le pathos de la part de nos volubiles... La crise est devenue pour eux une habitude. Pour nous tous, déjà une vieille rengaine. La loi de l’actualité...
La speakerine éco d’I-TV avait même le sourire ce matin. Normal : Vivendi et LVMH sont les deux seules valeurs du CACa à avoir grimpé aujourd’hui. Bonne nouvelle pour ses actuels et potentiels futurs employeurs ! Et bonne nouvelle pour ses collègues d’Universal et ses studios de propagande rampante… Les studios, décidément, qui n’ont pas le monopole du cinéma… La crise financière, c’est le grand film catastrophe de la rentrée, le grand Barnum de l’automne.
Nikkei la police
Au plus fort de la crise, tout le monde était sur le pont, à fond, en pleine « tempête », en plein « tsunami », en plein « séisme » : alarmistes politiques, prédicateurs économistes, secouristes philosophes, sauveteurs coco, tous à pérorer comme au zinc du troquet du coin... Qu’il était bon de lire Jacques Attali, au petit matin du 27 octobre, dans les pages du Parisien, en appeler, tout sourire sur la photo, à la « libération de la croissance française » ! Mais où diable est-elle séquestrée Jacques ? Où ? A Bogota, à Lhassa ? Par qui ? Mais qu’on inter-new-wave Florence Aubenas ! Qu’on fasse revenir de sa retraite Robert Ménard ! Que Bertrand Delanoë fasse dresser des affiches du visage de la crise sur le parvis de l’Hôtel de Ville, mais quel est-il, on trouvera ! Qu’Ingrid, toujours pas prix Nobel de la paix, mais très en sécurité aux frais du contribuable français, monte au créneau et prie Dieux et la Vierge pour sa libération !
Jacques Attali qui poursuivait, après avoir prédit la faillite de l’Islande, déjà acquise depuis un bon moment, par l’annonce de la reprise pour « dans un an ou dans dix »… Non, notre réaction à cette lecture ne peut trouver à se traduire par un simple point de suspension… D’autant que le grand prophète et médium et prestidigitateur, Attali le nain, continuait ainsi : « Cela dépend de la capacité à agir collectivement de façon socialement juste »… Que pouvait-il bien entendre par ce vomi communicationnel ? Il n’est qu’un mot qui vienne danser la gigue dans ma tête : sacrifice.
Taxe : laissez le charme agir
Et cela ne se vérifie-t-il pas dans l’actuelle actualité ? Les entreprises, ne licencient-elles pas à qui mieux mieux, sous prétexte de l’effondrement des marchés ? Aujourd’hui, dans cet exercice est d’ailleurs à l’honneur le secteur automobile, véritable baromètre médiatique de l’état économique d’un pays développé… Renault et PSA usent du chômage technique et parlent de plan de licenciements placés sous l’égide de « départs volontaires ».
Ce dont ne nous parlaient pas les journalistes au plus fort de la crise financière, c’était bien les inévitables suppressions d’emploi qui allaient en découler… Mettons que chaque chose en son temps. Il convient de ne pas griller les étapes en matière de construction du suspense et de montée en émotion. Il convenait tout d’abord de parler de l’arrivée du Léviathan et de ne surtout pas anticiper l’onde de choc... Après tout, il n’est pas dans les attributions du journaliste post-moderne de penser et réfléchir. Juste de décorer les dépêches AFP…
Les Banques et les PME d’abord !
Et le mal licenciement a naturellement commencé à la source de la catastrophe : dans le secteur bancaire. Bien évidemment, c’est une péripétie dans le scénario catastrophe : le docteur Frankenstein est puni par sa créature. Qui pour s’en émouvoir ? Personne. Personne n’allait pleurer sur le sort des traders et autres usuriers légaux, pardon banquiers, ces gens qui pratiquent le prêt à titre onéreux…
Les pécheurs sont punis et les boucs émissaires bien gardés, à vue...
Le secteur du BTP a suivi (180 000 suppressions d’emploi prévues dans les prochains mois selon Nexity). Aujourd’hui c’est l’automobile. Soit, trois secteurs porteurs, que nos politiques nous présentaient jusqu’alors comme des « niches d’emplois », le BTP ayant une particularité. Souvenez-vous de cette formule magique, élevée au rang de mantra jusqu’à ces dernières semaines : « Il y a 500 000 emplois non pourvus en France. » Un film catastrophe a toujours trois temps : l’avant, le pendant, l’après. Et le pendant a plusieurs phases : le Moloch est là et il a faim… Coucouche panier !
Wall street blues
L’angoisse est une peur qui n’arrive pas à se fixer sur un objet. C’est un grand levier politique, surtout dans une société de l’information. Le thème de l’insécurité fut notamment un bel exemple de pressurisation de l’angoisse. A en devenir un sentiment. Encore de beaux jours devant lui.
En l’occurrence, le levier a été actionné sur la base de l’épargne. Nombre d’épargnants ont donc tout naturellement commencé à flipper. Et le livret A a explosé les chiffres, conduisant notre gouvernement à venir faire main basse sur cette manne au profit des banques et des PME, ses bénéfices étant initialement dédiés au logement social. Ça s’appelle un hold up. Et il n’est surtout pas question de laisser se développer le parc immobilier quand celui-ci va fatalement être joué à la baisse. Une baisse de 10 % à Paris intra muros est d’ailleurs annoncée ; mais qui va pouvoir payer, les banquiers étant désormais réticents à accorder des prêts ? La question à 100 000 euros, le prix d’une chambre de bonne rive gauche. On mélange tout ? Non. Nous opérons des connexions, la baisse de l’immobilier jouant le rôle d’une potentielle lueur d’espoir dans le scénario catastrophe de la crise financière…
Tout s’est effondré, mais les économies des petits épargnants n’ont pas disparu. Pour les boursicoteurs, il reste la roulette, russe, en ces temps de montagnes, russes, et de Bérézina… Le tour est joué. Et tout le monde semble avoir oublié que la crise allait maintenant frapper fort : au cœur du réel des Ressources humaines.
Le réel : le retour
C’est le retour de « l’économie réelle » au premier plan médiatique. Un retour en forme de retraite : chômage technique, plans sociaux, fermetures d’usines… Du plomb dans l’aile, dans la cervelle même. On en refait les murs.
Le scénario catastrophe suit son cours. Mais pas de panique, car sont entrés en scène ses héros. Et y’a du lourd au casting : Sarkozy, bientôt Obama. Les politiques s’agitent, se démultiplient, prennent des airs graves et concernés, en brassent beaucoup, d’air… Le « laisser faire est fini » nous disent-ils. La fin d’une ère… La fin des temps ? Qu’un pas, soit une jolie petite leçon de Real Politic façon Kissinger. Kiss Kiss GangBang ! La politique n’est-elle jamais restée réaliste, elle ? Les marges budgétaires des ministères sont si étroites, nos culs de citoyens, de grands canyons… Les grands patrons mènent la danse. Ils sont le principe de réalité de la politique et ils ont besoin de flexibilité…
Rejoignez-nous : faites récession !
