28 juin 2010

Libé aux petits poings



En ce moment, quand on se connecte sur le site de Libération (oui, je sais, j’ai des occupations étranges), un écran publicitaire sauvage vient s’afficher au bout de trois secondes. C’est une publicité interne tentant de vendre des abonnements pour Libé à ces profiteurs d’internautes. Un placard noir s’affiche, puis un slogan : « Libé, l’info est un combat ». En illustration, une photo noir et blanc du bas du visage de… Raymond Domenech !
Mieux : un slogan en lettres rouges conseille ceci : « Le week-end, prenez le temps de réfléchir ». On devine donc que les pubards et les décideurs de chez Libé n’ont pas pondu leur campagne de pub pendant un week-end…

Bien sûr, avec Libération, on est dans le second degré. C’est d’ailleurs comme cela, au second degré, que je conseille toujours de prendre les informations que ce journal rapporte. Ici, le second degré consiste à prendre une phrase idiote (ou « scandaleuse », si l’on est pris par le virus offuscatoire post-moderne) d’une personnalité, et de s’en servir pour montrer, en comparaison, combien Libération est intelligent. Je reconnais que l’ironie ne vole pas bien haut : se croire intelligent parce qu’on remarque qu’un footballeur dit des sottises, c’est de l’autosatisfaction facile.

Laurent Joffrin n’en n’est pas à sa première cagade. Venant de lui, une fantaisie, un gag burlesque ou une pantalonnade verbale ne saurait surprendre. Quand il a lancé cette reconquista de « l’info est un combat », il a expliqué aux cinq continents qu’on allait voir ce qu’on allait voir, et que Libé allait réinventer le journalisme, tartarinesque ambition qu’on voit périodiquement s’afficher dans les feuilles les plus embourgeoisées. On se souvient que Ségolène Royal, de son côté, voulait carrément réinventer la démocratie mais qu’elle n’était pas fichue de pondre un site internet correct, et qu’elle se contenta d’illustrer sa vision de l’Avenir Radieux grâce à un fond d’écran Windows… Joffrin clamait donc qu’il allait réinventer le journalisme grâce à une capacité digne des dieux : la vision de l’avenir. Nageant au-dessus de la boue de l’époque, tels des aigles au regard perçant, les journalistes de Libé allaient déterminer non seulement les tendances à suivre mais aussi celles qui perdureront et, par voie de conséquences, l’avenir du genre humain lui-même ! Et tout ça pour moins de cinq euros ! « Il s’agit de comprendre et d’inventer ce que sera la France de l’après-crise dans un monde transformé ». Textuel. Formidable.



Quelques mois plus tard, ces prophètes du monde de demain choisissent une figure nationale pour illustrer leur slogan guerrier : Domenech. Tels Ségolène tutoyant les Pères Fondateurs, ils s’armaient de leur claire vision du siècle en marche mais ne saisissaient pas ce que n’importe quel lecteur de l’Equipe avait pigé depuis quatre ans : ne rien miser sur Domenech ! Même l’ironie ! On les comprend : tout occupés à définir et soupeser les tendances les plus ténues de la société française et, soyons braves, de la société mondiale en devenir, ils n’avaient plus une minute à eux pour ouvrir les yeux et les oreilles sur ce guignol à sourcils qui dirigeait l’équipe nationale d’une main de pleutre.
A leur décharge, il faut reconnaître que pour comprendre quelque chose aux jeux du peuple, et le football y tient la première place, il faut être soi-même un peu du peuple. Au minimum, il faut avoir conservé un restant d’intérêt pour les étranges règles qui y règnent. Or, on ne peut pas décemment demander à un journaliste, surtout un journaliste concerné par le sort du monde, de la planète et du cosmos, d’avoir en plus un quelconque rapport avec le peuple, ce bas peuple qui vibre quand un con marque un but et qui entonne derechef la Marseillaise, même bourré comme un oeuf. Un journal de gauche a d’autres chats à fouetter.
Mais soyons économe de notre temps : on ne va pas passer un quart d’heure sur les trouvailles publicitaires d’un journal militant propriété d’un Rothschild. On savait depuis longtemps que l’info est un piège à cons. Grâce à Libération et à l’image de Domenech, on sait que l’info est un fiasco.

23 juin 2010

L'introuvable trouble à l'ordre public


Ah on l'attendait impatiemment ce match Algérie Etats-Unis, convaincus qu'on était que quel que soit le résultat de cette confrontation footballistique célébrant l'amitié, la fraternité entre les peuples, en l'occurrence entre les boys impérialistes et les fennecs fellaghas, ça flamberait. Oh oui, et on n'a pas attendu longtemps cette dépêche AFP.

Au CGB, nous invitons cordialement tous les propriétaires de véhicules partis en fumée et tous les passants pris à partie dans le soulèvement insurrectionnel de tous ces enfants d'Algérie, pôvres victimes invincibles, endurant chaque nuit d'abominables tortures oniriques postcoloniales des mains expertes du manieur de gégène en chef de la Géhenne, le spectre du général Aussaresses, et la RATP avec ! à porter plainte contre les pouvoirs publics, le préfet de Police de Paris en tête.

Après France Algérie en 2001, les signes évidents de haute tension pendant le parcours qualificatif à la Coupe du Monde de l'Algérie, les situations d'émeutes festives lors de la défaite de l'Egypte en matchs de barrage (nous avons une pensée émue pour Richard Descoings, le propagandiste désinformateur de Sciences Po), après la glose dégueulée dans tous les médias concernant l'apéro Facebook de Nantes et son suicidé éthylique accidentel, et enfin, après l'interdiction pour risque de troubles grave à l'ordre public de l'apéro Sauciflard et pinard, organisé par l'affreux "mouvement d'extrême droite" Riposte laïque (nous citons les talentueux journalistes de Rue 89, du Parisien, d'ITV...), les pouvoirs publics ont jugé qu'il était sage de faire diffuser les matchs de l'Algérie au stade Charléty.

En l'occurrence de ce match, le trouble à l'ordre public ayant tous les caractères nécessaires à rendre impossible une décharge de responsabilité pour cas de force majeure (événement prévisible, aucunement irrésistible), le cas devrait être vite torché devant les juridictions compétentes.

Bonus : "il y a toujours un pied ghanéen qui empêche la solution finale d'être trouvée", magnifique perle prononcée par un commentateur d'Allemagne Ghana sur France 3, à l'instant même... Fais un montage K !

Edit du Kroulik:


Un truc dans ce bon goût là?


Savez-vous planter des anticonformistes à la mode de chez nous ?



Didier à la Porte a bien retenu la leçon de communication de son con(nard)frère Stéphane Guillon.
Commençons par le début. Stéphane Guillon se fait mettre minable régulièrement par la critique, à juste titre, sur son conformisme idéologique, alors qu'aux yeux de sa timbrée de Murielle Cousin, il est un génie comique d'un autre temps. Le trublion ne sait rien faire d’autre que des attaques ad hominem contre des personnalités médiatiques et demeure incapable, à l'instar des Guignols de l’info, de tirer comme un sourd, mais avec subtilités, sur des systèmes idéologiques et politiques par manque de culture (un ketru de bouffon qu’affectionnent des baltringues, si on en croit l’époque). Or quand on prétend s’adonner à un humour noir sarcastique et caustique et qu'on est censé être un digne héritier de Desproges, pouah ! la vaste blague, ça craint un max. Sauf que Guillon trouve la parade : le dérapage contrôlé et calculé au millimètre près. A croire qu'il est meilleur stratège communicant qu'humoriste.
Guillon s’en prend à Besson en allant plus loin que quiconque dans l’esquisse d’une caricature infamante et diabolisatrice, à en faire pâlir de jalousie la galaxie antiraciste : Besson souhaiterait une France pure. Jawohl, mein Führer ! Comme le cosmos ne tourne plus rond en ce moment, les sous-entendues les plus dégueulasses passent pour de la liberté d’expression et de l’anticonformisme héroïque. Le fait que ces propos ne sont rien d’autre que de la flagrante diffamation et de l'insulte crade n’est venue à l’idée de personne, vu le large soutien médiatique et de l’opinion publique en sa faveur. Besson, à raison, se plaint directement sur l’antenne (alors qu’il pouvait carrément porter plainte). Philippe Val et Jean-cule Hees mouillent les couches et s’attendent à tout moment à recevoir les fermes compliments de Sarkozy, qui sont peut-être venus ou pas, allez savoir.


