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Tous les voyants sont au vert. De la bouffe aux bagnoles, jusqu’à la bière, en passant par la politique, les nouvelles normes de construction du BTP, les formations professionnelles, les impôts, tous les voyants passent au vert biologique. Tout le monde est invité à s’investir, investir, dans la lutte contre les gaz à effet de serre et subséquemment, dans le combat contre le réchauffement climatique. Tri sélectif, vélocypèderie, ampoules basse tension et prises à interrupteur, crédits d’impôts en cas de remplacement de sa vieille chaudière à fuel par une pompe thermique, frénésie du double vitrage imposé par les normes de déperdition énergétique, taxe carbone, save a fucking tree, happenings mondiaux « on éteint les lumières », quoique vous fassiez lors des scrutins, ne vous méprenez pas citoyens : vous votez vert. Il n’y a guère que les jeunes éphèbes efféminés du marécageux Marais, les bobos décomplexés ou les héritiers des vieux babas biberonneurs de pétards, voire des plaisantins, pour se permettre de s’offrir l’illusion d’une lutte d’avance en votant Europe Ecologie : guerriers à plumes dans l’cul et enculguleurs de mouches…
Le scénario catastrophe est global. La prise de conscience est collective et teintée d’universalité humaniste. L’impact écologique de nos modes de vie « on and in » sur notre hôte terrienne, c’est pas du gâteau. L’homme a bien besoin d’un peu de vert. Un peu de vert car au fond, c’est pas foutu et il espère… Alors la vie en vert et tout de suite ! Pas le vert islamiste communautariste : le vert laïc, naturaliste, transcendantal, de l’espérance écologique. Mettez une fleur dans le canon de votre deux coups : on vous emmène verT demain, un demain bio, mentalement nudiste et moralement porno… Nous vous ferons aimer le nucléaire.
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Fumeuse passive
Catastrophes climatiques à répétition, gulf stream en dépression, cours d’eau pollués, fond de l’air carbonisé, bouffe cancérigène, désertification contre fonte des glaciers, on attend, inquiets mais impatients, la nouvelle ère du réfugié climatique… Impatients oui, car après nous le Déluge, ou plus sûrement, après le déluge, encore nous ? Le déluge, cette pluie purificatrice qui lavera l’humanité de ses péchés… Comme à Phuket... Un déluge, ça doit pouvoir éteindre un enfer ! On peut bien être passé à la laïcité, on ne se refait pas comme ça… Le Léviathan est d’essence écologique : l’ombre de l’apocalypse verte plane au dessus des hommes de la Fin de l’histoire…
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"S'ils avaient tous eu des Vélibs..."
La Nature serait sur le point de reprendre ses droits ? Par la voie d’un putsch cataclysmique ?! Oui, la menace est cohérente, car la Nature est hostile. C’est celle de Sepùlveda, étouffante, implacable, indomptable, pas celle des écotartuffes tel Nicolas Hulot, l’autoproclamé messie de l’écologie, et reconnu comme tel par les mafieux de la récupération qui tiennent la machine médiacratique : industriels cyniques jusque dans leurs scrupules synthétiques, polissons politiciens clinquant de com et de marketing en toc, journalistes dévoués à dépêches AFP et chaises vissées dans l’cul, artistes et intellectuels subversifs subventionnés, engagés dans le combat de la gentillesse dans le monde, sans compter celui de leur petit Moi de papier glacé... L’auguste Hulot, dont l’émission Ushuaïa était sponsorisée, au plus fort de son succès, par la société Rhône Poulenc, dont nous savons tous qu’elle a toujours œuvré, le respect de l’environnement chevillé au corps… L’écologie est partout et si elle est partout, c’est qu’elle n’existe pas.
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"Tu veux pas essayer mon gel douche Ushuaïa ? Il est bio!"
L’écologie est incontestée et incontestable. Elle n’a pas de contradicteur, pas d’ennemi. Ou alors de l’ennemi grossier, de l’ennemi ringard, de l’ennemi qu’on sent tout de suite d’arrière garde, tel Claude Allègre qui a toujours nié le phénomène du réchauffement climatique, sans pour autant sombrer dans une rhétorique antiécologique. L’écologie n’existe pas en tant que lutte. Même les activistes à chaînes ne comptent pas : du marketing, de l’événementiel, de la publicité. Sitôt vus, sitôt oubliés.
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Accroc aux branches
L’écologie n’a pas de contradicteur, pas d’ennemi. L’écologie est une unanimité, un consensus souple mais solide. Elle est incritiquable. Bien sûr, l’écologie l’est d’autant plus, alors que tous les grands pontes du commerce mondial balaient la poussière sous les tapis d’Orient et de l’Empire du Milieu. L’écologie est au-dessus de tout soupçon, innocente et pure. L’écologie est une fête ! L’écologie, c’est le jardin d’Eden fantasmé pour et par des petites créatures modernes occidentales empreintes de bons sentiments et de bonnes intentions. Lobotomisés, atomisés, nostalgiques d’un vieux mythe qu’ils ont éventuellement le loisir de visiter l’été : le Paradis perdu, un voyage organisé chez les Massaï. L’écologie, c’est le cadre naturel de l’homme de la Fin, du retour au Commencement mental, innocenté mais écartelé par la double impasse psychologique d’une absence de liberté individuelle et de son obligation d’être responsable. Du libre arbitre à la baguette. Blanchiment et responsabilités… L’écologie, c’est l’arbre qui cache le tourisme des parcs et jardins, des relais et châteaux, et des allées urbanistiques de platanes. L’écologie est l’alibi ultime... L’écologie n’existe pas.
