31 décembre 2011

Jouet de l’Année 2011 en France

On n'est pas dans la merde...

Il est l'heure de sortir TOUTOU RISTA pour sa promenade quotidienne… Attrape sa laisse et la partie peut commencer.
Oups ! Que se passe-t-il ? Voilà qu'il a des petits soucis de digestion !!!
La balade prend une tournure plus originale que prévue !
Il est vraiment indécrottable ce chien !
Alors, fais preuve de civisme… et n'oublie pas de ramasser derrière lui...
Sois le premier à récolter 3 crottes dans ta pelle et c'est mission accomplie !

Avec TOUTOU RISTA, on n'a pas fini de rigoler !


30 décembre 2011

Vert de Prusse

Le cancer libéral


Hugo Chavez est peut-être en train de réaliser ce qu’aucun homme avant lui n’avait fait : trouver l’explication imparable à tous les problèmes. Revenant sur le nombre élevé de cancers dans la population des chefs d’Etat et de gouvernement des pays d’Amérique Latine, Chavez affirme que ça ne peut être dû au hasard. Grâce à la Méthode Infaillible©, il désigne donc les coupables : les Etats-Unis. Il imagine parfaitement possible que les Etats-Unis inoculent des cancers à leurs adversaires politiques, plutôt que de recourir aux archaïques assassinats.

On se souvient qu’un agitateur à babouches avait prétendu qu’un sioniste se cachait derrière chaque divorce (je n’ai pour ma part jamais compris ce pénétrant message, mais j’imagine qu’il a une signification). Nous subodorons désormais que derrière chaque cancer, chaque tumeur, derrière chaque mélanome, il y a un yankee ! Pire ! Qui peut le plus, peut le moins : si les Etats-Unis sont en mesure de nous inoculer le cancer, ils sont sûrement capables de nous inoculer les accidents de la route, les tennis-elbow, les aphtes et les hémorroïdes ! Les fumiers !

On peut penser ce qu’on veut de Chavez et de ses accusations. On peut écouter ce qu’il dit ou crier au fou. Je ne me prononcerai pas sur cette question de cancer, mais il semble évident qu’il y a au moins une chose que les Etats-Unis savent désormais inoculer au reste du monde. C’est l’obésité…

22 décembre 2011

Cette année, j'ai écrit au père Noël


Cher Petit Papa Noël,
Comme vous le savez déjà, oh pis non, on se tutoie, hein ?... Comme tu le sais déjà, j’ai été sage comme un patient d’un hôpital psychiatrique. Cette année, j’ai été exemplaire, p’tit papa Noël. J’ai voilé violé vingt six femmes pour gonfler les statistiques des chiennes de garde. J’ai désossé quarante-huit immigrés pour gonfler celles de SOS Racisme. J’ai fourni une liste de juifs célèbre à un groupuscule de néonazis arabe et j’ai fourni une liste de néonazis arabe à un groupuscule de juifs célèbre. Voilà, comme tu le peux le voir, Ô Saint-Nicolas… ah merde ! C’est pas celle-là la lettre pour Sarkozi, p’tit papa Noël, j’ai fait mon devoir de citoyen-consumériste du monde-bien. Ayant turfé comme un ouvrier d’avant le Front Populaire, j’estime être en droit de crouler sous tes bienfaits compensateurs, d’être rassasié égoïstement de ta félicité légendaire, que les doux baisers de ta providence me réchauffent en ce rude hiver, que mes petits caprices narcissiques trouvent enfin satisfaction. Pour la première fois, je t’adresse ma liste de cadeaux et de souhaits (oui, car j’avoue qu’au départ, je ne croyais pas en toi, et puis je te confondais avec Satan. Quelle idée de porter les mêmes couleurs ! Vire ton conseiller en Com !). Je compte sur toi pour me combler de bonheur, à la différence de tous ces pauvres innocents de par le monde, frappés d’indignités et de malheurs inique, qui meurent souvent dans d’atroces souffrances, pendant que je jouis sans entrave à la face de l’humanité.
P’tit Papa Noël, j’aimerai avoir :
— un iPhone 4S doté de l’application « Qui est juif ? », avec Himmler en fond d’écran et Lars Von Trier en écran de veille. Et si vous avez le temps, pensez à me le configurer correctement, ce serait la moindre des choses. Parce que c’est gentil de faire des cadeaux, mais si c’est pour faire un travail d’arabe, c’est pas la peine !
— Le livre « Devenez un curé comme à la télé », ouvrage collectif de Bernard-Henri Lévy, Caroline Fourest, Philippe Val, Franz-Olivier Giesbert, Emmanuel Todd, Michel Onfray, Jamel Debbouze, Cynthia Fleury, Tariq Ramadan, Éric Naulleau, Jean D’Ormesson, Laurent Ruquier, Michel Denisot, Arianne Massenet, Gad Elmaleh, l’équipe du Splendid, Laurence Parisot, Akhénaton, Jacques Attali, Guy Bedos, Pascale Clarck, Mimi Mathy, Francis Lalanne, Yannick Noah, Cali, Bénabar, Stéphane Guillon, Didier Porte, Sophia Aram, Calixthe Beyala, Samuel Benchétrit, Carole Bouquet, Abdul El Malik, Laurent Voulzy, Frank Dubosc, Patrick Bruel, Jacky du « Jacky show », Charb, Edwy Plenel, Alain Duhamel, Audrey Pulvar, Renaud, Jacques Weber et plus de trois mille autres auteurs anonymes célèbres, aux éditions « L’empire des songes ». Attention P’tit Papa Noël, le livre pèse cinquante-trois kilos.

