8 juin 2009

De la Pine, la Bertrande, la Lulu et la Cohnnasse ou la véritable histoire de « HOME »

Bizarrement, je ne pense pas que la Cohnnasse était de mèche avec De la Pine, la Lulu et la Bertrande. Je pense juste que sa liste de courses a bénéficié des retombés de la superproduction « Home ». Une sorte de bienfait collatéral pour les ambitions de la Cohnnasse.
En tout cas, je peux vous retracer l’enchainement des événements dans un ordre chronologique approximatif.

1 – De la Pine crée une structure « écolos » au sein de son groupe de produits superflus dans l’espoir de profiter pleinement de la tendance sociétale écologique.

2 – En même temps, la Bertrande rêve de réaliser son chef-d'œuvre écologique sur le modèle Al Gorien « Une vérité qui dérange ». Un film qui montrera sa vision mystique de « maman Gaïa ». La Bertrande est sincère dans sa démarche, mais inconsciemment est mue par « la vanité de l’homme bien ». Ce besoin, qu’ont les bien-pensants, de crier au mégaphone leur humanité et leur « suprême sagesse ».

3 – La Bertrande apprend que De la Pine peut s’avérer être le parfait mécène dans la réalisation de son objectif. La Bertrande obtient un rendez-vous avec De la Pine et lui expose son projet audacieux, l’œil pétillant d’idéalisme.


4 – De la Pine, qui au plus profond de lui-même n’en a rien à branler, sait en moins d’une minute à qui il a à faire. Oui, car les patrons, ainsi que les hommes politiques, ont pratiquement tous reçu une formation à l’INPA (institut national de psychologie appliquée) ou une structure similaire. De la Pine comprend que la Bertrande est un doux rêveur mystique, emplie d’idéalisme niaiseux et puéril. Il prétexte une envie de secouer popol pour aller se bidonner dans les chiottes. Après trois heures et demie de franche rigolade dans sa pissotière plaquée de marbre, une heure pour retrouver son sérieux et une minute de simulation mentale pour déterminer si le projet sera prolifique pour sa poire, De la Pine est de retour dans son bureau. Il tend la main à son interlocuteur et lui annonce : « OK, la Bertrande ! Je te lâche dix millions de roros pour ta merde. Éclate-toi bien, ma coquine ! »

5 – Après le départ de la Bertrande, De la Pine prend son dictaphone et se remémore la réflexion qu’il a eu dans ses cabinets à dix fois le prix d’un F5 de la Courneuve.
• Ce film va légitimer la structure écologique que j’ai créée depuis quelques mois.
• Il va jouer positivement sur l’image de PPR, qui n’est pas forcément mauvaise, mais sera une valeur ajoutée bénéfique.
• Il va jouer aussi sur mon image auprès de l’opinion publique et par extension sur l’idée que les patrons ne sont pas forcément des fils de chacals. Mes autres potes milliardaires m’en sauront grés.
• Il ne reste plus qu’à mettre sur le marché mes premiers bidules labellisés écolos et de rôder ma communication avec Séguéla.
• P.S : Penser à offrir la toute dernière Rolex à Séguéla.
Affaire rondement menée ! De la Pine est jouasse et veut fêter ça. Il décroche son portable et pianote un numéro. « Salma ! Rappliques tes nichons, j’ai envie de m'astiquer ! » (Oui, je sais, toujours ce fantasme sur les seins de Salma Hayek).
Ensuite, De la Pine appelle aussitôt le vénérable de sa loge judéo-para-maçonnique-atlanto-sioniste et lui explique qu’un gros coup se prépare, en précisant que si les illuminatis, les jésuites, les mormons et les petits gris veulent en croquer, c’est le moment. (Les reptiliens ne font plus partie du complot depuis qu’ils ont oublié de s'acquitter de leur cotisation annuelle de 18 $).

6 – La Bertrande est heureuse comme un petit pinson qui sifflote à l’approche du printemps. Il sent que les choses commencent à prendre forme. Cependant, il lui reste à trouver un producteur tout aussi con que lui pour se lancer dans l’aventure. Là, la Bertrande commence à faire chauffer intensément ses neurones à la recherche de sa mémoire. Après un premier échec qui le plonge dans un coma de trois jours, d’où il en profitera pour faire une « sortie astrale » afin de repérer les premiers plans de son futur film, l’idée du producteur Lulu sonne comme une évidence.

7 – Le producteur Lulu, mi-escroc mi-adolescent, voit en la Bertrande son alter-mégaégo. Il accepte d’office de financer le reste du film, en sachant toutefois qu’il se refera sur la vente des DVD et du Merchandising (mi-escroc, vous dis-je). La Lulu dit à la Bertrande qu’il n’a pas à s’inquiéter et qu’il s’occupe de tout. Il lui explique qu’il va lancer « Home » comme un « Taxi ». À un moment, il a même l’idée génialissime de mettre Jason Statham dans le film. La Bertrande lui rappelle néanmoins que ce n’est pas un film d’action ou de « tuture ». La Lulu lui répond « Et alors ? Où est l’incohérence ? », mais acquiesce toutefois, car ça reste à la base le projet de la Bertrande. Cependant, il gardera quand même Jason Statham au frais au cas où les premiers Rushs s’avéreraient pitoyables.

8 – Vous connaissez la fin de l’histoire. Le film sort, la communication de De la Pine est au poil, la Bertrande est un homme d’une sagesse universelle et infinie et la Lulu joue à GTA IV sur PS3.

Toutefois, il est possible que la Cohnnasse se soit infiltrée dans le processus pour former un ménage à quatre. C’est une possibilité qui n’est pas à écarter d’un vil revers de doigté… Hein, les enfants !


