26 décembre 2014

Cadeau de Noël : le kit de survie du CGB

Lecteur du CGB qui aura su écouter nos conseils
Car les temps sont incertains et que tout est possible surtout le pire, le CGB, possédé par l'esprit de Noël et par l'alcool qui nous a coulés à flot, vous révèle la liste de son bug out pack (BOP), hips.
On devrait dire déclassifie car notre BOP est du genre secret défense d'afficher, au canon encore fumant tellement qu'il casse des briques :


Joyeux Noël à toutes et à tous !

Le BOP du CGB 

Car survivre à l'apocalypse n'est pas forcément une partie de plaisir...

- Une photo de parrain (Jack Lang) pour garder espoir ;
- le Kapital de Karl Marx car un Marx et ça repart. 

Survie biologique : faire du feu, manger, s'hydrater, baiser

- l'intégrale des œuvres de BHL pour allumer le feu ;
- une femme pour faire la cuisine ;
- un pressoir et un bon fût en chêne pour faire sa propre bière et lutter à armes inégales contre la déshydratation ;
- un bonobo de poche pour satisfaire les besoins sexuels ;

Protection personnelle : se cacher, se défendre, voir sans être vu

- une burqa pour le camouflage urbain ;
- un panda pour infiltrer les agriculteurs bio ;
- un disque de Johnny pour repousser les animaux sauvages ; 
- des cartouches de clopes pour se défendre contre les non fumeurs ;
- un gode pour convaincre tout têtu qui soit ;
- un tube de lubrifiant en cas d'échec au gode ;
- un appareil à UV pour tel un Jacques Séguéla, se protéger de tout bronzage naturel ;
- un livre de Maurice G. Dantec pour voir dans la nuit sans être vu grâce à la lumière qui précède le feu de la vérité.

Communication 
- un iPigeon voyageur, pour communiquer avec vos amis à col roulé noir ;
- des faux papiers chinois à présenter à l'Occupant ;
- la liste des fans du CGB pour réaliser l'utopie : la république indépendante de CéGéBie ;
- le téléphone d'Eddie la loutre pour apprendre à dunker la vie.

Survie financière : car la finance n'est pas l'ennemie du CGB

- un emploi fictif, c'est-à-dire de service public, pour au moins faire rentrer un salaire ;
- un paquet d'Or de Maison du café à enterrer au pied d'un arc-en-ciel ou d'une maison des associations.

23 décembre 2014

L'art menacé de l'insulte



Insulter une personne est un art dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Avant que l’Homme n’invente l’agriculture, avant qu’il n’invente l’élevage, la charrue, le feu et le rôti de bœuf, il insultait déjà les connards de la grotte d’en-face, c’est certain. En cette matière comme en tant d’autres, il est probable aussi que les Égyptiens et les Grecs antiques furent des insulteurs de première, et que les Romains les imitèrent sans jamais parvenir à égaler blabla blabla.
A une époque beaucoup plus récente, les Pieds noirs d’Algérie se distinguèrent non par un sens politique remarquable, mais par une inventivité dans l’insulte qu’on n’avait plus connue depuis la fin des guerres de religion. Hélas, nous vivons des temps modernes où l’insulte trop directe, trop efficace, trop imagée, trop poétique subit l’acharnement des puritains, des peine-à-jouir, des ligues de vertu et des avocats. L’arsenal des lois venant chaque jour renforcer le bras de ces censeurs, il est probable que le compliment et le léchage culier deviennent bientôt les seules façons légales d’apprécier l’action de nos contemporains. HELAS !

Devant ce recul civilisationnel, il est urgent de sauver les insultes qui peuvent encore l’être. Puisque nous ne pouvons plus insulter le tout-venant librement, insultons moins mais insultons mieux, insultons plus précisément, insultons qui l’on peut, insultons les faibles, insultons les enfants, insultons même les sourds, mais n’abandonnons pas notre passion d’insulter! Dans cette course à l’efficacité, essayons de définir des insultes qui puissent blesser uniquement les gens à qui on les destine. Posons-nous donc la question : des insultes sans dommages collatéraux, en quelque sorte, sont-elles possibles ?

Noyeux Jihad ?

Noyeux Jihad
C'est Père Noël !

François Hollande, Président de la République, a appelé lors du dernier Conseil des ministres « à l’extrême vigilance des services de l’Etat. »


Cazeneuve, ministre de l’Intérieur : « Faire peur est l'objectif des terroristes. L'emballement serait une première victoire. Lutter contre la peur, c'est lutter contre le terrorisme. Les forces de sécurité sont pleinement mobilisées pour la protection de tous les Français. »


Stéphane Le Foll, porte-parole du Gouvernement, a, lui, rappelé après le drame de Dijon et celui de Joué-lès-tours - avant celui de Nantes dont on ne sait rien pour l'heure, sauf que l'auteur est né en 1977 (les médias ménagent le suspens) - que « l’on ne devait pas céder à la panique. » 

Stéphane Le Foll dit pas de panique.


Cazeneuve : « Faire peur est l'objectif des terroristes. »


« Les forces de sécurité sont pleinement mobilisées pour la protection de tous les Français. »

François Hollande réclame « une extrême vigilance. »

Pas de panique.
Pas de panique on vous dit.

21 décembre 2014

Zemmourophobia


A peine viré de I-télé et menacé par ce qu'il nomme "une fatwa médiatique", c'est sur le CGB, temple de la liberté d'expression, que Eric Zemmour s’adresse à la France.


" Par mes analyses, par mes écrits, par mes livres et les sujets que j’ose aborder, je dérange un lobby très puissant, qui a des relais partout, qui possède des leviers dans toutes les sphères de la société française. Un lobby qu'il n'est pas bon de se mettre à dos...
Mais aujourd’hui, je peux le dire : je suis victime du lobby maghrébin !"

20 décembre 2014

Censure et sans reproche


Je signale une série épatante de cinq entretiens d’une demi-heure avec l'éditeur Jean-Jacques Pauvert, sur France Culture, datant de 1990. Pauvert y aborde en long et en large les diverses questions que posent les lois et la pratique de la censure littéraire en France, et y livre son incomparable expérience de la chose (8 ans de procès pour la publication de Sade à la fin des années 1940, entre autres). En praticien avisé de la limite, il s’y montre d’ailleurs beaucoup plus cohérent et raisonnable que bien des rebelles de salon, notamment quand il reconnaît (avec ses juges) que certains livres sont effectivement dangereux, pour autant qu’ils soient lus...

Sa thèse est simple : quand on lui reproche de mettre Sade sous les yeux de la jeunesse (ce qui est un abus de langage), et quand on prétend que cette lecture est dangereuse, il reconnaît qu’elle peut effectivement l’être, mais au même titre que les journaux. La délectation avec laquelle on se jette sur les faits divers les plus sordides lui paraît plus grande et plus mimétiquement dangereuse que la lecture d’un truc aussi chiant que Sade ! D’ailleurs, les experts psychiatres sont tous d’accord sur ce point : les névropathes qu’ils soignent ne lisent pas Sade, ni Bataille, et on s’en serait douté. Partant de là, qui est d'accord pour interdire les journaux ?

Jean-Jacques Pauvert était ce qu'il est convenu d'appeler un esprit libre. Il possédait aussi et surtout le courage de traduire dans les faits cette belle liberté. Il a ainsi été l'éditeur de Sade, de Pauline Réage (Histoire d'O), de Henry David Thoreau (La désobéissance civile) ou de Lucien Rebatet (Mémoire d'un fasciste). Dans sa collection Libertés, il a mis à disposition du lecteur toute une littérature engagée et enragée qu'on ne trouve souvent nulle part ailleurs. Littérature de combat de toutes époques et de toutes tendances, disait la notice : Barbey d'Aurevilly y fréquentait Trotsky, D'Holbach y côtoyait Pie IX... L'amateur de pamphlets, d'engueulade et de langue forte, s'il ne veut pas mourir idiot, devra un jour ou l'autre y glisser un œil.