— Une émeute raciale avant les élections de 2012, histoire de dynamiser cette campagne si lénifiante. Si possible, bien sanglante et spectaculaire.
— Désarmer les policiers de leurs Tasers et les équiper de fleurets à mouche, ainsi que tout le système électrique avec la petite alerte lorsque l’adversaire à arme lourde est touché.
— La fin de la démocratie. De toute façon, ça ne sert à rien et elle n’est qu’une étape transitoire. Ce sera moins hypocrite.
— Que tous les PD se fassent enculer par les homophobes et vice et versa et recto-verso.
— La fin de la TNT, du câble et du satellite. De la connerie, on en avait déjà assez avec six chaines.
— Renflouer encore une fois les banques en faisant contracter un crédit par les peuples qu’ils devront rembourser aux banques. Le contraire serait désolant.
— La fin de la culture obligatoire Mainstream, dit « World Kultur » ou « Globalism Asshole Penetration Kultur without entrave ».
— Une Shoah médiatique de tous les noms cités plus haut. Je pense que ça ferait plaisir à beaucoup de monde et en particulier à ma mémé qui peste souvent devant la télé.
— Dans ma Timberland gauche, une boite de préservatif Durex pour que je puisse me protéger quand je me branle lorsque Nadine Morano passe à la télé (à la fraise, les capotes !).
— Dans ma Timberland Droite, un Snuff Movies en DVD où Alain Minc se fait dépecer par un octogénaire enthousiaste.
— L’adoption du langage trisomique, dit du « parler banlieue », par tout le personnel de l’éducation nationale pour s’abaisser au niveau des élèves.
— Que les écolos fassent sauter une centrale nucléaire pour prouver que la sécurité laisse à désirer.
— L’adoption urgente d’une loi d’exception en faveur des immigrés, dite la loi « Missié est désolé », où ils seront chacun accueillis par une couronne de fleurs hawaïenne, une boite de « Quality Street » et une subvention annuelle de dignité aux alentours de 75 000 euros.
— L’impunité judiciaire irrévocable pour tout revenu annuel au-dessus d’un million d’euros ou pour toutes célébrités, même pour les crimes les plus horribles, comme le viol, la torture, la pédophilie et le port de baggy.
— L’éradication de la Palestine par Israël. Ce n’est pas que je sois pour l’un et par pour l’autre, p’tit daddy cool Noël, mais comme Israël est plus puissant, ça ira plus vite qu’il gagne, plutôt que d’attendre une Palestine à niveau. En tout cas, faites ça au plus vite, car je n’en peux plus de ce conflit à la con. J’aime bien la guerre d’habitude, mais celle-là est du n’importe oik, comme le disent les jeunes. Alors faites comme vous pouvez, même l’éradication de la Palestine et d’Israël par la Corée du Nord si ça vous chante. Mais que le boulot soit fait.
Voilà p’tit papa Noël, toi qui te descendras une Tourtelle, avec tes godemichés par milliers, n’oublies pas David Douillet.

Apple, la tyrannie du cool

21 décembre 2011

Vous avez aimé "intouchable" ?

Alors précipitez-vous sur le blockbuster du moment :

Jubilance !

Une grande œuvre d’art est comme un arbre, la durée de sa vie dépasse de très loin ce qui est donné à l’homme. Au détour d’un chemin, le regard attiré vers un coin bizarrement éclairé, vous découvrez un couple de châtaigniers trapus, hérissés de ramures anarchiques, à moitié couverts de mousse. Deux monstres caparaçonnés qui sèment des quintaux de fruits ronds et brillants pour les biches, les sangliers de passage. Vous vous arrêtez : pour vous, c’est une découverte, et pourtant, ces deux-là sont plusieurs fois centenaires. D’autres les ont bien connus. Autrefois, il bordaient une propriété et servaient de bornes. Puis on les a un peu oubliés, ils ont continué de vivre trop loin des routes.

