11 décembre 2014

Le monde selon Poutine

Tandis qu'ici, à Palavas, on continue à nous présenter Poutine comme un dictateur fou et capricieux complètement incontrôlable, le président russe rend de mieux en mieux audible un discours international ouvert, pacifique et constructif.

En octobre dernier, au forum international de Valdaï, Vladimir Poutine a tenu un discours qui, tout en présentant une remarquable synthèse de l'histoire des relations internationales de l'après guerre froide, peut s’apparenter à une main tendue à toutes les puissances volontaires pour reconstruire un système ordonné et respectueux de chacun, et éviter surtout de courir à un chaos total.

C'était il y a 2 mois de cela. Devant un parterre d'une centaine d'experts du monde entier. Si vous tapez "Valdaï" dans Google Actualités, vous ne trouverez pourtant quasiment pas d'articles français qui mentionnent cette intervention. Un média "dissident" par-ci, un site russophile par-là... Ou encore le Figaro qui choisit d'interpréter cet appel comme une "stratégie" de séduction.

Ce discours a pourtant de quoi être considéré comme grand. Ou au moins important. Peut-être même historique ? Il me paraît difficile en tout cas de ne pas le trouver juste et sensé. Pour ma part c'est en tout cas un discours qui finit par donner honte à tous ceux qui peuvent quelque chose mais qui continuent à lui rester sourds.

53 commentaires:

  1. Votre capacité à vous laisser embobiner est stupéfiante.

    Donc, quand Sarkozy (ou Hollande, ou n'importe quel politicien français), vous dit : je suis beau, je sens bon, je vais baisser le chômage, procéder à l'extinction du paupérisme après six heures du soir et améliorer le goût du camembert, vous ne le croyez pas, et vous le traitez (avec quelque vraisemblance) de marchand de chaussettes trouées et de bateleur inopérant.

    Mais quand Poutine vous dit la même chose, là tout de suite c'est l'extase : et que son discours est historique, et que c'est un vrai homme d'Etat, et pif et patapouf.

    Vous est-il venu à l'idée de confronter ses belles paroles à ses actes ? Si vous l'aviez fait, vous auriez remarqué que (comme d'habitude) il ment comme un arracheur de dents.

    Vous est-il même venu à l'idée de confronter ses belles paroles entre elles ? Il se contredit sans vergogne à l'intérieur même de ce discours.

    Au demeurant, non, tout n'est pas formidable et magnifique dans ce discours. Très loin de là.

    Les Français, toujours à la recherche de l'Homme Providentiel. Et quand ils ne le trouvent pas à domicile, ils l'inventent à l'étranger. Sur le dos des autres.

    Demandez donc aux Ukrainiens, aux Estoniens, aux Lituaniens, aux Lettons, aux Polonais, aux Finlandais, aux Suédois, aux Hollandais, aux Malais, aux Bulgares, aux Moldaves, aux Géorgiens, aux Biélorusses, aux Kazakhs, aux Japonais, aux Nord-coréens -- et je ne parle pas des Tchétchènes (liste non limitative et très partielle) ce qu'ils pensent de la politique étrangère "ouverte, pacifique et constructive" de Poutine !

    Bon, tous ces gens-là sont un peu des nègres, ça ne compte pas, on ne sait même pas, pour la plupart d'entre eux, où se trouvent leurs pays de merde sur une carte.

    Je ne parle même pas des pays de l'Anglo-Saxonie maudite, des Canadiens, des Australiens et je n'ose même pas écrire le nom des autres -- eux de toute façon non seulement leur avis ne compte pas, mais en plus il faut faire le contraire de ce qu'ils disent et penser le contraire de ce qu'ils pensent.

    Ouvrez un ou deux livres d'histoire : je suis sûr que vous trouverez sans peine des discours de politique étrangère très raisonnables, ouverts, constructifs et pacifiques du chancelier Hitler ou du camarade Staline. Les discours, c'est pas ça qui manque.

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    2. On peut aussi parler entre grandes personnes : pourquoi verser immédiatement dans l’idée « d’homme providentiel », « d’embobinage » et d’idolâtrie ? Si Hollande me promettait qu’il va inverser la courbe du chômage après avoir donné un exposé sensé, cohérent et personnel de la situation de l’économie et du travail qui m’épatait un peu, je pourrais bien voter pour lui. Ce n'est malheureusement pas le cas.

      Je vous parle du discours et de son fond. Peu importe à la limite que ce soit Poutine ou un autre qui le prononce. Ce discours que vous balayez d’un revers de main sans préciser ce qui ne vous convient pas, je le trouve perspicace et juste du point de vue de l’histoire, d’un point de vue objectif, non pas partisan ou fanatique.

      Il se trouve que c’est Poutine qui le prononce. Le gars peut déplaire, et je ne dis pas que c’est un saint qui n’a jamais canardé un slave, mais voilà un type dont le boulot était de reprendre un pays pourri jusqu’au plancher par 70 ans de communisme, qui était devenu la bassine à vomi de l’alcoolique Eltsine. Excusez du peu ! Quel que soit ce qu’on pense de lui, il me semble difficile de ne pas convenir que du point de vue russe, il a remis son pays en selle. Comme quoi, il y a certaines situations extrêmes où un un homme providentiel fait mieux qu’un président normal.

      En quoi l’opinion des Ukrainiens nous renseigne sur le fait que Poutine pourrait être un « personnage historique » d’importance ? En quoi ce que pensent les Arméniens d’Attatürk l’empêche de compter parmi les personnages qui changent l’Histoire ? Encore que dans le cas des Ukrainiens, on serait peut-être surpris des résultats du sondage. Le problème avec un comédien de l’ultra-libéralisme comme vous, c’est qu’il n’y a pas lieu de discuter de l’Histoire et de la grandeur des hommes d’Etat, puisque dès lors qu’il dépasse les prérogatives du gestionnaire administratif, l’homme d’Etat est un emmerdeur de tourner en rond.

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    3. Le coiffeur de Dracula11 décembre 2014 à 19:37

      Mais oui c'est vrai ça, Poutine a fait un discours, or Hitler et Staline ont aussi fait des discours, hmm hmm... En plus il ne parle pas du messie BHL, c'est forcément suspect. Merci Ô conscience, j'avais un avis positif par rapport à la modération et au bon sens de ce message de paix et d'harmonie mais grâce à vous je vois bien désormais que mes sens m'ont trompé et que Poutine = Hilter = Staline. Oui oui, Ô miroir de la lucidité et du discernement, il faut déclarer la à la Russie et à son ignoble dégénéré sanguinaire Poutine ! Mort aux tyrans !

      Vive Bo-tul !
      Vive Bo-tul !
      Vive Bo-tul !

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    4. « aux Suédois, aux Hollandais, aux Malais »

      Il dit qu'il voit pas le rapport : https://www.youtube.com/watch?v=QjtXtOQ-ucc .

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    5. @ Xix

      C'est vous qui balancez une vidéo de 40 minutes (même pas une transcription) sans préciser ce que vous trouvez de "grand, important, historique, juste et sensé" dans ce discours, et c'est à moi que vous reprochez de ne pas préciser ce qui ne me convient pas dans ce discours.

      Il me semble que c'est à celui qui propose une thèse de l'étayer par des faits.

      Vous dites que vous parlez du fond du discours. Mais vous n'en parlez précisément pas. Vous vous contentez de l'asperger d'adjectifs parfaitement vagues et subjectifs comme grand et historique, ce qui ne veut pas dire grand'chose. Vous déclarez votre admiration : fort bien, mais si vous vous arrêtez là, il n'y a rien de plus à dire.

      Encore une fois, la première chose à faire serait de comparer les paroles de Poutine et ses actes. Comme ici, par exemple :

      http://euromaidanpress.com/2014/12/10/russia-and-the-west-who-is-more-moral

      Ce qui serait intéressant, aussi, c'est de nous dire comment vous arrivez à trouver de la "grandeur", de "l'historicité" et de la "justesse" dans ce discours, alors que Poutine y fait l'éloge de l'identité des nations et proclame son respect des souverainetés nationales, au moment même où il nie l'identité nationale de l'Ukraine et viole sa souveraineté.

      Pour ne pas parler de l'identité nationale de la Tchétchénie, de la souveraineté de l'Estonie qu'il a violée en enlevant un agent secret estonien sur le territoire estonien, et j'en passe.

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    6. Moi, ce que je trouve intéressant dans ce discours, c'est qu'il nous révèle le mode de pensée de la caste du KGB-FSB qui gouverne la Russie, la formation très particulière de ces gens-là, leur infinie capacité à mentir avec conviction, à tenir un double ou un triple discours, à identifier les points faibles des Occidentaux pour leur présenter une image séduisante, etc.