Il se dégage de ces entretiens, qui datent de 25 ans, ne l’oublions pas, une impression de liberté de ton qu’on ne retrouve plus aujourd’hui dans les médias. Jean-Jacques Pauvert dit simplement ce qu’il pense, et l’on ne sent aucune tentation moralisante de la part de son interlocuteur. Il parle ainsi de Robert Faurisson, qu’il a failli éditer, et de ses étranges thèses. Sa position vis-à-vis de lui et de l’école qu’il a inspirée me paraît très équilibrée. On est évidemment bien loin des positions réflexes de nos animateurs télé à brushing…

Nous remarquons aussi que Pauvert n’hésite pas à qualifier d’atroce la littérature pornographique qu’il est amené à éditer lui-même : comme tout penseur un peu sérieux, il ne reproche pas à la censure de censurer des œuvres remarquables, mais simplement de censurer ce que les citoyens sont capables de lire et de juger par eux-mêmes. Eternel débat sur la liberté d’expression, que résumait parfaitement Noam Chomsky : « Si l'on ne croit pas à la liberté d'expression pour les gens qu'on méprise, on n'y croit pas du tout».

Pour la première émission, clique ici mec!
Pour la deuxième, clique ici bordel
Pour la troisième, clique ici on te dit
Pour la quatrième, clique ici ou tire-toi
Pour la cinquième, clique ici sale boulimique !

18 décembre 2014

Bérégovoy, reviens ! Ils sont devenus fous !


Je suis toujours plus surpris de constater que les limites de ce qu’il faut bien appeler la décence n’existent pas pour certaines personnes. Pour certaines personnes, il ne semble plus exister de vitre contre laquelle leur groin peut s’écraser.

Le fait est qu’il est devenu foncièrement impossible, à notre époque, de se déshonorer. Quelle que soit la façon dont on s’y prenne. Il n’est plus d’affaire de mœurs ou de honte publique qui puisse couler quelqu’un définitivement. Impossible de se déshonorer aux yeux des autres, mais surtout à ses propres yeux. Le politicien qui a menti, volé, violé en place publique, ne se disqualifie pas de lui-même. Le plus grand battage public ne vient pas à bout de la considération qu’il a de lui.

Il peut toucher terre, se faire traîner dans la boue à travers toute la ville, s’avérer coupable des plus grands maux… Il ne meurt pas de honte, ne s’exclut pas de la partie tant que la prison ne l’y contraint pas. Au contraire il cherchera, encore tout merdeux, à revenir par la fenêtre. Il n’attend, pour reparaître sur le devant de la scène, que la levée de son interdiction judiciaire. Toute infamie peut être bue et digérée jusqu’à la lie.

Il est fini le temps où à partir d’un seuil excessif de ridicule, de vilenie ou de malhonnêteté, l’honneur était trop gravement atteint et il fallait se retirer. Disparaître au sens propre ou figuré. Ou obtenir réparation, coûte que coûte. Là où auparavant, certaines situations ne se démêlaient que par le suicide ou par le duel, on peut aujourd’hui revenir inlassablement au monde, faire son « come-back », qui que l’on soit et quelle que soit sa faute. Tout se supporte. La limite ultime, en fin de compte, ne nous est plus donnée par une décence intérieurement ressentie mais par ce qu’autorise la loi-papier.

Tout se passe comme si, en endossant le rôle de la limite décente, le contrat et ses clauses avaient dépossédé d’autant l’évaluation personnelle et la parole d’honneur. Les procédures dont notre époque est friande, tuent d’une certaine manière le poids de la parole donnée. Dans l’ère contractuelle, peu importe la façon dont on se comporte dans ses affaires, la seule chose qui compte est ce qui a été signé. Peu importe l’intégrité, ce qui compte est la situation sur le papier. Avez-vous affaire à un parfait gougnafier ? Reportez-vous donc au contrat : n’était-il pas précisé que… Et voilà que lorsque deux personnes honnêtes sont amenées à contracter, elles remisent leur confiance mutuelle pour entrer dans le jeu de l’obligatoire contrat - jeu qui insinue à chaque étape, par son infinité de précautions et de simagrées (attestation, signature, contre-signature, convocation préalable, copie en deux exemplaires, accusé de réception…), que l’autre est un potentiel abuseur dont il vaut mieux se prémunir. Jeu qui de fait, évacue entièrement et définitivement le reste : ce qui n’est pas contractualisable.


contrat /kɔ̃.tʁa/ masculin : tractation avec un con

Dans son journal, Léon Bloy cite la réaction d’un paysan breton « fort étranger aux affaires », qui lui aurait confié : « toutes les fois qu’on me propose de signer un papier, je réponds par un bon coup de poing. On ne peut pas m’outrager plus gravement ». Dans un monde bien fait, il n’y aurait rien à faire signer, on se contenterait de la tractation d’homme à homme. Les choses se termineraient par la bonne entente, ou bien par le bon coup de poing. Et voilà.

17 décembre 2014

Et au milieu coule le réel



Miss France Raciste 2015
La blonde Camille Cerf, beauté raciste
Ferguson, Cleveland, New-York, Sydney. Actu internationale chargée. Retweetée (ou pas) par Taubira. C’est le BobTweet : kill them before they grow. Heureusement que le mec là-bas à la Maison blanche, il est noir… C’est d’ailleurs pour ça qu’il est noir, c’est parce que les Etats-Unis sont en guerre civile interethnique continue, thermostat basse consommation.
Football : affaire Willy Sagnol. « Les scandinaves, c’est bien aussi. » Ah Willy s’est cassé la jambe tout seul comme Djibril ! Pauvre Willy. Willy l’ourson. Willy, Thuram ! Mais l’anathème passe, n’a pas empêché Laurent Blanc de se vendre aux Qataris.
Culture : élection de miss France. La minorité tahitienne a été durement stigmatisée sur l’autel de la blonde aux yeux bleus. On dit pas que miss Tahiti faisait, euh, pâle figure… Mais bon, la Chti là, elle a quand même une bonne gueule de miss France merde ! Au Petit Journal, ils ont tenu le crachoir cinq minutes sur le sujet, avec un sketch sur la transhumance des cagoles. Les acolytes de Yann Barthès, comme d’hab, ont la stigmatisation petite. C’est inoffensif une blague sur les blondes ! Et qui s’ignore. Comme d’hab, c’est soupe maso.

L’antiracisme se décline cet automne dans tous les tons, tous les goûts. Il est partout.
Et Winter is coming…

11 décembre 2014

Le monde selon Poutine

Tandis qu'ici, à Palavas, on continue à nous présenter Poutine comme un dictateur fou et capricieux complètement incontrôlable, le président russe rend de mieux en mieux audible un discours international ouvert, pacifique et constructif.

En octobre dernier, au forum international de Valdaï, Vladimir Poutine a tenu un discours qui, tout en présentant une remarquable synthèse de l'histoire des relations internationales de l'après guerre froide, peut s’apparenter à une main tendue à toutes les puissances volontaires pour reconstruire un système ordonné et respectueux de chacun, et éviter surtout de courir à un chaos total.

C'était il y a 2 mois de cela. Devant un parterre d'une centaine d'experts du monde entier. Si vous tapez "Valdaï" dans Google Actualités, vous ne trouverez pourtant quasiment pas d'articles français qui mentionnent cette intervention. Un média "dissident" par-ci, un site russophile par-là... Ou encore le Figaro qui choisit d'interpréter cet appel comme une "stratégie" de séduction.

Ce discours a pourtant de quoi être considéré comme grand. Ou au moins important. Peut-être même historique ? Il me paraît difficile en tout cas de ne pas le trouver juste et sensé. Pour ma part c'est en tout cas un discours qui finit par donner honte à tous ceux qui peuvent quelque chose mais qui continuent à lui rester sourds.

9 décembre 2014

Aujourd'hui, l'enfer



A Lyon, il est une vieille tradition qui consiste, le 8 décembre au soir, à poser des lumignons sur le rebord des fenêtres. Les lumignons, ce sont de petits verres dans lesquels on fait se consumer une bougie plate. Chaque famille fait consciencieusement sa petite décoration pour le bonheur des enfants, entre autres. Le principe est simple et commun à tous : en posant ainsi des lumignons blancs ou de couleur, qui ne coûtent presque rien, sur le rebord de chaque fenêtre, chacun participe de façon modeste à une illumination générale de la ville. Son devoir fait, chaque famille sort admirer le résultat dans les rues, gratuitement, et se baguenaude le nez en l’air. Cette tradition lyonnaise, qui infuse une bonne part des villes et villages alentours, remonte à 1852 et est d’essence religieuse (fête de l’Immaculée Conception, fête de la Vierge). Depuis que je suis en âge de comprendre, j’ai toujours entendu parler de cette fête comme de la fête du 8 décembre, ou des illuminations.