Bingo pour Guillon ! La polémique-mayonnaise prend et il ne reste plus qu’à la fouetter régulièrement, puis de saupoudrer de fines herbes, à travers un rôle de victime surjoué. Sa prestation dans le grand journal de la grande Denise se révélait éloquente de posture. Guigui devient un héros de l’anticonformisme antisarkozien, voire même son nouveau leader. La sphère médiatique gobe la mouche à merde lâchée par Guillon et se repait de cette maigre pitance. Depuis, son spectacle, nommé avec culot « Liberté surveillée » pour entretenir sa posture, ne désemplit pas au théâtre Déjazet. Gageons aussi que notre imposteur ira se faire embaucher à prix d’or dans le privé.
Guillon a inventé le marketing de l’anticonformisme antisarkozien ou comment passer pour un anticonformiste en ne l’étant pas plus que Michel Drucker à la Garden Party de l'Élysée. De surcroit, se faire virer pas Philippe Val génère un surplus de crédibilité à cette entourloupe. Pas si con ce Guillon finalement, il en deviendrait presque sympathique, ce résidu avorté d’acteur raté, à avoir piégé Val.
Didier Porte n’a que suivi l’exemple du guide.
Un nouveau mode de création et de gestion d’image du rebellocrate est né. Le premier polémiste ou libelliste médiatique qui osera employer le terme de « caillera », mérité ou pas, concernant notre illustre président gagnera une nouvelle panoplie Mattel de la série télévisée culte des années 90 « Le Rebelle ».



L'avis de notre ami archischmock


21 juin 2010

Le retour du dragon

On les croyait effacés, à tel point qu’on en arrivait à oublier leur existence, ne faisant jamais de vague et ne s’occupant que de commerce de raviolis, mais à force de se prendre des coups, le petit dragon a émergé d’un long sommeil et a osé s’aventurer hors de sa caverne « le treizième » afin de réclamer à la république « une sécurité pour tous ». Putain, ça, c’est de l’intégration !
Organisé par un collectif d’associations franco-chinoises, environ 8500 Asiatiques ont manifesté au cœur même du quartier Belleville d’où ils estiment que leurs agresseurs grouillent et se terrent, sans jamais les nommer (petits indices : « casquettes, baggys et issu d’un monde qui a trop souffert, mais qui ne veut plus souffrir »). Des heurts ont éclaté entre des manifestants, les forces de l’ordre et des « Va te faire enculé, sale fils de pute » du quartier pour finir vers vingt-deux heures au milieu de carcasses de bagnoles en flamme.
La fille adoptive de Jacques et Bernadette Chirac, Anh Dao Traxel, d'origine vietnamienne, s’est jointe à la manifestation (nous n’avons aucune information sur une possible participation aux échauffourées de la part de l’illustre célébrité).


Depuis plusieurs mois, selon le collectif, des agressions violentes visant les Asiatiques se multiplient dans l'Est parisien. « Les agresseurs sont souvent des groupes de jeunes qui habitent ici », affirme le porte-parole, qui réfute l'existence de problèmes de racisme. « Nous nous sommes décidés à descendre dans la rue après une agression lors d'un banquet de mariage à Belleville au début du mois », a déclaré un porte-parole, inquiet que la situation ne dégénère « si les autorités ne réagissent pas ». « Pour la première fois, quelqu'un de la communauté a répondu à la violence par la violence. Nous ne voulons pas que ça se reproduise ».
La manifestation de l'après-midi a été la plus grande de cette communauté jamais organisée en France et compte ne pas en rester là : « Si le problème persiste, nous serons encore plus nombreux », a prévenu Chan Sing Mo, son président.
Pour la communauté asiatique, il est clair que des katas dans la gueule se perdent !


Le petit dragon éclate une sale racaille de l'équipe de France

20 juin 2010

Education nationale : en dérangement



NB : vidéo censurée par dailymotion, je me demande encore bien pourquoi...

France tabloïd


« Où est Nicolas Anelka ? »
Ouverture dramatique du journal d’information continue d’ITV du jour. La question Anelka occupe tout l’espace médiatique. La traque, la chasse à courre a commencé. Anelka, c’est l’OJ Simpson du moment ! Tout le microcosme journalistique buzze la rumeur sortie du vestiaire des Bleus, qui était censé, ô chimère, resté hermétique, étanche, isostationnaire, un sanctuaire impénétrable, un blockhaus, un abri, contre les assauts de la société de l’information : « Va te faire enculer, sale fils de pute ! » Le feu aux poudres médiatiques après la « débâcle » footballistique. Pour Patrice Evra, le capitaine de l’équipe de France, il faut « trouver le traître », soit le sale collabo qui a balancé le pioupiou Anelka aux chiens de la preSSe. Alors qu’il y a bien des problèmes en France, que les sinistrés du Var pataugent dans la boue et les cadavres, les charognards à carte de presse nous font une nouvelle fois la démonstration de leur soumission au pouvoir marchand, en se repaissant d’une histoire narcotique et stupéfiante presque sans importance…


Retrouvez la playmate en page 3 du tabloïd


Presque sans importance, car le foot, c’est l’opium du peuple postmoderne. Panem et circensens ! Le stade de foot, cette simulation d’arène, dans laquelle n’entrent pas des gladiateurs, malgré ce que veulent nous faire croire les bandes originales à tambours et trompettes et les simulacres textiles d’armures, maillots moulants à virgule ou bandes parallèles, mais bien des acteurs, des acteurs du Spectacle marchand. Les joueurs de foot sont un premier rôle sur la scène de notre réalité théâtralisée. Tous les 2 ans, particulièrement tous les 4 ans, ils sont les têtes d’affiche de blockbusters mondiaux.


Casting


En France, le foot est devenu un instrument politique très puissant. Date clé : le 12 juillet 98, le jour du sacre, de la première étoile de champion du monde. 98, puis 2000 et la victoire au championnat d’Europe des Nations. C’était la France black blanc beur, celle qui gagne. Pour tous les amoureux du foot, 98 résonnait pourtant autrement. C’était la vengeance de France 82, la justice pour la génération Platini, Giresse, Tigana, Battiston. France Allemagne 82 : une cicatrice dans l’inconscient collectif français, un choc pour toute la Nation, comme la 3ème mi-temps des deux guerres mondiales ayant dévasté le XXème siècle (attention lyrisme !). Pourtant, France 98 se révéla tout de suite comme un écho dégradé de Séville 82. France 98 ne consacrait par la Nation française, mais un amalgame cosmopolite de communautés vivant en France...


Les derniers hérauts de la Nation


Le foot est l’une des dernières occasions où l'on tolère un peuple français chantant la Marseillaise et brandissant des drapeaux tricolores, les symboles de la Nation, celle qui s’est battue pour et bâtie sur des idéaux nobles de liberté, d’égalité et de fraternité (dont on sait ce qu’ils sont devenus), censée survivre transhistoriquement par l’hymne et les couleurs. Pourquoi ? Car le peuple a été privé de l’usage de ces symboles par toute une classe politique dont le fonds de commerce est une stigmatisation systématique, fasciste, nationaliste, populiste, des emblèmes nationaux, à fins de séparation, afin d’asseoir son pouvoir et le règne de l’argent et du profit. Dès 98, tous ces symboles n’étaient plus que les colifichets de véritables kermesses nationales. La France black blanc beur, c’est l’enterrement de la France par la promotion de la diversité, c’est la Nation introuvable, car définie par un amalgame de communautés sans unité et sans plus aucun symbole pour se rallier. Petit clin d’œil : la France black blanc beur, c’est la colonisation qui finalement avait bien des avantages… La promotion de la diversité est un racisme comme les autres. Non, il est bien pire, car insidieux et intouchable. Pourtant, 98 est bien la théorisation entérinée de l’identification par la différence, de la séparation par la différence. La France black blanc beur, c’est une construction qui prenait acte de la déconstruction ; il est bien normal, qu'à l’ère des minorités visibles, la majorité devait forcément, elle, devenir invisible...