      Ce que je trouve tout à fait révélateur, c'est que lorsqu'on le compare à la réalité des actes de la présidence russe, il montre bien que la Russie est dirigée par un maître-espion (effectivement assez performant dans sa partie), et non par un homme d'Etat comme la propagande du Kremlin s'emploie à nous le faire croire.

      Et c'est probablement un cas unique dans le monde. Je précise que ce n'est pas uniquement Poutine qui donne cette coloration à l'exécutif russe. C'est l'ensemble du pays qui, dans les faits, est dirigé par le KGB-FSB, lequel est à la fois un service d'espionnage extérieur, de police politique intérieure, de désinformation et de subversion internationale, une armée de 500 000 hommes équipée de blindés et d'artillerie, et un organe de pouvoir entièrement corrompu et profondément impliqué dans l'affairisme, la criminalité (en Russie et à l'étranger) et même le terrorisme. Poutine est simplement le représentant que s'est choisie cette gigantesque machine, qui n'a aucun équivalent dans le monde.

      Cela a évidemment des implications dans la façon dont les pays normaux doivent concevoir leurs relations avec cette entité, qui se trouve, en plus de tout le reste, posséder l'arme nucléaire.

      C'est sans doute ce que voulait dire Angela Merkel, pourtant censée être le dirigeant étranger qui comprend le mieux Poutine, quand elle a dit : il est dans un autre monde.

      C'est pourquoi il est dérisoire de prétendre tirer des enseignements d'un discours de propagande principalement destiné à l'étranger, en l'isolant de tout le reste, comme s'il s'agissait d'un poème de Victor Hugo ou de maximes de Chesterton.

      La réalité de la Russie d'aujourd'hui est aussi difficile à discerner qu'à l'époque de l'URSS. Il y a toujours besoin de soviétologues et de dissidents pour la connaître. Et c'est à dessein que j'emploie ce mot : Vladimir Poutine lui même se réclame du soviétisme -- et de la tchéka, la police politique de Lénine. Mais pas dans les discours destinés aux Occidentaux, qu'il sait déboussolés, anxieux et en recherche de repères...

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    7. Les retranscriptions des discours de 40 minutes sont disponibles sur la version payante du CGB.

      Je ne « balance » pas une vidéo, j’invite simplement ceux qui en ont la curiosité à écouter le discours, auquel je n’ai rien à ajouter. C’est une présentation de l’état du monde, qui n’est d’ailleurs pas tellement nouvelle, mais qui a le mérite d’être ici mise en synthèse et en cohérence, dans la bouche d’un responsable politique officiel qui plus est.

      J’entends bien que celui-là même qui parle n’est pas « pacifiste » dans ses relations aux pays souverains qu’il considère comme ses satellites. Toujours est-il que dans une période trouble, il invite à se mettre autour de la table et à instituer des règles là où d’autres déstabilisent tout autant certaines régions, mais en sous-main. Il est important de souligner, en ce qui concerne l’Ukraine, que l’expansionnisme d’influence est d'abord venue du camp – disons atlantiste, et que la position de la Russie est réactive, elle œuvre pour le statut quo.

      Un autre point qui était mon propos et sur lequel nous tombons sans doute d’accord est que Poutine, s’il n’est pas un agneau, n’est certainement pas à compter parmi les autocrates allumés et grandiloquents qu’on essaie de nous vendre. Je n’ai pas l’impression qu’il ait des ambitions qui le portent au-delà de ce qu’il considère comme l’espace vital de la Russie, à la différence de l’URSS en son temps ou du cousin américain. C'est bien de ses ennemis (qu'il appelle ses "partenaires") que vient le langage provocateur et guerrier.

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    8. Le coiffeur de Dracula12 décembre 2014 à 18:58

      Il faudrait peut-être aussi expliquer à notre ami des rémouleurs de Syriens que Poutine ne tire pas dans la foule des deux côtés à la fois pour animer les kermesses révolutionnaires Ukrainiennes et, que du fait d'essayer d'utiliser le droit international pour régler diplomatiquement les conflits internationaux, en toute mauvaise foi d'ailleurs mais, au moins en faisant semblant, il tire une sorte de grandeur que ses adversaires ont du mal à concevoir.

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    9. Robert Marchenoir : Vos objections sont celles d'un consommateur de télévision qui se prend pour un géopoliticien, je n'ai même pas envie de détailler en quoi, l'ensemble de vos commentaires sont risibles.

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      Je ne savais pas qu'il y avait une version payante de CGB!

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    10. Xix :

      Vous parlez de la position diplomatique de la Russie sans la connaître. Sinon, vous ne diriez pas que la Russie ne fait que réagir, qu'elle ne fait que rechercher le statu quo.

      A moins, évidemment, que vous ne fassiez remonter le statu quo à l'URSS, avant l'effondrement du communisme, avant que les pays de l'Est, les pays baltes, l'Ukraine, la Géorgie et un certain nombre d'autres ne reprennent leur liberté.

      C'est ce que fait Poutine, qui a répété un nombre incalculable de fois que ce qu'il appelle "l'étranger proche" devait accepter une souveraineté réduite au profit de la Russie, et que l'Ukraine n'était pas un pays.

      L'ennui est que c'est faux : ces pays sont indépendants et souverains. L'ennui est que maintenant, Poutine a mis la force militaire en accord avec ses paroles et a agressé plusieurs de ces pays.

      C'est cela que le reste du monde n'accepte pas, et c'est pourquoi le reste du monde (et pas seulement les Etats-Unis, contrairement à la propagande du Kremlin) a mis Poutine à l'index et considère la Russie comme un Etat-voyou.

      Vous parlez d'expansionnisme d'influence américain en ce qui concerne l'Ukraine, vous dites que les Etats-Unis ont commencé. C'est ce que dit la propagande du Kremlin, mais c'est faux. Ce sont les Ukrainiens qui ont commencé. Et commencer, pour les Ukrainiens, ça veut dire : défendre leur liberté et leur souveraineté, ce qui est une bonne chose et non une mauvaise.

      En omettant ce fait, la réacosphère française répète la propagande de Moscou et s'en fait le complice : vous faites comme si l'Ukraine n'existait pas, comme si ce n'était pas un pays souverain, comme si les Ukrainiens n'avaient pas de volonté propre, comme si l'Ukraine était un morceau de viande inerte que se disputaient deux clébards : la Russie et l'Amérique.

      Vous tracez une équivalence entre une intervention pacifique, bienveillante et bénéfique : l'Union européenne qui propose un accord d'association commercial à l'Ukraine, les Etats-Unis qui lui offrent une aide financière, et une intervention militaire, hostile et maléfique : la Russie qui annexe la Crimée, organise la subversion en Ukraine continentale, l'envahit, torture et massacre les Ukrainiens.

      En effet, dans le monde civilisé, c'est à dire cet Occident que méprise Poutine, on aide un pays en commerçant avec lui. Dans la Russie arriérée et dictatoriale, on lui envoie des obus Grad et des missiles Buk, et on tranche les mains des prisonniers de guerre pour leur apprendre à respecter le grand président Poutine, modéré et raisonnable.

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    11. Navré de ne pas être d'accord avec vous sur Poutine, qui est effectivement un dictateur allumé et grandiloquent.

      Pour le second point, voyez comment il a qualifié la Crimée de territoire aussi "sacré" pour la Russie que Jérusalem pour les juifs et les musulmans (curieusement, il n'a pas mentionné les chrétiens : c'est cohérent avec sa volonté de faire de Moscou la troisième Rome).

      Pour le premier point, j'ai cité l'appréciation de Merkel : Poutine vit dans un autre monde. Ce monde est le KGB. C'est un univers à part, qui a ses lois et son mode de pensée. Un mode paranoïaque. Ne me dites pas qu'un chef d'Etat capable d'organiser le dynamitage de plusieurs immeubles d'habitation sur son territoire, tuant plusieurs centaines de ses compatriotes dans le seul but de gagner les élections, n'est pas un dictateur allumé.

      Vous dites que Poutine n'a pas d'ambitions au-delà de l'ex-empire soviétique (ce qui serait déjà un casus belli : êtes-vous en train de nous dire que la Pologne doit à nouveau se soumettre au joug russe ?). Là encore, c'est faux. La Russie a annoncé son intention d'agrandir massivement son réseau de bases militaires à travers le monde. La Russie revendique un principe susceptible de déclencher des guerres à travers le monde entier : la souveraineté d'un pays sur tous les territoires où se trouvent exilés ses nationaux.

      La Russie, surtout, a engagé un programme d'infiltration et de noyautage de l'Europe, France comprise, par trois moyens liés entre eux : la prise de contrôle économique par le biais d'entreprises, la prise de contrôle criminelle par la mafia, et la prise de contrôle politique (dont on voit aujourd'hui les effets potentiels avec le Front national). Sachant que ces trois pouvoirs, en Russie, sont intimement liés entre eux, on mesure le danger de la chose.