Le paragraphe ci-dessus aurait dû être conjugué à l’imparfait. Depuis la fin des années 1980, en effet, la municipalité de Lyon, versant dans un festivisme des plus contemporains, a jugé bon de donner de l’ampleur à cette gentille tradition et en a profité pour la tuer. Comment fait-elle ? Subventions ! Elle fait un appel d’offre public pour trouver des artistes, des éclairagistes, des illuminateurs (appelez ça comme vous pouvez) pour « animer » tout le bordel, et elle en trouve. L’animation populaire des rues n’était sans doute pas assez frénétique aux yeux des édiles. Mieux : depuis quinze ans, les illuminations ont été vampirisées, les Lyonnais se sont fait faucher leur fête, à présent remplacée par la « Fête des Lumières » (visez les majuscules), et qui dure… quatre jours ! Quatre jours d’enfer.

2 décembre 2014

Révisionnisme orgasmique


Lisant un article dans la presse de masse, il est de plus en plus fréquent qu’on en vienne à se demander « mais qui, qui a écrit ce truc ? ». La plupart du temps, on tombe sur un nom inconnu, qui mériterait de le rester jusqu’à la fin des siècles. On se dit alors qu’on a affaire à un pigiste, ce qui n’est pas nouveau, dont le rédac chef n’a pas relu l’article, ce qui est inouï.

Ce n’est pas l’absence de style qui dérange le plus, ni l’art si particulier de se prendre les pieds dans le tapis de la langue française (la langue française est un tapis, oui, je l’affirme, je le décrète, car c’est mon choix !). Ce n’est pas la minceur de ce qui est dit, le flou du contenu informatif ni l’approximation qui règne en maîtresse. C’est la prétention à écrire absolument n’importe quoi en toute impunité.

Prenons un exemple sur le site du Figaro. Dans la rubrique Culture ( !), un articulet d’une certaine Violaine Morin veut nous apprendre quelque chose sur le soi-disant « mythe de l’orgasme de Meg Ryan », mythe qui, d’après elle, s’effondrerait. Meg Ryan + orgasme : on pense immédiatement au film Quand Harry rencontre Sally, et l’on voit mal a priori pourquoi parler de mythe.

1 décembre 2014

Star Wars 7 : les révélations du CGB

star wars gay
"Oui, je le veux."
La bande annonce de Star Wars 7 a été révélée au grand public. Naturellement, la B.A. fait le buzz, et les fans, atteints de mongolite aiguë, s’écharpent déjà sur quelques points fondamentaux, notamment un sabre laser à garde laser. Le Parisien y a naturellement consacré un article étayé, dont nous avons extrait cette citation : « Je vais faire mon relou mais un sabre laser à double garde laser, c'est une hérésie. Aucun cristal n'est assez solide et équilibré pour ça » Comme vous pouvez le constater, les arguties sont de haute voltige, à l’échelle d’une fourmi qui contemplerait le sommet d’une pâquerette en se disant : "C'est pas possible que ce soit pas un arbre !" 
Pendant que tout ce joli petit monde s’écharpe, le CGB a fait le boulot, et vous livre des révélations fracassantes, récoltées au terme d’une enquête de 1 200 années lumière. C’est bien simple, lorsque nous l’avons commencée, Georges Lucas n’était même pas né. ça s’appelle la théorie particulièrement générale de la relativité relative. Voire la théorie du KO.
Nos révélations, pêle-mêle :

L'Internationale des francs-tireurs


Écrivain et critique littéraire, Bruno de Cessole vient de sortir L’Internationale des francs-tireurs, excellente série de portraits d’écrivains qui eurent la bonne idée de ne pas suivre bêtement le La de leur époque. Et il y a beaucoup à prendre dans cette internationale-là.

Un aphorisme de Gomez Dàvila, cité dans l’ouvrage, semble avoir été fait pour qualifier le travail de Cessole : « La postérité n’est pas l’ensemble des générations futures, c’est un petit groupe d’hommes de goût, bien élevés, érudits, dans chaque génération ». Homme de goût, bien élevé et érudit, voilà l’homme tel qu’il transparaît dans ses croquis.

De sa proliférante bibliothèque, Cessole extrait une quarantaine de noms disparates mais qui ont en partage un certain parcours de vie. Quel point commun entre Borges, Hemingway, Orwell, Casanova, Hamsun, Nietzsche ou Jack London, sinon une certaine façon de ne pas prendre place dans une école, d’être et de créer en dehors des lignes ? Francs-tireurs au sens de tireur pour eux-mêmes, choisissant leurs cibles au gré de leur fantaisie. Un franc-tireur est, apprend-on, un soldat qui ne fait pas partie de l’armée régulière. On peut dire que l’aréopage ici présenté ne rappelle en rien une armée, et surtout pas une régulière.

29 novembre 2014

La minute de Batpat : Mickey Rourke et Le Parisien

casting match arrangé
Mickey et son danseur de claquettes Billy Elliot Seymour.
Hier soir, Mickey Rourke a interprété le rôle de sa vie.
Quand je dis qu’il a interprété le rôle de sa vie, j’entends naturellement très exactement signifier qu’il a interprété le rôle de sa vie. Et sa vie, c’est qu’à 62 ans, il essaie de… Hein ? Quoi ? C’est rien, c’est un tournevis. Tu aimes le bruit des cintres quand ils s’entrechoquent ? Quand tu pars travailler à 6h du mat, es-tu de ceux qui claquent leur porte sans te soucier du voisinage ? Tu as vu Chinatown ? Tu as aimé le retour de la momie IV ? Tu aimes Mickey Rourke ?

28 novembre 2014

Bégaudons !

L’historien du futur qui aura l’idée d’étudier les archives des médias pour reconstituer ce qu’aura été la vie quotidienne de gens au XXIème siècle risque une gourance de première catégorie. S’il croit par exemple que les polémiques médiatiques, les offuscations automatiques des barons de la presse et de leurs relais citoyens, ont un quelconque rapport avec la vie réelle des gens, eh bien je ne donne pas cher de l’Histoire qui s’écrira après nous.

Il y a quelques semaines, un certain Willy Sagnol a eu la mauvaise idée de parler des joueurs africains et des joueurs qu’il appelle « nordiques » (comprendre : blancs). Or, il est impossible de faire voisiner ces deux thèmes non pas dans une même phrase, mais dans une même interview, sans déclencher l'hystérie. Partout ailleurs dans la société, vous pouvez discuter des mérites respectifs de vos joueurs préférés, vous pouvez critiquer celui-ci, encenser celui-là, dire qu’un troisième est une glinche finie et qu’un quatrième est visiblement con comme un manche. Mais dans les médias, pas question. Ce qu’on a reproché au gars Sagnol est cousu de fil blanc : racisme. Qu’avait-il donc dit ? Que les joueurs africains « typiques » étaient choisis pour leur puissance physique et le faible coût qu’ils représentent. Bon, le mec est entraîneur, il doit connaître son marché, c’est sans doute vrai. Cependant, il a ajouté une chose impossible : « Mais le foot, ce n’est pas que ça, c’est aussi de la technique, de l’intelligence, de la discipline ». Horreur ! Immédiatement lui sont tombés dessus tous les vigiles patentés de la morale et de la bonne marche du monde. En disant cela, Sagnol sous-entendrait que technique, intelligence et discipline ne sont pas les qualités habituelles du joueur « typique » africain. Ceci est un épouvantable scandale.


23 novembre 2014

Réunion intensive à l'Elysée


Ce sont des photos que personne ne croyait vraiment possible et qui sont ce matin dans le CGB Dimanche de cette semaine grâce à son correspondant em-bed-ded !!
François Hollande et Julie Gayet surpris sur une terrasse du Palais de l'Elysée.
Voici comment le journal présente ces photos:
"Depuis le début de leur liai­son, François Hollande et Julie Gayet ne sont jamais appa­rus ensemble en public.
Pour autant, leur histoire a conti­nué de s’écrire, et quelle plus belle preuve que les clichés que CGB Dimanche vous offre en exclu­si­vité dans son nouveau numéro.
Atta­blés sur la terrasse des appar­te­ments prési­den­tiels, le couple profite d’un tendre moment de "compli­cité" comme il en vit souvent derrière les murs de l’Ely­sée.
Julie Gayet y est d’ailleurs comme chez elle : la comé­dienne y dort plusieurs fois par semai­ne…"

Au delà du fait qu'il s'agit des premières photos de François Hollande et Julie Gayet ensemble, ces photos posent une nouvelle fois des questions sur la sécurité du Président.
Si François Hollande a pu être repéré et photographié, on peut imaginer qu'une personne mal intentionnée aurait pu également visé le Président avec une arme.
Alors le Président prend-il des risques ou est-il mal protégé ?
Cette question devrait également faire parler dans les prochaines heures..