Homme sandwich


Le foot est le sport le plus populaire du monde. C’est donc le sport qui brasse le plus d’argent : audimat, merchandising, prix des transferts, salaires des joueurs, contrats publicitaires, ce sport est depuis vingt ans livré en pâture aux faiseurs d’argent. Il est irrémédiablement corrompu, laissé à l’abandon des antivaleurs de l’argent en inflation constante. Les Bleus de 2010 en sont la plus parfaite expression : hommes sandwichs, champions de la liberté de circulation des travailleurs et des capitaux, véritables rockstars aux tronches gonflées à l’hélium, coupés du réel et des gens du quotidien, proies des tabloïds, des putains de pipoles milliardaires comme les autres, des apatrides fiscaux !
Faites l’addition : extermiNation et règne de l’argent, ne peuvent que mettre en exergue l’abominable hypocrisie de tout le consortium médiaticomalpolitique, qui demande tous les 2 ans, à l’occasion des tournois internationaux de foot, une démonstration de patriotisme et une mise en marche des valeurs assassinées d’une Nation française en état de décomposition avancée.


"On joue pour l'amour du produit"


Le foot est donc important, et intéressant à plus d’un titre. On ne peut le nier, quand on constate à quel point nos Bleus 2010 sont tout bonnement haïs par l’homme de la rue. Mais tout cela est-il suffisant pour expliquer le véritable délire médiatique actuel ? Les journalistes, dont l’un des nouveaux marronniers est le problème Internet avec ses rumeurs lancées par les délinquants anonymes et ses buzz, ont manifestement perdu tout sens de la mesure et du raisonnable, au point de ne pas avoir conscience d’avoir entièrement basculé dans l’hystérie tabloïd, celle des rumeurs, des scandales, des trottoirs et des poubelles, des feuilletons à peine dignes du pire soap opera guatémaltèque, du buzz. La grosse différence, c’est que le buzz journalistique fait fi de l’importance de l’information (on ne parle pas des buzz de vidéos de petits chats sur Internet hein). Plus elle est insignifiante et plus elle est buzzée d’une seule voix. Le buzz journalistique est relativiste et il bloque systématiquement tout surgissement potentiel des réelles questions de société. « Où est Nicolas Anelka ? » On s’en bat l’œil ! Le Mondial et les scandales des Bleus, qui viennent de se mettre en grève d’entraînement (ils étaient déjà manifestement en grève de jeu), sont servis sans retenue à une opinion publique grabataire d’être ainsi gavée de vide. Les journalistes buzzent et allument grossièrement feux et contre feux pour alimenter la chaleur des ventes, le tintinnabulement des pièces qui rentrent dans le tiroir-caisse, et affermir toujours plus avant les conditions du vacarme, propice à parasiter et enfumer les cerveaux devenus lents. Nous devrions recevoir des leçons de morale de ces tristes pitres ? On reste coi devant la hiérarchisation actuelle et le traitement de l’information, qui manifestent clairement la soumission, la servilité, la prostitution, de tout le 4ème pouvoir au Marché et à ses lois. Les journalistes à carte de presse sont des tapins. Ils se sont vendus corps et âmes. Eux n’ont sûrement pas la légitimité pour critiquer un Ribéry qui va aux putes, ou pour nous jouer les airs d'opéra du prolétariat.


A l'époque des sphères imparfaites, ça tournait rond


Anelka, c’est l’affaire du collier d’la Reine, c’est le Watergate ? Comprenez, un joueur de foot est un exemple pour la jeunesse ! celle des banlieues naturellement, celle qu'on drague. A ce titre, il doit être exclu à vie du groupe France pour manque de respect caractérisé, langage grossier, incivilité ? Mais quel était cet exemple d’individualisme, de narcissisme, de choix de l’exil fiscal, de conversion à l’exogène français ? Il serait peut-être temps de faire de vrais exemples, mais dans le Réel (casser les délinquants dans les prétoires par exemple).
L’équipe de France est bien à l’image de sa société : c’est un théâtre des opérations microcosmique qui cristallise les conflits qui gangrènent la France. Eric Zemmour refuse le raisonnement a contrario de la France black blanc beur qui gagne : la France black blanc converti qui perd. C’est pourtant peut être bien là l’occasion de se poser les bonnes questions sur la véritable faillite de la France.

Qui aime bien châtie bien ?

Samedi soir, Eurosport a prétendu que Yoann Gourcuff et Franck Ribéry s’étaient châtaignés dans l’avion après le spectacle de marionnette contre le Mexique qui s’est soldé par une branlée historique pour les bleus.
Ce serait Jérémy Toulalan, qui aurait séparé nos deux tourtereaux selon la chaîne.



Une vidéo circule sur le net faisant la promotion du couple Ribéry-Gourcuff et de leur « complicité naturelle ».




Suite aux déclarations d'Evra sur la nécessité de traquer Huggy les bons tuyaux, cet infâme traitre, Alain Finkielkraut dénonce la « morale de mafia » du capitaine de l'équipe de France et souhaite le remplacement de cette horde de racailles par des « gentlemen en chapeau haut de forme » comme Jean-Alain Boumsong.




Edit 18 h 00 : Reuters
Les joueurs s'opposent de manière unanime à la décision de la FFF d'exclure Nicolas Anelka, a déclaré à la presse le sélectionneur Raymond Domenech en lisant un communiqué des joueurs.
Les Bleus reprochent à la Fédération de ne pas les avoir soutenus et estiment que Nicolas Anelka a été volontairement empêché de s'expliquer sur l'altercation qui l'a opposé jeudi soir à Raymond Domenech à la mi-temps du match contre le Mexique.
"Ils feront tout individuellement et dans un esprit collectif" pour bien figurer mardi contre l'Afrique du Sud lors du dernier match du groupe A de la Coupe du monde, a dit le sélectionneur.
L'intervention de Raymond Domenech faisait suite à une altercation entre Patrice Evra et Robert Duverne, le préparateur physique.




Il est clair que l'autorité est tenue par les joueurs, à se demander si Domenech est une tarlouze de soixantehuitard ?
C'est quand même hallucinant. En bon larbin des joueurs, Domenech lit un communiqué qui soutient celui qui l'a insulté. Ce mec est un paillasson.


17 juin 2010

Pas de ouesh ouesh avec Gourcuff

Où l'on apprend que des joueurs de l'équipe de France ne supportent pas Gourcuff pour délit de bonne éducation.
La lourdeur humoristique de Ménès n'a d'égale que le nombre de ses quintaux.




Edit 22 h 28 : 2-0 dans la tronche de la part des aztèques ! On applaudit bien fort nos tocards nationaux. Les putes, ça coupe les jambes.
Pas la peine de jouer le troisième match. Allez hop, on regagne la crèche, les morveux. À Roissy, on vous accueillera avec de succulents molards imprégnés de saucisson et de pinard.


15 juin 2010

L'homo saucissonus & pinardus en déroute, grâce aux fou-fighters identitaires racialistes, idiots utiles de SOS Racisme