Nicolas Sarkozy, notre viril Président est donc monté au créneau, roulant des mécaniques, tel un commando d’élite descendant de son hélico à la corde raide. Ayant mis pied à terre, il a cash dégainé son plan de sauvetage, se vantant d’avoir prévu l’hécatombe dès le mois de septembre ! Après une hausse de 40 000 chômeurs au mois d’août… On se rappelle de Christine Lagarde dont la langue avait malencontreusement fourché quelques semaines plus tôt en ces termes : « La France est en récession »… Notre ministre de l’Economie s’était fait taper sur les doigts. Allons, allons Christine, les contraintes techniques trimestrielles de la définition n’étaient pas réunies. Surtout, il n’y a pas de place pour tout le monde dans les canots de sauvetage… La panique, ça se gère. Sous le pont Mirabeau coule la Seine… Et mon emploi, faut-il qu’il m’en souvienne ?!
Actifs : We want You(r job…)
Le plan de sauvetage de Sarkozy :
Les emplois de demain. Sont catapultés « emplois de demain », les métiers du numérique, le numérique qui en passant au passage, finira bien par achever notre code du travail en même temps qu’il a la peau du savoir, sous couvert de liberté, d’octroi d’une plus grande autonomie dans les postes, les métiers des services à la personne (en favorisant notamment le portage de la presse à domicile. A n’en pas douter un faux nouveau métier qui offrira des possibilités d’évolution professionnelle attrayantes), ou comment l’esclavage antique a été recyclé, mais de manière précaire, car après tout l’esclave de l’Antiquité était nourri, blanchi, logé et avait même le droit de s’aliéner une femme, selon une sémantique spécieuse de solidarité, les emplois verts en lien avec le Grenelle de l’Environnement, sur lesquels nous ne ferons aucun commentaire, tant l’écologie n’est qu’une mascarade, sorte de dégénérescence christianique, cryptofasciste, à la sauce laïque (le bon Dieu / La mère Nature). Vivement qu’on immatricule les vélos, qu’on puisse les verbaliser et imposer le monopole Vélib…
Le contrat aidé. Financé par l’actif imposable, qui devient si rare, sa précarité est carrément dans l’énoncé, révélée en creux par la sémantique solidaire. Une sorte d’aumône que ce contrat. De quoi vous faire se tenir tranquille ses bénéficiaires, principalement les jeunes. 100 000 contrats sont annoncés en plus des 230 000 déjà inscrits dans le projet de loi de finances 2009. Cela pourrait coûter entre 150 et 200 millions d'euros supplémentaires à l'Etat, une goutte d’eau comparée au recavage des banques et des entreprises à hauteur de 400 milliards. Notons qu’un bilan systématique sera fait deux mois avant la fin du contrat pour "donner le maximum de chances d'obtenir à la sortie un emploi dans une entreprise"… Une sorte d’emploi jeune sans lendemain dans lequel la technique du bilan jouera à plein son rôle déculpabilisant pour le cocontractant du bon côté du salariat…
Le contrat de Transition professionnelle. Egalement financé par le contribuable, le CTP concerne les entreprises de moins de 1 000 salariés. Actuellement en test sur sept sites, concernant 4 000 bénéficiaires, il permet aux licenciés économiques de percevoir 80 % de leur salaire (pour un chômeur classique : la moitié du brut, soit à peu près deux tiers du net) pendant un an contre des preuves d’activité dans leur recherche d’emploi. Un hypertraitement, temporaire et oppressif, le temps que l’hypervictime redevienne anodine et dénuée d’intérêt. Il donne « de bons résultats » selon Nicolas Sarkozy, et sera étendu "aux bassins d'emplois qui seront les plus touchés par des difficultés économiques". Ben oui : va y’en avoir besoin. Les licenciements sont acquis.
Faciliter le recours au CDD. « En phase de ralentissement, un CDD en plus c'est un chômeur en moins", nous a gravement expliqué notre chef d’Etat, argument venant à l’appui de sa proposition aux partenaires sociaux d’envisager la possibilité pour les petites entreprises de recourir au CDD sans limite. Le CDD à usage illimité, c’est la flexisécurité à usage unique pour le patronat. Le Medef a d’ailleurs salué la « volonté du président de la République de lever les tabous, en particulier à propos du travail le dimanche et de l'utilisation des CDD pour stimuler l'économie. » Le tabou du CDD ? Mais en pratique, les entreprises en usent au maximum, les glossateurs des RH érigeant la conséquence en cause, parlant de génération Y, mobile, transverse, multi compétente, aimant la liberté, préférant donc s’engager à durée déterminée. Génération kleenex…
Accélérer la fusion Unedic / ANPE. Le nouvel opérateur public du service de l'emploi, Pôle emploi, voici une engeance de taille en perspective… A en faire se retourner dans sa tombe un Foucault Michel. La pression va augmenter. L’oppression également, notamment grâce au critère subjectif d’offre raisonnable d’emploi. Tout est donc mis en place pour soutenir une stratégie de turnover de l’emploi, y compris au niveau institutionnel. Les conseillers ANPE seront toujours plus poussés à la performance. Une véritable boucherie en perspective… Jusqu’à épuisement des ressources ?
Tous ces outils offriront la flexibilité aux patrons sur un plateau, soit la capacité de s’adapter en instantané aux lois du marché mondialisé.
Ajoutons à ces mesures l’accent mis sur l’orientation (au collège, le surplus d’orientation est actuellement assuré par des profs et non des professionnels du marché de l’emploi) et la formation, notamment en alternance, outil puissant de conditionnement de la chair à canon patronale, fossoyeur des connaissances et capacités au profit des compétences. Vous avez dit darwinisme économique ?
Parlons également du Revenu de solidarité active, créé sur le triste constant que les chômeurs aux minima sociaux ne veulent pas reprendre le travail car cela leur fait perdre de l’argent. Ce super assistanat prend le problème à l’envers en consolidant la figure du chômeur parasite au lieu de prendre des mesures énergiques pour valoriser le travail. Financé par le contribuable, il sera à n’en pas douter un outil pointe pour mener la stratégie de turnover des entreprises, soit la stratégie globale de précarisation de l’emploi. Tout cela sous couvert d’arme anti-pauvreté. Je vous resserre un petit de Hirsch ?
Le capitalisme n’est pas en train de mourir. Les bulles financières sont au marché ce que la radioactivité est à l’énergie… Le capitalisme opère sa mise à jour. La vague de précarisation de l’emploi va être sans précédent. Et elle ne soulèvera pas de contestation. Elle sera vécue naturellement grâce à la super fiction persuasive du krach.
Faire reculer le chômage à 5 % à la fin de son mandat : "très compromise est de Nicolas Sarkozy la promesse" nous dit Maître Yoda. Pas évident. Mais maintenant vous en devinez le prix.
Entendez-vous grincer les ressorts du paddock ? Crash, CAC, Krach ! La crise. Vous la sentez ? Elle vient de loin, de tout du fond de vos tréfonds… Mais vous tremblez ? Le trouble vous travaille ? L’anxiété ? Vous transpirez. Vous réclamez la transparence ! La voici votre vérité ! Pas la vérace, mais la vorace vraisemblable, la fantastique fantasmatique. Et cette vérité s’appelle le Prestige ! « Mesdamezémédames approchez ! Le capitalisme se meurt ! Entrez, entrez ! Venez contempler l’agonie dans ses yeux. Les vôtres… »
Pas un matin sans un hoquet, un haut-le-cœur boursier… Les médias sont en boucle depuis trois mois. Nous notons bien un certain relâchement dans le pathos de la part de nos volubiles... La crise est devenue pour eux une habitude. Pour nous tous, déjà une vieille rengaine. La loi de l’actualité...