OK pour une cravate de notaire de travers ???


19 novembre 2014

La destitution de Yannick Noah, on parie ?

C’est peut-être l’un des retournements les plus spectaculaires de l’histoire médiatique auquel nous assistons en ce moment : depuis quelques jours, subrepticement, les médias commencent à s’autoriser à penser que Yannick Noah ne serait pas la « personnalité préférée des Français » ! Vous lisez bien : Yannick Noah, finalement, ne serait pas la « personnalité préférée des Français » contrairement à ce qui était établi depuis 1945 par les accords de Yalta.

[spécimen]

Lentement, les articles de presse bourgeonnent et laissent entendre, l’air de rien, que la tournée de Yannick tourne au fiasco. « Le chanteur ne fait plus recette » (Le Figaro). « La tournée discount de Yannick Noah » (Libération). « Yannick Noah en concert mardi, il reste des places » (Ouest France). 

J’ignore si la cote d’amour du public pour Yannick Noah est réellement en train de chuter. Ce qui est sûr, c’est que celle des médias, elle, fout mystérieusement le camp. YannicKohLanta est en train de perdre son collier d’immunité ! C’est la véritable information, avant même celle que les spectacles de l’artiste n’attirent plus les foules.

Pourquoi se mettre soudainement à éventer les difficultés d’un artiste qui était jusque-là intouchable ? Le système médiatique sait pourtant protéger l’art en voie de marginalisation quand il le veut bien : il y a quelques semaines de cela, au moment précis où le théâtre qui jouait la pièce de BHL s’apprêtait à la déprogrammer 2 mois avant la date prévue faute de public, le Point titrait que le spectacle « affichait complet ».

Défendre l’UE en 2014 :
 une vraie prise de risque artistique
 

Yannick Noah lui-même ne semble pas faire le rapprochement entre ce lâchage et ses récentes réaffirmations publiques d’amitié à Dieudonné. Pour lui, la raison de ses difficultés serait à chercher dans ses récents engagements contre le FN et pour François Hollande ! Logique : dans une France qui cède aux sirènes du populisme primaire, le péquin moyen sanctionne les artistes trop ouverts. Les néo-nazis qui jusque-là se pressaient à ses concerts, auraient pris ombrage de ses idées civiques, et déserteraient à présent les salles ! Elémentaire mon cher Watson.

Prenons-en le pari, c’est la thèse officielle qui sera retenue et rapportée dans les prochains jours. Le bad buzz médiatique ira se renforçant, on continuera à s’étonner innocemment de « la tournée ratée de Noah », et ce sera un signe supplémentaire que la France moisie va décidément mal. Si le possédé abjure, il pourra revenir.

« Tu m’aimes ? / Oui. / Reste, reste dans mon bateau. / Tu m’aimes ? / Non. / Tombe, tombe au fond de l’eau. »

17 novembre 2014

Appel aux cons : le CGB sur Facebook !

Ce n’est un secret pour personne : le CGB connaît une désertion constante de son lectorat depuis sa création. Aussi, pour répondre à quelques demandes éparses, décision a été prise de lancer la page Facebook du CGB !

Pourquoi une page Facebook ?
  • Pour toucher un lectorat plus jeune, débarrassé de toute conscience politique et à même d’acheter des T-shirts, mugs et produits dérivés, 
  • Pour fédérer les citoyens en pleine possession de leur indépendance d’esprit, en prise avec la réalité et prêts à faire la révolution à partir de montages photo scatologiques, 
  • Pour monnayer la liste de ces « fans » nuisibles à la République auprès du ministère de l’Intérieur. 

N’hésitez plus, rejoignez-nous !

Si nous atteignons le seuil de 50 000 fans d’ici la fin de l’année, nous pourrons nous libérer de nos chaînes et envisager de poser les bases d’une vie autarcique en communauté.

13 novembre 2014

Viva la muerte


Certaines grandes villes organisent à présent leur « zombie walk ». Il s’agit de grimer la population en macchabées et de la faire déambuler dans l'espace public.
« Tous ceux qui souhaitent vivre quelques heures dans la peau d'un zombie ou d'une victime sont les bienvenus ! », nous invite joyeusement la municipalité !
Façon moderne de conjurer l’angoisse de la mort ? Peut-être. En recherchant des photos sur internet, on constate que les déguisements sont poussés assez loin, qu’ils tiennent plus du réalisme de la chair et de la pourriture que du symbolisme rituel.

   

A mon sens, le phénomène serait plutôt à rapprocher de celui qui pousse par exemple des marques de prêt-à-porter grand public à se faire l’étendard de la mort et de l’esthétique macabre. Kooples ou l'apologie du couple de gisants, tête de mort à la boutonnière, stérile, blafard et dévoré de l’intérieur par son propre narcissisme.

Le fait qu’une société entière soit à ce point fascinée par la décrépitude ne me semble pas anodin. Le fait que des générations entières s'habillent en squelette ne me semble pas anodin. Le fait que la télévision propose tous les soirs de la semaine, sans exception, au moins un programme fondé sur le meurtre, les affaires sordides, les tueurs en série, les morts-vivants, les poils et le sperme laissés dans un cadavre… me semble non pas anodin mais symptomatique.

Une fois encore, tout est question d’échelle : des communautés occultes, des sorcières, des fans de séries noires, des aficionados du death metal… il y en a toujours eu. La nouveauté réside dans l’extension de ces passions à la foule.

6 novembre 2014

La révolte des produits

Antibarrages, Rémi Fraisse, dreadlocks
Bal chez les antibarrages : un mort
Ça a chicoté à Nantes, Rennes, Toulouse, un peu Paris – zont pas pu à Paris : curieusement, c’est plus aisé d’arrêter des dreadloquedus que des kaï-kaï dans les manif étudiantes.

L’extrême gauche attaque. Agite. Une entreprise de séduction à coup de défonce de mobilier urbain - fait pour ça comme dirait l’autre, être foncedé. Rémi Fraisse est mort ; les punkàchiens sont en deuil. Les politiques dénoncent leur violence extrême. Extrême car lynchant de l’abribus comme si ça défilait à la Gay Pride ou la Techno Parade. Extrême car trinquant avec les CRS à coup de Molotov cocktail. Extrême car foulant au pied la démocratie. Sauf que la démocratie, justement... On l’a retrouvée nue dans la rue, des propos incohérents plein la bouche ; manifestement, victime d’actes de torture, de barbarie, probablement violée par tous les orifices, en mode GangBang.

A propos du barrage du Tarn, les politiques : « Ils contestent un projet voté par tous les élus locaux, un projet adoubé par le suffrage universel. » Ou encore : « Ces gens contestent tout projet, pourtant nécessaire à l’avenir de la France. » Tralala dans l’air. « Ils contestent un projet voté par tous les élus locaux, un projet adoubé par le suffrage universel. » Ah ? Mais c’est tout le contraire d’un gage de probité ça. Plutôt le gage d’une corruption totale. Si on peut à coup sûr regretter que les Rémi Fraisse et consorts ressemblent, tout sauf à leurs dreads défendant, à des caricatures vivantes, la réponse du système, comme toujours, pue la mort. Et une grenade offensive dans ton cul, une. Mais qui ose parler de violence extrême ? Ceux qui dégoupillent des armes de guerre ?

5 novembre 2014

L'art sera officiel ou ne sera pas !

En exclusivité, le CGB s'est procuré le flyer officiel de l'exposition Chocolate factory de l'immense Paul McCarthy , le protégé de Flamby et Suzi One : l'artiste républicain du XXI e siècle.





(Que Druillet me pardonne, j'avais besoin de toute sa grandiloquence pour évoquer le plug anal sacré de la République)

4 novembre 2014

L'arroseur arrosé

Une bonne caméra cachée devrait toujours s’achever par un coup de poing.