On vient de l’apprendre, l’apé-rot « saucisson et pinard » a été forbidden par la préfecture de la police de Paris. La raison invoquée : risques graves de troubles digestifs à l’ordre public.
Bien que dans l’absolu, je sois pour que cet inutile apéro puisse œuvrer là où bon lui semble et que la laïcité doit montrer qui est le maitre dans l’espace public, je comprends parfaitement le choix de la préfecture. Parmi nos manifestants, une poignée d’entre eux avait l’intention de nous rejouer le coup du 19 mai 2010 sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean, embarrassant les catholiques qui se seraient bien passés d’eux et cassant quelques vitrines de commerçants (alors que ces mêmes crétins s’indignent d'ordinaire, à juste raison, des casses racailles).
Comme on peut le voir dans des commentaires de chez Desouche ou parfois ici, certains avaient bien l’intention de se fighter, allant jusqu’à me faire penser qu’on voudrait donner un coup de pouce à SOS Racisme qu’on ne s’y prendrait pas autrement. La caricature de l’identitaire Ostrogoth sans cerveau est parfois malheureusement vraie (pas chez tout le monde, bien sûr). Il suffisait juste que les renseignements de la DCRI fassent un tour sur Facebook et chez Desouche, gageons qu’ils y prennent profondément et régulièrement la température, pour que la préfecture de police de Paris soit refroidie par l’idée de laisser se dérouler un apéro « saucisson et pinard » qui pouvait se transformer à tout moment en « saucissonnage de Moktar » par quelques éléments incontrôlables (et je suis sympa sur le « quelques »).
SOS Racisme est ravi que le saucisson parte en eau de boudin et que le pinard reste à la cave, non par souci de sécurité, vilain mot chez eux, mais pour des raisons de dominations politiques.
Vous gueulez contre la décision du préfet, mais cet homme vous a sauvé de vous-même, de votre époustouflante connerie, les neuneus. Un seul fait divers lié à cet apéro et vous relanciez la vitesse de croisière de la locomotive antiraciste pour un bon bout de temps, alors que celle-ci, certainement en grande partie grâce à Zemmour, avait ralenti le rythme.
Je ne doute pas que Marine Le Pen soit assez conne pour ne pas voir que le problème vient de certains de ses sympathisants et groupuscules liés et qu’ils passent leur temps à tendre le bâton pour se faire battre. Faites le ménage chez vous en dénonçant les fou-fighters sympathisants ou militants, sinon, continuez à gueuler sans aucune espèce d’efficacité. Typiquement français le plaisir de gueuler et d’éluder les réponses qui tombent sous le sens.
Vous n'avez plus qu'à vous enfoncer vos saucissons dans le rectum et vous murger avec le pinard pour évacuer la douleur.
Pour finir, je voudrais donner un conseil aux identitaires racialistes pour qui le patriotisme ne vient qu’en palladium : demandez à être rémunéré par Dominique Sopo, parce que là, vous bossez à l’œil dans des conditions pires que les sans-papiers. Tout travail mérite salaire.

Kinect ou l'art de faire le con dans ton salon



Natal Liéné, une mignonnette de douze ans, engagea la clef dans la serrure de la porte d’entrée du pavillon familial.
— Maman ?
Personne. Trop cool, superchouette, méga génial, se dit Natal, elle allait pouvoir décompresser de son oppressante journée scolaire et de l’inique autorité de son institutrice à voix basse.
Elle se dirigea avec hâte dans sa chambre, excitée à l’idée de tester pour la première fois la commande qu’elle avait reçue depuis quelques jours à l’insu de ces pète-sec de procréateurs. Elle ouvrit le colis choyé et en retira les deux objets de convoitise, un jeu vidéo en DVD et son périphérique spécialisé. Elle caressa l’artefact et s’enivra de la beauté esthétique de la jaquette bariolée. D’intenses frissons électrisèrent son petit corps et son rythme respiratoire s’emballa comme dans un concert de Justine Bieber.


Elle courut vers le salon familial, chaleureux cocon aux réminiscences plasmatiques, et appuya sur la touche éject de la console X-TOX de Macrosoft. Elle installa le DVD, puis elle déplugua une des deux manettes et y inséra le périphérique. Elle enclencha le bouton « power » de la console, pour y loadinger le logiciel, ainsi que celui du téléviseur Mitsoukichi. Elle chaussa les lunettes 3D sur son petit nez fragile et recula de deux mètres. À l’aide de ses mains virevoltantes et de la technologie Kinect, elle sélectionna toutes les options à son gout et valida la mise en route du jeu.
Elle glissa délicatement sa petite culotte le long de ses cuisses potelées et introduisit l’autre bout du périphérique en forme de courge dans son saillant petit mollusque visqueux.
Un homme d’une cinquantaine d’années, modelé en image de synthèse d’un réalisme à couper le souffle, les cheveux grisonnants, le visage bouffi et un regard noir abyssal, apparut.
— Bonjour, tendre et belle jouvencelle, veux-tu que je te guide vers des contrées féeriques, vers des paysages enchantés et vers de délicieuses extases ?
— Oui !
L’homme virtuel s’allongea sur le dos et dévoila son attribut viril que s’empressa de conquérir l’innocente, mais assoiffé, Natal Liéné. Le jouet, placé là où il doit être placé, vibra à la grande joie de Natal.
— C’était donc ça la baise ? Youpi !
Le voyage initiatique pouvait commencer.
Martial Liéné rentra de son harassant labeur de créatif publicitaire plus tôt que prévu. Il détecta de petits râles surprenant, émis depuis le salon.
Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant son petit bout de chou, fruit de ses amours passionnées avec une coiffeuse Jacques Dessange, reconvertie non pas en femme au foyer, mais en mercenaire du shopping, le joyau étincelant de sa vie, sa sainte espérance, s’acharner avec un sex toy vibrant X-TOX de chez Macrosoft dans la chatte (n’ayons pas peur des mots). Martial se figea de terreur, pendant que son adorable Natal le regardait, la tête dans les confins du cosmos, le front trempé de sueur, le regard gratifié et en transe quasi mystique, de la bave aux commissures des lèvres et une main sur un sein à peine formé.
— Ben… Nat… al ? MAIS QU’ES-TU FAIS, BON DIEU ?
Le sang du père, qui pourtant abrité quelques grammes de pharmacopée colombienne, ne fit qu’un tour, puis gifla sa choupinette qui s’effondra sur le sol.
— VA DANS TA CHAMBRE ET N’EN SORS PLUS !
La petite Natal pleurait. Passer de l’orgasme à un châtiment corporel l’avait déboussolé. Elle se releva et avant de s’enfuir vers sa chambre, elle s’indigna :
— DE TOUTE FAÇON, TU M’AS JAMAIS AIME !
Le père était abasourdi, lui qui avait tant espéré ne jamais vivre ce genre d’épreuves parentales.
— Mais qu’est-ce qu’ils ont tous ces mômes aujourd’hui ?
Il ramassa le périphérique. Un haut-le-cœur le fustigea. Il avait envie de vomir. Il savait que désormais cette image ne le quitterait jamais et qu’elle rognerait la vision candide de sa petite fille qu’il entretenait comme source inaltérable et inépuisable de bonheur. Son petit trésor, étincelant de mille rubis dans un écrin de velours, était maintenant souillé par l’inévitable corruption du temps. L’amertume le gagna.
Il aperçut le verso du boitier du DVD et y lut le titre, « Virtual Sex with Emile Louis », issu de la collection « Enfance et découverte du corps » aux éditions Delanoë. D’autres titres évocateurs composaient cette collection, dont, « Virtual Sex with Roman Polanski », « Virtual Sex with Frédéric Mitterand », « Virtual Sex with Alain Finkielkraut », « Virtual Sex with Daniel Cohn-Bendit », « Virtual Sex with Patrick Font », « Virtual Sex with Gérard Miller », « Virtual Sex : vacances à Marrakech », « Virtual Sex : vacances au Cambodge », « Virtual Sex : vacances aux Philippines », « Virtual Sex : vacances à Pattaya », « Virtual Sex : les réseaux russes », « Virtual Sex : les sionistes en vadrouille », « Virtual Sex : les antisionistes contre-attaquent », « Virtual Sex : vacances en Albanie », « Virtual Sex : week-end à Outreau » et « Virtual Sex : visite au Vatican, en passant par Dubaï ».

Mark the Ugly (2)

Conseil de crasse

Attention : témoignage de professeur remonté...