La speakerine éco d’I-TV avait même le sourire ce matin. Normal : Vivendi et LVMH sont les deux seules valeurs du CACa à avoir grimpé aujourd’hui. Bonne nouvelle pour ses actuels et potentiels futurs employeurs ! Et bonne nouvelle pour ses collègues d’Universal et ses studios de propagande rampante… Les studios, décidément, qui n’ont pas le monopole du cinéma… La crise financière, c’est le grand film catastrophe de la rentrée, le grand Barnum de l’automne.
Au plus fort de la crise, tout le monde était sur le pont, à fond, en pleine « tempête », en plein « tsunami », en plein « séisme » : alarmistes politiques, prédicateurs économistes, secouristes philosophes, sauveteurs coco, tous à pérorer comme au zinc du troquet du coin... Qu’il était bon de lire Jacques Attali, au petit matin du 27 octobre, dans les pages du Parisien, en appeler, tout sourire sur la photo, à la « libération de la croissance française » ! Mais où diable est-elle séquestrée Jacques ? Où ? A Bogota, à Lhassa ? Par qui ? Mais qu’on inter-new-wave Florence Aubenas ! Qu’on fasse revenir de sa retraite Robert Ménard ! Que Bertrand Delanoë fasse dresser des affiches du visage de la crise sur le parvis de l’Hôtel de Ville, mais quel est-il, on trouvera ! Qu’Ingrid, toujours pas prix Nobel de la paix, mais très en sécurité aux frais du contribuable français, monte au créneau et prie Dieux et la Vierge pour sa libération !
Jacques Attali qui poursuivait, après avoir prédit la faillite de l’Islande, déjà acquise depuis un bon moment, par l’annonce de la reprise pour « dans un an ou dans dix »… Non, notre réaction à cette lecture ne peut trouver à se traduire par un simple point de suspension… D’autant que le grand prophète et médium et prestidigitateur, Attali le nain, continuait ainsi : « Cela dépend de la capacité à agir collectivement de façon socialement juste »… Que pouvait-il bien entendre par ce vomi communicationnel ? Il n’est qu’un mot qui vienne danser la gigue dans ma tête : sacrifice.
Et cela ne se vérifie-t-il pas dans l’actuelle actualité ? Les entreprises, ne licencient-elles pas à qui mieux mieux, sous prétexte de l’effondrement des marchés ? Aujourd’hui, dans cet exercice est d’ailleurs à l’honneur le secteur automobile, véritable baromètre médiatique de l’état économique d’un pays développé… Renault et PSA usent du chômage technique et parlent de plan de licenciements placés sous l’égide de « départs volontaires ».
Ce dont ne nous parlaient pas les journalistes au plus fort de la crise financière, c’était bien les inévitables suppressions d’emploi qui allaient en découler… Mettons que chaque chose en son temps. Il convient de ne pas griller les étapes en matière de construction du suspense et de montée en émotion. Il convenait tout d’abord de parler de l’arrivée du Léviathan et de ne surtout pas anticiper l’onde de choc... Après tout, il n’est pas dans les attributions du journaliste post-moderne de penser et réfléchir. Juste de décorer les dépêches AFP…
Et le mal licenciement a naturellement commencé à la source de la catastrophe : dans le secteur bancaire. Bien évidemment, c’est une péripétie dans le scénario catastrophe : le docteur Frankenstein est puni par sa créature. Qui pour s’en émouvoir ? Personne. Personne n’allait pleurer sur le sort des traders et autres usuriers légaux, pardon banquiers, ces gens qui pratiquent le prêt à titre onéreux…
Les pécheurs sont punis et les boucs émissaires bien gardés, à vue...
Le secteur du BTP a suivi (180 000 suppressions d’emploi prévues dans les prochains mois selon Nexity). Aujourd’hui c’est l’automobile. Soit, trois secteurs porteurs, que nos politiques nous présentaient jusqu’alors comme des « niches d’emplois », le BTP ayant une particularité. Souvenez-vous de cette formule magique, élevée au rang de mantra jusqu’à ces dernières semaines : « Il y a 500 000 emplois non pourvus en France. » Un film catastrophe a toujours trois temps : l’avant, le pendant, l’après. Et le pendant a plusieurs phases : le Moloch est là et il a faim… Coucouche panier !
L’angoisse est une peur qui n’arrive pas à se fixer sur un objet. C’est un grand levier politique, surtout dans une société de l’information. Le thème de l’insécurité fut notamment un bel exemple de pressurisation de l’angoisse. A en devenir un sentiment. Encore de beaux jours devant lui.
En l’occurrence, le levier a été actionné sur la base de l’épargne. Nombre d’épargnants ont donc tout naturellement commencé à flipper. Et le livret A a explosé les chiffres, conduisant notre gouvernement à venir faire main basse sur cette manne au profit des banques et des PME, ses bénéfices étant initialement dédiés au logement social. Ça s’appelle un hold up. Et il n’est surtout pas question de laisser se développer le parc immobilier quand celui-ci va fatalement être joué à la baisse. Une baisse de 10 % à Paris intra muros est d’ailleurs annoncée ; mais qui va pouvoir payer, les banquiers étant désormais réticents à accorder des prêts ? La question à 100 000 euros, le prix d’une chambre de bonne rive gauche. On mélange tout ? Non. Nous opérons des connexions, la baisse de l’immobilier jouant le rôle d’une potentielle lueur d’espoir dans le scénario catastrophe de la crise financière…
Tout s’est effondré, mais les économies des petits épargnants n’ont pas disparu. Pour les boursicoteurs, il reste la roulette, russe, en ces temps de montagnes, russes, et de Bérézina… Le tour est joué. Et tout le monde semble avoir oublié que la crise allait maintenant frapper fort : au cœur du réel des Ressources humaines.
C’est le retour de « l’économie réelle » au premier plan médiatique. Un retour en forme de retraite : chômage technique, plans sociaux, fermetures d’usines… Du plomb dans l’aile, dans la cervelle même. On en refait les murs.
Le scénario catastrophe suit son cours. Mais pas de panique, car sont entrés en scène ses héros. Et y’a du lourd au casting : Sarkozy, bientôt Obama. Les politiques s’agitent, se démultiplient, prennent des airs graves et concernés, en brassent beaucoup, d’air… Le « laisser faire est fini » nous disent-ils. La fin d’une ère… La fin des temps ? Qu’un pas, soit une jolie petite leçon de Real Politic façon Kissinger. Kiss Kiss GangBang ! La politique n’est-elle jamais restée réaliste, elle ? Les marges budgétaires des ministères sont si étroites, nos culs de citoyens, de grands canyons… Les grands patrons mènent la danse. Ils sont le principe de réalité de la politique et ils ont besoin de flexibilité…
Nicolas Sarkozy, notre viril Président est donc monté au créneau, roulant des mécaniques, tel un commando d’élite descendant de son hélico à la corde raide. Ayant mis pied à terre, il a cash dégainé son plan de sauvetage, se vantant d’avoir prévu l’hécatombe dès le mois de septembre ! Après une hausse de 40 000 chômeurs au mois d’août… On se rappelle de Christine Lagarde dont la langue avait malencontreusement fourché quelques semaines plus tôt en ces termes : « La France est en récession »… Notre ministre de l’Economie s’était fait taper sur les doigts. Allons, allons Christine, les contraintes techniques trimestrielles de la définition n’étaient pas réunies. Surtout, il n’y a pas de place pour tout le monde dans les canots de sauvetage… La panique, ça se gère. Sous le pont Mirabeau coule la Seine… Et mon emploi, faut-il qu’il m’en souvienne ?!