      En fait, contrairement à la propagande poutinienne, cela arrange bien Moscou que la frontière de l'Union européenne se soit avancée vers l'est : cela permet à la Russie de subvertir l'UE de l'intérieur, grâce à l'implantation qui était la sienne dans plusieurs de ces pays lorsqu'ils faisaient partie de l'URSS.

      Evidemment, comme le dit notre ami abruti anonyme qui intervient ici par ailleurs, pour comprendre cela, il convient de ne pas se contenter de ce qu'on voit à la télévision. Ou des clichés qui circulent en boucle sur la blogo-truc.

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    12. “La Russie a annoncé son intention d'agrandir massivement son réseau de bases militaires à travers le monde.”

      Ce que n'a pas du tout fait Washington depuis 1945 : http://www.bibliotecapleyades.net/imagenes_sociopol/globalmilitarism58_14.jpg .

      Ah, mais c'était “pour la liberté”.

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    13. Je ne savais pas non plus qu'il y avait une version payante de CGB...

      Par contre il apparaîtrait bien que le présentateur d'euroneous fait des heures sup. Putain de télé ! Quand on pensait l'avoir éteinte pour de bon, la voilà qui se la ramène encore sur votre écran. Et pour vous traiter de fachos encore bien évidemment.

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    14. Robert, en bonne petite merde, vient étaler ses conneries. On en viendrait a croire qu'il est payé pour.

      "Poutine à mis la force militaire en accord avec ses paroles et a agressé plusieurs de ces pays."

      Ah bon ? Quand ? La géorgie : réaction de défense. La tchétchénie ? Désinfection salutaire d'un nid de frelon musulmans. ET ??


      "C'est cela que le reste du monde n'accepte pas, et c'est pourquoi le reste du monde (et pas seulement les Etats-Unis, contrairement à la propagande du Kremlin) a mis Poutine à l'index et considère la Russie comme un Etat-voyou."

      Qui çà ? Ceux qui donnent leurs paroles comme pour la lybie ou les Mistral et qui s'assoient dessus immédiatement après. Oui, je crois qu'il a compris qu'on ne discute pas avec eux.
      C'est kiev qui envoie des missiles balistique sur une population qui a l'eau et l'electricité coupée depuis des semaines en cette saison. Pour l'affaire du MH17 on attends toujours les fameuses preuves. En tout cas un peu plus conséquentes qu'un trait rouge sur une photo bidon. Vous y mettrez celle sur les attentats organisés pour être rééllu : du vrai délire.

      "La Russie revendique un principe susceptible de déclencher des guerres à travers le monde entier : la souveraineté d'un pays sur tous les territoires où se trouvent exilés ses nationaux."

      C'est exactement ce que fait la France, israël ou les Etat Unis sur l'ensemble de la planète. cf les actions militaires en cas de tension pour les expat francais en afrique centrale.

      "et on tranche les mains des prisonniers de guerre pour leur apprendre à respecter le grand président Poutine, modéré et raisonnable"

      Ouiiii... Une version avec bébés tués en couveuse peut-être ? Non ?? Boh on vous fait confiance, çà va venir...

      "La Russie, surtout, a engagé un programme d'infiltration et de noyautage de l'Europe, France comprise, par trois moyens liés entre eux : la prise de contrôle économique par le biais d'entreprises, la prise de contrôle criminelle par la mafia, et la prise de contrôle politique (dont on voit aujourd'hui les effets potentiels avec le Front national). Sachant que ces trois pouvoirs, en Russie, sont intimement liés entre eux, on mesure le danger de la chose."

      Donc pour robert quand Général Electric rachète Althsom, c'est du commerce. De l'altruisme même. Par contre quand c'est Russe, non, là c'est de la destabilisation. Que le gouvernement français soit truffé de Young Leader, ça le gène pas Bob. y sont pas russe, ca serait de l'infiltration. On naturalise en urgence des américains, des géorgiens, ou des lituaniens pour qu'ils figurent au gouvernement ukrainien mais pour Bobby, la révolte Ukrainiene est pure. Populaire. Avec un certain sens de la souveraineté. Que l'on retrouve le fils biden à la tête du secteur, à peine sensible, du gaz ukrainien, c'est un hasard bien sur... Ah puis, ho ben çà alors ?! : Il est aidé par un proche de l'actuel secrétaire d'état US Devon Archer. Puis c'est curieux parce que en terme de risque, la mafia a l'origine des affaire du sentier I et II ou plus importante à la taxe carbone, elle se cache un peu plus au sud que moscou...
      A.g.

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    15. >En effet, dans le monde civilisé, c'est à dire cet Occident que méprise Poutine, on aide un pays en commerçant avec lui. Dans la Russie arriérée et dictatoriale, on lui envoie des obus Grad et des missiles Buk.<

      Vous croyez sincèrement ce que vous dites : que les Etats-Unis n’avancent pas leurs pions, en Ukraine et ailleurs, autrement que par une saine envie de commercer et une irrépressible soif d’aider ?

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    16. Depuis quand "avancer ses pions" est-il un crime réprouvé par le droit international, ou par la simple morale politique ?

      Dans ma morale à moi, Xix, qui n'est pas la morale gauchiste, les intentions ne comptent pas dans l'ordre politique et judiciaire : seuls les actes sont à prendre en considération.

      Dans la morale marxiste, en revanche, seules les intentions comptent : peu importe que vous fassiez cent millions de morts si c'est pour imposer le communisme, puisque le communisme part d'une bonne intention. Et même chez les Degauche qui réprouvent le "stalinisme", on en trouve beaucoup, aujourd'hui encore, qui vous diront : oui, mais ça partait d'une bonne intention.

      De façon symétrique, si l'Union européenne décide de faciliter l'importation, mettons, de chocolat ukrainien (ce qui fait partie du fameux "complot atlantiste contre les droits légitimes de l'éternelle Russie"), alors cela devient un crime comparable à l'agression militaire russe contre l'Ukraine, car tout le monde sait bien que Bruxelles prend ses ordres à Washington, et tout le monde sait bien que les Etats-Unis cherchent à dominer le monde (ou le dominent déjà, ou au contraire sont déjà dans les poubelles de l'histoire face à la glorieuse Russie, on ne sait plus très bien), et d'ailleurs une domination du monde, supposée, totale ou partielle, ou même une bonne santé des Etats-Unis, ou tout simplement l'approbation de telle ou telle position américaine, serait un scandale intolérable, puisque tout le monde sait bien que les Etats-Unis représentent le mal absolu : Staline l'a dit, Poutine le dit, Hitler aussi l'a dit, donc par définition c'est vrai.

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  2. Dès qu'il s'agit de géopolitique, des esprits par ailleurs subtils se transforment en interrupteurs électriques : soit Washington, soit Moscou.

    L'alignement sur Washington se justifiait éventuellement pendant la Guerre froide, où le risque soviétique était réel, il se justifie beaucoup moins aujourd'hui. Et même en considérant que les rôles ont été renversés depuis 1991 (la Russie devenant le refuge du « monde libre », selon les fantasmes d'Aymeric Chapka), le pro-poutinisme de nombreux réacs est surprenant.

    À la base de cette pensée binaire, il y a la croyance selon laquelle gouvernement et population vont de pair. Le Français comprend bien que Hollande n'est « pas son président », selon la formule consacrée, mais il a plus de mal à faire de même pour Poutine ou Bush (pour Obama un peu plus, mais c'est bientôt fini).

    Autant le discours « non-aligné » de la Guerre froide était hypocrite (surtout que c'était souvent un faux-nez de l'URSS), autant là, en 2014, il s'impose. Jouer sa partie de Risk sur les blogs alors qu'on n'a même pas d'influence sur la politique de sa ville est risible.

    Ni Washington, ni Moscou. Cela devrait s'imposer pour un Européen de l'Ouest. Ça s'impose aussi pour un Américain, dont le gouvernement est encore moins représentatif qu'en France, et même pour un Russe, d'ailleurs. Ce n'est pas parce que la presse occidentale de gauche décrit Poutine comme un « ultranationaliste » et un « ultraconservateur » qu'il se soucie réellement des marottes habituelles des réacs.

    PS : je précise que je ne vise personne en particulier, je constate juste une tendance générale à vouloir prendre position de manière tranchée sur un sujet complexe et sur lequel nous n'avons aucune prise.