"Les vacances approchent sans trop se presser, le mois de juin est « reconquis » : encore une bonne semaine de cours, et le début des conseils de classe. Si certains profs peuvent n’être pas persuadés d’avoir une utilité quelconque auprès de leurs élèves, ils peuvent en tout cas avoir une certitude : leur présence dans cette mascarade trimestrielle est définitivement pure formalité…

Ainsi, prenez une adorable tête blonde… (ou autre), absente les deux tiers de l’année, arrivant péniblement à une moyenne générale de 6 (les notes sont toujours sur 20, au cas où certains en douteraient…) en comptant le sport, les arts plastiques (besoin de guillemets ?), la musique et la note de vie scolaire, dernière trouvaille en date pour faire remonter les moyennes et tenant compte de l’assiduité, du comportement en classe, de la fréquence des retards et de…l’attitude au réfectoire pour les demi-pensionnaires (oui, vous savez lire, rassurez-vous) : le jeune padawan se verra automatiquement invité à passer en classe supérieure, à moins que ses parents ne décident que non, décidément, 6, c’est un peu faiblard, et ne préfèrent lui imposer (ô tortionnaires d’un autre âge aux méthodes éducatives dignes des plus sévères remontrances de la Cour Européenne) un humiliant mais parfois bénéfique redoublement ! Ces parents, on s’en doute, ne sont pas légion…
Eh oui, le redoublement n’est plus qu’un mauvais souvenir dans la moitié des collèges réputés « difficiles » (doux euphémisme pour désigner ces lieux où la cote de maille est plus nécessaire que la parole diplomatique la plus acérée). Les qualificatifs ne manquent d’ailleurs pas aux chefs d’établissement pour désigner cet infamant procédé : « barbare », « stigmatisant » (comme si ladite moyenne n’y suffisait pas…), j’en passe et des moins bons.
Tout au plus se contentera-t-on d’inscrire sur son bulletin cette sévère sentence : « Résultats insuffisants » (mais insuffisants pour quoi, se demandera-t-on ? Certainement pas pour passer…). Toute remarque un peu plus énergique serait un traumatisme dont ces jeunes insouciants ne se remettraient pas : il faut flatter, inventer les mots les plus doux, les formules les plus sucrées, les périphrases les plus euphémistiques pour ne pas causer des blessures d’adolescence que dix ans de psychanalyse ne suffiraient pas à cicatriser.
Car attention, l’heure est à la valorisation du néant : prix du mérite, prix de la « solidarité » ( ! )… On attend avec impatience le prix du baggy qui dévoilera le plus le caleçon CK-Zéro, le prix de la plus belle french manucure, le prix de la sixième la mieux maquillée, le prix de la plus jeune maman (les profs adooorent organiser des collectes de vêtements de nouveaux-nés destinés à la progéniture de leurs précoces collégiennes)… Inflation des prix, sans doute pour compenser la politique économique européenne…
C’est ainsi que l’on enseigne à notre chère jeunesse la valeur du travail et de l’effort : habitués à passer en funambules d’une année à l’autre, voilà nos méritants chevaliers du labeur tout désorientés lorsque le couperet tombe fatalement en fin de 3ème : voie professionnelle (il est vrai que des compétences particulières en terme de french manucure peuvent alors s’avérer salvatrices).
Et c’est ainsi qu’après une année somme toute plaisante passée à multiplier les tournures ironiques, les menaces en tous genres, les rabachages, les sanctions méritées, mais aussi les petites réussites (une œuvre imposée lue et appréciée, une lecture librement effectuée après un conseil donné avec coeur, quelques progressions annuelles réellement méritantes, quelques remarques d’élèves spontanées et positives), on se retrouve en fin d’année écoeuré, bien conscient d’être une présence fantoche, une baudruche dans laquelle une administration condescendo-compationnelle souffle le zéphyr…jamais la tempête."

13 juin 2010

La tribu des Brutosss

Haaaga Bougaaaaaa Hagaaaaaaa Bougaaaaaaaaa



Après des années et des années de recherches, j'ai retrouvé les descendants des Débiloss dégotés par Kroulik. Bonne nouvelle pour les amateurs d'ethnologie ils sont restés à l'état de peuple premier et ont fait souche en France, ce qui évitera à l'aventurier moderne soucieux de dépaysement d'avoir à affronter les climats hostiles des terres inconnues.
Parfaitement intégrés en France, malgré des coutumes et un mode de pensée d'un autre temps, on peut les retrouver parmi les commentateurs du site fdesouche au milieu desquels ils ont réussi à se fondre. Peut-être bientôt assisterons-nous aux premières unions métisses.
Nous les avons retrouvés au détour de commentaires sous un article traitant d'une décision de justice en Une du site Fdesouche.
Un homme de 48 ans, Abderrazzak Zibah, vient de prendre une lourde peine pour le meurtre de son ex-compagne, Anne-Laure Urvoy, de 20 ans sa cadette.
Elle est ingénieur, lui vit à ses crochets. Un jour elle ouvre les yeux, le vire, il ne le supporte pas et la tue.
Une actualité propre à faire sortir le Brutoss de sa tanière (celle de la bête au ventre toujours fécond blablablablablabla).
Le Brutoss est facilement reconnaissable. Après s'être gratté l'entre-jambes, celui-ci, au lieu d'appeler à une justice implacable envers le meurtrier,préfère et de loin couvrir de sa haine vengeresse la victime martyrisée et s'essuyer les pieds, qu'il a fort odorants, sur la mémoire de celle-ci.

Nous vous proposons ici un florilège de réactions de Brutoss. Pour mieux apprécier, il faut savoir qu'en langage Brutoss, PAN semble vouloir dire Pute à Nègres et PAB Pute à Bicots.

-aucune larme pour une pute collabo !

-Je ne voudrais pas faire de commentaire déplacé, mais la victime a surtout payé le prix de son manque de discernement.

-Rien à foutre.

-Le métissage peut se payer très cher,celui de perdre la vie.

-Espérons que cette affaire aura permis d’ouvrir les yeux à au moins une PAN, que sa mort ne soit pas inutile.

-aucun regret pour une collabo, ouvrir les yeux sur tout ça après de longues années non mais faut vraiment etre perdue pour la cause!!!!!

-Fascinant comment les hormones peuvent totalement fausser la perception du monde.

Je ne jette pas la pierre à cette femme (en plus elle l’a payé de sa vie…) pour ses amours malsains. Je pense sincèrement que certaines femmes ne peuvent pas contrôler ces pulsions. La preuve en est qu’à 27 ans, elle entretenait un homme 20 ans plus vieux qu’elle!

Non, ça ne relève pas d’un acte volontaire et raisonné. Juste une part de son cerveau réagissant frénétiquement à la presence du type en question et détruisait en elle toute capacités à réflechir. Elle en est morte.

Les commentaires vont encore aller bon-train. PAN ceci PAB par là. Ne soyez pas stupide. On dirait que vous ne connaissez rien de la vie! Toute personne ayant un peu d’expérience sait qu’une femme peut tomber amoureuse de façon morbide et imaginer qu’un déchet humain qui la maltraite est un homme merveilleux. Un médecin m’avait expliqué que c’est une hormone, mais je ne sais plus laquelle. Son pouvoir est extrêmement puissant. Et sa fonction est entre autre de faire perdre la tête à la femme.

Donc, pitié arrêtez!

-On va pas pleurer pour une idiote qui fréquentait un muzz.

-PAN dans ta gueule…

-Mieux vaut que les PAN/PAB meurent. Ce sont des fruits pourris et nos ennemis.

“la vie d’une femme vaut moins que vos idées?”

Oui

-c’est le genre de feministe qui refuse la protection du patriarche, son père, ce type démodé ou cette société protectrice qu’elle prend pour idiotie conservatrice. ca marche peut être pour certaines, rares certainement, pour les autres c’est l’enfer.

-Qui vit pour la diversité meurt par la diversité.

-Aucune solidarité avec les collabos. Ils doivent disparaître en premier. Après on s’occupera du reste.


Les Brutoss semblant particulièrement nombreux parmi la population Fdesouchienne. Ces 14 commentaires étant tirés des 50 premieres réactions à l'article.

12 juin 2010

La tribu des Débiloss

Il n'y a pas que les merdes de l'art contemporain devant lesquelles on doit systématiquement s'agenouiller... Les mœurs des tribus lointaines doivent, elles aussi, nous émerveiller à coup sûr.

Cette après-midi, sur arte, une voix-off au bord de l'orgasme nous vanta les coutumes altérrifiantes de la tribu des Débiloss, des bergers consanguins perchés sur une montagne d'Afrique qui se donnent des coups de bâtons sur la tête depuis des milliers d'années (à force, ça esquinte).


Donc, chaque année, les mâles Débiloss organisent une grande fête. Chacun y viendra avec son bâton, sa peau décorée de terre blanche et son pénis... La foule s'amasse, les "règles" du "combat" sont un peu floues... D'ailleurs il n'y en a pas. Certains (les plus malins?) ont des bouts d'armures, d'autres non, ils se cognent dessus comme des sourds en espérant être défigurés d'une cicatrice qui rendra folle d'amour la femelle Débiloss.