Le plan de sauvetage de Sarkozy :
Les emplois de demain. Sont catapultés « emplois de demain », les métiers du numérique, le numérique qui en passant au passage, finira bien par achever notre code du travail en même temps qu’il a la peau du savoir, sous couvert de liberté, d’octroi d’une plus grande autonomie dans les postes, les métiers des services à la personne (en favorisant notamment le portage de la presse à domicile. A n’en pas douter un faux nouveau métier qui offrira des possibilités d’évolution professionnelle attrayantes), ou comment l’esclavage antique a été recyclé, mais de manière précaire, car après tout l’esclave de l’Antiquité était nourri, blanchi, logé et avait même le droit de s’aliéner une femme, selon une sémantique spécieuse de solidarité, les emplois verts en lien avec le Grenelle de l’Environnement, sur lesquels nous ne ferons aucun commentaire, tant l’écologie n’est qu’une mascarade, sorte de dégénérescence christianique, cryptofasciste, à la sauce laïque (le bon Dieu / La mère Nature). Vivement qu’on immatricule les vélos, qu’on puisse les verbaliser et imposer le monopole Vélib…
Le contrat aidé. Financé par l’actif imposable, qui devient si rare, sa précarité est carrément dans l’énoncé, révélée en creux par la sémantique solidaire. Une sorte d’aumône que ce contrat. De quoi vous faire se tenir tranquille ses bénéficiaires, principalement les jeunes. 100 000 contrats sont annoncés en plus des 230 000 déjà inscrits dans le projet de loi de finances 2009. Cela pourrait coûter entre 150 et 200 millions d'euros supplémentaires à l'Etat, une goutte d’eau comparée au recavage des banques et des entreprises à hauteur de 400 milliards. Notons qu’un bilan systématique sera fait deux mois avant la fin du contrat pour "donner le maximum de chances d'obtenir à la sortie un emploi dans une entreprise"… Une sorte d’emploi jeune sans lendemain dans lequel la technique du bilan jouera à plein son rôle déculpabilisant pour le cocontractant du bon côté du salariat…
Le contrat de Transition professionnelle. Egalement financé par le contribuable, le CTP concerne les entreprises de moins de 1 000 salariés. Actuellement en test sur sept sites, concernant 4 000 bénéficiaires, il permet aux licenciés économiques de percevoir 80 % de leur salaire (pour un chômeur classique : la moitié du brut, soit à peu près deux tiers du net) pendant un an contre des preuves d’activité dans leur recherche d’emploi. Un hypertraitement, temporaire et oppressif, le temps que l’hypervictime redevienne anodine et dénuée d’intérêt. Il donne « de bons résultats » selon Nicolas Sarkozy, et sera étendu "aux bassins d'emplois qui seront les plus touchés par des difficultés économiques". Ben oui : va y’en avoir besoin. Les licenciements sont acquis.
Faciliter le recours au CDD. « En phase de ralentissement, un CDD en plus c'est un chômeur en moins", nous a gravement expliqué notre chef d’Etat, argument venant à l’appui de sa proposition aux partenaires sociaux d’envisager la possibilité pour les petites entreprises de recourir au CDD sans limite. Le CDD à usage illimité, c’est la flexisécurité à usage unique pour le patronat. Le Medef a d’ailleurs salué la « volonté du président de la République de lever les tabous, en particulier à propos du travail le dimanche et de l'utilisation des CDD pour stimuler l'économie. » Le tabou du CDD ? Mais en pratique, les entreprises en usent au maximum, les glossateurs des RH érigeant la conséquence en cause, parlant de génération Y, mobile, transverse, multi compétente, aimant la liberté, préférant donc s’engager à durée déterminée. Génération kleenex…
Accélérer la fusion Unedic / ANPE. Le nouvel opérateur public du service de l'emploi, Pôle emploi, voici une engeance de taille en perspective… A en faire se retourner dans sa tombe un Foucault Michel. La pression va augmenter. L’oppression également, notamment grâce au critère subjectif d’offre raisonnable d’emploi. Tout est donc mis en place pour soutenir une stratégie de turnover de l’emploi, y compris au niveau institutionnel. Les conseillers ANPE seront toujours plus poussés à la performance. Une véritable boucherie en perspective… Jusqu’à épuisement des ressources ?
Tous ces outils offriront la flexibilité aux patrons sur un plateau, soit la capacité de s’adapter en instantané aux lois du marché mondialisé.
Ajoutons à ces mesures l’accent mis sur l’orientation (au collège, le surplus d’orientation est actuellement assuré par des profs et non des professionnels du marché de l’emploi) et la formation, notamment en alternance, outil puissant de conditionnement de la chair à canon patronale, fossoyeur des connaissances et capacités au profit des compétences. Vous avez dit darwinisme économique ?
Parlons également du Revenu de solidarité active, créé sur le triste constant que les chômeurs aux minima sociaux ne veulent pas reprendre le travail car cela leur fait perdre de l’argent. Ce super assistanat prend le problème à l’envers en consolidant la figure du chômeur parasite au lieu de prendre des mesures énergiques pour valoriser le travail. Financé par le contribuable, il sera à n’en pas douter un outil pointe pour mener la stratégie de turnover des entreprises, soit la stratégie globale de précarisation de l’emploi. Tout cela sous couvert d’arme anti-pauvreté. Je vous resserre un petit de Hirsch ?
Le capitalisme n’est pas en train de mourir. Les bulles financières sont au marché ce que la radioactivité est à l’énergie… Le capitalisme opère sa mise à jour. La vague de précarisation de l’emploi va être sans précédent. Et elle ne soulèvera pas de contestation. Elle sera vécue naturellement grâce à la super fiction persuasive du krach.
Faire reculer le chômage à 5 % à la fin de son mandat : "très compromise est de Nicolas Sarkozy la promesse" nous dit Maître Yoda. Pas évident. Mais maintenant vous en devinez le prix.
Propagandastaffel
Parfois il est amusant de retourner l'arme de l'imbécile contre lui...le lecteur nous pardonnera donc cette reductio ad hitlerum, qui n'est d'ordinaire pas du goût des gens bien élevés que nous sommes, mais...
Dub Inc "Métissage"
envoyé par naiverecords
On vous aura prévenu, le métissage forme les "hommes vrais".
Ainsi, les porcs consanguins qui s'obstinent dans un taux de mélanine ou trop haut ou trop bas sont à rééduquer.
Le CGB propose d'ailleurs au PS de suivre les conseils de ces artistes formidâââbles, et d'inscrire à son programme la formation d'un lebensborn géant, dirigé par Yannick Noah, où enfin la race supérieure pourra éclore à rythme industriel.
On pourrait aussi créer des zoos pour parquer les franchouillards à bérets basques, les touaregs nazislamistes et les nègres dieudonnisants.
Et tous s'enculer rue de Solferino au son du tambour...
Tant qu'on y est.
Quand je pense à tout le mal que s'est donné Françoise Dolto , via sa théorie appliquée de l'éducation, materialisée par son auguste progéniture, pour véhiculer une image saine des cultures ouvertes et multiples...
