Comme le riquiquichroniqueur de riquiquiRuquier fait le buzz, on republie l'ode de Para à Moix.
Ci-dessous, la chiure narcissique de Yann Moi(x), agrémentée de mes fulgurances méphistophéliques (en rouge)
Je suis écrivain, je suis réalisateur. Qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou pas, c’est ainsi. (Premier constat : la véracité de cette auto-assertion n’a jamais été établie par quelque comité, cercle, club littéraire ou cinématographique que ce soit.) J’écris, je publie, je travaille beaucoup, je réfléchis, j’existe. Je suis un être passionné, parfois emporté, et je travaille actuellement sur plusieurs livres : un essai sur le judaïsme, une biographie de Kafka et un roman sur les Marranes. (deuxième constat : pourquoi Yannou se sent-il obligé de nous allécher par ses futures sorties ? Des problèmes financiers, Yann ? Un film avec un pseudoacteur et pseudohumoriste qui n’aurait pas trouvé écho auprès du public, si j’en crois les si peu 285 391 blaireaux que t’as ratiboisé ? Puis une biographie de Kafka et un essai sur le judaïsme, mais mon dieu, qui aurait pu y penser ?! Demain, je commence une biographie sur Elvis Presley et un essai sur le nazisme. J’espère que je serai pionnier en la matière)
J’avais, il y a quelques jours encore, une page Facebook, comme tout le monde (ah, bon ? Pas moi ! Et j’en connais toute une ribambelle que ça ne fait point bander), car il est spécifié, quand on s’inscrit sur Facebook, que Facebook est ouvert à tout le monde (comme une pute, Yann. Facebook est ouverte comme une pute ou une station-service). Mais Facebook, la société Facebook a décidé de supprimer mon compte, ma page (comme une pute ou une station-service, Yann, Facebook est susceptible de t’envoyer chier (surtout si le service est gratuit). Facebook est privé et non pas un service public, mais Yann ne devait pas être au courant, tout comme ces utilisateurs de Dailymotion qui crient à la censure lorsqu’on les jarte, alors qu’ils ne sont pas chez eux). Sur cette page, il y avait des articles sur Kafka, sur Proust, sur Gombrowicz et sur Miles Davis, sur Stravinsky et sur Sollers. Il y avait des propos polémiques car je suis polémiste. Il y avait des propos sur Polanski car je suis polanskiste (Est-ce une secte à la gloire de sa magnificence Roman Polanski ? Comme j’aime Bruce Lee, dois-je en déduire sur le modèle Moixien que je suis Bruce Leeiste ?) Il y avait une part de moi, de mon univers. Tout ça, ainsi que mes 3 300 amis, a disparu : non seulement c’est ignoble pour mes 3 300 amis, qui ne peuvent plus communiquer avec moi, mais c’est ignoble tout court. (C’est pire que ça, Yann ! C’est inhumain, bestial, sadique, néronien et sanguinaire)
Car pendant qu’on me fait taire, qu’on me sabre, qu’on me supprime, qu’on m’élimine virtuellement, culturellement, intellectuellement, tous les groupes Facebook haineux à mon endroit, eux, perdurent, sont là, consultables, en pleine forme. (Pauvre petite victime injustement bafouée ! Yann Dreyfuss aurait-il oublié qu’il a insulté tout un peuple légitime jusqu’à ses fondements historiques ?) Je suis supprimé, moi, sans avertissement, de Facebook, mais des groupes tels que « Yann Moix, la Suisse t’emmerde ! » ou « Yann Moix, la Suisse t’encule ! » (Que grâce leur soit rendue !), qui appellent à brûler mes livres sur la place publique, appellent à me frapper physiquement ou s’en prennent à mon physique par des injures démentielles, des groupes comme ceux-là, oui, sont consultables. (on ne peut pas virer tout le monde de Facebook, Yann)
Ce n’est plus de la censure : Facebook pratique le délit de sale gueule. Facebook prive un écrivain, un artiste, de parole, de moyen d’expression, de vitrine, au profit de la Meute hurlante, nombreuse, haineuse, dégueulasse. (Là, c’est hôpital qui se fout de la charité. La meute hurlante, tu l’as été tout seul, Yann, avec la Suisse. De plus, Facebook utilise un système de censure par nombre d’avis négatif venant des autres membres. Si un seuil est atteint, on retourne dans le monde réel. Certes, ce procédé n’est pas très jojo, mais Yann Moi a-t-il pris la peine de lire le règlement à son inscription ? Feint-il d’ignorer ce fait ? Signe-t-il ses contrats d’édition sans les passer au crible ?)