Un courageux, parfois, cogne dans le dos des bastonneurs, ou leur tire une balle dans le cul, ça gueule... on ramasse les morts et on recommence l'année d'après .

Ce dont je suis certain c'est que l'ethnologue qui a rédigé le commentaire dithyrambique de fond, est un grand pacifiste à la ville. Un humaniste castré qui condamne le moindre coup de matraque sur le moindre crâne du Débiloss local.
Cet homme en revanche, une fois dans la brousse, admire la violence lointaine, la sauvagerie primitive, les mystères de l'Afwique, les corps musculeux, les membres membrus, les coups de bâtons (merde, je bande!). On ne peut pas juger, vous comprenez, tout est relatif ma bonne dame.
Allez, un coup de Vangelis! Pif! Karmina! Paf! Burana!

"Fooormidââble"


CGB Dimanche juin 2010


Attention offre Nouvelle Formule : 300 maillots de l'équipe d'Algérie spécial Mondial 2010 Yes We Can pour les 3 premiers lecteurs !!

L'appel des cordeliers


Ce harangueur illuminé n'est pas Francis Lalanne, mais se nomme Florent Gallaire. Il milite contre toute forme de fascisme, pour une alchimie dynamique de la gauche et pour l'entrée de la jeunesse au parlement. Il a été un des leaders du carnavalesque mouvement anti-CPE. Sur son blog, les photos sont époustouflantes et démontrent que notre chevelu est un révolutionnaire authentique.



Ce document date d'avant les élections présidentielles de 2007.
Il a été sélectionné par la NASA dans le cadre du projet « Pioneer 12 » pour être envoyé dans l'espace interstellaire à bord d'une sonde, comme témoignage civilisationnel à l'adresse d'une possible vie extraterrestre.

8 juin 2010

Intermède culturel

Jetons un coup d'oeil au catalogue du FRAC de Seine-Saint-Denis (département en faillite).

Imaginez-vous de mirifiques œuvres d'art achetées très cher avec l'argent des béotiens qui n'aiment pas l'art contemporain... Imaginez un luxueux catalogue édité avec les sous des mêmes imbéciles... Imprimé, non pas sur papier glacé (ça fait pauvre), mais sur un papier satiné, velouté, d'un grain parfait... Un papier qui vous caresse, un papier de luxe, un papier pour joueur de foot mahométan.

Comble de volupté, ce catalogue a été distribué gracieusement à tout le gratin de la fonction publique...

Allez, ce soir, c'est soirée médiation culturelle (les citations sont rigoureusement exactes et tirées du catalogue):



l'art pourrait tourner en rond sur lui-même



Elle a tiré des clichés vidés de toute présence humaine



Des références aussi bien magistrales qu'harmonieuses, voire pacifiques




Des formes fantastiques où se mêlent séduction et répulsion, robustesse et fragilité, réalité et imaginaire



Ensemble, elles constituent un espace où les couleurs et les formes agissent par comparaison, par confrontation, par réponse



Telle une équation visuelle, chaque dessin additionne et combine plusieurs motifs récurents (...) Dans ses performances, il dénonce les a priori du monde occidental

[NDK: si ça pouvait être vrai... le musée du bout de bois, quai Branly, n'existerait pas *soupir*]


Rechercher l'invisible et la parole perdue



Les figures de Christian Lapie imposent au regard un "être-là" qui bouleverse toute considération contingente



ETC.. Tout, je dis bien tout est du même tonneau. A ceux qui habitent la Seine-Saint-Denis, n'hésitez pas à réclamer à votre conseil général ce catalogue des acquisitions du FRAC. Ils se feront certainement un plaisir de vous l'envoyer.

Virée en Ferrari avec Mamour

Attention ! Un grand moment de télévision avec une bonne barre de rire en perspective : une Laurence Ferrari voilée, aussi à l'aise qu'une musulmane sur une plage nudiste !





5 juin 2010

Sus aux vampires


La seule question qui compte lorsqu’on aborde le thème de l’écologie est celle du rapport essentiel de l’homme au monde. Tout le reste est bavardage de plateaux télés, chipotage sur la façon de poser le cautère sur la jambe de bois, quand ce ne sont pas bons sentiments vus du ciel pour faire larmoyer l’audimat.

Alors très bien. Mais qu’en est-il de ce lien ontologique de l’homme à la nature ? Ici deux vues-du-monde s’opposent : l’une postulant la séparation correspond à une conception dualiste et mécaniste du monde ; l’autre posant la co-appartenance implique une conception organiciste du cosmos. La première, dominante, issue du christianisme judéisé, affermie par la raison instrumentale cartésienne et l’idéologie des Lumières, est la vue-du-monde qui régente encore nos sociétés technicistes et marchandes. La seconde, dissidente, puise ses sources dans la tradition hermétique préchrétienne, dans les sociétés traditionnelles, ou aussi bien dans le romantisme du Sturm und Drang que dans le transcendantalisme de Thoreau. Elle alimente certains courants écologistes actuels qui sont de véritables grains de sable dans la mégamachine des valeurs utilitaires, c’est-à-dire des valeurs bourgeoises.

Car cette conception du monde qui s’est développée après le Moyen-âge jusqu’à devenir une évidence qu’il est interdit de remettre en cause, c’est bien la vision du monde bourgeoise ; vision pour laquelle toute chose peut être, à la gloire de Mammon et au nom du Progrès, vampirisée jusqu’à la moelle et enlaidie jusqu’à l’horreur. Pour les vampires adeptes de cette secte, le monde est un produit et l’homme un œsophage qui finira logiquement par ingurgiter ses propres excréments et comme dans Soylent Green, les cadavres de ses congénères. Quand il a tout sucé, il ne reste plus en effet au vampire que de se faire cannibale.


Mais comme nous le suggérions à l'instant, le mécanisme commence à s’enrayer, il devient difficile de faire perdurer le mensonge. Les incantations bourgeoises ponctuées de Progrès, Raison et Droits de l’Homme viennent heurter les écueils du réel. Le bourgeois-vampire est donc dans une position délicate, il faut qu’il continue à tromper son monde s’il veut précisément conserver les fruits de son usure du monde. Il va donc affirmer haut et fort qu’il est….écologiste ! Tout en continuant à n’agir que pour ses intérêts et ceux de ses congénères dégénérés.


Si pour lui le monde est un kleenex, le bourgeois-vampire n’aime pas la promiscuité de la morve. Il s’agit donc pour lui et lui seul de nettoyer la crasse sur certaines surfaces, en priorité celles où il réside, sans pour autant renoncer évidemment à en pourrir d’autres. La pollution, c’est comme la misère, l’essentiel est qu’elle ne se voit pas. Pour le bourgeois, il en va de l’environnement comme de sa personne, le principal c’est que ça fasse joli même si c’est du fake à 100% et qu’en dessous ça grouille de pourriture et d’ordure.

Ainsi comme il a pu, en d’autres temps, clamer haut et fort qu’il était antiraciste pendant qu’il faisait larbiner pour lui les bougnoules et les nègres (ce qu’il continue de faire d’ailleurs en leur chantant d’autres chansons), le bourgeois s’affiche aujourd’hui ouvertement écologiste, pendant qu’il salope tout ce qui lui rapporte du pognon. Magie de la communication. Sa logique marchande pourrit tout mais, cela ne l’empêche pas de nous vendre l’idée que c’est grâce à elle que les problèmes environnementaux seront résolus. La main invisible du marché, la privatisation de tout, l’usure, la démocratie représentative, tout son arsenal qui a fait ses preuves dans la destruction, il le rebaptise aujourd’hui Développement Durable et il cherche par ailleurs des solutions pour, comme il dit, redonner du Sens et de l’Ethique au Progrès . Comme c’est mignon.

Faut-il alors un dessin pour faire comprendre ce qu’il faut opposer à une telle conception du monde ? Peut-être que non. Mais face à la perversité du bourgeois-vampire qui parvient donc à se faire passer pour ce qu’il n’est pas, il semble toutefois nécessaire de poser quelques jalons.

