30 juin 2007
29 juin 2007
I Need a Bad Bitch
Tous ensemble :
Come on... I need a bad bitch
Come on... if you a bad bitch
Yeah I want a bad bitch
Now that's a bad bitch (a bad bitch) [repeat 4X]
Girl you a bad bitch (a bad bitch) [repeat 4X]
BadBitch
envoyé par Culturalgangbang
Les loulous du 9.3. n'ont qu'à bien se tenir.
28 juin 2007
Comparini is a bitch
Le secrétaire général délégué de l'UMP, Patrick Devedjian, a traité l'ancienne députée du Rhône Anne-Marie Comparini de "salope", dans un reportage diffusé hier par la chaîne lyonnaise TLM, a-t-on appris auprès de Michel Mercier, secrétaire général du MoDem du Rhône.
Questlove Sample Lesson Mix
Questlove Sample Lesson Mix : 50 minutes de soul de funk de gospel de blues mixées par Questlove.
A ECOUTER ICI
Un mix centré sur des morceaux originaux utilisés en sample par les rappeurs américains.
Tracklist et une petite vidéo sur l'impressionnante vynilothèque du maître juste après le lire suite.
1. Arc Choir - "Jesus Walks" (Mapleshade) (Kanye West - "Jesus Walks" (Roc-A-Fella))
2. Nu Birth - "You're What I'm All About" (?) (Biggie Smalls - "Player Anthem (X-Ray))
3. The Whatnaughts - "I'll Erase Away Your Pain" (Priority) (Kanye West - "Late" (Roc-A-Fella))
4. Main Ingredient - "Let Me Prove My Love To You" (RCA) (Alicia Keys - "You Don't Know My Name" (J Records))
5. Silvia Striplin - "You Can't Turn Me Away" (Charly) (Junior M.A.F.I.A. - "Get Money" (X-Ray))
6. The Temptations - "I Don't Know What It Is, But It Sure Is Funky" (Motown) (Common - "The Corner" (Geffen))
7. Honey Cone - "Innocent Till Proven Guilty" (Fantasy) (Common - "Testify" (Geffen))
8. DJ Rogers - "Faithful To The End" (RCA) (Common - "Faithful" (Geffen))
9. Luchi DeJesus - "Round About Midnight" (?) (KRS ONE - "A Friend" (Jive))
10. Dynasty - "Adventures In The World Of Music" (Solar/Sequal) (Camp-Lo - "Luchini" (Profile))
11. Willie Mitchell - "Grovin'" (Hi) (GZA - "Liquid Swords" (Geffen))
12. Wendy Renay – "After The Laughter Come Tears" (Stax/Altanta) (Wu Tang Clan - "Tearz" (Loud))
13. The Charmels - "I'll Never Grow Old" (Stax/Altanta) (Wu Tang Clan - "Cream" (RCA))
14. Dione Warwick - "You're Gonna Need Me" (Invictions) (Usher - "Throwback" (Arista))
15. Billy Cobham - "Heather" (Wounded Bird) (Souls of Mischief - "93 Till Infinity" (Jive))
16. Beherd Wright - "Halboglabotribin'" (BMG) (Snoop Dogg - "Gz & Hustlaz" (Death Row))
17. Jack Bruce - "Born 2 Be Blue" (Atco) (Smith N Wesssun - "Buck Town" (?))
18. Aretha Franklin - "Call Me" (Rhino/Atlanta) (Slum Village - "Selfish" (Capitol))
19. Quincy Jones - "Summer In The City" (A&M) (Pharcyde - "Passin Me By" (Delicious Vinyl)) 20. Joe Simons - "Before The Nite's Over" (?) (Outkast - "So Fresh & So Clean" (Arista))
21. Peabo Bryson - "Born 2 Love" (Unknown) (Nas - "2nd Childhood" (Sony))
22. The Chi-Lites - "That's How Long I Love You" (Unknown) (Jay Z - "Dec 4" (Roc-A-Fella)) 23. Abdel Halim-Hefes - "Khasiaraya-Gar" (EMI Arabia) (Jay Z - "Big Pimpin'" (Roc-A-Fella)) 24. Labi Siffre - "I Got The" (Mr Bongo) (Eminem - "My Name Is" (Aftermath)/Jay Z - "The Streets Is Watching" (Roc-A-Fella))
25. Samuel Johnson - "My Music" (Columbia) (Jadakiss - "We're Gonna Make It" (Ruff Ryders/Interscope))
26. Milt Jackson - "Olinga" (CTI) (Tribe Called Quest - "Award Tour" (Jive))
27. War - "Magic Mountain" (Rhino) (De La Soul - "Potholes In My Lawn" (Tommy Boy))
28. Ahmad Jamal - "Swahililand" (20th Century) (De La Soul - "Stakes Is High" (Tommy Boy)) 39. Gap Mangione - "Diana In The Autumn Wind" (GRC) (Slum Village - "Fall In Love" (Capitol)/Jaylib - "Official" (Stones Throw))
40. David McCallum - "The Edge" (Capitol) (Dr Dre - "Next Episode" (Aftermath))
41. Creative Source - "I Can't See Myself Without You" (Sussex/Polydor) (Freeway - "What We Do" (Unknown))
42. Average White Band - "Love Your Life" (Rhino) (Tribe Called Quest - "Check The Rhyme" (Jive))
43. Funkadelic - "Let's Take It To The People" (Westbound) (Tribe Called Quest - "Everything Is Fair" (Jive))
44. Ronnie Foster - "Mystic Brew" (Blue Note) (Tribe Called Quest - "Electric Relaxation" (Jive))
45. The Chi-Lites - "Are You My Woman?" (Brunswick/Eugene) (Beyonce - "Crazy In Love" (Columbia))
46. The Meters - "Oh Calcutta!" (Josie) (Amerie - "One Thing" (Sony))
47. McCoy Tyner - "Impressions" (Milestone/OJC) (Black Sheep - "The Choice Is Yours" (Mercury))
49. Nirvana - "Indiana" (White) (The Roots - "Dynamite" (Geffen))
27 juin 2007
(Quest)love all night long
Pour les amateurs (et je sais qu'ils sont nombreux au CGBi!), Questlove (le batteur des Roots et tutti quanti)fera un set durant toute la nuit au Bus-Palladium (jacobinisme, c'est à Paris) ce samedi 30 juin (15 euros)...Le dernier en novembre avait duré plus de six heures!!