Dub Inc "Métissage"
envoyé par naiverecords
On vous aura prévenu, le métissage forme les "hommes vrais".
Ainsi, les porcs consanguins qui s'obstinent dans un taux de mélanine ou trop haut ou trop bas sont à rééduquer.
Le CGB propose d'ailleurs au PS de suivre les conseils de ces artistes formidâââbles, et d'inscrire à son programme la formation d'un lebensborn géant, dirigé par Yannick Noah, où enfin la race supérieure pourra éclore à rythme industriel.
On pourrait aussi créer des zoos pour parquer les franchouillards à bérets basques, les touaregs nazislamistes et les nègres dieudonnisants.
Et tous s'enculer rue de Solferino au son du tambour...
Tant qu'on y est.
Quand je pense à tout le mal que s'est donné Françoise Dolto , via sa théorie appliquée de l'éducation, materialisée par son auguste progéniture, pour véhiculer une image saine des cultures ouvertes et multiples...
20 novembre 2008
Jack a le réveil mauvais
Tout droit sorti de la douche, Jack, notre dieu, est obligé de se coltiner cette couille molle d'Apathie. Seul petit bémol, on emmerde pas impunément un Jack Lang au pied du lit... il a le réveil facho !
D'après les dernières nouvelles, J-M Apathie a été admis d'urgence, aux frais de l'UMP, à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine pour cause de langue sectionnée.
D'après les dernières nouvelles, J-M Apathie a été admis d'urgence, aux frais de l'UMP, à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine pour cause de langue sectionnée.
19 novembre 2008
17 novembre 2008
La vaginale
Pour comprendre la méprise de cette femme politique: lire ceci... et se demander où est passé son chapeau.
Vilfredo De Pareto
Texte récupéré sur le site de Denis Touret
Vilfredo (de) Pareto (1848-1923)
Pour le sociologue italien Vilfredo Pareto l'histoire nous apprend :
- que dans la vie sociale le sentiment l'emporte sur la raison,
- et que l'élite dirigeante est mortelle, qui règne par la force et la ruse tout en se renouvelant pour subsister.
C'est ce que l'on va voir en traitant de la sociologie de Pareto dans le § 2, après avoir donné quelques informations sur sa vie et son oeuvre dans le §1.
§ 1. La vie et l'oeuvre
Vilfredo Frederico Samaso marquis de Pareto est né le 15 juillet 1848 à Paris où son père, le marquis Raffaele Pareto, est exilé pour avoir participé à un complot républicain à Gênes.
Il fait ses études primaires à Paris, et son père ayant été politiquement réhabilité en 1858 ses études secondaires à Gênes et supérieures de sciences mathématiques et physiques à Turin.
En 1870 il soutient une thèse de physique et obtient un diplôme d'ingénieur. Il entre à la société des chemins de fer romains et cinq ans plus tard il est le directeur technique de la Ferriere Italiana puis d'une importante société métallurgique.
Pareto s'engage alors dans la vie politique italienne.
Libéral et pacifiste, membre fondateur de la Société Adam Smith (1723-1790), il milite activement contre la politique économique protectionniste du gouvernement italien et sa politique militariste.
Il se présente en 1880 et 1882 aux élections législatives, sans succés. Déçu par la politique politicienne il renonce en 1888 à son poste de directeur technique pour devenir consultant, ce qui lui permet de consacrer davantage de temps à l'étude de la théorie économique (théorie pure).
Il redécouvre les travaux de l'économiste Léon Walras (1834-1910) avec lequel il se lie en 1891, et qui lui propose de le remplacer à la chaire d'économie politique de l'Université de Lausanne, ce qui est fait en 1893.
Il publie son premier ouvrage en 1896 et 1897, son Cours d'économie politique.
Dès cette époque il se passionne pour les sciences sociales et enseigne la sociologie à l'Université. En 1900, après avoir hérité de son oncle une importance fortune il s'installe dans le canton de Genève, où il consacre l'essentiel de son temps à la recherche.
En 1902 et 1903 il publie Les Systèmes socialistes, ouvrage dans lequel il étudie les faiblesses du libéralisme et la force de persuasion des idées socialistes, logiquement inconsistantes, selon lui, mais passionnément convaincantes.
Son ouvrage sociologique fondamental est le monumental, 1818 pages, et indigeste, Traité de sociologie générale, publié en italien en 1916 et en français en 1917.
Pareto est profondément déprimé par la guerre civile européenne de 1914-1918 et par le comportement des démocraties, notamment en Italie où la situation après la guerre est désastreuse. C’est pourquoi il décide de soutenir le socialiste national Benitto Mussolini, et le 23 mars 1923, en récompense, il est nommé sénateur du royaume d'Italie, mais il ne peut accepter cette nomination car il a renoncé, entre temps, à la nationalité italienne pour devenir citoyen du micro-Etat libre de Fiume (actuellement Rijeka en Croatie).
§ 2. La sociologie de Pareto : l'universel et tragique éphémère de l'élite
Selon Pareto la sociologie n'a pas pour objet de donner des leçons de morale, mais de constater ce qui est : à savoir que les humains se disputent les avantages de l'existence en essayant de légitimer leur soif pour affaiblir les rivaux.
La sociologie est selon lui la science logico-expérimentale qui constate que les actions humaines ne sont pas que logiques (A), dans des sociétés hiérarchisées qui sont mortelles (B).
A/ Les actions humaines ne sont pas que logiques
C'est la sociologie, une science logico-expérimentale (I), qui, nous dit Pareto, permet de distinguer le logique du non logique (II), non logique qui est constituée par ce qu'il appelle les dérivations des résidus (III).
I. La sociologie est une science logico-expérimentale
La science logico-expérimentale, selon Pareto, a pour but de connaître la vérité et non pas d'être utile à la société, ou à telle ou telle composante de la société.
En conséquence la sociologie logico-expérimentale a pour devoir d'écarter toutes notions extra ou meta-empiriques, se situant à l'extérieur ou au-dessus de ce qui est observable empiriquement, et ne peut pas, elle-même, donner naissance à une nouvelle morale.
II. Du logique et du non-logique
Selon Pareto les actions humaines sont soit des actions logiques soit des actions non-logiques.
Il y aurait selon lui quatre genres d'actions non-logiques, les plus importantes étant les actions qui concernent la plupart des conduites rituelles ou symboliques, les actions de type religieux de nature sacrée, et les actions qui concernent les erreurs des scientifiques, les illusions des intellectuels et des politiques.
Le non logique est constitué, selon lui, par ce qu'il appelle les dérivations des résidus.
III. Les dérivations des résidus
Pour Pareto si les actions logiques sont motivées par le raisonnement, les actions non-logiques sont motivées par le sentiment.
Selon Pareto la plupart des actions humaines de nature sociale sont motivées par le sentiment, ont des motivations non-rationnelles.
La cause principale en serait la puissance des idéologies et des croyances sociales, notamment pendant l'enfance.
Ces actes non-logiques seraient donc motivés davantage par la passion que par la raison.
Ces actes seraient très fréquents en politique, avec les conséquences, notamment juridiques, qui peuvent en découler.
S'il en est ainsi c'est à cause de l'existence de ce que Pareto appelle les dérivations.