Qu’elle soit drôle ou pas, réussie ou pas, la caméra cachée repose sur un principe qui est l’humiliation du « pauvre » par la masse hilare. En gros : on te crache à la gueule, mais on s’empresse aussitôt de t’annoncer que c’est « ok » parce que c’est « pour rire ». C’est pour rire mon gars ! Soumets-toi à l’empire télévisuel de la dérision et ferme-la. Tout va bien. C’est pour rire. Essuie-toi la face et passe ton chemin…

Toute caméra cachée devrait s’achever par un coup de poing et c'est l'un des attraits de cette vidéo, mais ce n’est pas le seul :


L’histoire : un type à caméra veut vérifier si les Canadiens de la rue sont islamophobes suite à l’attentat d’Ottawa. Il fait une caméra cachée où il alpague un musulman habillé en djellaba (qui est son complice) en pleine journée, afin de tester la réaction des passants.

On imagine aisément son espoir vis-à-vis « l’expérience » : qu’un ou plusieurs badauds se rallient à sa cause et commencent à bousculer le musulman en le traitant de terroriste... Mais le monde est plein de surprises et au lieu de ça... c’est un jeune qui, irrité par ses allusions racistes, vient lui claquer un coup de poing dans la face.

Le plus merveilleux est sans doute dans la conclusion que tire l'étudiant en SVR 2ème cycle (Sciences et Vie Réelle) de l'expérience : il repart, nez en sang, mais malgré tout heureux et rassuré de constater que « les Canadiens sont tolérants » ! En effet : ils n’ont pas pris à parti la victime qu’il leur désignait du doigt.

2 novembre 2014

L'atonalisme contre les heures sombres


Lecteur, je te conseille furieusement de prendre cinquante-neuf minutes de ton temps pour regarder la vidéo ci-dessous. C'est un document exceptionnel. Il traite de la musique atonale, autrement appelée musique moderne, autrement appelée musique contemporaine. Il en traite d'une façon à la fois savante et simple, démonstrative et drôle, ce qui est extrêmement rare, et en fait tout l'intérêt.

En avril 2013, Jérôme Ducros donne une conférence au Collège de France : l'atonalisme. Et après ? Il y développe une analyse et une critique de la musique atonale en utilisant les ressources de sa propre expérience, celles du corpus atonal, et une belle dose d''ironie. Il y démontre de façon claire et implacable que l'atonalisme est une impasse. Son idée est tout entière contenue dans le titre de sa conférence : constatant les limites de l'expérience atonale (et ne jetant certainement pas celle-ci aux orties), il prédit le "retour" prochain de la musique tonale.

Comme tu t’en doutes, lecteur, Jérôme Ducros est, depuis lors, régulièrement traité de nazi. On l’a comparé aux pires monstres du siècle passé et, si personne n’a osé évoquer Dracula, c’est probablement parce que nous ne connaissons pas précisément les goûts du Comte pour la musique. Comme chaque fois avec les avant-gardes, nous sommes obligés de constater que la critique est non seulement impossible mais aussi interdite. Interdite sous peine de se voir traîner dans la boue, de se voir attaqué bassement par les défenseurs auto-proclamés de la liberté. Interdite surtout parce qu'elle suppose le risque d’une mise à l’écart de la vie professionnelle et sociale : qui voudrait continuer de fréquenter un nazi ? Qui lui donnerait du travail ? La seule critique autorisée est donc celle qu’on pratique entre soi, la critique de surface qui ne remet jamais réellement les choses en cause.
Curieux renversement des valeurs : l’art contemporain est né de la volonté de faire table rase du passé, il s’est développé au nom du droit à la déconstruction des valeurs anciennes, il a pris la liberté comme valeur fondamentale mais, sitôt qu’un insolent à la moindre velléité d’appliquer ce programme à l’art contemporain lui-même, il est réduit au rang des nazis. Si on critique vraiment l’art contemporain, non pas comme un beauf qui ne comprend rien mais grâce aux secours de la grande culture, à la manière d’un Jean Clair par exemple, c’est qu’on est nazi. A croire que pour les idolâtres de l’art contemporain, les nazis ont le monopole de la critique !

A part sa vanité absolue, ce qui étonne le plus, dans ce genre d’accusation, c’est le gouffre qui la sépare de la réalité constatable. On peut reprendre les arguments de Jérôme Ducros un à un, on ne trouvera rien qui puisse l’apparenter à ce que les nazis pensaient de l’art moderne. Nulle part il n’est dit quoi que ce soit qui puisse faire penser que Ducros souhaiterait qu’un sort horrible soit fait aux musiciens de l’atonalisme, nulle référence à des déportations, à des procès de lèse bon goût, à la fameuse « dégénérescence » de l’art, nulle proposition d’un art nouveau et formidable censé relever le moral du peuple, rien. Il reconnaît ses mérites à l’atonalisme mais, à l’inverse de ses bigots, il en démontre les limites. C’est un genre de crime, définir la limite, qu’un moderne conséquent ne saurait pardonner.


22 octobre 2014

Faut-il donner une tribune publique aux extrêmes ? Oui mais pas à n’importe lesquels.


C’était l’autre matin, sur France Inter. Le ton était grave, il était question de ces médias qui invitent les Zemmour et autres provocateurs extrémistes qui excitent les foules alors que la période est déjà suffisamment trouble comme ça. Sur le plateau, on convenait que ces émissions ne faisaient pas ça méchamment mais par pur opportunisme, par stratégie médiatique pour obtenir du clash, du buzz, un regain d’audimat… Mais tout de même : cela ne finissait-il pas par libérer une parole dangereuse, fétide, qui pourrait bien gnagnagna ?

Ces médias ne devaient-ils pas se montrer responsables ?

Le lendemain, même radio, autre sujet : on commente les propos du Pape envers les homosexuels. Apparemment les homosexuels auraient - tenez-vous bien - « des qualités à offrir ». Alors ? L’Eglise serait-elle en train d’évoluer ? De rattraper le 21ème siècle ? Pour en discuter ce matin, accueillons… Pierre Bergé !

« Nous avons un auditeur en ligne... Bonjour Pierre B., posez votre question. »

21 octobre 2014

Le son du jour qui te rend moins populaire auprès de tes amis

En avril 1981, Frank Zappa enregistre un hommage à Edgard Varèse au Palladium, salle rock new-yorkaise, avec l’Orchestra of our Time de Joël Thome. Il y donne cinq pièces, écrites entre 1921 et 1954. Cet enregistrement a été récemment, et par hasard, retrouvé dans les archives de la radio publique de New York (New York public radio).


Comme on le sait, Zappa a toujours été fasciné par Varèse, et sa musique lui doit énormément. Il raconte encore dans cet enregistrement qu’à l’âge de 15 ans, il a appelé Edgar Varèse (qui habitait alors New York) pour lui dire toute son admiration (il avait droit à un cadeau de cinq dollars pour son anniversaire et, plutôt que demander à sa mère de lui acheter une merdouille à ce tarif, il lui demanda un appel longue distance). Ce 17 avril 1981, il jouait la musique de Varese devant sa veuve, Louise, alors nonagénaire.

Le public du Palladium est un public rock. Il vient écouter Frank Zappa et entend bien sacrifier au bordel ambiant qu’il a toujours favorisé dans ses concerts. Sauf que pour écouter du Varèse, et surtout pour le jouer, un minimum de calme est requis… Les interventions de Zappa en début de concert et entre les morceaux sont savoureuses à cet égard.

En avant pour une heure et demie de musique qui, comme le dit Zappa lui-même, est « not bigger than the Beatles, but better » (excuse-moi Fouquet !)
1- Ionisation, pour percussions
2- Density 21.5, pour flûte solo
3- Intégrales, pour petit orchestre
4- Offrandes, pour soprano et orchestre de chambre
5- Déserts, pour instruments à vent, percussions et bande électronique

Pour écouter, CLIQUE ICI !

19 octobre 2014

Le plug anal mis à mal par ses dénégateurs mêmes



Il faut reconnaître un mérite aux cyniques : ils disent clairement ce qu’ils font. Ils ne trafiquent pas leurs coups en douce, ils plastronnent. Un peu comme les terroristes qui revendiquent leurs actes, ils n’hésitent pas à dire : cette merde que vous découvrez posée sur votre paillasson, eh bien, c’est la mienne !