Retournement de veste
Schneidermann
envoyé par Culturalgangbang
26 juin 2007
Wigger With Attitude
Prenez en de la graine les enfants et cet été quand vous aurez l'occasion de vous essayer à cette technique ancestrale n'oubliez pas de louer le nom du CGB.
La semaine prochaine nous aborderons le slow avec Camillo
L'été sera chaud.
La situation de la dramaturgie du monde est grave - épisode 2
La première partie est ici :
La situation de la dramaturgie du monde est grave - épisode 1
Vidéo :
Voici Nono, le petit bobo, l'ami du lisse
bonus (promis, demain j'arrête avec Nono) :
Et aussi les aventures de Nono : Nono en slip
25 juin 2007
La Jetée
Rien ne distingue les souvenirs des autres moments : ce n’est que plus tard qu’ils se font reconnaître, à leur cicatrice.
Pour comparaison, la scene finale vue par Terry Gilliam :
24 juin 2007
Petite Mesquinerie entre Amis
Un mec qui se fait taper par Ardisson, Morandini et les « journalistes » de Canal+, ne peut pas être foncièrement mauvais. Le seul défaut de Daniel Schneidermann c’est peut être Judith Bernard et encore en considérant le point de vue des parents d’élèves ça se discute !
Bruce_Not_Almighty
envoyé par Culturalgangbang
23 juin 2007
Teknival : aliénation, irrespect, abrutissement
Cette année, concernant la technique du « mulet », les organisateurs recommandent de ne pas utiliser de chiens pour dissimuler la drogue mais de leur préférer un animal au système digestif plus rapide comme le lapin nain, animal qui offre de surcroît l’avantage de pouvoir être consommé après utilisation. Cette recommandation a le double avantage d’éviter aux teufeurs une attente interminable et de répondre au souci écologique des organisateurs du Teknival, qui eux aussi ont signé le pacte de Nicolas Hulot. En effet, l’année dernière à Bourges, certains teufeurs avaient été contraints d’éventrer leurs chiens, ne pouvant attendre qu’ils leurs restituent par des moyens naturels la précieuse marchandise. Et le lendemain les équipes de nettoyage s’étaient plaint de devoir ramasser les cadavres. Un effort écologique est donc demandé cette année. Des flyers de sensibilisation, vantant les vertus du civet de lapin, seront distribués à cet effet.
Enfin, de nombreux internautes demandent aux organisateurs si cette année il y aura des viols. Qu’ils se rassurent les autorités ont tout prévu pour que ce Teknival soit un grand moment de ouf et donc il y aura bien des viols de prévus, ainsi que des tournantes réservées aux ségrégués de la chose, comme ces lycéens qui sont relégués ordinairement au tirage de haricot. C’est ça aussi la solidarité free.
Aliénation, irrespect, abrutissement (1)
Tout bien réfléchi, le Teknival, désormais sous la tutelle de l’Etat, est un festival de musique de jeunes semblable à ceux, tels les festivals de rock, qui ont lieu un peu partout durant l’été. A trois différences près : un battage médiatique accompagné d’une polémique autour de l’évènement, la réquisition d’un lieu sous haute surveillance policière pour son déroulement, enfin une programmation uniforme proposant une musique binaire. Pourquoi un tel cirque est-il déployé alors que la manifestation est totalement officielle ? Ca sent évidemment le plan marketing à plein nez.
Dans cette affaire comme dans beaucoup d’autres, toujours garder à l’esprit que tout évènement recevant l’assentiment du pouvoir sert forcément le système que ce même pouvoir défend.
Ainsi toujours bien se dire que les pseudo-difficultés rencontrées pour la réalisation de ce type d’évènement, le pseudo bras de fer engagé avec les autorités, ne sont qu’un spectacle de façade visant à apposer sur la manifestation le sceau (illégitime en l’occurrence) de la transgression de l’interdit. Faire croire que c’est pas tout à fait légal. Le pouvoir est ainsi doublement gagnant : il donne l’impression d’être tolérant et ouvert et il donne l’illusion aux amateurs de ce genre de manifestation qu’il s’agit d’une conquête de la liberté *. (c’est marqué sur le flyer du Teknival « liberté, respect, musique »)
Liberté. Ici rassurez-vous : tout est sous contrôle. Gendarmes et pompiers sont mis à disposition au frais du contribuable, c’est-à-dire des travailleurs. Le lieu est truffé de caméras de surveillance. Ce qui pouvait à l’extrême rigueur donner un semblant d’intérêt à ce truc était justement le caractère secret, interdit et groupusculaire. C’est raté.
2007, l'odyssée de la pire espèce.
Il fut un temps, dans certaines contrées, c’était l’Etat répressif et réactionnaire qui organisait tout ceci avec des jeunes dans des stades : défilés, drapeaux, trompettes et tout le monde au garde-à-vous et qui calque son pas sur le roulement du tambour. La couleur du drapeau a changé : il est étoilé des logos de la grande industrie marchande. Le garde à vous et la mise au pas sont en revanche à peu près semblables.
Dans la Nouvelle Jérusalem : le Mur des Lamentasons
Médecins du Monde amène ses distributeurs de seringues, de préservatifs et de lubrifiants afin que l’enculade soit parfaitement réussie. Et pour ceux qui ne sauraient pas bien comment s’y prendre ou qui n’avaient pas mis ça dans leurs priorités**** : mise à disposition de brochures d’information sur les risques encourus qui sont de véritables aides-mémoire ou modes d’emploi pour bien défoncer, se défoncer, se faire défoncer. Et pour ceux qui, par peur, n’oseraient pas franchir le pas, qu’ils se rassurent, ils peuvent y aller franco, tout est bien organisé : pôle de réassurance, cellule d’accompagnement psychiatrique, test des substances.
Honte aux organisateurs et autres médiateurs qu’on imagine évidemment grassement payés par Papa Sarko pour sodomiser tous les ptits n’enfants raveurs. Ces auxiliaires du néolibéralisme participent à la sempiternelle utilisation de ce qui est « coule », de ce qui est émancipateur, à des fins d’abrutissement et de dressage. Et au final, Teknival ou Star Academy sont bien deux versions du même produit.
** même si par ailleurs, ils se plaignent de la récupération du truc par l’encadrement et le contrôle, le fait est qu’au bout du compte l’évènement a lieu, et que 50 000 personnes y participent. Les plus « respectables » dans l’affaire étant ceux qui « boycottent » le truc et restent chez eux. Les autres sont confortés dans l’idée que la démocratie fonctionne.