Les dérivations, répertoriées en quatre classes, sont les divers moyens verbaux, les discours, utilisés par les individus et les groupes pour justifier leurs actions en leur donnant une logique, logique qu'elles n'ont pas nécessairement, ou logique qui est différente. C'est du camouflage psychologique.
Selon Pareto c'est l'exemple classique des révolutionnaires qui luttent pour renverser un système social qu'ils déclarent oppressif, dans le but d'instaurer un nouveau système social qui, selon eux, sera un système de liberté.
Ces révolutionnaires, ayant pris le pouvoir, peuvent être entraînés par la logique des faits à instaurer un système social réellement oppressif. Ils se justifient alors de diverses manières, toutes présentées comme étant parfaitement logiques : c'est la faute des ennemis politiques, des étrangers, des minorités, de circonstances totalement imprévisibles ...
Les résidus c'est ce qui reste lorsque l'on écarte le camouflage psychologique, qui est la rationalisation du non-logique.
Les résidus sont les facteurs stables du comportement. Pareto les répertorie en six classes, mais l'on peut dire, très schématiquement, qu'ils correspondent à deux comportements sociaux fondamentaux : le comportement de conservation, l'esprit d'ordre et de stabilité, la conformité, d'une part ; et le comportement d'innovation, l'esprit de création, de dévelopement ou de renouvellement, d'autre part.
Le jeu social des résidus et des dérivations forme les élites, dont on constate partout l'existence. Des élites qui connaissent la mobilité, et qui disparaissent, dans des sociétés hiérarchisées qui sont mortelles.
B/ Dans des sociétés hiérarchisées qui sont mortelles
Toute société est hiérarchisée, y compris démocratique, avec des dominants et des dominés.
Les dominants comprennent les élites (I) qui sont en constante mobilité, en circulation (II) montante et descendante, circulation descendante qui se termine au cimetière des aristocraties (III).
I. Les élites
Pareto nous dit qu'avec les dérivations et les résidus, les intérêts et la circulation des élites sont les facteurs qui font que la forme générale de toute société se caractérise par une mutuelle dépendance des éléments qui la composent, éléments qui sont situés dans un environnement variable, écologique, international et historique.
Tous ses facteurs font que chaque société est différente, et composée d'éléments différents ayant des intérêts différents.
Les intérêts sont l'ensemble des tendances, instinctives et rationnelles, qui poussent "les individus et les collectivités ... à s'approprier les biens matériels utiles, ou seulement agréables à la vie, ainsi qu'à rechercher de la considération et des honneurs"(Traité § 2009).
Or toute population sociale est composée de deux couches, une couche inférieure qui comprend tous ceux qui ne réussissent que médiocrement dans la vie et une couche supérieure, l'élite, qui comprend tous ceux qui réussissent, dans quelque domaine que ce soit, et qui se divise en deux : l'élite non-gouvernementale et l'élite gouvernementale.
L'élite au sens large est définie par Pareto, en dehors de toute considération morale, en attribuant aux membres de l'élite de très bonnes notes, sur dix, de la manière suivante, par exemple : "A l'habile escroc qui trompe les gens et sait échapper aux peines du code pénal, nous attribuerons 8, 9 ou 10, suivant le nombre de dupes qu'il aura su prendre dans ses filets, et l'argent qu'il aura su leur soutirer. Au petit escroc qui dérobe un service de table à son traiteur et se fait prendre par les gendarmes, nous donnerons 1" ; ou encore " A la femme politique, ..., qui a su capter les bonnes gràces d'un homme puissant, et qui joue un rôle dans le gouvernement qu'il exerce de la chose publique, nous donnerons une note telle que 8 ou 9. A la gourgandine qui ne fait que satisfaire les sens de ces hommes, et n'a aucune action sur la chose publique, nous donnerons 0."
II. La circulation des élites
La circulation des élites est la mobilité sociale qui affecte dans toute société les membres du groupe social dirigeant.
Toute société est caractérisée par la nature de son élite gouvernementale, qui s'impose comme dirigeante à la couche inférieure, soit par la force soit par la ruse, car toute élite politique est soit lionne soit renarde, et lutte pour sa vie (1°), la révolution Juste étant une illusion (2°).
1° La lutte pour la vie
Pour Pareto, qui n'est pas marxiste, la lutte des classes est bien une donnée fondamentale de l'histoire, mais ce n'est qu'une forme de la lutte pour la vie, de même que le conflit entre le travail et le capital n'est qu'une forme de la lutte des classes.
Supposons, dit Pareto, que le capitalisme soit remplacé par le collectivisme, le capital ne peut plus être en conflit avec le travail, donc une forme de la lutte des classes disparaît, mais d'autres formes apparaissent alors : des conflits surgissent entre les diverses catégories de travailleurs de l'Etat socialiste, entre intellectuels et non-intellectuels, entre citadins et paysans, au sein de l'élite gouvernementale entre les innovateurs et les conservateurs, entre les membres de l'élite gouvernementale et les membres de la couche inférieure, etc ...
2° L'illusion révolutionnaire
Depuis toujours, nous dit Pareto, les révolutionnaires affirment que leur révolution sera différente des autres - celles du passé qui n'ont abouti qu'à duper le peuple.
Leur révolution sera, elle, enfin, la vraie révolution, celle qui, définitivement, apportera la Justice, et le peuple peut y croire.
Malheureusement, nous dit-il, cette "vraie" révolution, qui doit apporter aux hommes un bonheur sans mélange, n'est qu'un décevant mirage, qui jamais ne devient réalité, et les révolutions conduisent, elles-aussi, leurs aristocraties au cimetière.
III. Le cimetière des aristocraties
Selon Pareto l'histoire est fondamentalement l'histoire de la vie et de la mort des élites gouvernementales, les aristocraties, pour lui :"L'histoire est un cimetière d'aristocraties"(Traité § 2053).
L'histoire des sociétés, nous dit-il, est celle de la succession de minorités privilégiées qui se forment, qui luttent, qui arrivent au pouvoir, en profitent, et tombent en décadence, pour être remplacées par d'autres minorités.
S'il en est ainsi, nous dit-il, c'est que les élites se détruisent elles-mêmes par la guerre, ou s'amollissent dans la paix, les renards, les rusés, succèdent alors aux lions, les forts, puis finissent par succomber eux-mêmes à l'assaut des lions ennemis.
Pareto est convaincu que la décadence menace toute société qui ne pratique pas la mobilité sociale, la circulation des élites.
Selon Pareto dans toute société l'élite comprend des individus qui ne méritent pas d'en faire partie. Et la couche inférieure comprend des individus qui mériteraient de faire partie de l'élite.
Donc nous dit-il, si l'élite gouvernementale est, déjà, contrôlée par les vieux renards, ceux-ci, par crainte des jeunes lions de la couche inférieure, feront tout pour les éliminer, jusqu'au moment où, ne pouvant plus résister à la pression, c'est eux qui seront alors éliminés.
Donc nous dit-il, si l'élite gouvernementale est encore assez forte, son intérêt sera d'intégrer, par la mobilité sociale, les lions de la couche inférieure : c'est, selon Pareto, ce que fait intelligemment, depuis des siécles, l'Establishment britannique...
Vilfredo (de) Pareto (1848-1923)
Pour le sociologue italien Vilfredo Pareto l'histoire nous apprend :
- que dans la vie sociale le sentiment l'emporte sur la raison,
- et que l'élite dirigeante est mortelle, qui règne par la force et la ruse tout en se renouvelant pour subsister.