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    1. @Criticus

      Le pro-poutinisme ne me semble pas aller plus loin que cela : un certain réconfort de voir qu’il existe encore, quelque part sur terre, un dirigeant qui ait une vision claire et de long terme pour son pays et qu’il la mette en œuvre de façon relativement transparente. Lorsqu’il soutient la Syrie, lorsqu’il se maintient en Crimée, il n’est pas en train de nous raconter que c’est pour y apporter la liberté, les chewing gums et le bonheur sur terre. Le fait qu’il restaure certaines valeurs spirituelles ou encore qu’il opte pour une histoire nationale assumée, détachée du communisme sans pour autant de repentance sur le passé, ne gâche rien.

      Ni Washington, ni Moscou, Européen de l'Ouest ! Je vous promets de m’y mettre dès que les institutions européennes me proposeront une vision séduisante du plan civilisationnel européen. En attendant, je regarde alentours ce qui me semble méritoire ou digne d’intérêt.

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    2. « Le fait qu’il restaure certaines valeurs spirituelles »

      Traduire : qu'il ripoline en « orthodoxe traditionnelle » une société seulement marginalement moins postmoderne que la nôtre. Posture, pose, façade.

      « il opte pour une histoire nationale assumée, détachée du communisme »

      Détachée du communisme ? C'était vrai au début de l'ère Poutine, ça l'est de moins en moins. Le discours du Kremlin sur l'URSS est passé de 1) le communisme était une horreur importée d'Occident, à 2) le communisme était une horreur importée d'Occident, mais les Russes ont réussi à le transformer en un outil de gloire nationale, cf. 1945, à 3) le communisme était un rempart contre la décadence occidentale.

      Il y a un juste milieu entre éviter la repentance et rendre gloire à un régime dont les premières victimes ont été... les Russes.

      « Je vous promets de m’y mettre dès que les institutions européennes me proposeront une vision séduisante du plan civilisationnel européen. »

      Mais qui vous parle des institutions européennes ? Détachez-vous des institutions, vous n'avez aucune influence sur elles. Il est temps de divorcer mentalement des institutions que nous continuons à tort à croire « nôtres ».

      C'est aussi une affaire de génération. Si vous êtes un baby-boomer, ça va être dur.

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    3. "ni Washington ni Moscou"
      les ricains nous auront mis le froc en bas des chevilles qu'il en sera encore à nous faire des slogans...
      Paco

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    4. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans « ni Washington » ?

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    5. Criticus
      "Ni Washington ni Moscou", exactement !
      Bravo et merci.

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  3. Tagada Grand Vénérable de la Hype12 décembre 2014 à 01:40

    En effet, braves intellectuels de guinguettes philosophiques, vous avez fort raison: il faut au plus vite vérifier que ce Poutine n'est point possédé par le Malin en procédant avec un karcher à une aspersion d'eau bénite à 90° fournie par les bons soins de Monseigneur Lustiger (mon confesseur-une crapule mais il est si charmant).

    Poutine fût dans sa jeunesse un pur produit du système soviétique, élevé au marxisme pur & dur en guise de purge quotidienne, forcément ça laisse des traces ces conneries. Les cachots de l'hôpital st Anne sont pleins à ras bord de vieux militants communistes hystériques de la C.G.T. que mêmes les meilleurs spécialistes n' arrivent pas à désintoxiquer....

    J' appelle derechef en pcv le père Karras à Woodstock grand spécialiste de la Question (moyenâgeuse) pour qu'il s' occupe d'exorciser le communisme des viscères tourneboulaillées du camarade Poutine. Après on s' occupera du cas Bernard Henri Botule, un grand possédé doublé d'un casse-burnes celui là!

    "Dic mihi asinum caput languidum"

    Allo Père Karras....

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  4. Certains anti-Poutine devraient d'abord apprendre le Russe et vivre un peu dans le pays pour se rendre compte à quel point les conneries qu'on leur raconte dans les médias Rotschildiens sont ces conneries. Il suffit de vivre une semaine dans le pays et de lire un peu ses journaux pour se rendre compte que tous peuvent y raconter ce qu'ils veulent, à savoir tout et n'importe quoi.

    La Crimée est en effet une terre anciennement Christianisée, avec, entre autre, la présence du Pape Clément et la ville de Kherson a vu le baptême de la Rus.

    Très amusant le discours qui consiste à faire croire qu la totalité des Européens des peuples d'Asie Centrale seraient "contre la diplomatie" de Poutine. d'abord parce que leur auteur accuse manifestement Poutine de faits commis par les Soviétiques en oubliant qu'ils n'ont pas grand chose de Russe (et Poutine serait dans ce cas admirablement conservé pour être aussi responsable de la Holodomor, qui a touché aussi la Russie du reste, ou de la Guerre d'Hiver...), ensuit parce que la plupart des peuples cités ont été sous domination d'autres suzerainetés, lesquelles ont en général été bin plus violents et moins respectueuses (les Finnois sous les Suédois et surtout les Arméniens qui, libérés des Perses t Turcs, ont bien été contents d voir arriver les Russes sous Alexandre Ier.

    Marrant de voir comment ceux qui hurlent au "complotisme" quand on critique (à juste titre pourtant) Juifs et Francmacs, se mettent eux-mêmes à devenir "complotistes" quand il faut accuser Poutine, L'Opus Dei, le Vatican...

    Marrant aussi de voir que ceux qui brandissent la "menace militaire Russe" (qui construit des bases sur ce qui reste son territoire ou, au moins son espace géopolitico-historique, comme pour celle de Gyumri en Arménie) ferment étrangement les yeux sur le fait que l'armée des Zuessa est installée tout autour du globe avec un budget supérieur à celui d la Russie, de la Chine et de l'UE réunis...

    Double standard? Hypocrisie? Mon cul sur la commode?

    C'est bien de recommander les livres d'Histoire, mais encore faut-il savoir les lire et encore faut-il savoir lesquels. parce que le manuel de 4ième du collège Nicole Croisille, ça va pas nous aider...

    S'Bogom!

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    1. Inévitable aussi, dans toute discussion Internet française à propos de n'importe quoi, l'argument dit touristique :

      Certains anti-Poutine devraient d'abord apprendre le Russe et vivre un peu dans le pays pour se rendre compte à quel point les conneries qu'on leur raconte dans les médias Rotschildiens sont [des ?] conneries.

      Mais bien sûr. Il suffit de vivre dans un pays pour avoir raison dans ce qu'on dit de ce pays. Comme si, sur les millions de personnes qui vivent depuis leur naissance dans un pays, il n'y avait pas des millions d'avis différents et contradictoires. Comme si la majorité de ces avis n'étaient pas marqués du sceau de l'approximation et de l'incompétence. Comme si la science n'était pas l'apanage du petit nombre et l'ignorance la règle générale, parce que la science réclame capacités, volontés et travail acharné.

      J'adore aussi l'argument "oui mais vous ne parlez pas le russe", qui rappelle furieusement la mauvaise foi musulmane :

      -- L'islam est une religion haineuse et violente.
      -- Vous n'avez même pas lu le Coran.
      -- Bien sûr que je l'ai lu.
      -- Vous ne l'avez pas lu en arabe. On ne peut pas comprendre le Coran si on ne lit pas l'arabe.


      Chez les arriérés et les sectaires, il faut en effet parler l'arabe, le russe ou la langue de la secte pour comprendre la secte.

      Chez les gens normaux, civilisés, il existe ce qu'on appelle la traduction. La traduction permet de transférer des écrits d'une langue à l'autre tout en en conservant le sens.

      Mais prenons les conseils d'un partisan et d'un sectaire au pied de la lettre ("les médias rothschildiens"... bonjour le niveau...), et référons-nous à quelqu'un qui "connaît le russe et vit dans le pays" : Andreï Zoubov, professeur d'histoire à Moscou :

      Jusqu’à ce qu’il publie début mars un article condamnant l’annexion de la Crimée en la comparant à celle de l’Autriche par Hitler en 1938, Andreï Zoubov, 62 ans, était professeur d’histoire dans la plus prestigieuse et la plus élitiste des grandes écoles russes (MGIMO). La direction du MGIMO l’a immédiatement exclu. Depuis, Andreï Zoubov est devenu l’une des principales figures intellectuelles de l’opposition à Vladimir Poutine. Il décrypte la manière dont le Kremlin utilise les blessures du passé pour construire un régime, selon lui, criminel et totalitaire.

      http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2014/08/08/andrei-zoubov-l-historien-russe-qui-derange-le-kremlin-5424662.html

      Donc voyez, Tchetnik : Zoubov connaît le russe, il vit dans le pays. Ca remplit vos exigences, n'est-ce pas ? Il fait mieux que ça : il est historien, ce que vous n'êtes certainement pas, au vu de votre discours haineux et sectaire.