*** musique techno plus agressive, saturée, quasiment pas mélodique et extrêmement binaire. Elle fait fureur chez les plus jeunes. Ceux qui ont pris le train de la techno au tout début des années 90 en sont beaucoup moins friands.
**** La baise pavlovienne au grand air fait aussi partie de l’abrutissement et de la mise en dépendance à la fesse. Si on s’en réfère aux structures mises en place par les organisateurs, le cocktail est bien le suivant : baise, drogue, bruit. Tout ça sous le contrôle des autorités de l’Etat.
(1) article remanié, datant du 6 septembre 2006, en réaction à un article de Sud Ouest intitulé « 50 000 raveurs en Charentes ».
22 juin 2007
Pour la survie du Verbe
Paru d'abord aux éditions Climats (toujours incontournables) en 2002 puis, de façon plus surprenante, réédité et réactualisé par Actes Sud (les éditeurs seraient-ils mieux inspirés dans le Sud?) dans sa collection de poche Babel en avril dernier, cet ouvrage vite avalé pourra vous fournir (chose rare et précieuse) d'intéressantes pistes de réflexions sur la dangereuse dériliction du langage ainsi que l'appauvrissement et la pollution du régime fictionnel dans notre société "communicationnelle". En honnête disciple de Walter Benjamin, Hannah Arendt et Jean Baudrillard, Salmon porte un éclairage digne d'intérêt sur les récentes dérives post-11 septembre du monde occidental. Mais un court extrait valant bien mieux qu'un long discours lénifiant, je laisse parler l'auteur :
"Tout ce qui était non marchand et relevait de la vie privée est devenu marchandise... A la bourse de l'intime, on recycle tout : les fugues d'enfant, la sexualité des obèses, le syndrome des otages, le sevrage des tabagiques, le clonage des coléoptères, l'abus des aérosols... La Télévision a réponse à Tout. Pour toute demande. On peut s'adresser à ses Voyantes Maison. Ses Psychologues attitrés. Ses Intellectuels Engagés.
Au moment de l'affaire Dreyfus et du J'accuse de Zola, la presse écrite avait permis l'essor de l'Intelligentsia. Aujourd'hui la télévision a promu une nouvelle classe d'intellectuels : composée d'animateurs-producteurs, de journalistes, d'écrivains publicistes, d'experts en tout genre (médicaux, militaires, économistes, psychologues...). J'ai proposé de baptiser ces nouveaux intellectuels, que Marx qualifiait déjà de faiseurs de nuages, non plus l'Intelligentsia, mais l'Illusentsia.
Son rôle n'est évidemment plus d'analyser ou d'éclairer l'expérience qu'on s'emploie par ailleurs à faire disparaître mais d'occuper l'espace symbolique ainsi laissé vacant. Ce sont les mutants du mutisme! D'où un affairement de tous les instants peu propice au travail intellectuel mais conforme au bourdonnement incessant que produit l'univers des affaires et de la politique. C'est à l'affairement que l'on reconnaît les conseillers du prince ou les commis voyageurs.
(...)
Télé-intellectuels. Télé-engagés dans la télé-réalité. Ils sont les agents de surface du système médiatique."
Saurait-on mieux dire?
21 juin 2007
Jour de fête
"Caca de fête, caca qui fouette", aujourd'hui est un jour saint pour le CGBi: c'est la fête de la musique.
Notre parrain bien-aimé (celui à gauche sur la photo), loin des Feux de l'amour socialos, a décidé de prendre de la hauteur en lançant la première fête de la musique à New-York.
Jack à l'atterrissage
Nos pauvres amis américains, après le 11 septembre, ils auront le 21 juin ou "la nuit des porcs vivants"... Merci Jacky of Boulogne!!! Lancer un attentat musical du stade des Mets...même Ben Laden n'y était pas arrivé!
La fête de la musique est totale et universelle, le bruit ambiant, le merguez-frites et les accords de "come as you are" vont être la chose la plus partagée...La posthumanité unifiée dans un même élan déambulatoire.
Souhaitons que notre Jacky ne s'arrête pas là: pourquoi pas un festival de Ragga dance-hall à la Mecque et au Moyen-Orient (Yééémen....) et une comédie musicale avec Pat Swayze au Swaziland (son pays après tout) pour le 21 juin prochain??
Jacky, on t'aime!!!
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19 juin 2007
Le syndrome L'Aziza
Nos médiacrates se jutent déjà dessus: "Waa président Sarkozy, quelle audace!!! Quelle grandeur!!! Quelle diversité!!!"
Le principe de la discrimination positive chez le tsar Nicolaï ne vaut que pour les femmes.
"
Rama Yade (fille d'un diplomate du grand Léopold...qui doit se retourner dans sa tombe), Fadela Amara de l'association de beurettes télégéniques "Ni putes, ni soumises" et bien sûr la star du moment Rachida "Catwoman" Dati (rrrr n'est-ce pas messieurs les vieux députés???)....sont les représentantes de la diversité...féminine.
Ces promotions cosmétiques sont le fruit du syndrome l'Aziza jadis chanté par Daniel Balavoine: il est plus facile pour une beurette ou une fille de couleur de sortir du ghetto (à l'exact opposé de l'Allemagne où c'est tout le contraire)...Le droit de cuissage aidant pour certaines mais là nous sommes mauvaises langues!
Notre président l'a bien compris....et criminalise les garçons issus des "quartiers" (il suffit de voir le traitement qu'a subi ce pauvre Azouz Begag) dans sa position habituelle de "pompier pyromane" (voir les analyses de Todd).
Il est donc naturel que quelqu'un comme Fadela Amara rejoigne Nicolas Sarkozy après avoir massacré ses "potes" mâles (qui en avaient pas besoin) comme le dit amèrement le gros Razzye Hammadi: « J'ai toujours considéré que faire de la misère dans nos banlieues le fond de commerce de mercenaires pouvait nous êtes dommageable collectivement : la preuve est là. » et oui... Julien Dray est baisé...et Fadela se torche avec la laïcité avec une kapo issue de l'Opus Deï... Mais rien ne nous étonne de la part de celle qui préfère les grands hôtels aux formule 1 quand elle visitait les "quartiers". Et puis, foutu pour foutu, la vieille Fadela sur le "marché de la beurette PS" était un peu périmée face à ses rivales Loubna Méliane ou Nadjet Belkacem et n'avait donc pas d'autre choix que d'offrir ses services à l'UMP.