C'est ce que l'on va voir en traitant de la sociologie de Pareto dans le § 2, après avoir donné quelques informations sur sa vie et son oeuvre dans le §1.
§ 1. La vie et l'oeuvre
Vilfredo Frederico Samaso marquis de Pareto est né le 15 juillet 1848 à Paris où son père, le marquis Raffaele Pareto, est exilé pour avoir participé à un complot républicain à Gênes.
Il fait ses études primaires à Paris, et son père ayant été politiquement réhabilité en 1858 ses études secondaires à Gênes et supérieures de sciences mathématiques et physiques à Turin.
En 1870 il soutient une thèse de physique et obtient un diplôme d'ingénieur. Il entre à la société des chemins de fer romains et cinq ans plus tard il est le directeur technique de la Ferriere Italiana puis d'une importante société métallurgique.
Pareto s'engage alors dans la vie politique italienne.
Libéral et pacifiste, membre fondateur de la Société Adam Smith (1723-1790), il milite activement contre la politique économique protectionniste du gouvernement italien et sa politique militariste.
Il se présente en 1880 et 1882 aux élections législatives, sans succés. Déçu par la politique politicienne il renonce en 1888 à son poste de directeur technique pour devenir consultant, ce qui lui permet de consacrer davantage de temps à l'étude de la théorie économique (théorie pure).
Il redécouvre les travaux de l'économiste Léon Walras (1834-1910) avec lequel il se lie en 1891, et qui lui propose de le remplacer à la chaire d'économie politique de l'Université de Lausanne, ce qui est fait en 1893.
Il publie son premier ouvrage en 1896 et 1897, son Cours d'économie politique.
Dès cette époque il se passionne pour les sciences sociales et enseigne la sociologie à l'Université. En 1900, après avoir hérité de son oncle une importance fortune il s'installe dans le canton de Genève, où il consacre l'essentiel de son temps à la recherche.
En 1902 et 1903 il publie Les Systèmes socialistes, ouvrage dans lequel il étudie les faiblesses du libéralisme et la force de persuasion des idées socialistes, logiquement inconsistantes, selon lui, mais passionnément convaincantes.
Son ouvrage sociologique fondamental est le monumental, 1818 pages, et indigeste, Traité de sociologie générale, publié en italien en 1916 et en français en 1917.
Pareto est profondément déprimé par la guerre civile européenne de 1914-1918 et par le comportement des démocraties, notamment en Italie où la situation après la guerre est désastreuse. C’est pourquoi il décide de soutenir le socialiste national Benitto Mussolini, et le 23 mars 1923, en récompense, il est nommé sénateur du royaume d'Italie, mais il ne peut accepter cette nomination car il a renoncé, entre temps, à la nationalité italienne pour devenir citoyen du micro-Etat libre de Fiume (actuellement Rijeka en Croatie).
§ 2. La sociologie de Pareto : l'universel et tragique éphémère de l'élite
Selon Pareto la sociologie n'a pas pour objet de donner des leçons de morale, mais de constater ce qui est : à savoir que les humains se disputent les avantages de l'existence en essayant de légitimer leur soif pour affaiblir les rivaux.
La sociologie est selon lui la science logico-expérimentale qui constate que les actions humaines ne sont pas que logiques (A), dans des sociétés hiérarchisées qui sont mortelles (B).
A/ Les actions humaines ne sont pas que logiques
C'est la sociologie, une science logico-expérimentale (I), qui, nous dit Pareto, permet de distinguer le logique du non logique (II), non logique qui est constituée par ce qu'il appelle les dérivations des résidus (III).
I. La sociologie est une science logico-expérimentale
La science logico-expérimentale, selon Pareto, a pour but de connaître la vérité et non pas d'être utile à la société, ou à telle ou telle composante de la société.
En conséquence la sociologie logico-expérimentale a pour devoir d'écarter toutes notions extra ou meta-empiriques, se situant à l'extérieur ou au-dessus de ce qui est observable empiriquement, et ne peut pas, elle-même, donner naissance à une nouvelle morale.
II. Du logique et du non-logique
Selon Pareto les actions humaines sont soit des actions logiques soit des actions non-logiques.
Il y aurait selon lui quatre genres d'actions non-logiques, les plus importantes étant les actions qui concernent la plupart des conduites rituelles ou symboliques, les actions de type religieux de nature sacrée, et les actions qui concernent les erreurs des scientifiques, les illusions des intellectuels et des politiques.
Le non logique est constitué, selon lui, par ce qu'il appelle les dérivations des résidus.
III. Les dérivations des résidus
Pour Pareto si les actions logiques sont motivées par le raisonnement, les actions non-logiques sont motivées par le sentiment.
Selon Pareto la plupart des actions humaines de nature sociale sont motivées par le sentiment, ont des motivations non-rationnelles.
La cause principale en serait la puissance des idéologies et des croyances sociales, notamment pendant l'enfance.
Ces actes non-logiques seraient donc motivés davantage par la passion que par la raison.
Ces actes seraient très fréquents en politique, avec les conséquences, notamment juridiques, qui peuvent en découler.
S'il en est ainsi c'est à cause de l'existence de ce que Pareto appelle les dérivations.
Les dérivations, répertoriées en quatre classes, sont les divers moyens verbaux, les discours, utilisés par les individus et les groupes pour justifier leurs actions en leur donnant une logique, logique qu'elles n'ont pas nécessairement, ou logique qui est différente. C'est du camouflage psychologique.
Selon Pareto c'est l'exemple classique des révolutionnaires qui luttent pour renverser un système social qu'ils déclarent oppressif, dans le but d'instaurer un nouveau système social qui, selon eux, sera un système de liberté.
Ces révolutionnaires, ayant pris le pouvoir, peuvent être entraînés par la logique des faits à instaurer un système social réellement oppressif. Ils se justifient alors de diverses manières, toutes présentées comme étant parfaitement logiques : c'est la faute des ennemis politiques, des étrangers, des minorités, de circonstances totalement imprévisibles ...
Les résidus c'est ce qui reste lorsque l'on écarte le camouflage psychologique, qui est la rationalisation du non-logique.
Les résidus sont les facteurs stables du comportement. Pareto les répertorie en six classes, mais l'on peut dire, très schématiquement, qu'ils correspondent à deux comportements sociaux fondamentaux : le comportement de conservation, l'esprit d'ordre et de stabilité, la conformité, d'une part ; et le comportement d'innovation, l'esprit de création, de dévelopement ou de renouvellement, d'autre part.
Le jeu social des résidus et des dérivations forme les élites, dont on constate partout l'existence. Des élites qui connaissent la mobilité, et qui disparaissent, dans des sociétés hiérarchisées qui sont mortelles.
B/ Dans des sociétés hiérarchisées qui sont mortelles
Toute société est hiérarchisée, y compris démocratique, avec des dominants et des dominés.
Les dominants comprennent les élites (I) qui sont en constante mobilité, en circulation (II) montante et descendante, circulation descendante qui se termine au cimetière des aristocraties (III).
I. Les élites
Pareto nous dit qu'avec les dérivations et les résidus, les intérêts et la circulation des élites sont les facteurs qui font que la forme générale de toute société se caractérise par une mutuelle dépendance des éléments qui la composent, éléments qui sont situés dans un environnement variable, écologique, international et historique.