Une belle œuvre d’art, c’est pareil : elle donne sa beauté aux nouvelles générations avec la générosité d’une adolescente. Un siècle après sa naissance, on la découvre toujours aussi fraîche, telle (presque) que les anciens la virent. On peut l’avoir oubliée, elle demeure là, prête à séduire l’œil neuf. Ne vieillit-elle pas ? Si, en surface. Elle continue de vivre, de nous surprendre, de nous intriguer, alors que tout a été dit sur elle. C’est l’avantage d’être jeune : on découvre réellement et au sens propre ce que tout le monde connaît déjà.

- Quoi de neuf ?
- Molière !
C’est de Sacha Guitry, qui s’y connaissait en œuvres.

Hellzapoppin’ est une comédie musicale sortie en 1941. Il y a donc une éternité. Elle fut célèbre en son temps mais, le genre de la comédie musicale hollywoodienne ayant à peu près disparu aujourd'hui, la plupart des trentenaires n’en ont même jamais entendu parler. Introduisons donc la plus spectaculaire de ses scènes.
Slam Stewart et Slim Gaillard formaient un duo de musiciens comiques, mais tout à fait éminents par ailleurs, depuis quelques années déjà : Slim and Slam. Ce sont eux qui démarrent la scène jubilatoire que voilà. J’en entends déjà s'exclamer mouarf ! encore du vieux jazz moisi ! Qu’ils patientent un peu, ces sourds, et voient l’explosion finale de la scène… Qu’ils apprécient ce que l’humanité perdra, quelques années plus tard, avec l’apparition du triste rock’n roll, et comment les plus énergiques de ses prétentions semblent lourdes et pépères comparées aux bonds joyeux des Harlem Congeroos ! Voyez, regards neufs, ce jazz qui se dansait encore, voyez voltiger ces Noirs hilares et ces Négresses splendides ! Laissez-vous gagner par la Jubilance ! Ha, on est loin de la New wave anglaise !...
Paradoxe que les futurs historiens de l’art ne comprendront pas plus que nous : pendant un conflit mondial, dans un pays qui pratiquait la ségrégation raciale (le film l’illustre ici et là) et qui sortait d’une crise économique désastreuse, l’expression populaire de la classe la plus dominée, ce fut ça, le swing absolu, la joie !

Enjoy !

20 décembre 2011

Ach, quel choly accent !

Non, nous ne nous associerons pas aux médisants, les Allemands ne sont pas de retour, la preuve :





et le premier qui dira le contraire sera attaché devant cette vidéo jusqu'à ce qu'il chiale :

La France résonne de tous les accents du monde par evajoly

15 décembre 2011

Eduquons, éduquons.


J’ai déjà eu l’occasion de louer le génie de Bertrand Blier, mais je manque à la fois de talent, de vocabulaire et d’énergie pour lui rendre l’hommage exact qu’il mérite. Avec Bertrand Blier, nous sommes tous condamnés à l’euphémisme.

Calmos est sorti en 1976, second volet de la quadrilogie magique de Blier (Les Valseuses, Calmos, Préparez vos mouchoirs, Buffet froid). Des quatre, c’est celui qui eut l’honneur d’être un échec public. Et Blier lui-même le renia quelque peu, preuve qu’il est meilleur auteur réalisateur que critique.
Un gynécologue (Jean-Pierre Marielle) quitte tout, son cabinet, sa situation et la civilisation elle-même pour échapper aux femmes. Il rencontre Jean Rochefort, tout aussi excédé, avec qui il part s’isoler chez un curé de village (Bernard Blier). Là, ils vont vivre non plus comme la société (c'est-à-dire les femmes) les oblige à le faire, mais comme ils en ont vraiment envie. L’ivrognerie, la bouffe et l’abolition volontaire de l’hygiène rendront enfin à ces fous le bonheur que la tempérance des mères, le bon sens des institutrices et l’appétit sexuel des gonzesses leur confisquaient. Le film culminera ensuite dans un burlesque encore plus gigantesque, des foules de mecs rejoignant les fugueurs, tournant le dos à leurs meufs tandis que celles-ci s’organisent, montent des armées et ramènent de force les couillons au foyer. Avec Blier, bien sûr, pas de discours raisonnable : les femmes veulent être baisées, les hommes servent à ça et c’est marre ! Tout ça finira dans une usine de foutage où Marielle- Rochefort seront réduits à l’esclavage sexuel, contraints de faire reluire des milliers de bonnes femmes à tour de rôle. Enfin, devenus vieux et épuisés, exilés au sommet d’une montagne imprenable, ils devront fuir encore, pour finir dans un con géant (scène qui enfonce Tim Burton lui-même), image de l’obsession sexuelle et du matriarcat, où nous sommes peut-être aujourd’hui.