Pour (Télé)Rama Yade c'est une autre histoire, on ne peut vraiment parler de syndrôme l'Aziza, cette dernière est un pur produit de la discrimination positive...issue des classes moyennes supérieures (un peu comme Roselmack lui aussi du Club Averroes)! Opportuniste, elle a vite vu en Nicolas Sarkozy le moyen d'accélérer sa carrière et de ne pas végéter comme administratrice au Sénat...Sa pensée politique est, elle, quelque peu alambiquée (non au référendum, oui à la guerre en Irak).
Quant à Rachida c'est la plus forte de toutes, la variante beurette de "Prête à tout" avec Nicole Kidman...On la teste déjà dans les futurs baromètres, elle est en couverture de tous les magazines. Elle ne vise pas le poste de Fillon....Non beaucoup plus loin...2017???
Motodidacte
"Le meilleur d'entre nous" s'est barré...mais pas de panique le tsar Nicolaï l'a remplacé illico par le "pire d'entre nous" "bac -5" aka Christian Estrosi.
"
Lancé dans la politique par le légendaire Jacques Médecin...Ce dernier lui a enseigné les subtilités du golf niçois.
Flanqué d'une femme tout droit sortie de Nip Tuck et accessoirement (ex)maîtresse du Prince.
Les Domiens et les Tomiens sont entre de bonnes mains avec motodidacte "monsieur une idée par jour" qui leur proposera comme en 1991 le rétablissement de la peine de mort. Estrosi c'est Johnny au gouvernement (les deux sont forains). Estrosi vient du peuple? Il l'a vite oublié pour devenir un parvenu parfaitement brushé.
Mamadou
"Non Mamadou vous ne montez pas dans le train ! Rappellez vous la dernière fois, vous avez déchiré l'anus de Victor !!"
18 juin 2007
NONO EN SLIP
Lors des présidentielles, il avait déclaré à propos de son ami Nico : « C’est le plus gentil de tous les candidats ». Ainsi, après avoir envisagé, pour la 8ème circonscription de Paris, le parachutage de Steevy puis celui de Rika Zaraï, Nico l’a finalement désigné lui, maître Nono avocat international du monde, pour défendre les couleurs de l’UMP.
Il faut dire que ce geste de confiance récompensait les années de courage de cet agitateur, célèbre entre autres pour les débats passionnés qu’il suscitait au sein du magazine Biba. Courage disions-nous, mais c’est peu dire : après son intégration dans l’armée israélienne, alors qu’il n’était seulement entouré que d’une unité entière de Tsahal armée jusqu’aux dents, on se souvient avec quelle audace Nono tirait la langue aux enfants palestiniens venu taper un foot au milieu des ruines de leur village, ceci tout près du poste-frontière de Jérusalem que Nono s’était juré de défendre bec et ongles, entre deux parties de Playstation bien entendu.
On se remémore également du caca nerv..euh ..de l’héroïsme dont il fit preuve un soir, lorsque invité à débattre sur un plateau de télé et à cours d’arguments, il jeta le contenu d’un verre d’eau au visage de son contradicteur.
Enfin, c’est un autre acte de bravoure qui finira d’asseoir sa légende. Comment oublier son happening suicidaire lors d’un Congrès du FN, dans lequel il était apparu avec un T-shirt sur lequel était inscrit « Le Pen-nazi » et qui lui valut d’être déshabillé et remis en slip au bord de la route. De retour chez lui, Nono dira à son Papa avocat que des méchants lui avait pris ses habits et qu’ils l’avaient tabassé à coup de rollers (très choqué, le pauvre Nono voulait dire bien évidemment « rangers »). Cependant, fait étrange, probablement motivé par la mansuétude seigneuriale légendaire de la famille et son refus des procédures, ni Nono avocat ni son papa avocat ne déposèrent une plainte. Ce qui n’empêche pas Nono de répéter qu’il était sorti courageusement victorieux de ce combat contre ces furieux Einsatzgruppen, mais non sans dégâts, puisqu’il aime répéter, qu’après ce passage à tabac, il était en sang des pieds à la tête. Les jeunes filles de chez Castel raffolent de cette aventure qu’elle ne manquent pas de lui réclamer à chaque dîner. Nono ne se fait pas prier, et il n’hésite pas non plus à clamer ses exploits dans tous les médias. Cette forfanterie lui vaut bien sûr une ignoble plainte en diffamation de la part des chefs du Kommando. Mais, élément plus troublant, le supposé mensonge de Nono ne se cantonnerait pas uniquement à cette affaire de rixe. En effet, ne figurait pas sur le T-shirt incriminé et point de départ de l’affaire, le slogan « Le Pen-nazi » mais celui de « Merde à celui qui lit ». Trop modeste, notre avocat international du monde n’avait pas jugé bon de divulguer cette trouvaille lexicale ô combien culottée. Comme il n’avouera pas non plus que, non content d’arborer un message aussi provocateur, il aurait aussi plusieurs fois lancé à l’assemblée ce propos terrible : « c’est celui qui dit qui est ! ». Avec ces nouveaux éléments, on comprend maintenant mieux la colère qu’il a déclenchée chez ces barbares sanguinaires et on mesure mieux l’intrépidité de notre homme.
Malheureusement pour Nono, le peuple est ingrat, il ne l’a pas élu député, lui le digne représentant de la branche ‘pipole-tête de nœud’ de l’UMP. La leçon de cette déculottée ? Il est plus facile de se décréter élu que de l’être réellement. Et faire semblant de tomber la chemise peut conduire à se faire arracher le slip. Alors maintenant Nono vas y.. Allez ! Nono montre nous tes fesses, allez Nono montre-nous ton c…
ps : Que Ménard se reçoive un peu d'eau sur la gueule n'est pas franchement consternant, si ça pouvait lui mettre les idées un peu plus au clair, mais c'est bien la bêtise de l'autre zozo qui est savoureuse.
Sur l’affaire du slip :
http://frontnational.com/communique_detail.php?id=1402
http://www.frontnational.com/communique_detail.php?id=1403
D'autres nouvelles brûlantes sur :
17 juin 2007
Natural Born Loser
Il était selon la formule le meilleur d'entre nous, le préféré du vieux.
Premier ministre de Jacques Chirac en 1995 il se prendra dans la gueule les plus importants mouvement sociaux des 30 dernières années avant de boire la tasse avec la dissolution de 1997.
1997-2007 10 ans de purgatoire au cours desquels il acceptera d'endosser dans les affaires minant le RPR un rôle certainement trop grand pour lui qui lui vaudra de récolter quelques années d'inéligibilité et un exil cruel bien que doré au Canada.