Quand De la Pine donne un ordre, Salma s'exécute sans réticence.



12 commentaires:

  1. Moi, c'est la photo qui m'inquiète. Je parie que dans les jours qui viennent on va avoir droit à une explosion de donations à la Leche League. Et ça c'est pas bon...

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  2. Déçu. Je m'attendais à une analyse un peu drôle et très audacieuse à la vue du titre (qui lui même n'est pas non plus recherché dans la poésie péruvienne. Enfin, façon de parler) Et bien non, en lisant ce petit billet sans vergogne je comprends que quelques membres du CGB sont un peu dépassés. À quand le remaniement du personnel ?
    Franchement, Paracelse, c'est nul votre truc. Vous avez écrit des bonnes histoires - je ne me fais pas ici votre juge - mais voyez vous, ça pue le machiavélisme à deux francs six sous sur la broquante des vieux vélos. "La manipulation est là, l'accointance est partout" vous entendrait-on hurler pour un peu, comme une poissonière Auvergnate. Pour nous servir ce bien mauvais plat, vous l'accompagnez d'une teinte de cynisme mal habillé et d'un humour qui ne ferait rire que dans les maisons de retraite. La diatribe est aussi élégante qu'un chant de la star Académy, et vous insistez sur les stéréotypes bien trop usés. L'écolo idéaliste, le patron au cigare planté entre les dents qui se fait pomper par son actrice de femme (au talent physique certain !), le réalisateur assoifé de spectacle, etc... Bon, l'amiral dirait que le niveau monte mais permettez que je ne m'abaisse à pareil compliment. C'est mauvais. Cohn-Bendit a réussi un joli pari, je trouve. Et si un film l'a aidé, ce n'est pas tout à fait de la manière dont vous le prétendez, sommes toutes comme chaque journaliste du Monde ou du Figaro.

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  3. Après avoir lu ce texte j'ai comme une envie de pastèques, allez savoir pourquoi.

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  4. Tain... Z'abusez avec la photo là. Outch, outch, outch...

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  5. Michel Constantin9 juin 2009 à 10:07

    Cette photo est un fake. Je connais les seins de Salma comme ma poche.

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  6. @ Nonyme, matricule 02h59 :

    outre que, pour ma part, j'apprécie "la brocante des vieux vélos", si je vous lis bien, selon vous, le mari de Salma et l'autre otarie de Besson seraient de gentils philantropes écolos ?

    Allons, ils sont autant écolos que je suis humaniste, c'est dire...

    Et Cohn-Bandit a réussi un joli pari, dites-vous ?

    Tout à fait, celui de fédérer les bobos (même les journalistes de France 2 le disent), suffit de voir les scores de ces verts messieurs en Ile de France....
    On sait la versatilité de pareil électorat...

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  7. "la versatilité de pareil électorat..."

    L'expression est intéressante. D'un coté cette sous catégorie (les fameux bobos), comprise comme avant-garde consumériste, peut sembler versatile, mais d'un autre, on doit convenir qu'elle est extrêmement fidèle au projet qu'elle incarne. Il suffit donc pour capter son attention d'anticiper ses désirs. Domaine où notre Dany transnational a toujours excellé.

    Il s'agit cependant de ne pas donner trop d'importance à ces aiguillons en matière de consommation et, mais c'est quasiment la même chose, de choix électifs. Car depuis les années soixante c'est bien sûr la jeunesse dans son ensemble qui fait office de locomotive (Sarko et d'autres avant lui pouvant être compris comme une sorte de retour de bâton).

    L'expérience de notre héros soixante-huitard joue ici indéniablement pour lui. Son principal concurrent, un jeune facteur de banlieue, ayant encore beaucoup à apprendre.

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  8. Dany le vert éduqué au rouge9 juin 2009 à 13:11

    Sans oublier que la Cohnnasse est une pouffiasse.
    J'ai bien rigolé.

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  9. Cher A.rnaud

    J'oubliais ceci. En regard des chiffres de l"abstention chez les jeunes, on pourrait légitimement penser que la réserve de voie est importante et donc que la menace méritait d'être pointée. Ce n'est certes pas les prestations d'une Sabine Herold qui pourraient ici nous rassurer.

    Pour autant et c'est là que l'expérience s'avère incontournable, le souvenir des années passées auprès du défunt (Dieu ait son âme !) me permets d'être relativement optimiste. Il ne faut se réjouir, ni s'inquiéter de rien, il faut prendre les choses comme elles viennent... Ces deux idéalistes sont comme tous les autres, ils n'ont pour ainsi dire pas de corps !

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  10. @ A.rnaud :

    Vous allez exactement dans le sens de ce que je dénigre : la méfiance à l'égard de chaque tentative. Je n'ai jamais dessiné les Pinault et Luc Besson comme les saintes vierges du nouveau millénaire, mais je préfère voir le résultat de leur action cinématographique : un film sommes toutes remarquable sur bien des points (je préfère contempler la nature, plutôt qu'un héros à l'intelligence d'un poisson rouge dans un film de bagnole). Si ce film permet aux gens de se rapprocher de leur environnement - je sais que le chemin est long et ne suis pas la pour plaider la cause écologiste - alors je pense que même si Pinault est une pute et Besson un médiocre, on peut au moins leur rendre grace sur un film sincère. C'est un peu facile de toujours cracher ou vomir sur un projet parce que ceux qui le présentent au public ne vous reviennent pas. Regardez donc un peu plus haut, un plus loin...

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  11. Salma Hayek, la petite-petite fillote du célèbre philosophe ?

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    1. je croyais que c'était une courtisane de haut vol
      mais on m'a peut être menti

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