Le film peut se lire comme une pure déconnade, et alors c’est un des plus grands films déconnants de l’Histoire, tout simplement. Il peut aussi illustrer à sa façon les conflits du milieu des années 1970, féminisme en tête, ou l’injonction faite de jouir, d’avoir une vie saine, d’être un bon père, d’être épanoui, de s’ouvrir au plaisir féminin, de s’adoucir etc. Le culte de la bonne santé (et la performance sexuelle qui en est l’image) en prend pour son grade : en écho à la Grande bouffe (1973) un des personnages de Calmos conseille de manger du sucre, surtout le soir, moyen imparable de se fabriquer de bons chicots…
Ce que fuient les hommes, en fait, dans ce film à sanctifier, c’est le désir, ce fil qui les relie aux femmes et les empêche d’être eux-mêmes, des enfants qui jouent et profitent innocemment de la vie. Une tentative de réhabilitation non sérieuse de l’irresponsabilité masculine. Et contrairement au mot d’ordre de l’époque, contrairement à la dénonciation de ce qu’on appelait alors la phallocratie, le désir est ici renversé : quand les hommes s’en libèrent, ce sont les femmes elles-mêmes, groupées en milice, qui viennent rétablir l’ordre, et leur pouvoir sur le monde. L’affiche est d’ailleurs assez parlante : la bouche d’une femme Léviathan déferle sur la campagne, engloutissant un type sur son passage : rien ne peut lui échapper. A méditer.

L’extrait proposé ici est un moment de grâce : tout y est parfait, les acteurs, le rythme, la position de la caméra, le montage, les dialogues. Un adolescent aussi imprudent qu’on peut l’être à son âge est remis sur les rails par ses aînés, qui font son éducation misogyne à grands coups de formules géniales, dont « plus pouvoir boire de vin ! » est le sommet. On jubile devant l’outrance, la provoc authentique, le renversement des convenances et des bons sentiments. On déguste les mots comme aucun amoureux de la Nouvelle vague ne pourra jamais le comprendre.


Le CGB soutient Renaud dans sa déchéance

Alors que ses fans s’organisent sur Facebook pour soutenir leur Héraut populaire afin qu’il exorcise ses vieux démons éthyliques, le CGB nage à contre-courant de ce mouvement et soutient Renaud Séchan ad vitam aeternam dans sa descente aux enfers. Le but désiré : qu’il ne reprenne jamais la chanson et ne fasse de promotion à la télévision. Qu’il ne sous saoule plus jamais, ô combien !, de son néoromantisme petit-bourgeois et de sa pathologie rebellococo.
Nous souhaitons que Renaud continue à détester la vie, source de sa déchéance, qui engendre un ennui constant que rien ne peut baumer. Nous affirmons que le chanteur a bien raison de n’en faire qu’à sa tête en refusant d’écouter son entourage proche, Hugues Gaufré en tête, et de ses fans assoiffés. Laissez-le se pourrir en paix, bon sang !
Au CGB, nous tenons comme aux prunelles de Jack à la dépression salutaire de Renaud Séchan. Pour son Noël, tous les membres ont cotisé pour lui offrir une caisse de pastis supplémentaire, en espérant qu’il reste de la place dans sa cave, et qu’il la descende pour le réveillon, seul dans son 300 m² de Meudon.
VIVE LE PASTIS ! VIVE RENAUD !

14 décembre 2011

Johnny be gouine

Fallait bien que ça arrive un jour, un dérapage de Johnny. Avec un tel personnage dont la parole a une heure d'avance sur sa pensée (qui est de plus épuré au maximum), il était étonnant que Johnny ne dérape jamais. Ben, c'est fait. Chassez le naturel et il revient en Harley.

Les kapos sont en danger

Le conseiller Pôle Emploi, Mr Touati, nous avait regroupés dans une salle comme des alcooliques anonymes et nous avait dit en guise de bonjour : " Vous êtes mon portefeuille de chômeurs"... C'était la première phrase et c'était déjà la phrase de trop...
Je m'enfuis donc dans le petit matin de peur d'entendre la suite... Loin de mes compagnons d’infortune et du conseiller maboul...

Depuis, j'ai eu la la surprise d'apprendre qu'il s'agit en réalité d'une expression maison, d'une pure parlure "polempoi".
"Portefeuille de chômeurs", rien que ça...


Foutons-nous donc sans modération de ces branques, de leur envie de "trader" de la chair humaine, des formations de merde qu'ils infligent à meilleurs qu'eux et de leur appétence pour la prostitution morale :

_ Vous savez développer votre réseau ?
_ Oui connard, je suce gratuit tout les lundis.