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"Moi et ma guitare, on a décidé de vous sauver"
L’écologie, c’est l’update de notre société de consommation. Le capitalisme recycle tout cyniquement et ne fait aucune exception. Pour preuve : l’écologie, n’est-elle pas déjà annoncée comme le remède anti crise sur le marché de l’emploi ? Les emplois verts, une niche d’emploi. Les emplois verts ou les orientations professionnelles de demain ! Or l’emploi n’est-il plus uniquement perçu, mesurable et mésuré par le pouvoir d’achat qu’il consacre, à savoir, la capacité à consommer de manière plus ou moins frénétique qu’il génère? La destruction des emplois, une écologie en soi ?
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Francis passe le permis moto
L’écologie est une carte postale. C’est un hamac tendu entre un vieux chêne et un vieux châtaignier dans un jardin paisible, un havre de paix, un lieu où l’on pourrait se ressourcer, de temps en temps, mais surtout pas continuellement : on a à graviter autour des lois de l’attraction hédoniste ! L’écologie, c’est Francis Lalanne qui parle aux arbres du bois de Boulogne tandis que Romario et Rosario font le pied de grue sur le trottoir… L’écologie, c’est le new age récupéré, l’âge d’or sous vide, en plastique tube. L’écologie est la nouvelle religion, la prédication qui dégouline de pathos, un su-sucre pour les enculeurs à fromage de chèvre.
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C'est ça la nouvelle Eve ?
L’écologie est tout sauf une doctrine transcendantale : elle n’est pas la réponse au chaos spirituel, elle n’est pas le cosmos tourné vers le ciel, connecté aux cieux. Elle est une doctrine du Bien pour le Mal. Elle est une technique de déresponsabilisation réelle et globale. Elle est la mauvaise foi incarnée. Elle est la bonne conscience faite viande avariée. Elle est d’essence égoïste et totalitaire : la classe moyenne chinoise qui émerge, se privera-t-elle de bagnole pour Cécile Duflot-Cantat ? Elle est une illusion universaliste et égalitariste, et à ce titre, un profond levier marketing. Et les publicités totalement schizo prolifèrent à la télévision : EDF, BMW, Véolia, toute les entreprises de pollution systématisée font dans la pub verte… Il y a le ciel bleu, la mer bleue, des prairies verdoyantes, des collines et des vallées, des montagnes, et même de l’air aux faux airs aérés et aériens. Pubs à effets spéciaux… Nous rappellerons que le budget d’EDF consacré aux énergies renouvelables ne représente que 2 % de son budget global et que tous les efforts sont tournés vers les centrales nucléaires de 3ème génération. Pendant ce temps, les vieilles centrales deviennent incontinentes… Mais Hubert Reeves ne s’est-il pas porté caution pour le nucléaire : « la seule source d’énergie propre » ?... L’écologie ment.
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Gêééénants verts
L’écologie n’est pas la maîtrise recouvrée sur la société de consommation. L’écologie, c’est la société de consommation arrivée à maturité. L’écologie n’est pas une révolution. L’écologie n’est pas même une réaction. Le fantasme écolo de communion avec la nature est une contre réalité. L’écologie n’est pas même une utopie Ses babas, consommateurs, cools en termes de culpabilisation, sont les relais du marché en pleine rationalisation. Ils sont tournés vers des désirs d’avenir fantasmatiques où se mêlent confort et consommation techniques avec le mythe du bon sauvage, humanisme et totalitarisme bon enfant à sourire sans caries. Le développement durable ? Un oxymoron de plus dans les faits, un alibi.
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Trader bio
Une nouvelle semaine de « négociations sur le climat » s’ouvre. Elle trouvera écho dans l’imminent G20. Tous les mignons petits Présidents vont afficher l’étendard écolo, la bannière du concret pleinement uni. Sur la scène, les colloques coliqueux, chassieux et chiasseux vont s’enchaîner. En coulisse, tous vont défendre de nouveaux quotas de rejet de CO2, fixer les nouveaux marchés « verts » pour le compte de leurs multinationales respectives, et continuer à s’entendre sur la délocalisation de la pollution dans les pays en voie de développement.
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Impôt d'échappement
Nicolas Sarkozy ne sera pas le dernier à plastroniser : en France, la « taxe carbone » est en route pour sauver le monde. Pas la planète, mais notre monde. C’est déjà ça. Aberration fiscale sans nom, impôt ultra inégalitaire (elle est fixe pour les particuliers, variable pour les industriels, progressive pour tous), initiative d’une bêtise crasse jouant la carte à apparences légitimes du pollueur payeur, cette taxe doit changer les comportements. Bien évidemment : l’homo œconomicus n’est atteignable qu’au portefeuille de devant son cœur. Son sang, c’est le flouze. Mais que cela n’empêche pas ministres et journalistes éco(-nomiques pas –logiques) de nous menacer d’acheter des voitures neuves sous peine de nous faire casquer des malus écolo. VRP de choix… Plus qu’un appel au changement des comportements, car ces derniers doivent avant tout évoluer à la source, outre la dimension racket indéniable de la taxe carbone (le prix de l’essence a baissé ; les français pouvaient payer au prix fort : qu’ils continuent à le payer), cet impôt a tous les atours d’un nouveau droit, car payé, à polluer. Quand on paye on est quitte. Nous ne sommes plus loin de payer un impôt sur l’air qu’on respire…
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Business plan
Nous surnageons dans un fondamentalisme doux et laxiste aux atours activistes, une prédication millénariste laxative et moralisante à l’efficacité douteuse. L’écologie est un mot dont il faut changer le contenu, pour sauver au moins la cohérence : l’écologie doit devenir la Doctrine de l’anéantissement.