Comme en matière de problèmes économiques et sociaux, bien entendre que la solution ne viendra pas de ceux qui ont créé les problèmes. Le libéralisme même repeint en vert ne résoudra rien, bien au contraire. Ensuite, comme toujours, il y a les réformistes et les opportunistes, ceux qui pour reprendre la formule de Bossuet « déplorent les effets dont ils chérissent les causes » ; une figure emblématique cette engeance étant le business man et collectionneur d’hélicoptères Yann-Artus Bertrand.

Proscrire donc en premier lieu tout réformisme gestionnaire qui ne participe qu’à la reconduction du système et qui consiste à aller dans le mur, mais plus lentement, afin d’avoir le temps quand même d’en profiter. En l’occurrence, il s’agit donc de rompre avec la perspective anthropocentrique instrumentalisante et productiviste qui domine la pensée moderne (même sous ses formes « modérées » de rupture tranquille). Il faut donc être imperméable à tout compromis, être littéralement radical, ce qui signifie donc aller à la racine, puiser à la source. Et là, on voit déjà les têtes ébouriffées des humanistes locaux s’agiter comme celles de rabbins en prière, effrayés qu’ils sont par la constitution possible de ce qu’en d’autres temps on appelait des classes dangereuses. Car c’est effectivement de là que peut venir le danger pour le bourgeois moderne. Des écologistes qui vont s’abreuver aux « sources cristallines » (Laurent James). Celles de la Gnose Chevaleresque, de la Sapience Primordiale, de L’Idéa platonicienne, de l’Europe Aurélienne matinée de Lumière Orientale, toute source sacrée du Beau et Du Vrai. Non pas pour penser différemment, mais pour ne plus penser, pour ressentir, s’éveiller. Mais ressentir non pas pour se soumettre sans condition à la Nature et à son Ordre mais pour travailler avec elle (avec Lui) à la réalisation de soi, c’est-à-dire à sa propre élévation. Faire de l’homme le « Berger de l’Être » (Heidegger), tel devrait être le but de tout écologiste conséquent. Opposer au désenchantement de la séparation, une ontophanie de l’éternité retrouvée.

J’entends déjà l’écologiste économico-matérialiste de la Technique-Monde lancer un : « Oui mais on fait quoi concrètement ? ». Comme si tout ceci n’était pas concret. Alors certes, certains écolos finissent par évoquer la solidarité communautaire, la relocalisation, la démocratie participative. Mais « Spiritualité », « vie intérieure », « Âme », « Symbole » sont des expressions qu’ils continuent à considérer comme trop fascistes. Leur imaginaire est loin d’être décolonisé. Ils ne sont donc pas trop gênants pour la stabilité et la reconduction du Nouvel Ordre Planétaire. Mais qu’est-ce qui est réellement dérangeant pour ce totalitarisme caméléon qui aujourd’hui prend des couleurs vertes ? Une fois qu’on lui a opposé que le monde n’est pas un parc de loisir mais que le monde est Dieu, que la nature est Dieu ; une fois qu’on laisse entendre à ses sujets qu’ils leur faut s’ouvrir pour rencontrer à nouveau le Mythe et se délivrer du Mal, que le Grand Pan et le Christ réconciliés seront à même de terrasser le Dragon ; une fois qu’on a rappelé qu’il est écrit que « : L’homme ne se nourrit pas seulement de pain mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu », y-a-t-il un autre modèle, un autre choix entre un despotisme éclairé et gestaltiste défenseur du Cosmos Vivant et de l’Esprit et l’actuel despotisme obscurantiste de l’Economie Totale promoteur de l’Univers Machine et la Matière ? Dieu seul doit le savoir. Si nous prétendons être écologiste, la seule chose que nous avons à faire consiste donc, le pieu entre les dents, à Le chercher.


« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » – Bossuet

« Toutes les choses vivantes sont liées les unes aux autres, ce lien est sacré et rien, ou presque rien, n'est étranger à quoi que ce soit [ ... ] Représente-toi le monde comme un être unique et une âme unique. Considère comment tout contribue à la cause de tout, et de quelle manière les choses sont tissées et enroulées ensemble » Marc Aurèle

Gardés à vue


Nom ? Prénom ? Age ? Profession ? Interrogatoire classique. Votre identité est un tétragramme. Jean-Louis Masson n’est pas que sénateur. C’est aussi un flic. Il vient d’en faire la démonstration avec sa proposition de loi tendant à modifier l’article 6 de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, en facilitant « l’identification des éditeurs de sites de communication en ligne et en particulier des blogueurs professionnels et non professionnels. » Masson veut de la transparence sur le Net. Il part en guerre pour mettre à bas ces murs à meurtrières de l’anonymat, à l’abri desquels, les anarcoréac et autres monstres politiques hybrides parviennent à faire trembler la République à coup de rumeurs et de railleries. Péril en la demeure… Pendant ce temps, dans le 3ème pays le plus peuplé du monde (encore derrière la Chine et l’Inde), le jeune tyran Mark Zuckerberg (montagne de sucre en allemand et Dieu sait qu’il se sucre) vient de faire son mea culpa. Le despote, pas si virtuel que ça, vient de présenter ses excuses à ses 500 millions de sujets, pour la pratique institutionnelle sur son Facebook du non respect de la vie privée. Nous parlons bien de Facebook là, soit, du plus gros accélérateur de particules publicitaires du monde…
Guerre contre l’anonymat d’un côté, psychodrame concernant le respect de la vie privée de l’autre (après 4 ans d’ouverture au public), le monde traverse apparemment une crise d’identité.



Qui est-ce ? Je t’aide un peu, ses yeux sont bleus


La conjuration des pseudonymes
« Il faut des responsables ! » Jean-Louis Masson, sénateur de Moselle et jusqu’à présent illustre inconnu sur la scène politique, veut faire tomber des têtes : « Chaque blogueur doit assumer la responsabilité de ses propos. (…) Un blog est l’équivalent d’un journal dans la presse écrite. La réglementation applicable à la presse doit s’appliquer au blog. » Bien. Je veux ma carte de presse avec marqué Culturalgangbang au dos. Mais non Monsieur le sénateur, un blogueur n’est pas un journaliste. Bloguer n’est pas un métier. Il n’y a donc aucune raison d’assimiler le blogueur au journaliste, à moins de créer des "passerelles professionnalisantes", bien sûr, par la grâce de « personnes ressources » occupées à jouer du violon pendant que le bateau PôleEmploi coule à pic…


Un blogueur, une carte de presse


Un blogueur n’est pas non plus un corbeau. Non Monsieur le député, le pseudonymat n’assure en aucune manière une fantasmatique impunité au blogueur. D’une part, l’anonymat est relatif. D’autre part, une personnalité s’estimant diffamée dispose des moyens juridiques de droit commun pour obtenir réparation, comme l’atteste l’affaire des « Amis de Serge G. », dont le « directeur de publication » a dû, en plus de fermer son blog, indemniser symboliquement Serge Grouard, député-maire d’Orléans : 1 € de dommages et intérêts dans le cadre de l’article 1382, le principe de responsabilité de droit commun (« Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. ») On imagine très bien dans les semaines qui viennent une multiplication de référés. On imagine très bien des condamnations pour simple délit d’injure, ou à caractère raciste, antisémite, homophobe ou autre. D’ailleurs, il suffit bien souvent de lire entre les lignes : le blogueur averti n’écrit pas en se pensant intouchable. Le droit français s’applique au blogueur. S’il passe entre les mailles malgré la constitution d’un délit, cela signifie juste que le blog ne dispose pas d’une exposition médiatique suffisante, ou alors que tout cela n’était pas si grave... Le droit français s’applique au blog, et bien plus : quel recours a un blogueur contre la décision unilatérale de son hébergeur de fermer son site pour des motifs du genre « d’atteintes présumées au droit d’auteur », ou « d’atteintes présumées à l’auguste personne de X ou Y ». Atteintes présumées, car non jugées. Non, le World Wide Web n’est pas le nouveau Wild Wild West. Et la responsabilité des journalistes ne suffit pas à expliquer leur unanime inanité… Le journaliste, ce salarié comme les autres, ou presque, fichu qu’il est d’un double salaire : la défiscalisation, un petit coup de pouce de l’Etat, certainement propre à garantir l'objectivité, l'indépendance du journaliste dans sa tâche de propagande… Bloguer n’est pas un métier. Le blogueur n’est pas encombré du joug hiérarchique salarial. Le blogueur a donc plus de liberté de parole. C’est ça l’os ?
Il semble bien, à la lecture de l’éditorial courroucé de la plate-forme d’hébergement Overblog : "Les blogueurs qui choisissent l'anonymat le font pour des raisons liées à leur vie professionnelle ou personnelle. Sans cette protection, beaucoup arrêteraient de bloguer et c'en serait fini du dynamisme de la blogosphère. » Le dynamisme de la blogosphère est menacé par la proposition Masson ? Autant dire que chaque blogueur quand il l’ouvre ne fait que brûler un cierge sur la tombe où gît la liberté de Pensée. Internet est bien un refuge, un palliatif, un dérivatif pour le vivant, qui n’a plus même la consolation de pouvoir trouver à râler au Café des Sports du coin, happé, concassé, compressé qu’il a été par l’hygiénisation des esprits, la promotion de la langue de bois et celle de la parole compassée. Sur le Net, on ne choisit pas l’anonymat, on ne choisit que son pseudonyme.
Tout ceci n’est qu’un psychodrame. Le blogueur n’est que la mouche du coche. Et les mouches pullulent toujours là où il y a de la merde et de la viande à pourrir.


