29 juin 2006

Wilkommen zum FuBball.


« Depuis le temps que je patiente dans cette chambre noire… ». Hum hum ! Hier soir, chers lecteurs du CulturalGangBang, nous avons vu le bien triompher du mal et les espagnols confrontés à la douloureuse rencontre d’une équipe qui joue au foot… FIESTA !


« Un Dos Tres » ! Arrogant-nes qui avait traité notre Titi national de « negro de merda » et qui fut condamné à payer une amende aux amandes de 3 000 euros, est tombé de haut tout comme l’Espagne entière, la très socialiste et progressiste Espagne dont les supporters ont copieusement sifflé notre tripière Marseillaise… Ils ne sont évidemment pas les premiers à l’avoir fait, tiens, ça me rappelle Jospin… Nos joueurs leur ont montré ce qu’était la fierté nationale et que notre chant guerrier, véritable appel au meurtre, ne souffre pas les quolibets : il est destiné à la galvanisation de tous les vaillants combattants, français, de la liberté, française…L’Espagne n’a que très peu vu le jour dans la nuit de Hannover et nous, festivus ou pas, on a joui et on a joui fort jusque dans nos nuits de cuve nationalistes...

Car il faut bien le dire : le football est un alibi politiquement correct du nationalisme. Que disons-nous au CiGéBi, du patriotisme ! La mère patrie, mater pater, la mère et le père… On kif donc sa mère d’être français et on kif d’avoir des noirs et des arabes dans l’équipe… C’est pas tous les jours que ça se produit, disons tous les… Euh… Difficile de faire une moyenne… Allez : toutes les deux compétitions, soit tous les quatre ans depuis huit ans… Nous ne reviendrons pas sur l’affaire Playmobil, mais tout de même, comment font les italiens, les néerlandais (Seedorf même pas sélectionné), les portugais, les gnols, les allemands, les suisses, les ukrainiens, pour n’avoir que des équipes monochromes ? Il n’y a guère que l’Angleterre qui soit métissée et encore, et le Brésil, pour le coup, équipe de métis surtout. L’intégration rencontrerait-elle des difficultés chez nos voisins ? La France ne donne-t-elle sa chance à ses enfants de couleur que dans le sport ? Et à Madrid on imitait le cri du singe à chaque fois qu’un de nos black black black touchait le ballon…

Des questions que nous posons sans trembler mais que Diable, là n’est pas notre putain de point (en angliche svp) ! Hier soir, nous avons enfin vibré pour la corrida, ce sport barbare et sanguinaire et avons regardé sans trembler ni frémir cette splendide mise à mort des gnols par notre torréador de lumière, Ziz, démons de voyeurs gavés au mythe de la place de Grève que nous sommes… Ziz, notre LaFayette des familles, qui décidément ne veut pas partir à la retraite et laisser la place aux jeunes, pour notre plus grande jouissance… Nous n’aurons pas l’indécence de dire « pour notre plus grand bonheur », ni de réclamer un CPE spécial équipe de France qui a coup sûr nous plomberait notre croissance sportive...

Non, pas « pour notre plus grand bonheur »… D’autant que s’en est suivie la désormais coutumière célébration sur les Champs avec ses vitrines brisées et ses attaques de forces de l’ordre, ses bouteilles de bière qui volent à l’aveuglette à ground zero, avec ses mouvements convergents à grand coup de klaxons dans toute la capitale, et les cris des veaux de retour chez eux à pas tout à fait trois heure du mat… Tout le tintamarre tribal vaudou hystérique de bétail habituel qui nous rejette d’emblée les pieds dans l’réel si tant est qu’on n’arrivait pas encore à atterrir au bout d’une heure…

Que dire de plus ?
Aragones nous a offert un superbe jubilé.
L’Espagne ne pouvait décidément pas gagner avec leur hymne mondialien de merde dont le clip montrait le sélectionneur espagnol exsuder sa psychopathie par tous les pores.
La grippe aviaire ne nous a pas encore tués l’emblème.

Voilà ! Samedi, c’est shoot again contre le Brésil pour fêter comme il se doit l’anniversaire du quart de 86, puis ce sera autour de l’Angleterre pour finir en apothéose avec une finale contre l’Allemagne et une vengeance des coupes du monde de 82 et 86 et de 39-45 par la même occasion. C’est écrit dans la Torah n’en doutez pas et nous vous rappellons qu’au CiGéBi, nous manions parfaitement les techniques de décryptage kabbalistiques, sans compter notre parfait bilinguisme micheldenotredamien (je suis en pleine crise mystique certes). Ces demi finales perdues n’avaient qu’un seul but : 2006. Et quand on dit qu’un but…

Hasta la victoria siempre !

2 commentaires:

  1. Les portos ont des noirs dans leur équipe (Boa Morte, Miguel, Costinha) et même des brésiliens (Deco).

    Les Allemands également (Asamoah).... pourtant on peut pas dire qu'il y a beaucoup d'africains en Allemagne.

    Je comprends pas, on accable pas les USA avec leur dream team de basket ou d'athlé... L'équipe est black, black, black parce que c'est l'éducation nationale et le ministère de la jeunesse et des sports qui le désire, plus facile d'orienter Thuram vers le foot que vers la théologie (quoiqu'il a toujours son petit air de séminariste)


    T'as raison le Foot c'est la dernière expression du nationalisme celle qu'on peut plus exprimer avec Euroland, foutre sur le gueule des Rosbifs, des espingouins, des Ritals et de notre ennemi de toujours les Boches... ça se fait plus...

    L'Europe ne se fera jamais car dans l'inconscient collectif l'attentat de Schumacher sur Battiston équivaut à un viol du peuple français.

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  2. Les boches viennent de l'emporter au tirs aux buts face aux nabots argentins...

    J'ai beaucoup apprecié la réaction des argentins après le dernier tir au but manqué: des taquets dans la gueule à Bierhoff qui les provoquait.

    Les pénos entre l'Allemagne et l'Argentine toujours la même histoire.. N'empêche qu'ils peuvent dire merci à Odonkor !

    Les ritals qui adorent se faire huer vont les torcher...

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