      Et surtout, il a le courage de sacrifier sa vie professionnelle pour défendre la vérité (et peut-être sa vie tout court : il ne serait que le dernier d'une longue liste), tandis que vous vous contentez de répandre vos mensonges et vos insultes sur Internet, bien à l'abri derrière votre anonymat.

      Excusez-moi de trouver plus crédible quelqu'un qui risque sa vie pour défendre la vérité.

      Vous pouvez aussi ouvrir un livre d'Anna Politkovskaïa, qui, elle, a bel et bien été assassinée pour avoir dit la vérité sur le régime de Poutine. Comme l'ont été une trentaine de journalistes sous son règne, qui, eux aussi, "parlaient le russe" et "vivaient en Russie".

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    2. Voici quelques extraits significatifs de l'interview donnée au quotidien suisse Le Temps par l'historien russe Andreï Zoubov, vivant en Russie, enseignant en Russie et... parlant le russe :

      Avec l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, on a observé des tentatives de justification de tout ce qui est soviétique et parallèlement un voile de silence sur les crimes du communisme.

      Quant aux tentatives réformistes et libérales, elles sont toutes présentées sous un jour négatif. Tout pouvoir fort est positif, toute tentative de changer l’ordre (que ce soir Gorbatchev ou Eltsine, Lénine, ou les décembristes) est négative. Le pouvoir est par essence légitime.

      C’est une réactivation de la mentalité soviétique.

      Durant la perestroïka et le début des années 90, un torrent d’informations nouvelles et véridiques sur l’histoire a inondé la Russie. Or beaucoup de gens ont refusé d’accepter ces faits. Comment donc tout ce que nous avons fait jusque-là s’avère erroné, injuste ? Nous nous sommes mal conduits ? On nous a trompés, nous avons trompé, nous nous sommes menti à nous-mêmes ? Les gens ont accès à cette information, mais ils ne veulent pas la croire, ils ne veulent pas savoir, car cela les obligerait à se remettre en cause et à changer. Le discours « en réalité tout était beaucoup mieux à l’époque soviétique » est plus agréable à entendre.

      Ce n’est pas Poutine qui forme la conscience des gens. Le peuple n’est pas une feuille blanche. Poutine crée un manuel d’histoire qui répond aux attentes des gens.

      Il n’y a jamais eu de travail de désoviétisation en Russie. C’est comme si en Allemagne, dans les années 60, des néonazis étaient arrivés au pouvoir et s’étaient mis à dire que Jaspers et Arendt ont menti. « Oui, il y a eu les SS, des excès, mais, dans l’ensemble, la voie de la grande Allemagne était juste ».

      Les événements en Crimée montrent que notre population est profondément malade. Notre conscience de masse est d’essence totalitaire. Elle réclame de la grandeur nationale, de l’harmonie historique, ne veut pas entendre parler des tragédies historiques nationales, ne veut pas tirer des leçons du passé tragique parce qu’elle ne veut pas de mauvaises nouvelles du tout ! Elle veut entendre que la Russie a toujours été une grande puissance, un pays craint, dont tout le monde a peur.

      Poutine a rétabli un paradigme soviétique, tout comme l’antiaméricanisme, qui est un phénomène purement soviétique.

      Poutine s’est souvenu de Novorossia car il a pensé que les territoires où la langue russe prédomine pourraient être intégrés à la Russie. Ce projet a visiblement échoué car la population locale y est majoritairement opposée.

      Poutine aime à répéter que la Crimée a toujours été russe, alors que c’est absolument faux. Elle n’a appartenu à la Russie impériale qu’à partir de 1874.

      En réalité, il ne s’agit pas d’un conflit entre la Russie et l’Ukraine, ni d’un conflit entre Russes et Ukrainiens à l’intérieur de l’Ukraine. C’est un conflit entre les Soviétiques et les Non-Soviétiques. Les nationalistes russes, les orthodoxes traditionalistes comme [Konstantin] Malofeïev ou [Alexandre] Borodaï, qui financent et aident les séparatistes
      [et aussi Philippe de Villiers, pour ses succursales russes du Puy-du-Fou, et peut-être le Front national, dont Malofeïev a rencontré des émissaires -- Note de RM] restent au fond des Soviétiques pur sucre.

      Bien sûr que la figure de Staline revient. Bien sûr qu’elle est dangereuse. C’est comme si on faisait revenir Hitler. Imaginez qu’on renomme une rue allemande Hitlerstrasse. Scandale ! La place de l’Allemagne dans l’UE et dans l’OTAN serait remise en question. Même chose avec Staline. Il sape l’image de la Russie. Mais la figure de Staline est ancrée dans la conscience de l’élite actuelle, ainsi que d’une moitié de la population.

      J’ai discuté avec d’autres universités moscovites : tout le monde a peur de signer avec moi car je suis devenu une personnalité trop controversée.

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    3. Et la dernière question du journaliste à Andreï Zoubov :

      -- Continuerez-vous à faire partie du club de Valdaï, qui organise chaque année une rencontre entre Poutine et des intellectuels russes ou spécialistes de la Russie ?

      -- Plus jamais ! Participer à Valdaï équivaut pour moi à soutenir moralement un régime criminel, dont la place est désormais au Tribunal de La Haye.


      Voilà. Les "vidéos" c'est bien, mais il faut creuser un peu. La Russie est dirigée par le KGB. A l'école du KGB, on apprend à mentir comme un arracheur de dents, à offrir une image avenante à ses interlocuteurs, à leur dire ce qu'ils veulent entendre. Poutine est un kaguébiste dans l'âme, il le répète assez.

      C'était ça, le "discours de Valdaï", dont comme par hasard la réacosphère française, globalement proche du Front national, lui-même officiellement inféodé, désormais, au régime de Poutine, a chanté les mérites au même moment et dans les mêmes termes : l'habillage, destiné aux opinions publiques occidentales, des actions prédatrices et impérialistes d'un régime dictatorial et criminel.

      "Peace for our time", comme disait Chamberlain en 1938, en revenant de signer l'accord de Munich.

      http://en.wikipedia.org/wiki/Peace_for_our_time

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    4. J’ai vraiment du mal à avaler cet argument qui voudrait qu’en guise de mensonge et de tromperie, Poutine, plutôt que de sortir une belle et grosse connerie d’une sotte simplicité, se donne la peine de tisser une vision relativement complexe et cohérente des 20 dernières années, simplement pour « donner une image » et mentir à l’opinion. C’est comme si vous me disiez que Blaise Pascal, en fait, n’était rien qu’un gros con mais qu’il a fait semblant d’écrire ce qu’il a écrit pour faire croire qu’il était très intelligent (c’est un exemple, ne me dites pas que je mets Poutine et Pascal sur le même plan).

      Monter une vision cohérente du monde par simple plaisir de fabriquer un mensonge, je n’y crois pas. Pas plus qu’aux théories qui veulent que les Etats-Unis soient si maléfiques que tout ce qui se passe sur terre soit le résultat de leur machination : un plan si intelligent qu’il sait rester secret depuis 400 ans tout en se perpétuant d’une génération dirigeante à l’autre, et grâce auquel absolument tout tourne à leur faveur.

      Il me semble que lorsqu’il a besoin de mentir, un gouvernement brandit une grosse connerie, point barre. (par exemple : "la reprise est là", ou bien "la preuve de l'existence d'armes de destruction massive est dans cette fiole", ou encore : "oh, regarde derrière toi ! Et hop, j't'encule !". Peu importe que tout le monde croit au mensonge, il s’agit de sauver la face ou de gagner un peu de temps.

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  5. """Poutine à mis la force militaire en accord avec ses paroles et a agressé plusieurs de ces pays.""

    -Preuves?

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    1. Tactique de troll.

      -- La Terre tourne autour du soleil, l'eau mouille et deux et deux font quatre.

      -- Preuves ?


      Même Vladimir Poutine l'a reconnu. Vous avez oublié ?

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    2. Non, camarade.

      Poutine ne l'a jamais reconnu.

      Vu que tu ne parles pas le russe, tu as mal compris son discours, tchado.

      En revanche, si tu lis les enquètes de L'OSCE et de L'UE, qui sont tes copains, tu t'apercevras qu'elles disent exactement l'inverse.

      Après, oui, fils.

      Quand on porte des accusations, il faut les PROUVER. C'4st ainsi qu'un système judiciaire digne de ce nom fonctionne. On est ici dans la géopolitique, pas dans les lois physiques, Bob.

      Alors, apporte tes preuves.

      Mais de grâce, évite le coup des fioles d'Anthrax, des camps du viol ou des couveuses Koweitiennes...

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  6. "Moi, ce que je trouve intéressant dans ce discours, c'est qu'il nous révèle le mode de pensée de la caste du KGB-FSB qui gouverne la Russie, la formation très particulière de ces gens-là, leur infinie capacité à mentir avec conviction, à tenir un double ou un triple discours, à identifier les points faibles des Occidentaux pour leur présenter une image séduisante, etc."