12 décembre 2011

Jean-Louis Murat dit du pas bien

Edit : Murat chez Taddéi


Interview du 9 décembre sur Le Point.fr

Jean-Louis Murat travaille comme les paysans dont il célèbre l'existence. D'abord il compose, retiré dans les monts d'Auvergne, puis il enregistre, puis il joue, puis il se terre à nouveau pour reprendre le cycle de sa vie d'artiste. C'est méticuleux, régulier, et toujours talentueux, comme il le prouve avec son dernier album, un petit bijou d'écriture et de mélodie baptisé Grand Lièvre (1). Jean-Louis Murat, un homme rare, mais disert.

Le Point.fr : Vous vous tenez en marge du système. Pourquoi refuser de participer aux opérations caritatives, comme Les Enfoirés ?
Jean-Louis Murat : Je trouve ce système dégoûtant. Les jolis coeurs, les plus-généreux-que-moi-tu-meurs, je n'y crois pas du tout. Tous ces artistes sont des monstres d'égoïsme. La vraie générosité, elle est silencieuse. Tu fais, mais tu fermes ta gueule. Ça ne doit pas devenir un élément de promotion.

Les artistes qui y participent n'ont aucune volonté d'aider une cause, selon vous ?
Non, ils font de la promo. N'importe quelle maison de disque te dira que la meilleure émission de variétés, c'est "Les Enfoirés", et qu'il serait bien d'y être. Tout est dit.

Même pas un soupçon d'altruisme ?...
Moi, toutes ces qualités-là, l'altruisme, le machin, je m'en bats les c... Ces hommes de gauche patentés, je connais leur mode de fonctionnement. Le plus grand des jolis coeurs, Renaud, je l'ai vu faire un truc qui te conduit normalement en prison. Il est devenu mon ennemi de base, même si on ne tire pas sur une ambulance. J'ai vu aussi des hérauts de la gauche jouer au poker une petite nana perdue, une nana de 16 ou 17 ans. "Elle est pour toi ou elle est pour moi ?" Je les ai vus faire ça, ces mecs qui hurlent à la mocheté du monde dès qu'un chien se fait écraser. Dans le business, c'est pire. C'est un milieu où il faut se taire. Ils ne peuvent pas me supporter, je le leur rends bien. Je n'ai pas d'amis là-dedans.

C'est pourquoi vous avez choisi de vivre et travailler en Auvergne ?
Oui. Je ne suis jamais arrivé à me faire à ce milieu. Au début, j'avais un appartement à Paris, parfois je me mélangeais un peu, mais c'était une catastrophe. Je me souviens d'une fois où j'ai mangé avec le patron d'une maison de disque et sa grande vedette. Je n'ai pas passé l'entrée. Je leur ai dit : "Je n'ai rien à voir avec vous, je vous emmerde, au revoir, je me casse."

Vous dénoncez aussi l'engagement politique des artistes.
C'est le triomphe de l'hypocrisie. Les chanteurs se mettent toujours du côté du manche. La vie d'artiste est beaucoup plus confortable si tu es vaguement contre. Ils essaient de se placer sous une sorte de lumière marxiste. Ils disent : Je suis un rebelle, je suis socialiste. Tous les cons font ça.

Tous ne sont pas de gauche !
Non. Tu peux aussi faire une carrière de lèche-cul à la Souchon. C'est le plus grand stratège de la chanson française. Il est passé de Pompidou à Sarkozy sans broncher. C'est un centriste, si on veut. Souchon, c'est le Lecanuet de la chanson, ou alors, pour être plus moderne, c'est le Bayrou de la chanson. Un exemple à suivre si on veut vendre des disques.

Vous ne vous reconnaissez dans aucun parti ?
Je n'ai jamais été de gauche une seule minute dans ma vie, mais je n'ai jamais été de droite non plus. L'engagement, c'est différent, c'est le pont plus loin. Si tu t'engages, tu dois faire abstraction du fait de savoir si tu es de droite ou de gauche. Ou alors il faut faire de la politique comme Flaubert, c'est-à-dire déceler la connerie, sortir le détecteur. C'est un spectacle tellement ridicule qu'il faut jeter un regard neuf dessus. On aurait besoin de Blake Edwards pour mettre en scène la clownerie de l'accord passé ces derniers jours entre les Verts et le PS, par exemple !

L'artiste n'a rien à dire politiquement ?
Mais quelle est la valeur de l'artiste dans la société ? Qu'est-ce que c'est que ces petits chanteurs de variétés qui font des trucs à la con de trois minutes avant de disparaître, et qui d'un seul coup ont des consciences de Prix Nobel de la paix ? Ça n'est pas sérieux.