Paul Mc Carthy est un cynique. Pour un artiste contemporain, le qualificatif est banal. Toute son œuvre est placée sous le signe de la défécation, de la sodomie, de la laideur formelle et de la mise en scène de l’ignoble. Il est comme ça Paulo, il colle à son époque. Il en adopte en général le cynisme ordinaire et ne fait pas mystère de son inspiration. Il y a une dizaine d’années, par exemple, il créa une œuvre excessivement familiale pour la ville de Rotterdam : un père Noël (Santa Claus) de six mètres de haut, exhibant – surprise, un plug anal ! On se demande pourquoi le personnage gentil qui apporte des jouets aux enfants suffisamment innocents pour croire en lui se promènerait avec un tel objet, mais enfin, s’il fallait chercher une raison à tous les fantasmes de nos artistes majeurs, on n’en sortirait pas. A l’époque, lecteur abasourdi, l’œuvre s’appelait tout simplement Santa Claus with a butt plug. Au moins les choses étaient-elles claires.

16 octobre 2014

Le porno de masse

Lundi : une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre une adolescente qui monte sur scène à un concert et que le groupe de rap attrape violemment et se met à « violer » pour de faux devant le public sans qu’elle ne puisse rien faire. Rien d’étonnant après tout : l’imagerie de la variété musicale pour ados n’a plus de différence fondamentale avec la pornographie depuis quelques temps.

Mardi : quelqu’un me raconte que son fils de 8 ans a recherché « sexe vidéo » sur sa tablette. Après enquête, l’idée vient d’un camarade de classe, qu’on imagine aisé et précocement « connecté », et qui a montré ce genre de vidéos dans la cour de récré. Après coup, qu’est-ce que cela a d’étonnant alors que ce bel univers est à portée de clic sur l'écran de n’importe qui ? Qu’est-ce que cela a de surprenant et faut-il douter que cela se produise tous les jours dans les cours d’école ?

Mercredi : une discussion de collègues dérive sur les films X et « les bruits de gorge que font les filles » ; pour que chacun sache bien de quoi on parle, un type lance une vidéo hard de fellation sur son smartphone et la présente à tous. Les femmes présentes, ne sachant pas bien si elles doivent être gênées, rigolent comme les hommes pour faire bonne figure. Il est vrai que la génération 25-30 ans connaît parfaitement le jargon de l’industrie pornographique américaine et en use sans rougir dans la conversation courante.

Jeudi : je feuillette un magazine design branché, généreusement mis à disposition dans les toilettes de mon entreprise. Peu de texte, beaucoup de photos, notamment celles d’un artiste japonais contemporain qui fait des choses avec des parcelles de corps nus. Certaines vont assez loin : un bassin humain plié, cul vers le haut, les fesses fourrées de chantilly, le tout surmonté d’une cerise ! D’autres évoquent la soumission, l’humiliation sexuelle, le sadomasochisme… Ceci est banalement laissé à la lecture, à mon travail, comme ce pourrait l’être dans une salle d’attente. Je referme la revue et retourne bosser. Tout va bien. Ce monde est normal.

Vendredi : Fouquet nous apprend que le « labo » d’Arte réalise des vidéos « artistiques » dont le concept est de faire demander par une voix de petite fille ce qu’est un anulingus, un clitoris ou un « ass-to-mouth »… Décalage. Humour irrévérencieux. Contre-culture(s)… Je crois que je regarderai ça plus tard…

arte cochon
« Humour, humour, je précise... »

Porno grand public. Porno de masse. C’est cela qui menace la dignité et le respect de la femme, bien plus que le port du voile ou le sexisme soi-disant omniprésent.

Le porno, aujourd’hui, ne sert plus à bander mais à ricaner, à discuter, à socialiser… ou à faire de l’art. Sorti du placard où l’on planquait les cassettes VHS, il est partout et n’est plus choquant, ni transgressif, ni même excitant… il a tristement envahi le quotidien pour devenir « amusant ». On en rit à une tablée de collègues, hommes et femmes confondus, sans que gêne ou confusion n’affleure. 

Le porno est devenu inoffensif, c’est-à-dire normal. Il faut en rire, et notamment avec les femmes. Personne ne doit s’en offusquer. Surtout pas elles. Et alors qu’elles se disent « blessées » par une publicité de femme-objet ou « outrées » par les conceptions d’un Zemmour, elles ne doivent pas voir comme oppressant qu’un collègue mâle leur mette sous le nez une vidéo où elles avalent un pénis jusqu’à la garde.

Plus que jamais, la perversion masculine est amenée à devenir le désir standard, le désir partagé. Et comment en serait-il autrement ? Nous sommes égaux ! Parité des blagues triviales et de la perversité masculine. Un garçon et une fille rient de caca. Hommes et femmes d’aujourd’hui s’appellent « garçons » et « filles » jusqu’à un stade avancé de l’âge adulte, et ricanent autour du porno. A l’heure de l’égalité des sexes, l’homme et la femme font partie de la même bande d’amis, boivent des bières ensemble et sont en quelque sorte de simples « potes » qui baisent… Alors pourquoi pas partager le hard ?

La diffusion générale du porno doit permettre à ces femmes d’intéruioriser ce qu’il convient d’offrir aux hommes. L’environnement imprégné de porno exerce une certaine pression sociale pour se normaliser. A la fin, l’homme de Cro-Magnon n’aura plus à traîner la femme par les cheveux pour l’emmener satisfaire ses envies : c’est elle qui lui tendra sa crinière. Elle se comportera comme une traînée pour mieux ressembler à Rihanna.

Mais bien sûr, ne le dites pas : vous seriez affreusement pudibond, puritain, moralisateur… Voire même on vous reprocherait de vous mêler des affaires des autres. Chacun est libre. Si vous n’aimez pas, vous n’avez qu’à ne pas regarder.

8 octobre 2014

21 jours plus tard


Ebola bite
Quelle tête de bite ce Monsieur Ebola
 Il y a des maux dont il ne faudrait jamais prononcer les noms de peur qu’ils ne se réveillent et se déchaînent. Parfois, c’est comme ça. On fait la vanne de trop. Monsieur Ebola, c’est Candyman Monsieur Jean-Marie LePen. Déjà 3 500 morts. Ou l’analyse, l’analyse de trop. Telle celle-ci, entendue sur le plateau de C’est dans l’air au début du départ d’épidémie dans trois Etats africains ; au sujet de la décision de British Airways de suspendre ses vols au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée , Sylvie Brunel dit en plateau : 
 « Moi je trouve que ça procède un peu d’une stigmatisation de ces pays. Je trouve ça excessif de dire ben voilà, British Airways qui a des liens anciens, historiques, la même langue avec le Libéria, la Sierra Leone, qu’elle suspende ces vols je trouve ça violent, violent pour ces pays. » 

La menace fantôme



Voilà longtemps que je n’avais rien vu d’aussi ridicule que ces deux images récentes : d’une part le simili conseil de guerre organisé sous les lustres de l’Elysée réunissant sous le panache de François Hollande les membres d’une « coalition » complètement bigarrée et décousue contre l’Etat Islamique – un instant j’ai cru revoir l’image de je ne sais plus quel Tintin où la famille d’Abdhalla plante la tente dans le salon de Moulinsart… et où notre Président, sous l'œil des caméras, fait semblant de décider de quelque chose. Et d’autre part, la conférence de presse de Hollande, bredouillant avec une feinte émotion que l’assassinat de l’otage français Hervé Gourdel était « lâche et cruel » (nous attendons désormais, impatients et curieux, la liste des assassinats « tendres et courageux » selon le cabinet de la Présidence).

Réunion au sommet

Décidément, tout ce qui paraît profondément ridicule de l’autre côté de l’Atlantique finit toujours par arriver chez nous 10 ans après, dans la plus parfaite normalité : gouvernement par l’émotion, par la fébrilité. Foutage de gueule en direct, on convoque la presse. Larme à l’œil du Président qui tente de faire croire qu’il engage une guerre, non sur des intérêts concrets bien qu’obscurs, mais sur son simple dégoût pour un fait tragique. Le meurtre. D’un randonneur. Français.

« Hervé Gourdel est mort parce qu'il était Français ». L’Etat Islamique aurait pu encore décapiter une demi-douzaine d’Anglais et autant d’Américains que la 5ème armée du monde n'aurait pas moufté. Mais un Français ! Ça marque un tournant ! Pas touche ! Fin de la partie, cette fois c’est la guerre, nous disent le Président et les médias malgré leur mépris habituel pour la préférence nationale.