Aujourd'hui réelu scandaleusement maire de Bordeaux du fait d'un renvoi d'ascenseur de la part de l'UMP, puis nommé numéro 2 du gouvernement Fillon, Alain Juppé démissionnera de son poste dès demain par la grâce de sa défaite de ce soir aux législatives. C'était le deal, vous voulez en croquer les cocos, vous gaver de prébendes républicaines jusqu'à la gueule, cumuler les doubles, triples, quadruples postes, faites donc mais souvenez vous que seule la victoire est belle.
Ciao Alain et bon courage aux bordelais.
La femme d'à côté du PS
Non l'information de ces législatives ce n'est pas la petite vaguelette sarkozyste et le "ouf" de soulagement des mammouths socialistes...Ce n'est ni la fin de Juppé ou du Che...Non l'info du soir, c'est Royal qui confirme les rumeurs de la présidentielle: le Hollande n'est plus le pays de la Royal.
16 juin 2007
Judith Bernard
Soutenez Arrêt sur images. Pensez aux enfants qui auront Judith Bernard comme prof à temps complet !
15 juin 2007
Join the Klub!
Ma générosité n'ayant pas de borne, voilà un peu de rab' en audio pour ceusses qui voudraient parfaire leur apprentissage accéléré de la lose.
Pas stable :
Dead Hip Hop :
Segolene Comedy Club 2
On connaissait le talent de François Hollande, il faudra aussi compter sur les bonnes blagues d'Arnaud Montebourg ... Jamel Debouzze aurait il remplacé Malek Boutih ??
Montebourg
envoyé par Culturalgangbang
14 juin 2007
Bienheureuse cité
Au CGBi, on "anticipe" (admirez ce mot de manager) la rentrée littéraire...enfin surtout celle de Benoît Duteurtre qui s'annonce chargée.
D'abord avec la parution de son dernier roman "La cité heureuse" qui paraît en août chez Fayard et qui devrait clore le cycle entamé avec "Service clientèle". Les aléas du progrès et de la modernité servent toujours de matière première au romanesque et son héros aura fort à faire face au système de "points" et autres "smyle's" qui ont tendance à envahir notre vie quotidienne. L'étonnant Benoît se moque plus que jamais de ce qu'il appelle "l'économie de l'escroquerie".
Dans le même temps aux éditions Bartillat sortira " Ma belle époque", un recueil des différents articles de Benoît Duteurtre publiés dans le presse (dont le fameux "Travail de deuil et virements bancaires").
Germinal 2
Germinal2
envoyé par Culturalgangbang
Un formidable pari à la hauteur de toutes les espérances :
_ 30 000 figurants recrutés dans les centres Croix Rouge de Sangattes (tous amateurs et sans papier pour se rapprocher au plus près de la précarité de l’époque).
_ Fabien Onteniente, reconnu dans la profession pour ses drames sociaux (3 zéros, Jet Set …) a été engage comme réalisateur.
_ Et évidemment des stars : Gérard Depardieu qui reprendra son rôle de Toussaint Maheu, Pascal Sevran jouera Etienne Lantier (ex Renaud) Quand à Roger Hanin qui a déjà tout joué sur TF1, il a décidé d’incarner La Maheude (ex Miou-Miou) !!
L’histoire ? Le CGB a pu se procurer le scénario en béton (normal pour Bouygue qui produit) : « Après la mort tragique de Catherine Maheu, un jeune mineur hongrois au nom de Sarközy de Nagy-Bocsa redonne l’espoir au bassin minier grâce ses nouvelles méthodes de management venant directement des Etats Unis …». Tout un programme !
Le CGB a également réussi à ce procurer un moment clé de la saga dans lequel Toussaint Maheu tente de persuader un syndicaliste bolchevique vicieux et pédophile (joué par Philippe Torreton) des bienfaits de la méthode du jeune Sarközy de Nagy-Bocsa.
Enjoy ! Certainement le carton de l’été !!
guitar heroe
13 juin 2007
Eloge funèbre
Qui expliqua mieux que le grand Léon la tentation du nihilisme, laquelle ne peut qu'étreindre tout coeur épris de Justice lorsque triomphe avec le total assentiment de la foule, comme en ces jours obscurs, la plus idiote des tartufferies? Jugez plutôt (pour rendre ta lecture plus agréable - j'allais dire divertissante! - et te permettre de déguster tout ton saoul la prose bloyenne, je t'offre de bon coeur, ami e-lecteur, une mélopée adéquate).
"Tant que ces choses seront vues sous la coupole des impassibles constellations, et racontées avec attendrissement par la gueusaille des journaux, il y aura, - en dépit de tous les bavardages ressassés et de toutes les exhortations salopes, - une gifle absolue sur la face de la Justice, et, - dans les âmes dépossédées de l'espérance d'une vie future, - un besoin toujours grandissant d'écrabouiller le genre humain.
- Ah! Vous enseignez qu'on est sur la terre pour s'amuser. Eh bien! nous allons nous amuser, nous autres, les crevants de faim et les porte-loques. Vous ne regardez jamais ceux qui pleurent et ne pensez qu'à vous divertir. Mais ceux qui pleurent, en vous regardant, depuis des milliers d'années, vont enfin se divertir à leur tour et, - puisque la Justice est décidément absente, - ils vont, du moins, en inaugurer le simulacre, en vous faisant servir à leurs divertissements.
Puisque nous sommes des criminels et des damnés, nous allons nous promouvoir nous-mêmes à la dignité de parfaits démons, pour vous exterminer ineffablement.
Désormais, il n'y aura plus de prières marmonnées au coin des rues, par des grelotteux affamés, sur votre passage. Il n'y aura plus de revendications ni de récriminations amères. C'est fini, tout cela. Nous allons devenir silencieux...
Vous garderez l'argent, le pain, le vin, les arbres et les fleurs. Vous garderez toutes les joies de la vie et l'inaltérable sérénité de vos consciences. Nous ne réclamerons plus rien, nous ne désirerons plus rien de toutes ces choses que nous avons désirées et réclamées en vain, pendant tant de siècles. Notre désespoir complet promulgue, dès maintenant, contre nous-mêmes, la définitive prescription qui vous les adjuge.
Seulement, défiez-vous!... Nous gardons le feu, en vous suppliant de n'être pas trop surpris d'une fricassée prochaine. Vos palais et vos hôtels flamberont très bien quand il nous plaira, car nous avons attentivement écouté les leçons de vos professeurs de chimie et nous avons inventé de petits engins qui vous émerveilleront.