Vous faites malgré tout des choix politiques, comme tout le monde...
Idéologiquement, j'aime beaucoup Léon Bloy, Bernanos. Ils ont une façon de penser dans laquelle je me retrouve. Ce sont des pré-communistes, des pro-chrétiens. Si je doute de quelque chose, il suffit de quelques pages de Bernanos, ça me remet à cheval ! Mais ce n'est pas tellement de la politique, c'est plutôt une façon d'envisager la vie et l'individu.

Donc, vous ne vous engagerez pas pour une cause ?
Jamais. L'idéologie chez les artistes, c'est une funeste blague. Ce qu'ils portent vraiment, c'est dans leurs chansons et leur comportement.

Et vous, pourquoi faites-vous des chansons ?
Pour moi. Si elles rencontrent des gens, très bien. Mais je n'ai jamais pensé à quelqu'un d'autre que moi en écrivant une chanson. Même dans la chanson populaire, même Bruant, même Pierre Perret, ils pensent d'abord à leur gueule.

C'est de l'égocentrisme !
Non, c'est la nature des choses. Je ne pense pas qu'un artiste puisse amener quoi que ce soit. Je pense que les enjeux sont ailleurs. Ils sont à l'extrême intérieur, dans le saint des saints de chacun. La seule idée que j'aimerais faire passer, c'est que chacun a en soi une énergie quasi infinie.

C'est ce que vous démontrez sur scène, où vous semblez comme possédé ?
Sur scène, je vais dans une sorte de château-fort intérieur. S'il y a quelque chose qui peut être exemplaire chez l'artiste, c'est ce chemin sportif qui mène vers ce "Fort-Boyard" dans lequel je me mets sur scène. Ce chemin a du sens. Un concert, c'est un meeting d'athlétisme. Je ne l'envisage que comme ça. Je fais un disque tous les ans parce que je défends une idée quasi héroïque de l'énergie. Je peux regarder quinze fois un sprint d'Usain Bolt, et ça me sert pour écrire mes chansons. Je suis dans quelque chose de primitif, d'où vient l'énergie, le feu sacré.

En revanche, vous ne parlez pas pendant un concert. Les spectateurs ont l'impression que vous les méprisez...
Je ne dis plus rien parce que tout le monde filme. Cinq minutes après, tu te retrouves sur Internet. Pourtant, j'ai eu des moments très spectaculaires. Le lundi qui suit la défaite de Jospin en avril 2002, par exemple, je suis en concert à la Cigale. J'attaque par une blague où je dis : 80 ans de communisme, 80 millions de morts, on est bien débarrassé ! Silence de cathédrale dans la salle. Le public ne supporte pas ce genre de truc ! En fait, j'aime beaucoup déclencher le rire jaune, j'aime bien aller à la limite. Il faut être créatif.

Qui sont vos héros personnels ?
Les sportifs, comme Usain Bolt ; peu d'artistes, ou alors des morts. J'aime Proust, par exemple. En musique, j'en ai très peu. J'aime bien les gagnants, mais aussi les losers. Je trouve qu'il y a une abnégation incroyable chez Van Morrison, chez Tony Joe White, chez JJ Cale. Ils ne sont jamais arrivés en haut mais ils s'en foutent, ils rament !

Ils ont cette fameuse énergie, ce feu sacré ?
Voilà ! J'aime aussi les gens qui, comme Bernanos, vont vers le surnaturel ou le mysticisme. Hector, Achille, Léon Bloy, Bahamontès et Usain Bolt, c'est un mélange de tout ça. Mais j'aime pas les lopettes, ce qui semble être la particularité du monde politique : fabricant de lopettes. Même Proust pouvait provoquer quelqu'un en duel et aller au coin du bois. Dans le monde politique d'aujourd'hui, pas un seul serait capable de le faire !

L'une de vos chansons, sur votre dernier album, proclame ceci : "Dans ce monde moderne je ne suis pas chez moi". Vous êtes misanthrope ?
Je dis ensuite : "Merci pour tant de peine, mais je ne t'aime pas." C'est ce que je pense vraiment. C'est même vicieux, puisque ça me plaît assez qu'on ne m'aime pas. Être une vedette dans ce monde pourri, je n'apprécierais pas tellement ! C'est plutôt un honneur d'être détesté. Mais je ne suis pas suicidaire. Je suis un mec simple. Je garde les valeurs paysannes : se lever tôt, travailler. Et ce que les autres en pensent, à vrai dire, on s'en fout.