« Il s’appelait Hervé Gourdel »… Projet Chaos. « Dans la mort, un membre du projet Chaos reprend son nom : il s’appelait Hervé Gourdel… il s’appelait Hervé Gourdel… ». Et nous allons maintenant partir en guerre pour le venger...

« His name is Robert Paulson... »

Partir en guerre, contre l’EI ? Contre l’ISIS ? Non, contre le Derch !

Dans le monde de 1984, même si l'ennemi change du jour au lendemain au gré des humeurs, ce sont encore des blocs continentaux qui se déclarent la guerre. En 2014, monter en épingle l’hostilité du bloc voisin est devenu trop compliqué, mieux vaut dresser des menaces qui soient fantomatiques. Vous avez aimé Al Quaida, le réseau flasque et informe, l’hydre sans tête, la nébuleuse insaisissable et sans structure dont il faut néanmoins (priorité absolue !) trouver le chef ? Vous avez aimé le terrorisme apatride mais qui réside tout de même en Afghanistan et en Irak ? Alors vous adorerez l’Etat Islamique, né tout aussi brusquement et qui disparaîtra de la même façon. L’Etat Islamique qui n’est ni un état, ni islamique, entendons-nous bien ! Don’t get me wrong ! Appelons-le « Daech » pour que les choses soient plus claires. La première urgence est bien de lui trouver un nom !

« Il s’appelait Hervé Gourdel ». La France mène à présent pas moins de trois guerres simultanées en Afrique. Avec pour stratège quelqu’un qui rate tout ce qu’il entreprend depuis 2 ans. Fastoche ! Et comme ça ne suffisait pas, il a fallu qu’il bombe le torse, qu’il cocoricote pour nous mettre en première ligne, « à la tête de la coalition »... On a les moyens François, t’es sûr ? En tout cas, lui n’a plus rien à casser sur le plan national, alors faut bien qu’il s’occupe ailleurs. Louis XVI c’était les serrures. Lui c’est les guerres en Afrique. La chasse au lion ! 10 ans après le « non » aux Américains de Villepin, il nous porte volontaires pour aller écoper la merde qu’ils ont mise. Et sans Destop s’il vous plait ! Tout avec les mains ! Pour un peu qu’on lui demande, je suis sûr qu’il se dirait « confiant » !

2 octobre 2014

Pas en mon non & le touriste blonde de Phil Muray

Il faut toujours se méfier des mecs à moustache
Vendredi soir, Ce soir ou jamais, Edwy Plenel assomme dans son rôle de chevalier blanc défenseur de l’immigré, chasseur de faf made in France.
Il est inadmissible de demander aux musulmans de France de se désolidariser des jihadistes coupeurs de tête de randonneur.
Ça débat sémantiquement : qu’est-ce qu’un barbare ? Qu’est-ce qu’un sauvage ?
Effectivement, étant donné le contexte, il est urgent de mettre les bons mots sur les maux mauvais.
Psychopathe.
Le reste du Robert : qu’émotion. Tortures raffinées.
Et la distanciation camarade !
Pas d’pathos, pas de chichi. C’est psychopathe le bon mot, le bon Verbe.

15 septembre 2014

Merde, on est dans la Daech grave !

philosophie Bernard Henri Lévy
Les soluces à BHL
Putain. Encore une fois j’allume la téloche pour me faire un peu mal. Comme d’hab, je zappe sur le Grand Journal parce que c’est le nec citron plus ultra pour ma séance quotidienne de masochisme appliqué. Et paf, là c’est du lourd lourd comme disent les kaï du 9-4 qu'ont rien dans le caisson de basse. Y’a BHL en train de me bouffer l’image. BHL, le mec qu’était parti en Bosnie et en Lybie pour amener les lumières, l’électricien du bulbe quoi, et que depuis les mecs là-bas, ils sont tous atteints de phobie administrative aiguë. Putain mais passez-nous la ciguë !  

10 septembre 2014

Vous en redemandez encore...



Gastronome de la merde

pile-de-livres 

Il y a des gens qui « aiment lire » - et qui de fait lisent beaucoup - tout en réalisant le miracle de ne jamais faire d’incursion dans la vraie littérature. Ils lisent assidûment en effet, mais piochent systématiquement dans la facilité et le tout-venant de l’actualité d’édition. Roman de la dernière midinette qui dénonce le milieu médiatique. Succès américain d’il y a 2 ans. Livre de la rentrée littéraire. Essai socio-politique du moment…

Le gastronome de la merde est quelqu’un qui, faute de pouvoir se démarquer par le raffinement de son goût, mange de la merde mais en mange en quantité, en vue de compenser. C’est par la quantité ingurgitée qu’il entend se rendre intéressant.

Et il n’est pas exclu qu’il y parvienne ! et qu’il usurpe le titre de champion dans sa catégorie. En musique, le gastronome de la merde écoute tous les hits du moment, tous genres confondus, et à tout moment de la journée ; il passe alors pour le passionné de musique, à la curiosité et au goût si « éclectiques ». Le trentenaire qui se gave de cochonneries sucrées ou gélatineuses, de pizza cheesy crust ou de n’importe quoi, plaidera qu’il « aime manger » ; il hérite alors de l’imaginaire positif du Gargantua de la bouffe et passe pour un bon vivant.

Mais le gastronome de la merde dans le domaine littéraire, de tous, reste le plus particulier. C'est que l'activité de lire est perçue par la plupart des gens comme une absolue qualité en soi. Peu importe les livres dont on parle. Le prétendu amour des livres fait toujours son petit effet. Si l’on aime lire, si l’on lit beaucoup, alors on est forcément quelqu’un de bien, quelqu’un de civilisé. Le gastronome de la merde dans le domaine littéraire est l'imposteur par excellence.

Quand quelqu’un vous affirme qu’il « adore lire », qu’il « dévore les bouquins » ou qu’il « lit beaucoup », ne vous émouvez pas plus qu'avec un ivrogne qui vous dirait qu’il « aime beaucoup boire », planté devant le rayon « piquette » du supermarché.

  rayon piquette

5 septembre 2014

Mais que devient Marylise Lebranchu ???


Etats généraux : «Pour moi, être socialiste c... par PartiSocialiste

Ce n'est pas l'Etat Islamique qu'il faut éviter à tout prix pour passer les fêtes de fin d'année

 C'est le Canada :



N.B. : Au CGB, il y a une vieille tradition qui consiste à poster une vidéo débile dans la demi-heure qui suit la parution d'un billet chiadé de Lé(s)tat. Une règle tacite veut que plus le billet est long, plus la vidéo est inepte. Ca maintient le PH bilieux de notre punchliner à son niveau optimal (0,8).

Réforme des rythmes scolaires : le CGB sur le ring contre le philosophe Pierre Le Coz


philosophie
ça va philosopher ma gueule !
On a lu Guerre des rythmes scolaires : une création des journalistes, tribune du philosophe Pierre Le Coz publiée sur Rue 89. Inutile de mettre les gants pour monter sur le ring répondre au philosophe ; au CGB, on pratique quotidiennement les pompes sur les poings. Ding-ding.

3 septembre 2014

Photos intimes de stars volées sur Internet

Après les photos piratées de stars américaines dénudées comme Jennifer Lawrence, Rihanna,  Avril Lavigne, Amber Heard, Gabrielle Union, Hayden Panettiere et Hope Solo, Mashable. Hillary Duff, Jenny McCarthy, Kaley Cuoco, Kate Upton, Kate Bosworth, Keke Palmer et Kim Kardashian, le compte Icloud d'un membre éminent du gouvernement français a été hacké !

 La rédaction du CGB a tenu à flouter le visage d'Emmanuel Macron par respect pour sa dignité d'homme et parce que nous au CGB on est à fond dans la déontologie.

Attention, les images peuvent heurter la sensibilité des personnes les plus esthètes. 