    Waou !!!
    Visiblement, certains ne se sont pas aperçus que le mur de Berlin était tombé...

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    1. Copié-collé standard en provenance directe des officines de désinformation du KGB (rebaptisé FSB, mais c'est le même). Le mur de Berlin est tombé, mais Vladimir Poutine se proclame tchékiste et fier de l'être (la Tchéka était la police politique de Lénine, ancêtre de toutes les polices politiques russes jusqu'à nos jours). Il déclare n'avoir absolument rien à se reprocher au titre de sa carrière au KGB, où il a gravi les échelons jusqu'au sommet.

      Le problème, Monsieur Anonyme qui n'avez même pas la politesse de prendre un pseudonyme, c'est bien qu'il soit tombé, le mur de Berlin. A l'heure où nous en sommes, nous serions bien avisés de le reconstruire, le mur de Berlin, afin d'empêcher les agents d'influence russes, les espions russes, la mafia russe et finalement l'Etat russe, Etat mafieux, criminel et totalitaire, de noyauter l'Europe et d'y prendre le pouvoir, ce qu'il est déjà en train d'essayer de faire, non sans un certain succès.

      Avec le concours des collaborateurs locaux, agents du FSB ou non, stipendiés ou non, amateurs anonymes ou professionnels ayant pignon sur rue.

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    2. Poutine et le F.S.B. vont prendre le pouvoir en Europe... Dites Marchenoir vous êtes vraiment un cas. bien sur les gens qui ne sont pas de votre avis sont des amoureux de Poutine.
      vous savez ce que c'est que l'érotomanie, c'est l'illusion délirante d'être aimé. le problème c'est que l'idole n'ayant rien à foutre de son adorateur voire ne le connaissant même pas, ce sentiment peut facilement se transformer en haine.
      et voila votre cas: vous avez autant d'existence qu'un petit pois dans la boite, mais vous jugez de tout à coup de grands sentiments.
      Paco

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  7. "Chez les arriérés et les sectaires, il faut en effet parler l'arabe, le russe ou la langue de la secte pour comprendre la secte.Chez les gens normaux, civilisés, il existe ce qu'on appelle la traduction. La traduction permet de transférer des écrits d'une langue à l'autre tout en en conservant le sens."

    Oui sauf quand la traduction est faite par TF1, confère l'affaire du dicton sur les femmes considéré comme un crime de lèse Hillary. L'indépendance et l'imperméabilité aux manipulation par la maîtrise personnelle d'une langue devraient pourtant plaire aux..."civilisés".

    "A l'école du KGB, on apprend à mentir comme un arracheur de dents, à offrir une image avenante à ses interlocuteurs, à leur dire ce qu'ils veulent entendre."

    Comme l'ENA ou science-po en fait...
    J'aime aussi l'universitaire forcément rebelle cité en exemple avec une longue tartine. Universitaire qui apparaît plus dans des articles anti poutine que partout ailleurs.
    Les articles en eux mêmes sont plus parlant car comparer le régime actuel avec des néo-nazis... un Stora russe quoi...
    Qui aimait tellement la Russie qu'il s'amuse à la comparer à un régime qui y a causé 26 millions de morts. Interressant. Et le mec, prof d'université, s'étonne qu'un fonctionnaire puisse être lourdé quand on critique celui qui vous paie. C'est con qu'il soit pas physicien la prochaine découverte c'est l'eau chaude. Qui vit de quoi maintenant, on se le demande aussi.
    Mais c'est bien Robert,en bon défenseur de la liberté de pensée et la libre expression, vous militez donc pour la ré-integration de Chauprade au collège inter-armée de la Défense. C'est bien. C'est beau.

    "mais Vladimir Poutine se proclame tchékiste et fier de l'être (la Tchéka était la police politique de Lénine, ancêtre de toutes les polices politiques russes jusqu'à nos jours). "

    Et vous OSEZ parler de troll !!

    "de noyauter l'Europe et d'y prendre le pouvoir"
    Interressant.
    Quand on connait le parcours d'un Schuman, ex collabo payé ensuite par les USA...
    Au fait, toujours rien à nous dire Robert sur les French American Foundation, les Council on Foreign Relations, ce genre de machin et leurs impacts sur la souveraineté nationale ou européenne ? Ca à l'air de vous tenir à coeur pourtant.
    A.g.

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    1. Quand Bobby dit que "(la Tchéka était la police politique de Lénine, ancêtre de toutes les polices politiques russes jusqu'à nos jours", il oublie par exemple de mentionner la Sécurité (Okhrana) Impériale.

      Bien moins meurtrière qu'une Vietcheka armée et équipée par l'occident, il est vrai...

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  8. « « « Mais bien sûr. Il suffit de vivre dans un pays pour avoir raison dans ce qu'on dit de ce pays. Comme si, sur les millions de personnes qui vivent depuis leur naissance dans un pays, il n'y avait pas des millions d'avis différents et contradictoires. Comme si la majorité de ces avis n'étaient pas marqués du sceau de l'approximation et de l'incompétence. Comme si la science n'était pas l'apanage du petit nombre et l'ignorance la règle générale, parce que la science réclame capacités, volontés et travail acharné. » »

    -Il se trouve, Bobbytchik, que, en effet, cela aide beaucoup. Cela t’aidera notamment à comprendre, comme je l’ai écrit plus haut, que les média sont on ne peut plus libres, que la grosse majorité des gens savent très bien ce qu’était la Russie il y a 15 ans et ce qu’elle est aujourd’hui et que ceux qui ne sont pas contents, mais qui en ont quand même bien profité, peuvent l’exprimer en toute liberté. Les « millions de gens » dont tu parles, Bob, sont très heureux de Vladimir Poutine dans leur immense majorité. C’est simplement la réalité des faits, Bob, faits qui sont têtus…

    La grosse différence entre ceux qui connaissent le terrain et ceux qui se contentent de glaner des fonds poubelles dans « libé » (un comble, pour un « libéral »…)

    « « J'adore aussi l'argument "oui mais vous ne parlez pas le russe", qui rappelle furieusement la mauvaise foi musulmane : » »

    -Non, camarade. Juste un argument de bon sens.

    Prétendre donner des leçons sur un pays sans en connaitre ni la langue, ni la culture, en reprenant les conneries racontées par les journalistes du système est tout simplement une démarche « non professionnelle ». Simple bon sens, Bob.

    « « Chez les gens normaux, civilisés, il existe ce qu'on appelle la traduction. La traduction permet de transférer des écrits d'une langue à l'autre tout en en conservant le sens. » »

    -Mais encore te faut-il vérifier d’une part que la traduction en question n’est pas faussée, comme la Bibissi sait si bien le faire, et de t’assurer que tes sources ne sont pas de celles qui crachent dans la soupe, en étant payées, salariées par des officines « occidentales », justement.

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  9. Sinon, je puis t’assurer qu’un gars qui lit couramment le russe et a accès à la totalité des sources de cette actualité, pour ou contre du reste (et si tu lisais les média Russes, tu t’apercevrais que les sources « contre » y sont largement présentes) a largement plus de billes pour en parler qu’un gars qui se contente de quelques interlocuteurs toujours choisis et dont le financement ne fait aucun doute comme :

    Bin Andrei Zoubov, justement :

    « Jusqu’à ce qu’il publie début mars un article condamnant l’annexion de la Crimée en la comparant à celle de l’Autriche par Hitler en 1938, Andreï Zoubov, 62 ans, était professeur d’histoire dans la plus prestigieuse et la plus élitiste des grandes écoles russes (MGIMO). La direction du MGIMO l’a immédiatement exclu. Depuis, Andreï Zoubov est devenu l’une des principales figures intellectuelles de l’opposition à Vladimir Poutine. Il décrypte la manière dont le Kremlin utilise les blessures du passé pour construire un régime, selon lui, criminel et totalitaire. »

    -Il t’a échappé, Bobbytchik, que le fait que Zoubov publie à Moscou dans des Média Russes montre bien que lesdits médias sont on ne peut plus libres.

    Après pour un Andrei Zoubov, on te sort 100 Mikhalkov, Jirinovski, Narotchinskaia…

    Mébinsur d’horribles Guébistes à la solde du tsar rouge…

    Continue tes incohérences, Bobby, elles sont très drôles…

    « « il est historien, ce que vous n'êtes certainement pas, au vu de votre discours haineux et sectaire » »

    -Dit-il en se regardant dans un miroir, après avoir bavassé ses poncifes et balivernes stéréotypées…

    Il se trouve que, en plus de connaitre le russe, je suis aussi historien, tchado.