L'art arme

Un an avant sa mort, William Burroughs se prête à l’un de ses exercices préférés : tirer des coups de feu. On le voit ici mitrailler le portrait de Shakespeare, scène pleine de sens pour celui qui connaît le projet global de Burroughs, son combat contre les mots et son rôle de grand bousilleur de la prose classique. D’ailleurs, les comparses du vieux Bill se moquent gentiment de lui quand il s’approche du portrait, lui assurant qu’il ne peut pas rater son coup à une telle distance ! Ce qu’ils n’ont pas prévu, ces couillons, c’est que Burroughs fasse un duel avec la légende. Il se place alors dos à la cible, fait sept pas en avant et lui décharge son feu sur la gueule. C’est ainsi que les génies doivent traiter les génies du passé. Face à face.

Evidemment, les amateurs d’analyse pseudo freudiennes peuvent y aller de leurs remarques sur ce meurtre du père si particulier. J’y verrais plutôt un geste à la Rauschenberg, quand il effaça un dessin de de Kooning en 1953.

Au-delà de la scène elle-même, on peut se demander si l’on trouverait encore un écrivain français pour se montrer dans une telle situation : l’arme au poing… Dans le concert de jérémiades qu’est devenu la littérature dans sa presque totalité, dans cette exposition permanente de petits Moi souffrant de bobos divers, dans cette course à la déprime récompensée par le Marché et ce concours général de bons sentiments non violents, y a-t-il encore une place pour ce genre de monstre ?

11 décembre 2011

7 décembre 2011

Face à la racaille

On me dit qu'ILYS aurait pondu un article de qualité... fichtre. Voyons voir cette diarrhée...

Tiens, tiens, tiens... ILYS, infatigable promoteur du style tata en slip, part en guerre contre la racaille...


Ca va chier les copines !


Va falloir muscler votre jeu les filles... Et puis, il manque quelque chose de fondamental dans cette logorrhée, c'est ce que font les racailles aux femmes occidentales. Un problème un peu plus crucial que l'administration de low kick à tataland.
Dès qu'une racaille tombe sur une de nos femmes, pour peu qu'elle soit jolie, c'est évidemment une salope. Pour peu qu'elle ait de gros nichons, ça devient une pute... Quant à l'érotisme, à la coquinerie de nos femelles... Alors là on touche à une terre inconnue au débile... La racaille sera déboussolée par l'impudeur de cette femme qui ne se conduit pas comme le gros tas de saindoux poilu et bâché qui est l'horizon naturel de sa vie de merde.
Et quand la petite racaille parvient à ses fins, que cherche-t-elle à faire? A faire "tourner" bien entendu. Sinon, il se contentera d'un ersatz... Une capture vidéo à l'insu de sa victime par exemple... Capture qu'il visionnera en compagnie d'autres racailles... On me dit à l'oreillette qu'il essayera peut-être même d'en tirer des avantages en nature... une pipe d'un de ses potes, un p'tit boulot... Que sais-je...

Inutile de dire qu'au CGB, ce genre de racaille nous fait dégueuler.

6 décembre 2011

C'est pas choli choli


S’il fallait relever toutes les attaques que les ligues de vertu modernes lancent contre la joie de vivre, on n’aurait plus le temps de rien foutre. En tête des ligues, bien sûr, détenteurs jaloux du label « Bien », les écologistes. Les écologistes français, précisons, les meilleurs, les plus performants. Tous les jours ou presque, ces grenouilles de saladier montent au créneau pour lâcher leurs offuscations sur les têtes qui dépassent. On insulte notre candidate ! viennent-ils de glapir, appuyés en paroles par tout ce que la France compte de faux-culs. Jugez-en : Patrick Besson a écrit un article où, phonétiquement, l’accent d'Eva Joly est reproduit. Ça donne des choses comme « Zalut la Vranze ! Auchourt'hui est un krand chour : fous m'afez élue brézidente te la République vranzaise ». Crime de lèse-norvégienne ! Assaut de la beauferie franchouillarde contre l’esprit frappeur d’Oslo! Attaque digne des heures les plus soires de notre histombe ! Racisme ! Xénophobie ! Ecolophobie ! Bobo bashing !Tout y passe, comme dans un conduit menant à la mer…

Quand les Guignols de l’Info foutaient un accent arabe à Arafat et Ben Laden, Noël Mammaire trouvait ça très drôle, mais quand sa championne à lunettes est égratignée dans ce qu’elle a d’ailleurs de moins grotesque (son accent), il crie Goebbels ! Quand deux cents imitateurs singent les tics de Sarkozy, et son phrasé, l’ensemble des écolos de France se gondolent en criant bis ! Mais si l’on ose suggérer qu’Efacholi dit ses conneries avec un accent à se pisser dessus, on convoque immédiatement la Résistance, Valmy et la Levée en masse ! Qué rigolade… Et l’accent de Giscard en son temps, et Barre, et Mitterrand, et Balladur ? J’arrête là…