Le gouvernement d’éblouissement


"Notre Président qui êtes aux cieux"
« Les réformes doivent conduire à la croissance, mais elles ne peuvent pas réussir s'il n'y a pas de croissance. »
Aaaaaahhhh…
C’est pas qu’on soit des petites natures, mais on a comme un éblouissement là.
Non, cette citation n’est pas la dernière saillie awared de Jean-Claude Van Damme.
On aimerait.
Malheureusement, c’est bien la dernière blagounette de François Hollande.
On comprend qu’il ait commandité à son Premier ministre Manuel Valls un gouvernement de clarté.
Un gouvernement de clarté…
Après les gouvernements de coalition, les gouvernements d’ouverture, les gouvernements de parité, les gouvernements de cohésion nationale, les gouvernements resserrés, les gouvernements de combat : le gouvernement de clarté.
En attendant le gouvernement transfiguré.
Et le gouvernement sanctifié. 
Et le gouvernement ressuscité.
Et le gouvernement auréolé.
Et surtout le gouvernement… libéré.
II, III, IV et pour le reste, on verra plus tard.
Tout le Petit Larousse va y passer.
Et le gros Robert.
Tous les dictionnaires vont y passer !
Tous !
Et tous leurs mots.
Tous synonymes. De rien.
C’est le grande vide-grenier du sens.
C’est la com.com. Le serpent qui se mord le zgueg.
Dans dix ans, Rires et Chansons passera en boucle les discours de François Hollande.
Si y’a bien un truc qui est bien clair…
C’est Escalator pour l’échafaud.
C’est net. 

"Merci pour ce moment", le livre de choc de Valérie Trierweiler dédicacé à tous les contribuables français

2 septembre 2014

Deux esthétiques révolutionnaires

gavroche
Youh youh youh youhyou !

Le premier romantisme attaché à l’idée de Révolution est évidemment celui du révolutionnaire exalté : le gars qui a vu juste avant les autres, dont le désir préfigure celui du monde, le type qui a choisi de se lever et qui entraîne à sa suite l’ensemble de la société. Le révolutionnaire exalté porte la voix du peuple, du corps social, c’est un meneur. Il se tient au sommet d’une vague qui raflera tout sur son passage, ouvrant le chemin vers la Liberté – et que crèvent les bourgeois et ceux qui s’entêtent à ne pas comprendre son rêve ! Le profil est bien connu, mille fois représenté et exploité : c’est la figure de Guevara, de Rimbaud, de Robespierre… 

Il existe malgré tout un autre romantisme de la Révolution, certainement moins vu à la télé : celui de la figure contre-révolutionnaire, comme on pourrait l’appeler. Non pas le réactionnaire militant, mais celui que la soudaine agitation sociale importune ou menace. Celui qui se trouve sur le passage des excités alors qu’il n’a rien demandé. Celui dont la tranquillité est subitement mise en péril par la Nouvelle Société et ses desiderata. Celui qui est bien où il est et qui n’entend pas bouger.


On en trouve un exemple dans le film Le vieux fusil, où Philippe Noiret fait face à une troupe de soldats allemands qui ont squatté son château, tué sa fille et sa femme, et qui pillent allègrement ses vivres. Si l’on veut bien considérer cette troupe comme « révolutionnaire », elle fait irruption, saccage tout, et le personnage de Noiret lui oppose une curieuse vengeance : une vengeance froide, réactive, méthodique, dépourvue d’idéologie et de passion. Il vient simplement « nettoyer toute cette merde ».

On trouve un peu de cette esthétique également dans l’étonnant Skyfall, où James Bond, dans le dernier acte, semble se réfugier au fond de lui-même, se replier dans sa maison, et, plutôt que d’aller se battre, attendre un simple fusil à la main que la folie du monde, qui gronde dans le lointain, vienne le prendre.

skyfall-1424
A single bullet loaded in each one

Nous nous ressentons de plus en plus comme ce personnage. La bêtise des révolutions en marche est trop énorme et implacable. Et les « révolutionnaires » du moment, comme ceux d’hier et de toujours, ne sont finalement animés par rien d’autre qu’un vague instinct de détruire ce qui se tient debout. Aussi n’irons-nous pas à leur rencontre. Nous préférons attendre, seul, dans la grange, fusil sur les genoux, qu’ils osent pousser les portes.

Le contre-révolutionnaire est typiquement l’homme que l’on dérange. Figure posée, détachée, apaisée, résignée aussi : le contre-révolutionnaire est celui pour qui la partie est perdue d’avance (c’est sans doute pour cela aussi qu’il a notre sympathie). A l’inverse du révolutionnaire triomphant qui a le sens de l’Histoire avec lui, le contre-révolutionnaire sera battu, balayé, et il le sait un peu. Il est un Cyrano qui ne peut guère compter que sur un succès d’estime, un brin de panache, un bon mot déclamé face à la foule lorsqu’il montera sur l’échafaud. Le « sourire par lequel il s’excuse d’être sublime ».

On peut tout à fait apprécier ces deux esthétiques opposées en même temps, mais peut-être bien aussi, après tout, que le monde se divise en deux catégories, entre les gens qui sont sensibles à l’un de ces deux romantismes plutôt qu’à l’autre.

27 août 2014

Le gouvernement de clarté, c'est clair il a le toucher nique ta mère !


quenelle inversée
"Il faut faire plus et plus vite !"
Déclaration d'amour de Manuel Valls 
aux entreprises (qui licencient) 
Le lendemain de la présentation de cet inénarrable "gouvernement de clarté" voulu par Hollande, et quelques heures après le vibrant discours de Manuel Valls à l'université d'été du MEDEF, les chiffres du chômage tombaient : + 26 000 demandeurs d'emploi en juillet. On sent bien la baisse de la hausse de l'inversion courbe inversée. On peut dire qu'on est Gattaz quoi.


La Maquereau économie expliquée 
"Daddy est plus jeune que mon mec !"
à ma chienne. 
Il est jeune. Il est beau. Il est brillant. Et il a épousé... une vioque ! Du coup, il est grand-père à 36 ans ! Oh la honte putain ! Après Pierre Moscovici et sa donzelle de 20 ans - il en était si fier qu'il trouvait le temps d'accorder des interviews à propos des notes de Marie-Charline en DEUG philo en plein marasme économique - notre nouveau capitaine du Titanic Bercy Emmanuel Macron et son épouse de 20 ans son aînée ! son ancienne prof de français au lycée. Le changement c'est maintenant : place aux couguars ! Mais Manu ne déclara-t-il pas : "la gauche romantique doit ouvrir les yeux !" Attention ça va piquer et vous pouvez devenir aveugle. En exclusivité, le CGB vous présente madame Macron : Josiane Trogneux !

"Je suis ta grand-mère Manu.
Tu es donc arrière arrière grand-père..."

PS : C'est Brigitte Trogneux en réalité, aujourd'hui prof chez les jésuites, mais voilà qui n'est qu'un détail de l'Histoire.
PS2 : c'est une console de jeu.
PS3 : c'est une console de jeu.

Najat etcétéra... 
La tournée de la jupe
Trois ministères  en deux ans la Najat !
Y'a pas à chier, c'est qu'elle est bonne
la Najat, et à bouffer du foin !
La preuve avec cette citation issue de sa première interview à France Info en tant que Ministre de l'Education Nationale : "Je m'inscris dans la continuité de Peillon et d'Hamon".
Quand on sait que le bilan de Benoît - seulement cinq mois de chevauchée du Mammouth - se résume au caviardage de l'ABCD de l'égalité, projet phare de son prédécesseur dont Najat nous expliquait que c'était de la bonne, on a envie de dire ânnnnnon, on avait pas encore touché le fond. La continuité dans la discontinuité du continuum espace temps ? Mais qu'est-ce qui nous pépie à l'oreille ? Son tweet du 19 août à propos de la photo-voilée à la plage de Nadine Morano la poissonnière : "Nadine #Morano se cache derrière les droits des femmes pour faire de la politique nauséeuse." On n'aurait pas mieux dit pour noyer le thon. Elle a peut-être du vent dans le voile la Najat, mais on préférerait sous la jupe, notre baromètre à nous de la bien portance du pays.

Lagarde à vue
Christine Lagarde à vue

Pendant ce temps-là, au FMI... 
Christine Lagarde est mise en examen pour négligence dans l'affaire de l'arbitrage du Tapie volant contre le Débit Lyonnais alors qu'elle était ministre de l'Econonomie. On lui reprocherait juste son "manque de vigilance" concernant une somme de... 400 millions d'euros. Nous qui ratons pas un Euromiyon, et sommes particulièrement vigilants sur le paiement de nos agios, on pose solennellement la question : peut-on fabriquer un lance-flamme avec une imprimante 3D et si oui est-ce possible de nous le livrer pour demain ?


Le programme Valls II