30 juin 2006

Salut Serge!!!

30 juin 2006... Le départ en vacances des fameux "juilletistes" est amorcé, la canicule approche et le Réel s'est embourbé depuis le bicentenaire de la Révolution avec Jean-Paul Goude.


Fin d'une époque, les thuriféraires du changement perpétuel, du progrès sociétal permanent viennent de perdre l'un de leur plus brillants élements... J'ai nommé Serge July.

Dans un ultime éditorial, l'ancien maoiste nous livre, la plume tremblante, les raisons de son noble départ...

Notons simplement qu'il remercie bien après les lecteurs (qu'il méprisait), toute une ribambelle d'industriels qui finalement ont eu sa peau.

Libé va claquer... et au CGBi ça nous rend triste... Pourquoi? Parce qu'on se marrait bien avec leurs unes aux titres surgonflés et surgonflants, leurs jeux de mots dignes d'Eric et Ramzy, leur énorme couv' à chaque Gay Pride, les billets de Pierre Marcelle, les éditos de Laurent Joffrin puis de Jean-Michel Thénard, les articles mal torchés où l'on devinait que Vanessa Schneider était bien foutue, les chroniques de Florence Aubenas, les suppléments montres ou mode... Et bien sûr la rubrique "Nuits blanches ou Clubbing" d'Eric Dahan.

En dessous du titre Libération est marqué, tel un palimpseste, Ubi tu Festivus ibi ego Festiva.

Ah, Libé ou l'organe officiel de la modernité, les fabuleux inventeurs du terme "Libéral-Libertaire", les bonnes fées du Front Libération des Pédophiles ... Non, July et sa bande c'était du pain béni tellement ils étaient fabuleux avec leurs initiatives foireuses (la dernière en date étant Ecrans, l'hebdo des nouvelles technologies qui pue l'électron), leurs indignations sélectives ( dans l'ordre c'était Gays, Sans-Papiers, Racailles, Femmes, Handicapés et "petits blancs" en bon derniers), leur mauvaise foi manifeste, leurs reniements...

Libé était le chantre de ce nouveau monde, né de la zone et de l'ordure, les mutins de panurge, la rébellion subventionnée, la révolution sous formol et xanax... Le quotidien symbôle des infortunes de la vertu... July était Libé, son départ n'est qu'un cran d'arrêt dans l'azur... Libé n'était pas les trostkos-balladuriens-sarkozystes du Monde, ni les bushophiles du Figaro, non... Libé avait un arrière goût en plus, une délicieuse saveur de merde unique qui font que Libé constituait notre meilleur ennemi. A vrai dire, on aimait lire Libé pour mieux les insulter.

Aujourd'hui Libé va disparaître tout comme l'Huma et France-Soir... Les gratuits vont livreront l'information festive de Reuters et de l'AFP payée par la pub... Adieux tribunes de Baudrillard, adieu éditos vomissant les français.

Salut Serge! Profite bien de tes indemnités de départ et embrasse-bien Ockrent pour moi!


1 commentaire:

  1. Mon dernier souvenir de cette feuille doit dater de 83 ou 84. A l'époque trop honteux pour acheter une revue de cul, je m'était branlé en lisant une des fameuses petites annonces qui parlait de "baiser à couilles rabattues" puis je m'étais essuyé avec la page. Cette double fonctionnalité constituait le seul intérêt de ce torche cul.

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