Mélanchon, qui ne s’abaisserait jamais, lui, à proférer la moindre insulte en public, y est allé de sa défense des « Français nés ailleurs » dont il serait scandaleux de moquer l’accent, ni rien d’autre du reste. Il a vu ça où ? Où a-t-il pris qu’en France, on ne se moque pas des accents ? On ne fait QUE ça, à longueur de journées ! Pagnol en est plein ! L’accent, c’est le truc que Dieu a inventé pour rabattre le caquet du prétentieux qui se croit partout chez lui ! Macache : on voit tout de suite que tu viens de nulle part, norvégien ! On voit que t’es pas de chez nous, oh couillon ! C’est ça, le peuple ! C’est pas un ramassis de curés à la Mélanche qui pondèrent leurs expressions en fonction d’un code distingué, hé nouille ! Le peuple, qui s’y connaît en cons, il te fourre ton accent de merde sous le pif dès que t’a la prétention de lui pomper l’air, et il a raison ! Et il vote pas pour toi, en plus !
J’invite toutes les têtes de nœud à revoir cette admirable scène populaire, dans Gran Torino, où le vieux Kowalski / Eastwood amène son petit protégé chinetoque chez un coiffeur rital de ses amis. Le polac et le macaroni commencent à s’insulter en se traitant de bouffeur de saloperies et d’escroqueur d’aveugles. Et le Jaune devra apprendre comment se servir de la vanne raciale et à quoi elle sert : à t’intégrer dans un groupe où ton petit moi prétentiard aura d’abord été soumis à un test. Si t’es trop con, ou si t’es Mélanchon, t’as aucune chance !


Venant des écologistes, d’ailleurs, cette façon de refuser de voir clairement ce qui est limpide n’étonne pas beaucoup. Dès qu’il s’agit de leurs propres tabous, eux qui se vantent tant de leur courage politique sont toujours les derniers à voir ce que tout le monde constate. Ainsi, pour un écolo français, la criminalité, c’est uniquement le fait des cols blancs et des traders. La violence, c’est celle des flics et de Monsanto, la pollution, c’est le nucléaire. En quoi ils sont aussi partiaux et symétriquement lamentables qu'un militant UMP de base...
Puisqu'il faut donc leur ouvrir les yeux, que ce soit bien clair : dans un discours d’Efacholi, la chose la plus remarquable, c’est son accent ! Le seul truc qui mérite d’être retenu, qui fasse la différence d’avec le néant, c’est son accent ! Sans accent, cette femme passerait TOTALEMENT inaperçue. Car, dans une élection présidentielle, il ne suffit plus de dire n’importe quoi pour se distinguer : c’est devenu la règle générale. C’est ce que les sociologues sérieux appellent « le précédent Chirac ». Depuis lui, révélateur et pour ainsi dire accomplisseur de la modernité politique, il n’est plus possible d’échapper au n’importe quoi pour séduire le blaireau. Ainsi, les efforts d’Efacholi pour dire n’importe quoi sur à peu près tout, ne seraient que perte de temps si elle n’avait cet accent, seul caractère qui permette encore de la remarquer un peu.

Mais, bien sûr, j’allais oublier, il y a aussi ses lunettes. Probablement conseillée par le seul mec lucide de son camp, Efacholi a opté pour des lunettes ridicules, sortes d’œufs au plat portés à incandescence, puis appliqués directement sur le faciès. Ou, peut-être, aire d’atterrissage pour tomates, manière d’égayer les meetings. Assurément, leurres stratégiques derrière lesquels elle est censée disparaître complètement. Dans le secret de sa conscience, le conseiller en image (moouarf) a dû faire ce raisonnement à la hussarde : dès qu’elle va paraître, les journalistes et adversaires vont avoir tellement de bâtons pour la battre, qu’on va détourner leur fiel en leur agitant un joujou rouge sous le nez : pas bête ! Hélas, bien que conçues pour la gaudriole, ces lunettes se sont révélées beaucoup moins comiques que les idées et discours de la protégeuse de gazons. Aujourd’hui, c’est un drame, personne n’y fait même plus attention !

Les socialistes l’avaient bien compris : les écolos sont ingrats. Avec la candidate qu’ils ont, ils devraient remercier Besson de s’intéresser encore à elle. Au lieu de ça, ils l’attaquent, fidèles à leur sens stratégique si particulier. Soyez prudents, intégristes verts, si vous dissuadez trop les moqueurs, bientôt plus personne ne parlera de vous. Rendez-vous à la prochaine élection…

5 décembre 2011

Que deviens-tu JC ?

Après Tristane Banon, le Sofitel, Rikers Island, le Carlton, Dodo la Saumure, les putes belges, Béa à la hussarde dans les toilettes et maintenant le bois de Boulogne : que devient Jean Christophe Cambadélis, l'ami indéfectible de DSK © ?

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