Quant à vos personnes, elles s'arrangeront pour acclimater leur dernier soupir sous la semelle sans talon de nos savates éculées, à quelques centaines de pas de vos intestins fumants; et nous trouverons, peut-être, un assez grand nombre de cochons ou de chiens errants, pour consoler d'un peu d'amour vos chastes compagnes et les vierges très innocentes que vous avez engendrées de vos reins précieux...
Après cela, si l'existence de Dieu n'est pas la parfaite blague que l'exemple de vos vertus nous prédispose à conjecturer, qu'il nous extermine à son tour, qu'il nous damne sans remède, et que tout finisse! L'enfer ne sera pas, sans doute, plus atroce que la vie que vous nous avez faite."
Léon Bloy, Le Désespéré (1886)
En moins de deux mois, la démocratie vient de prouver magistralement et, espérons-le, définitivement sa complète abjection et sa foncière inutilité à servir le peuple. Cette vaste fumisterie politique dont s'enorgueillit benoîtement l'Occident ne peut qu'être au service des plus obséquieux, rusés et retors parmi nos médiocres hommes d'état, comme il fut déjà mille fois prouvé. Grâce soit rendue aux organes de
LBO (le lavabo)
Pour rebondir sur le débat sur les fonds d'investissement, le CGBi aimerait parler des LBO (Leverage Buy Out) ou acquisition par emprunt.
Le LBO ce mécanisme, qui consiste à racheter des entreprises cibles en finançant l'opération par un emprunt bancaire d'une holding, aidé par la politique accommodante des banques centrales. Ces dernières permettent en effet, en maintenant leur taux directeurs historiquement bas, de prêter à moindre coût...
Les fonds d’investissement ont vite compris l’intérêt qu’il y avait à réaliser des opérations dans lesquelles l'acquisition est largement financée par un emprunt bancaire dont le coût est inférieur au taux de rentabilité attendu de la cible. La perspective de rendements annuels de 15 à 30% permet en effet de rembourser le capital en deux ans et demi en moyenne. Nouvelle came en perspective, nos vampires irrationnels et contre toute stratégie veulent leur dose de ratio financier...immédiatemment!
Les LBO (qui détiennent Picard ou Cégelec...) ne sont pas seulement décriés dans notre pays égalitaire et marxiste.
Des voix s'élèvent également aux USA ou en Angleterre notamment au sujet de retraites insolvables pour cause de LBO.
P-Funk
Amp Fiddler c'est un peu le tonton du P-Funk (pure funk)... Il a travaillé avec le père du genre George Clinton mais aussi Fishbone, Jamiroquai... Ses deux albums "Waltz of a Ghetto Fly" (2004) et Afro Strut (2006) sont les pièces maîtresses de ce funk moderne.
Une spéciale pour Voodoo Child.
12 juin 2007
Pensée unique: définition
"Pensée unique: (péjoratif )désigne tout ce qui est d’un avis différent du vôtre. La pensée unique est donc assez diverse, tandis que vous êtes l’unique représentant de la pensée libre, dansante et moirée."
Sancho Panza contre le reste du monde
Julien Mattern est l'auteur avec son compère Matthieu Amiech de l'excellent "Cauchemar de Don Quichotte" sorte de breviaire radical qui démonte l' idée de progrès et dénonce l'esclavage du travail salarié... Aidés en cela par le philosophe orwellien, Jean-Claude Michéa...Voici une entrevue accordée par ce jeune chercheur à la revue Courant Alternative-Offensive.
Droit dans le mur. A propos de l’impuissance politique contemporaine (Julien Mattern).
Quel était le projet à l’origine de votre livre « Le Cauchemar de Don Quichotte » ?
Julien Mattern : Faire ce livre, c’était essayer de penser par nous-mêmes, c’était sortir de la doxa économico-politique diffusée dans les médias, sortir aussi des rôles de contestataires préfabriqués, avec leurs spécialistes autoproclamés. Nous étions dans le contexte du mouvement social de 2003 contre les réformes libérales du système des retraites, mouvement auquel nous avons participé. Nous étions dans la rue pour dénoncer cette nouvelle offensive libérale. Mais ce qui nous a frappé, c’est la grande faiblesse de l’argumentaire mis en avant pour s’opposer aux réformes. Le monde généralement promis par les antilibéraux ne nous semblait ni possible ni souhaitable. Or, nous n’arrivions pas à en discuter calmement, à faire comprendre ce qui nous dérangeait. C’est ce qui nous a incité à passer à l’écrit. Pas pour proposer des solutions toutes faites, mais avant tout pour poser des questions, et pointer certaines impasses.
Vous critiquez le rapport à la production, à la croissance. Des idées défendues à gauche comme à droite. Quelles sont vos positions sur la croissance « inéluctable » ?
Le cœur de l’argumentation de gauche aujourd’hui, c’est toujours le pari d’une croissance durable et soutenue. Au sujet des retraites, les économistes de gauche disent que, même avec moins de 2% de croissance par an, le produit intérieur brut aura doublé d’ici 2040. On pourra donc en consacrer une part plus importante au financement des retraites, sans effort financier supplémentaire de la part des salariés. Ce raisonnement fait reposer l’égalité et la solidarité humaine sur l’augmentation de la production de marchandises, et c’est déjà pour nous une raison de s’y opposer.
Surtout, il reste à un niveau d’abstraction beaucoup trop élevé, qui occulte complètement la réalité et la gravité des problèmes. Le désastre écologique, la réduction de chacun au statut de rouage dans des mécanismes aveugles et de plus en plus chaotiques, l’absurdité quotidienne du travail et les humiliations qu’il faut accepter en échange de l’intégration sociale, l’impuissance des individus, tenus par leur dépendance vis-à-vis des systèmes de production, d’échange et de divertissement de masse, etc., tout ceci est occulté, rejeté du côté de la sensiblerie. Les économistes préfèrent se réfugier dans le monde des statistiques et des projections comptables, où ils continuent de voir les preuves et les signes annonciateurs d’un monde meilleur, parce que tel ou tel indicateur de richesse progresse encore. Malgré le caractère délirant de ces discours, on voyait bien à quel point ils intimidaient tout le monde. Presque personne n’osait les remettre en cause, la critique de l’économie semblait taboue pour qui n’était pas reconnu comme expert. Désacraliser les sornettes des économistes (croisées pendant nos études), c’était pour nous le moyen de briser ce verrou idéologique pour pouvoir poser les vraies questions. Il nous semblait urgent de faire preuve de lucidité sur l’état réel de notre monde, de se demander quelle forme de société et quel rapport à la nature on peut opposer à ses gestionnaires actuels, de chercher au nom de quelle conception de la vie il vaut la peine de se battre.