Tous ses facteurs font que chaque société est différente, et composée d'éléments différents ayant des intérêts différents.
Les intérêts sont l'ensemble des tendances, instinctives et rationnelles, qui poussent "les individus et les collectivités ... à s'approprier les biens matériels utiles, ou seulement agréables à la vie, ainsi qu'à rechercher de la considération et des honneurs"(Traité § 2009).
Or toute population sociale est composée de deux couches, une couche inférieure qui comprend tous ceux qui ne réussissent que médiocrement dans la vie et une couche supérieure, l'élite, qui comprend tous ceux qui réussissent, dans quelque domaine que ce soit, et qui se divise en deux : l'élite non-gouvernementale et l'élite gouvernementale.
L'élite au sens large est définie par Pareto, en dehors de toute considération morale, en attribuant aux membres de l'élite de très bonnes notes, sur dix, de la manière suivante, par exemple : "A l'habile escroc qui trompe les gens et sait échapper aux peines du code pénal, nous attribuerons 8, 9 ou 10, suivant le nombre de dupes qu'il aura su prendre dans ses filets, et l'argent qu'il aura su leur soutirer. Au petit escroc qui dérobe un service de table à son traiteur et se fait prendre par les gendarmes, nous donnerons 1" ; ou encore " A la femme politique, ..., qui a su capter les bonnes gràces d'un homme puissant, et qui joue un rôle dans le gouvernement qu'il exerce de la chose publique, nous donnerons une note telle que 8 ou 9. A la gourgandine qui ne fait que satisfaire les sens de ces hommes, et n'a aucune action sur la chose publique, nous donnerons 0."
II. La circulation des élites
La circulation des élites est la mobilité sociale qui affecte dans toute société les membres du groupe social dirigeant.
Toute société est caractérisée par la nature de son élite gouvernementale, qui s'impose comme dirigeante à la couche inférieure, soit par la force soit par la ruse, car toute élite politique est soit lionne soit renarde, et lutte pour sa vie (1°), la révolution Juste étant une illusion (2°).
1° La lutte pour la vie
Pour Pareto, qui n'est pas marxiste, la lutte des classes est bien une donnée fondamentale de l'histoire, mais ce n'est qu'une forme de la lutte pour la vie, de même que le conflit entre le travail et le capital n'est qu'une forme de la lutte des classes.
Supposons, dit Pareto, que le capitalisme soit remplacé par le collectivisme, le capital ne peut plus être en conflit avec le travail, donc une forme de la lutte des classes disparaît, mais d'autres formes apparaissent alors : des conflits surgissent entre les diverses catégories de travailleurs de l'Etat socialiste, entre intellectuels et non-intellectuels, entre citadins et paysans, au sein de l'élite gouvernementale entre les innovateurs et les conservateurs, entre les membres de l'élite gouvernementale et les membres de la couche inférieure, etc ...
2° L'illusion révolutionnaire
Depuis toujours, nous dit Pareto, les révolutionnaires affirment que leur révolution sera différente des autres - celles du passé qui n'ont abouti qu'à duper le peuple.
Leur révolution sera, elle, enfin, la vraie révolution, celle qui, définitivement, apportera la Justice, et le peuple peut y croire.
Malheureusement, nous dit-il, cette "vraie" révolution, qui doit apporter aux hommes un bonheur sans mélange, n'est qu'un décevant mirage, qui jamais ne devient réalité, et les révolutions conduisent, elles-aussi, leurs aristocraties au cimetière.
III. Le cimetière des aristocraties
Selon Pareto l'histoire est fondamentalement l'histoire de la vie et de la mort des élites gouvernementales, les aristocraties, pour lui :"L'histoire est un cimetière d'aristocraties"(Traité § 2053).
L'histoire des sociétés, nous dit-il, est celle de la succession de minorités privilégiées qui se forment, qui luttent, qui arrivent au pouvoir, en profitent, et tombent en décadence, pour être remplacées par d'autres minorités.
S'il en est ainsi, nous dit-il, c'est que les élites se détruisent elles-mêmes par la guerre, ou s'amollissent dans la paix, les renards, les rusés, succèdent alors aux lions, les forts, puis finissent par succomber eux-mêmes à l'assaut des lions ennemis.
Pareto est convaincu que la décadence menace toute société qui ne pratique pas la mobilité sociale, la circulation des élites.
Selon Pareto dans toute société l'élite comprend des individus qui ne méritent pas d'en faire partie. Et la couche inférieure comprend des individus qui mériteraient de faire partie de l'élite.
Donc nous dit-il, si l'élite gouvernementale est, déjà, contrôlée par les vieux renards, ceux-ci, par crainte des jeunes lions de la couche inférieure, feront tout pour les éliminer, jusqu'au moment où, ne pouvant plus résister à la pression, c'est eux qui seront alors éliminés.
Donc nous dit-il, si l'élite gouvernementale est encore assez forte, son intérêt sera d'intégrer, par la mobilité sociale, les lions de la couche inférieure : c'est, selon Pareto, ce que fait intelligemment, depuis des siécles, l'Establishment britannique...
16 novembre 2008
Pharcyde + Jonze
Beaucoup moins viril que le gangsta rap, mais bon, à vous de juger...
("Drop", tiré de Labcabincalifornia (1996) , de Pharcyde). Réalisé par Spike Jonze.
("Drop", tiré de Labcabincalifornia (1996) , de Pharcyde). Réalisé par Spike Jonze.
15 novembre 2008
Le morceau du jour qui te nettoie le conduit auditif à la Guiness
(profitez-en pour écouter les autres versions, y'en a pas deux pareilles)
SOS frottisme
(...)Mohamed Benhamida, 41 ans, avait par ailleurs recruté des stagiaires de BTS pour travailler au sein de l'association locale, basée à la Reynerie, SOS Racisme. Certaines, « à leur demande », précise le responsable, lui donnaient un coup de main [sic] lors de la distribution de tracts. Selon leurs témoignages, elles auraient reçu « des avances insistantes» à caractère sexuelle. L'une d'elles aurait notamment fait part d'un épisode troublant où le mis en cause se serait « frotté » à elle dans le local de l'association alors que celui-ci était fermé à clé. Des agissements présumés rapportés quelques semaines plus tard aux policiers qui voient atterrir une plainte pour « agression sexuelle. » Sept mois après, soit jeudi dernier, Mohamed Benhamida répond à une convocation émanant du commissariat central et se rend au bureau des enquêteurs de la sûreté départemental. Il est placé en garde à vue.
Source
On s'en prend aux jeunes gens de 40 ans!! Tous unis pour soutenir le patron de Skyrock et le sur-guide des jeunesses antiracistes de la villeuh rôse!.
Sur l'air de Chapi-chapo entonnons la "Frotti-Frotta"
Frotti frotta chabada, frotti frotti chibidi!
Nous sommes tous des frottistes est-allemands! Touche pas à mon pote frotteur! (etc..)
14 novembre 2008
Le CGB collectionne aussi des canards vivants!
Ultra Vomit - Je Collectionne Des Canards (Vivants)
envoyé par Nocture
Le dernier tube interplanétaire d'Ultra Vomit "Je collectionne des canards vivants" tiré de leur album Objectif:thunes ... ça vaut bien Judas Prost!
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