Ceci est une lettre ouverte à Facebook : je ne savais pas que, pour perdurer sur ce support, il fallait pratiquer la faute d’orthographe de manière systématique, encourager la haine de la pensée, du pamphlet et de la littérature, et encourager la pratique de la menace de mort et du délit de faciès. Je ne savais pas que Facebook avait la haine des penseurs, des artistes et des intellectuels. (Là, vous avez droit à tout un dégueulis narcissique. Un homme de bon gout ne parle pas de lui de la sorte. Penseurs, artistes, intellectuels : Yann Moi et moi et moi et moi se masturbe-t-il tous les matins devant le miroir en s’émerveillant de la beauté transcendante qu’il lui fait face ? Autre chose, Yann Moi proclame son cas pour une généralité. Yann Moi se sent mandaté au nom de tous ses confrères pour les représenter et devient ainsi le symbole ultime et usité de l’artiste-poète face à une dictature implacable. Pour Yann Moi, Facebook est comparable aux geôles de Pyongyang)
Je demande instamment à Facebook de rétablir ma page, non pas une toute nouvelle page bien vierge qui recommence à zéro, avec mémoire effacée, avec amis détruits, avec articles déchirés : mais la page mêmement même que celle que je possédais il y a deux jours encore. Non pas le jumeau nettoyé de mon mur pestiféré, mais le même mur mêmement même, les mêmes amis semblablement semblables. Je veux retrouver mon profil strictement profilé de la stricte même manière. (Alors là, vous remarquerez le style flamboyant de ce fleuron de la littérature. J’en reste baba d’admiration)
Je suis le premier écrivain au monde éjecté de Facebook. Le premier détruit sur Facebook. Le premier qu’on accepte de livrer aux chiens de la Meute, le premier que Facebook permet de lyncher, d’assassiner (pas de panique : j’ai la peau dure), mais qui, supprimé, rayé, éradiqué, ne peut ni se répondre, ni s’exprimer (appelle ton pote BHL, il pourra t’offrir un espace pour crier ton désespoir. Hein ? Tu l’as déjà fait ?) Je n’ai, sur Facebook, que le droit d’être tué, fustigé, haï (rajoute ça pour faire plus réaliste : décapité ; brulé vif ; dépecé ; jeté dans le gros sel ; passer au lance-flamme ; lame de bambous sous les ongles). Je n’ai plus le droit, sur Facebook, de vivre, de faire partager des vidéos de Frank Zappa ou de Cornell Dupree, de faire découvrir Cziffra à mes amis, ni leur dire ô combien Guitry est un génie. Je ne peux plus donner au moindre ami, sur Facebook, un renseignement sur Rossellini, ni livrer une anecdote sur Fassbinder. (Yann, je viens de recevoir un mail des descendants de ces artistes. Ils te prient de ne pas mêler la mémoire de leurs proches à tes conneries)
Je n’ai que le droit d’être exposé. Sur Facebook, on menace de me torturer (physiquement), on menace de faire un autodafé de mes livres en place publique, on menace de me faire la peau. Sauf que c’est un support sur lequel je suis déjà mort. Réduit au silence. Même les néo-nazis ne connaissent pas ce traitement. (Bienvenue sur internet, Yann, le royaume fantasmagorique et mythomaniaque où tous sont capables des plus grands exploits et actes vertueux ou vicieux)
Je suis le premier artiste français, le premier écrivain du monde à être excommunié d’une société virtuelle ouverte à tout le monde sauf un, ouverte au monde entier sauf à moi. (Là, Yann, tu viens de gicler au moins trois litres de foutre)
Je demande ici, solennellement, aux autorités facebookiennes de rétablir immédiatement mon profil, mes pages, mon mur. Facebook est un trombinoscope : ma trombine n’est pas au goût de Facebook. (Faites-le les mecs, car il connait BHL ! Ah, mais j’oubliais, Facebook, ce n’est pas plus ou moins lié à la CIA ? BHL versus CIA, qui sera le réseau occulte le plus puissant ?)
J’irai jusqu’au bout pour revenir, non par une ruse, non nanti d’un nouveau profil pirate et marrane, d’une crypto-identité, en toute lumière sur ce site démocratique moins un. Ce site pour tous sauf pour Yann Moix. Ce site pour l’humanité entière à une exception près. Ce site universel à un paria près : moi. À une sale gueule près : la mienne. (La vérité sort toujours de la bouche des enfants)
J’ai de la force, de l’énergie, de la conviction, de l’intelligence et des avocats. Le combat commence aujourd’hui. (Attention, il suffit d’un millième de seconde pour que le superhéros Yann Moi revête sa tenue de X-OR grâce au satellite BHL One-Army) Ceux qui voudront me soutenir sont les bienvenus. (Adieu !)
Sur Facebook, “Yann Moix la Suisse t’encule” n’est pas une insulte. En revanche, “Yann Moix” tout court est une insulte. Et la pire au monde. (Non y a pire, Yann, par exemple : Fils de pute, ta mère la salope, dépuceleur de vache, la putain de ta race et ton père en slip à Mykonos. Non, en fait, tu as raison. Yann Moix est la pire des insultes pour un Suisse. Pour un Français, juste une honte)
BONUS : un petit photomontage de Kroulik. Tout ça date de février 2010.
SOURCES
Texte sur les Suisses ;
Notice Wiki