Vous récusez le continuum politique classique qui irait des conservateurs les plus ringards aux progressistes les plus effrénés.
Aujourd’hui, à droite comme à gauche (et y compris à « l’extrême gauche »), on souscrit au projet de croissance illimitée. Il y a juste des désaccords sur les modalités de cette croissance, sur les mécanismes à mettre en place pour augmenter la production et assurer la stabilité sociale. Pendant une partie du XXe siècle, la question pouvait se poser un peu différemment parce qu’il y avait un projet révolutionnaire, même si pour l’essentiel on y trouvait la même fascination pour l’économie. Mais certaines personnes ne souscrivaient pas du tout à cette idée-là, et surtout on n’était pas allé aussi loin dans la bureaucratisation et l’artificialisation du monde ; il y avait peut-être davantage d’ouvertures. Or, depuis trente ans, il y a un consensus sur ces questions. C’est cela qu’il faut dénoncer en premier lieu. De toute façon, à partir du moment où on accepte le projet productiviste, comment la politique peut-elle être autre chose qu’une affaire technique, une affaire d’experts ? Si le but, c’est un monde toujours plus efficace, plus équipé, plus perfectionné, plus innovant, alors le maître mot devient la compétitivité, les discussions collectives sont du temps perdu et demander son avis au peuple, c’est courir le risque qu’il se trompe. La démocratie devient un problème, car elle présuppose que tout le monde puisse se forger un avis raisonnable et avoir son mot à dire sur les grandes décisions. C’est pourquoi les gestionnaires développent tout un tas d’instances de neutralisation et de mises en acceptabilité, pour faire adhérer le peuple à sa propre dépossession.
Dans cette société de l’immédiateté, avec l’avancement des nouvelles technologies et la progression de l’individualisme, la fin de la politique ne se profile-t-elle pas ?
Beaucoup de personnes très critiques vis-à-vis du Capital, des patrons, ou des multinationales, ne voient souvent pas grand chose à opposer à la colonisation de la vie quotidienne par la marchandise, du moment qu’il y en a pour tout le monde et au plus bas prix. Or, nous pensons qu’un monde fondé sur davantage de justice, de liberté et d’égalité est incompatible avec la production massive de tous ces gadgets high-tech. D’abord parce qu’il faut bien les produire, les transporter, et en gérer les déchets en quantité exponentielle, opérations dont on connaît les conséquences humaines et écologiques. Mais dans leur consommation aussi, ces objets nous tiennent. Au-delà de leurs performances parfois effectivement impressionnantes, nous avons voulu montrer qu’ils avaient surtout pour fonction de compenser illusoirement l’appauvrissement de la vie. Un appauvrissement auquel ils participent d’ailleurs en favorisant souvent un rapport au monde fondé sur des fantasmes d’immédiateté et de toute puissance, qui est extrêmement paralysant à court terme. Il est très difficile de critiquer un monde où règne de plus en plus le « chacun pour soi », si dans le même temps nous ne voyons pas toutes les compensations que ce système procure aux individus dépossédés, et si nous n’essayons pas de nous en affranchir personnellement.
Mais vous-mêmes, tout en étant contre un certain nombre de choses, vous vous retrouvez à vous en servir parfois... Est-il vraiment possible de mettre en adéquation nos actes avec nos idées ?
Bien évidemment, nous avons écrit cet ouvrage sur un ordinateur. Nous avons des revenus monétaires et n’avons pas rompu nous-mêmes avec cette société, y compris avec certaines des satisfactions qu’elle offre... Malheureusement, il est aujourd’hui impossible de ne pas participer activement à des choses scandaleuses, qu’elles se produisent à l’autre bout de la planète ou à côté de chez soi. Nous sommes intégrés dans un système technique et monétaire dont dépend notre propre survie, et qui implique des guerres, des spoliations et des pollutions irréversibles. Mais nous n’avons pas besoin d’attendre d’être sortis de ce monde-là pour commencer à le critiquer. Bien sûr, ce que nous pensons et ce que nous faisons doivent aller de pair, sinon la schizophrénie guette. On peut tout de même s’efforcer de limiter notre dépendance en refusant certaines compromissions, et en essayant de se réapproprier le plus d’aspects possibles de nos vies. Mais le but est de trouver comment faire cesser ce désastre, et non simplement comment s’en prémunir. Devant l’ampleur de la tâche, je crois qu’il faut évier de multiplier les anathèmes sur la manière dont chacun mène sa vie privée et assure sa survie quotidienne : ces insinuations se substituent trop souvent au débat politique.
Dans les milieux radicaux, on traite souvent les autres de pourris lorsqu’ils ne partagent pas nos visées révolutionnaires. De quoi relève, selon toi, ce rapport à l’insulte ?
Dans certains cas, je peux tout à fait comprendre : même si c’est de moins en moins facile à percevoir, il y a bien aujourd’hui des individus qui ont infiniment plus de pouvoir que d’autres, et par-là plus de responsabilité dans l’état du monde. Il est parfois bon de le rappeler, à l’heure où se diffuse l’idéologie du consensus, de la discussion abstraite et sans conséquence. Si on se retrouve face à des gens qui participent activement à ce qui nous oppresse, on est quand même en droit de le leur faire savoir.
Pour le reste, les enjeux politiques aujourd’hui sont tellement brouillés, la plupart des gens sont complètement paumés et essayent de se rattacher comme ils le peuvent à des figures, à des rôles, à des postures, et leur évolution peut passer par des étapes bizarres. Quel est l’intérêt d’insulter des gens qui se cherchent ?
Le recours systématique à l’insulte est une manière de figer sa propre réflexion dans la posture de la provoc’, de la radicalité scénarisée. C’est surtout se mentir sur les rapports de force et les possibilités en cherchant à reproduire artificiellement (dans une salle, dans une rue ou un amphithéâtre) les affrontements qu’on désespère de voir surgir dans la société.
Propos recueillis par Guillaume C. Mis en forme par Rimso ! et Guillaume C.
A lire :
- M. Amiech et J. Mattern, Le Cauchemar de Don Quichotte. Sur l’impuissance de la jeunesse d’aujourd’hui, Climats, Sisyphe, 2003.
- J.-C. Michéa, Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l’impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche, Climats, Sysiphe ; Réédition 2006, Champs, Flammarion.