    C’est en vertu de cela que je peux te raconter l’Histoire de la Crimée, depuis Saint Clément de Rome jusqu’au voyage de mes beaux-parents, en passant par le Khanat esclavagiste, sa prise par l’Empire Russe, son développement par Catherine II, sa remise à la RSS d’ »ukraine » par Krouchtchev, la guerre de 1855-56…toutes infos que tu peux trouver rien qu’en glanant sur le wèbe, mais qui, avec quelques sources d’époque, font quand même plus cossues.

    Tu peux lire notamment Alexandre Bokhanov, Moultatouline, Alan Fisher (sur le Khanat de bachtchissarai)

    La différence entre ceux qui font un vrai travail de recherche et d’analyse et ceux qui se contentent de leur manuel scolaire de 4ième B.


    « « Vous pouvez aussi ouvrir un livre d'Anna Politkovskaïa, » »

    -Naturellement, camarade.

    Tu peux aussi lire Vladimir Pozner qui gueule au « cléricalisme dictatorial » en Russie alors qu’il a roulé des galoches à Léonid Brejnev (pas le pire il est vrai). Tu t’apercevrais d’ailleurs, si tu parlais la langue et vivais dans le pays, que Vladimir Pozner vit n Russie, profite de la Russie et anime un programme antipoutine sur la télé Russe. Ce après avoir vécu aux USA. Manifestement, la soupe est bonne chez Poutine pour les dissidents, tchado…

    Mais tu te la joues ptits bras. Tu aurais pu aussi citer Hélène Blanc(K), Galia Ackermann, Michael Bordeaux, ou encore la lesbienne Juive Masha Gessen.

    Tous des « gars » qui critiquent un système dont ils profitent bien du reste.

    Il se trouve, bobbytchik, que j’ai lu tous ces gens-là. Ils n’apportent pas LA MOINDRE PREUVE à leurs délires paranoiaques. Un peu comme toi d’ailleurs.

    Un conseil, Bob. Si tu veux jour les « esprits forts », affranchis » et le toutime, évite de t comporter bien pire que ceux que tu critiques en face.

    Là encore, tu nous expliqueras comment tu peux vouer aux gémonies ls « amalgames » anitianglosaxons » pour te livrer toi-même à des amalgames antirusses, en faisant un invntaire des choux et des carottes. Si tu continues, Poutine sera aussi responsable du naufrage du Titanic et de la défaite de 40.

    Reprends-toi Bob, pour l’amour de Dieu!

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  10. Le discours de Zoubov, maintenant (disours qui, dans cette horrible dictature, semble étonnamment libre, ce qui t’a échappé, Bob) :

    « « Avec l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, on a observé des tentatives de justification de tout ce qui est soviétique et parallèlement un voile de silence sur les crimes du communisme. » »

    Je te le répète, Bob.

    Il suffit d’ouvrir n’importe quelle chaine de télé pour tomber sur un tas de programmes d’Histoire qui réhabilitent le passé Chrétien et impérial Russe, mettent en valeur les crimes du bolchevisme.

    Le seul tabou qui subsiste encore en Russie concerne la Grande Guerre Patriotique, avec une commémoration compréhensible certes, mais qui tend à diaboliser les Russes sous uniforme Allemand. Et encore, j’ai vu en Octobre de cette année, un documentaire qui disait plus que du bin de l’Ataman Krasnov, ce sur une chaine publique Russe….Comme quoi, même à ce sujet les choses évoluent. Dans les séris TV sur la Seconde Guerre Mondiale, les Politruks sont systématiquement présentés comme des salauds.

    Pour le reste, on ne compte plus le nombre d rues, de places, de lieux qui ont été désoviétisés, fils. Djerzinsk s’appelle à nouveaux Ougriech, Zagorsk Sergueiev Possad, la rue Kommunititcheskaia (pas loin du monastère d’Andronikov) s’appelle désormais Rue Soljenitsyne…A Erevan (je connais aussi l’Arménie, Bobby), les rues Lénine s’appellent Rues Saint Grégoire L’Illuminateur…Je te balance autant d’exemples que tu veux, Bob, exemples qui te prouvent, armes d’État Russes à l’appui, que Zoubov n’est qu’un gros pipeauteur.

    Sur le reste aussi du reste :

    « « Quant aux tentatives réformistes et libérales, elles sont toutes présentées sous un jour négatif. Tout pouvoir fort est positif, toute tentative de changer l’ordre (que ce soir Gorbatchev ou Eltsine, Lénine, ou les décembristes) est négative. Le pouvoir est par essence légitime. » »

    -Non, camarade.

    D’abord parce que la Russie actuelle respect la propriété privée des moyens de production et n’est en aucun cas un pays collectiviste.

    Ensuite parce que ce qui présente comme « négatives » les politiques libérales sont simplement les politiques libérales elles-mêmes, dans leur réalité et leurs effets. Poutine n’a strictement pas besoin de les présenter négativement.
    Le peuple, le vrai, celui avec lequel tu pourrais parler, si tu parlais le russe et vivais dans le pays, se souvient très bien de ce qu’était la Russie « libérale » d’Elstine. A savoir un grand bordel mafieux où tout était légal et dans lequel les gens comptaient leurs kopecks pour s’acheter une miche de pain ou une boite d’allumettes (exemple vécu in-situ, Bob), alors que tes copains libéraux planquaient leur fric sur les coptes off shore de Chypre…

    « « une réactivation de la mentalité soviétique. » »

    -Voila bien longtemps que la mentalité soviétique n’existe plus qu’en France, Bob.

    Si tu avais vécu dans le pays il y a 20 ans et aujourd’hui, tu verrais l’énorme différence.

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  11. « « Durant la perestroïka et le début des années 90, un torrent d’informations nouvelles et véridiques sur l’histoire a inondé la Russie. Or beaucoup de gens ont refusé d’accepter ces faits. Comment donc tout ce que nous avons fait jusque-là s’avère erroné, injuste ? Nous nous sommes mal conduits ? On nous a trompés, nous avons trompé, nous nous sommes menti à nous-mêmes ? Les gens ont accès à cette information, mais ils ne veulent pas la croire, ils ne veulent pas savoir, car cela les obligerait à se remettre en cause et à changer. Le discours « en réalité tout était beaucoup mieux à l’époque soviétique » est plus agréable à entendre. » »

    -Mais c’est faux, bobby.

    Pendant la Perestroika, le régime continuait la gloire de l’Histoire Soviétique.
    Ce n’est que depuis 15 ans que l’on voit une réhabilitation du passé impérial Russe, ce qu’on reproche d’ailleurs au cinéma Russe, d’ »Admiral » d’Andrei Kravtchouk à « Coup de Soleil » (le dernier Mikhalkov, je le dis pour que tu ne meures pas idiot), aux Historiens comme Narotchinskaia, Bokhanov, Moultatouline, Platonov…

    Il y a aujourd’hui en Russie bien plus d’informations complètes et justes sur la Russie Impériale et le bolchevisme qu’il n’y en a en France sur Louis XVI et Robespierre, Bob.

    La seule chose qu’on pourrait reprocher à Poutine serait à la rigueur sa vision Barrèsienne de l’Histoire. Pas autre chose.

    « « Ce n’est pas Poutine qui forme la conscience des gens. Le peuple n’est pas une feuille blanche. Poutine crée un manuel d’histoire qui répond aux attentes des gens. » »

    -Ah bon?

    Mais je croyais que Poutine était un horrible dictateur qui opprimait ls gens et formatait leurs pensées, justement…

    L’incohérence de cette phrase t’a sans doute échappé, Bob, comme bien des choses, du reste.

    « « Il n’y a jamais eu de travail de désoviétisation en Russie. C’est comme si en Allemagne, dans les années 60, des néonazis étaient arrivés au pouvoir et s’étaient mis à dire que Jaspers et Arendt ont menti. « Oui, il y a eu les SS, des excès, mais, dans l’ensemble, la voie de la grande Allemagne était juste ». » »

    -Non seulement i y a eu et y a encore un travail de désoviétisation, qui se fait à son rythme, mais qui se fait, mais de surcroit, personne du gouvernement n’affirmerait que le soviétisme était « juste », fils. Poutine a même tenu des paroles assez claires la dessus, si tu veux bien les lire jusqu’au bout, sans les déformer à coups de ciseaux, selon tes maitres à penser Jew-Yorkais.

    « « Les événements en Crimée montrent que notre population est profondément malade. Notre conscience de masse est d’essence totalitaire. Elle réclame de la grandeur nationale, de l’harmonie historique, ne veut pas entendre parler des tragédies historiques nationales, ne veut pas tirer des leçons du passé tragique parce qu’elle ne veut pas de mauvaises nouvelles du tout ! Elle veut entendre que la Russie a toujours été une grande puissance, un pays craint, dont tout le monde a peur. » »

    -Bouhhhh

    Un argument-épouvantail, pour changer.