Le plus gros indic de tous les temps


Facebook : un Sealand virtuel
L’identité du blogueur n’est pas disponible en rayon. Le blogueur s’individualise sur le Net par son pseudo. Un blog n’est pas un compte Facebook Monsieur Masson... Un réseau social, c’est la preuve qu’Internet peut combiner identification et individualisation.
Si Facebook était un pays, il serait le 3ème pays du monde le plus peuplé. Mais Facebook est bien un pays. C’est le premier pays produit par la mondialisation et ses nouvelles technologies. Facebook est une sorte de Sealand, et comme à Sealand, le putsch est en route : l’heure est à la contestation et à la farce du NoFacebookDay.
Le NoFacebookDay, c’est cette piètre tentative des facebookiens de réclamer protection pour leurs informations personnelles, leur vie privée. Chacun sait qu’un compte Facebook est par défaut accessible à tous. Personne n’a jamais été dupé sur ce point. Nous sommes donc confrontés à une masse d’individus qui ont librement choisi d’exposer leur vie, sans retenue, à tous les vents, ou en circonscrivant l’exhibition à un cercle d’amis choisis, qu’on imagine alors privilégiés (nous mettons délibérément de côté les hackers, crackers de comptes, et les techniciens du réseau social qui doivent avoir un accès libre à tous les comptes), qui tout à coup se scandalisent de cette transparence qui les attira tant. Maintenant que la population facebookienne a tout exhibé d’elle, dans une espèce d’élan lyrique narcissique, de rage pornographique d’affirmer son affirmation de soi, elle joue les jeunes vierges effarouchées…
Mark Zuckerberg a décidé de jouer la transparence contre la transparence ( !), en rendant public son échange d'e-mails avec Robert Scoble, un blogueur populaire (après que ce dernier l’y ait autorisé !), au sujet des modifications à apporter aux paramètres de contrôle de la vie privée… Sur Facebook, on discute de la vie privée rendue publique à rendre au privé de manière publique. Tout va bien au pays des publicitaires d’eux-mêmes, des annonceurs de leur propre Moi, au pays de ce simulacre d’agora, une agora jamais vue en termes de quantité d’individus et d’étendue territoriale.
Aucune grande figure historique dictatoriale n’aurait jamais imaginé de la part de sa population un tel acquiescement, un tel engouement, au renseignement total. On s’aperçoit tout à coup que Facebook est un piège ?


Code-barre humain : la traçabilité vous garantit de la viande comestible de qualité


Concession à perpétuité pour la liberté de Pensée
Il est évident que le monde est en pleine crise d’identité… Dans cet article, Maître Eolas affirme que nous sommes dans la rue plus anonymes que sur Internet fichés de nos pseudos. Ce n’est là qu’un mirage de l’esprit. Carte d’identité, passeport biométrique, numéro de sécurité sociale (une secrétaire de la Sécu vous localise en quelques clics), Carte Vitale (accès à votre état de santé), multiplication des caméras de vidéosurveillance, triangulation de vos déplacements quand vous accrochez les bornes relais des opérateurs de téléphonie mobile, publicité adressée et très précise dans votre BAL ( par exemple, via Mediapost, ancienne filiale de la Poste ; cette dernière fournissait des fichiers précis à sa filiale qui les revendait aux annonceurs : les facteurs sont des agents de renseignement de premier ordre ; autre exemple, à la suite d’un achat, le commerçant renseigne son fichier clients puis le vend), Pass Navigo, et pour finir en beauté : CB. Cette petite carte à puce, colifichet de chaque petit pion de notre société totale de consommation, qui sème inlassablement sur notre route ses petits cailloux blancs… Non, nous n’évoquerons pas ici les télescopes en orbite braqués sur nous. Le Système n’attend pas que le loup sorte du bois pour lui démontrer à quel point il est en pleine lumière, identifié et parfaitement localisé. Il suffit d’y penser. Or, personne n’y trouve rien à y redire, et bien pire, car nous ne jouons pas à Qui ne dit mot consent. Toutes ces traces sont tellement insignifiantes face à la vie facile, la vie pratique, et les économies, et l’écologie… On les réclame ! On ne pourrait plus faire sans !
Il n’y a pas d’innocents absolus, pourtant, les gens qui clament n’avoir rien à cacher sont légions. Ils le revendiquent à la moindre occasion et n’hésitent pas à passer à l’acte exhibitionniste. Les agneaux sacrificiels n’associent pas la transparence au fait d’être à découvert. Le camouflage n’est pas invisibilité, mais c’est toujours mieux que de s’offrir en pâture.


Bienvenue dans le monde de la téléréalité généralisée


On voudrait nous faire croire que la conquête du Net serait comparable aux Grandes découvertes ? On a rempli les blancs de la grande Terra Incognita en canonnant des noms. Il s’agirait aujourd’hui pour le pouvoir de reconquérir des territoires en nommant lui-même, en distribuant les concessions… Mais le Spectacle ne rêve pas que tout le monde ferme sa gueule. Il lui faut des pseudo pour son grand Marché de la Transparence. Le pseudo consacre l’exhibition, tandis que l’identification systématique progresse dans ses technologies. Il ne rêve que de voir tout le monde, si possible dans le rang sur Facebook, sinon, dans le recoupement de ses agences bureaucratiques. Il ne rêve que de savoir, tout. Et nous sommes bien tous connus de lui.

La chanson du matin qui fait peur au chat du voisin

3 juin 2010

Gardiens d'immeubles en rogne

Ipad-toi le pod Bozo

Blues again

Le blues est une musique qui peut être extrêmement chiante. Autant aller à l'essentiel et n'écouter que du bon.
Junior Kimbrough, comme R.L Burnside, cité ici-même il y a quelques jours, est un homme du Mississippi n'ayant pratiquement jamais quitté son sud natal, ayant été lui aussi ouvrier agricole, entre autres choses. Gloires locales, tous deux ont attendu d'avoir la soixantaine pour qu'on s'intéresse à eux au delà de leur comté, et pour être reconnus d'un plus large public.
Kimbrough est le tenant d'une transe hypnotique réduite à presque rien, dont l'efficacité repose sur une sincérité totale.

2 juin 2010

Qui a volé, a volé, l'orange de Jaaaaaffaaa?

Où on découvre de la propagande israélienne à faire pâlir d'envie les meilleurs réalisateurs staliniens.

Un story-telling plus balaise encore que celui des couveuses koweïtiennes livrées à la soldatesque saddamique.

L'image romantique des gentils kibboutzim de gauche méchamment écornée.



*roulement de tambour*
Metro Goldwin Israel Meyer prizeïnte, heu siouper-prodoukchöne from Djaffa:







Un documentaire passé étrangement inaperçu...