- « Les chemins de fers ou la liberté ? », numéro de Notes et Morceaux Choisis, Bulletin de critique des sciences, des technologies et de la société industrielle, n°7, décembre 2006, Edition La Lenteur, 148 p.
11 juin 2007
Le petit peuple du bitume
C'est le dernier album de Daran, très sombre...orwellien dans le sens socialiste du terme.
Le CGB ne résiste pas à la tentation de livrer quelques paroles de cet album:
"T'es belle comme une ville vidée de ses pauvres. Avec des rues piétonnes et des façades ravalées à neuf. Pavées comme n'importe quelle autre ville, n'importe quelle autre belle. Objectivement, t'as tout du beau. Tout ce qu'il faut, là où il faut. T'es même pas conne. Même pas méchante. Je cherche en vain tes défauts. Ce qui te donnerait, enfin, enfin, un petit quelque chose d'humain. T'as tout bon partout mais t'as tout du faux, tout du faux.
Mais je veux pas traverser dans tes passages protégés. J'habiterai pas dans ta rue. tant pis, ça fera une nuit d'hôtel. T'es belle comme une ville nouvelle. T'es belle comme un plan social, un départ en préretraite. Tout est prévu, y'a rien qui gêne. Tous, ils rêvent que de t'avoir pour te garder au chaud pour profiter de toi. T'es belle comme une carrière de fonctionnaire. T'es belle comme une voiture de luxe avec la clim. Dès qu'il fait chaud, dès qu'il fait froid, faut s'enfermer. C'est ça que tu veux. C'est ça que tu veux. S'enfermer à l'intérieur de toi. C'est ça, c'est ça que tu veux. Que tu veux.
On sait pas ce que tu caches. A moins qu'il n'y ait rien à cacher derrière tes verres fumés. T'es belle comme un garage avec un toit. T'es belle comme une assurance vie. T'es belle comme un écureuil qui couve ses noix. T'es belle comme un CODEVI."
Paroles de Belle comme (paroles Pierre-Yves Lebert / Musique Daran), extrait de l'album "Le petit peuple du Bitume" par Daran (2007).
Coup de (Jal)latte dans la gueule
Bain de sang social. A quoi bon voter?
"Vous méritez que l'on vous pende". C'est le vieux fondateur de la boîte Jallatte qui s'est donné la mort, celui qui épongeait les dettes de ses ouvriers et leur offrait de belles primes à Noël, il n'a pas supporté que sa boîte soit délocalisée...Pendant ce temps, les gorets des fonds d'investissements s'empiffrent, leurs laquais de l'UMP sabrent le champagne et la gauche s'enfonce sur un air de fête postapocalyptique.
Une délégation de très haut niveau
9 juin 2007
Nicolas Sarkozy ne tient pas l'alcool
Je ne pense pas que les télévisions françaises aient retransmis l'éblouissante prestation de notre Président lors de sa première conférence de presse au G8.
Nicolas Sarkozy dans un état second dû parait-il à la longueur des discussions avec Vladimir Poutine. Discussions sur les mérites comparés du vin et de la vodka ?
Prosit.
Esprit d'Entreprise
Suite à cette décision ô combien surprenante vu le décalage abyssal entre l’humour Canal et celui de Pascale Clark, le CGB soupçonne l’Elysée d’avoir effectué certaines pressions sur Canal Plus pour maintenir notre amie Pascale. Une telle « journaliste » avec une telle « objectivité » est forcément très appréciée du côté de la présidence …
Esprit
envoyé par Culturalgangbang
Francky Goes To FC Hollywood
Streaming era vulgaris
Allez, on reste dans un registre funky mais en plus rock: ce douze juin sort le dernier Queens of The Stone Age "Era vulgaris" (inspirés par notre nouveau président?)...On vous rappellera aussi que Josh et sa bande de tox' feront deux dates en France fin juin au Furia sound et aux Eurockéennes du Che.
L'intégralité de l'album est écoutable en streaming ici
And I am Funky
My name is Prince and I am funky
My name is Prince the one and only
I did not come 2 funk around
'Tll I get your daughter I won't leave this town
In the beginning God made the sea
But on the 7th day he made me
EN toute simplicité...
8 juin 2007
Double pénétration Nadal
Les (fidèles) lecteurs du CGBi connaissent déjà mon aversion pour le prétendu "miracle" de nos voisins espingouins.
L'Espagne qui gagne, la "vamos" attitude...tout ça c'est du flan....un peu comme la domination du déménageur de pianos sous EPO Rafael Nadal.
Nadal avec son jeu basé sur la puissance physique peut se la raconter pendant 6H sur un court...
Franchement, Nadal chargé comme une mule c'est à peu près aussi surprenant que Armstrong dopé, vous savez le cyborg qui avale les cols du tour de France au sprint et sans être essouflé au sommet!
L'envolée économique de nos chicos (d'agneau) est aussi truquée que les résultats du Lavilliers majorcain: tout vient d'une bulle.
Bien sûr pour ne pas qu'on fouille dans leur merde, il vont allumer des contrefeux(ETA, transsexualisme) c'est comme quand on fait tomber du menu fretin pour dopage (Korda, Canas)et qu'on laisse les "bankable" en paix.
Reste que Barcelone est devenu plus cher que Paris et rejoint Londres pour l'immobilier avec un salaire minimum de 631 euros avec ça on consomme cet infâme breuvage qu'est le gaspacho quotidiennement!
Espagne/Nadal deux mensonges médiatiques, deux impasses de nos péripapéticiens génocidaires.
Bordeaux nouvelle capitale des bobos?
Spéciale dédicace à Zefa...Les analystes du blog "bobosphère" décrivent cette bonne ville de Bordeaux comme la capitale provinciale des bobos: avec ses lofts sur la rive droite, son marché bio, son repaire Zadig & Voltaire, ses pistes cyclables, ses boutiques vintage ou gay à St Pierre...
Certes, mais ces gros porcs de bourgeois du Bouscat et de Caudéran sont encore là également, il ne faudrait pas non plus les zapper!
On reprochera aux auteurs de ce blog de ne pas charger Alain Juppé en partie responsable de cette gentryfication sans oublier que d'autre part, toutes les villes d'europe subissent cette destruction qui ne dit pas son nom...
Adieu, le Bordeaux cradingue, aux façades polluées, aux clodos agressifs devant Lagrue, au St Miche tombé du camion...Bordeaux semble effectivement devenu hype et underground.
J'oubliais..."bobo" c'est pas le terme fourre-tout inventé par un néoconservateur David Brooks??