    La psychiatrisation de l’adversaire est justement une tactique marxiste.

    Encore un truc qui t’a échappé, Bob.

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  12. « « Poutine a rétabli un paradigme soviétique, tout comme l’antiaméricanisme, qui est un phénomène purement soviétique. » »

    -Les soviétiques ont tellement été antiaméricains que plus de 60m pour cent des capitaux qui ont industrialisé l’Oural étaient Américains, que Washington Van der Lip, Armand Hammer et Ford s’étaient appropriés des pans entiers du patrimoine industriel Russe, que le fameux camion ZIS-5 était de conception US…Toujours le mot pour rire, Bob.

    Par ailleurs, Charles de Gaulle, qui n’était pas franchement un amis des Ricains n’était pas non plus franchement un « soviétique »…


    « « Poutine aime à répéter que la Crimée a toujours été russe, alors que c’est absolument faux. Elle n’a appartenu à la Russie impériale qu’à partir de 1874. » »

    -C’est « 1774 », Bobbytchouk. Pas « 1874 ».

    Sisi, tu peux vérifier.

    Une connerie qui infirme définitivement ton « historien », Bob

    « « En réalité, il ne s’agit pas d’un conflit entre la Russie et l’Ukraine, ni d’un conflit entre Russes et Ukrainiens à l’intérieur de l’Ukraine. C’est un conflit entre les Soviétiques et les Non-Soviétiques. Les nationalistes russes, les orthodoxes traditionalistes comme [Konstantin] Malofeïev ou [Alexandre] Borodaï, qui financent et aident les séparatistes [et aussi Philippe de Villiers, pour ses succursales russes du Puy-du-Fou, et peut-être le Front national, dont Malofeïev a rencontré des émissaires -- Note de RM] restent au fond des Soviétiques pur sucre. » »

    -Rôôôôôôhhhh…

    Ferais-tu des amalgames, Bob?

    Ce qui est marrant, quand on connait un peu le pays et en parle la langue, c’est que les victimes torturées et brûlées vives à Odessa portaient le Ruban de Saint George. Pas franchement un symbole coco, Bob.

    De même certains « nationalistes » en France font croire que la question du Donbass se résume à un conflit « nationalistes-soviétoides » sur la base de quelques exemples marginaux, pas représentatifs et d’images sortis de leur contexte. Si on voit des drapeaux rouges, on voit aussi drapeaux de l’époque d’Alexandre III, Saintes Faces et rubans de Saint George, pas franchement des symboles « soviétiques ». Le nationalisme des requetés Russes de NovoRossya est largement aussi légitime que celui d’en face, historiquement et culturellement bien plus justifié que celui des « ukrainiens » sur ces terres qui n’ont jamais été « ukrainiennes », en admettant du reste qu’aucune terre ne le fut un jour, et n’est pas plus d’origine « soviétique » que le nationalisme « ukrainien ». Ceux qui critiquent la présence, au demeurant marginale, de symboles communistes en Novorossya sont étrangement silencieux et négationnistes sur celle de symboles Nationaux-socialistes du côté « ukrainien ». Et si quelques volontaires israéliens sont du côté de la DNR ou LNR, il y a aussi des Français, des Italiens, des Anglais, et du côté « ukrainien », on trouve une présence Juive lobbyiste certainement bien plus massive avec Kolomoiski et Victoria Nuland, entre autres. Comme quoi la « communauté » ne rase pas tant que ça les murs, bien au contraire et sait très bien s’accommoder d’un « nationalisme » véritablement néonazi, quand elle ne le suscite pas carrément en le finançant. Si ces « nationalistes » étaient si antisémites » jamais les USA, pays ô combien judaisé, ne les soutiendraient.

    Et c’est vrai qu’on ne t’entend pas beaucoup là-dessus, Bobytchik.

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  13. « « Plus jamais ! Participer à Valdaï équivaut pour moi à soutenir moralement un régime criminel, dont la place est désormais au Tribunal de La Haye. » »

    -Tribunal de LaHaye financé par….Les USA et les monarchies pétrolières du Golfe…

    LéZeuresLéplusSombresDeNotreHistoire!

    Ach Scheisse!

    Unseere Maske sind abgenommen!

    Une citation de Bob, pour finir (mais qu’est ce qu’on se marre!)

    « « Voilà. Les "vidéos" c'est bien, mais il faut creuser un peu. La Russie est dirigée par le KGB. A l'école du KGB, on apprend à mentir comme un arracheur de dents, à offrir une image avenante à ses interlocuteurs, à leur dire ce qu'ils veulent entendre. Poutine est un kaguébiste dans l'âme, il le répète assez. » »

    -Manifestement, tu ne sais pas ce qu’est le Guébé des années 70, tovarisch.

    Un certain Vladimir Volkoff a pas mal écrit là-dessus, tu devrais te cultiver et le lire.

    Après tu nous expliqueras n quoi les agents de la CIA (école très humaniste, comme chacun sait, avec ses clubs de vacance, ses chambres d’hôtel gratuites, ses bains froids, ses surprise-parties qui t’empêchent de dormir…) et les employés de Rotschild constitueraient une meilleure école, sinok.

    On se tient les côtes de rire, Bob. Mais, franchement, tu devrais :

    -choisir un peu mieux tes sources,

    -Vérifier un peu plus la cohérence de ce qu’elles disent.

    On dit ça pour ton bien, pour que ton discours soit à peu près cohérent. Parc que là, Bobby, mili Brat’, tu n’est franchement pas au niveau…







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  14. ""qui, elle, a bel et bien été assassinée pour avoir dit la vérité sur le régime de Poutine. Comme l'ont été une trentaine de journalistes sous son règne, qui, eux aussi, "parlaient le russe" et "vivaient en Russie".""

    -Preuves?

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  15. "Chez les gens normaux, civilisés, il existe ce qu'on appelle la traduction."

    Preuves !

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  16. « Robert Marchenoir : Vos objections sont celles d'un consommateur de télévision qui se prend pour un géopoliticien, je n'ai même pas envie de détailler en quoi, l'ensemble de vos commentaires sont risibles.

    ---------------

    Je ne savais pas qu'il y avait une version payante de CGB! »

    Je suis l'anonyme qui a dit ça.

    Robert MangeMerde, cet aliéné de tout premier ordre et ses tartines fécales, je n'avais pas le temps de les lui faire ravaler et je remercie ceux qui ont pris la peine de mettre Bobby à l'éteignoir.

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    1. La version payante du CGB, c'est la version sérieuse ousque les textes sont peaufinés, où les arguments sont soupesés, où les références sont précises, où le style est renversant d'énergie, de précision, de tenue. La version payante du CGB, c'est une version qui paye ses auteurs grâce au bénéfice dégagé par l'enthousiasme du lecteur, c'est une version qui nous donne le temps de nous tenir au courant de tout, de lire des livres, de pondre des synthèses, des coups de coeur, des textes drôles ou mélancoliques, amusants ou sérieux sur à peu près tout.
      La version payante du CGB, tu l'auras jamais.

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    2. Ah, ben dans ce cas alors : J'y ai accès depuis un bout de temps alors à la version payante!

      Pour ce qui est de la terminologie "MangeMerde" j'avais pensé qu'il n'était pas nécessaire de préciser objectivement à quoi faisait référence, subjectivement, cette formulation CGBienne ---> http://www.culturalgangbang.com/2014/09/gastronome-de-la-merde.html

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  17. Ecoutez-moi bien, bande d'enculés : ici, vous êtes au CGB, vous êtes tenus au langage soutenu, à la politesse et au respect mutuel. Les insultes sont strictement interdites, tas d'enflés, et les allégations diffamatoires, on va vous les fourrer dans le fondement !
    Les Russes, de toute façon, sont des cons, alors cessez de dire du mal les uns des autres et inversement. Soyez honnêtes, soyez urbains, soyez Français merde !

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    1. vous êtes tenus au langage soutenu, à la politesse et au respect mutuel. Les insultes sont strictement interdites, tas d'enflés

      Preuves?

      Paco

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  18. Ohh...Si on ne peut plus rigoler...

    C'est ai que la science ineffable de Bobby le génie du Périgord nous a tous irrémédiablement convaincus du caractère nauséabond de Vldaimir Vladmirovitch.

    Merci à toi ô grand Bob.

    Qu'est ce qu'on ferait sans tes lumières.

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    1. L'ONU ordonne un cessez-le-feu sur Robert Marchenoir, qui s'est pris une bonne rouste.

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    2. L'onu...??
      Mouhahaha... Il est pas prêt d'arrêter de ramasser alors !
      A.g.

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