24 mai 2007

Turn that shit off...


Un manifeste? Peut-être. Ce texte vient des entrailles de la terre, il est passé par les ordinateurs les plus crasseux pour arriver jusqu'à vous...


L'équipe a commencé à sentir les effets il y a maintenant une petite semaine. Les visages sont passés du rouge au gris et le son est devenu omniprésent. Les gestes se font de plus en plus rares. Les rixes entre les membres de l'équipe sont de plus en plus violentes et les images se succèdent toujours plus rapidemment sur les écrans. "L'Union dans la diversité" qu'ils répètent sans interruption. "Dialogue social"... "Egalité des chances", "Grenelle de l'environnement", "Plan Marshall pour les banlieues" hurlent-ils gaiement... C'est devenu un champ de bataille. L'Armée défile indifféremment autour de nous. Ils ne nous ont pas encore aperçu. Ils veillent cependant. J'ai entendu dire qu'ils font passer le concours à des fennecs. Cela n'augure rien de bon, ils veulent éviter à tout prix de revivre le soulèvement de l'année dernière. Ah ce bon vieux Auguste à la tête d'une armée de cuistots. Il les a fait bien flippé en ne leur proposant plus que des choux de Bruxelles. Mais ces chacals sont retombés sur leur pattes. Le doute s'est imposé. La seule issue: un enfumage global. Peut-être alors s'ouvriront les regards vers un horizon serein. Nous sommes fatigués et le café semble d'accord avec nos esprits. Il est dégueu.

Je pense que la fin de cette aventure insensée n'aura lieu que lorsque les rayons du soleil perceront enfin cette ceinture orbitale mal en point. Le défilé coincera, la Garde se figera, les regards se tourneront vers lui, et soudain tout le monde tremblera sur les bases d'une entité factice. Ce sera la démolition d'un idéal, l'anéantissement du savoir humain et la renaissance de la faune nervienne. La Cause prendra alors tout son sens. Ne faiblissez pas, nous ne sommes pas encore atteint au niveau des synapses. Mais elle est coriace la Bête. Elle ne se découvre quand on ne s'y attend pas du tout. Et elle s'installe dans nos visions pour en démembrer le sens. Cette chienne aura raison de nous, mais elle n'y arrivera que si nous perdons de vue cette Cause. Aristote enseignait en se balladant, je propose de guerroyer en chantant. Le murmure d'un fauve ressemble est davantage subtil que le cri du porcinet. Mais le porcinet lui le
sait quand le fauve a besoin de sa chair. Le fauve, au contraire, ne sait pas quand il en désirera. Voilà notre Force. Aux chiottes toutes ces théories démentes, réhabilitons la saveur de vivre. Marchons la tête haute et soulevons-nous avec ingéniosité et légereté. Du fond de nos âmes ils ont attaqués, le siège est désormais critique, mais jamais ils prendront ces forteresses.



Demain sans doute mes forces auront déclinées, demain surement aurais-je alors plus le choix, je devrais sortir de ces tunnels qu'ils empoisonnent depuis 15 jours. Retenons les paroles du prophète Zach."Turn that shit off". Il y a longtemps il prêchait dans un micro, je lui rend hommage en rappelant les indécis à la Cause. Faites passer ce message aux enfants qui se préparent à guerroyer. Qu'ils entendent la façon de se redresser. Et alors sera mise à mal l'architecture de l'Illumination.

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