La musique du machin, que vous entendez au début, était censée être un "remix des Variations Goldberg"...
Heureusement qu'au CGB nous en avions une autre sous le coude, bien plus indiquée pour illustrer cette grandiose allégorie jubilatoire.
Ne pas louper THE critique from TELETARAMA: http://television.telerama.fr/tele/emission.php?onglet=critique&id=10282372
(...)La chorégraphe canadienne Marie Chouinard aime les prothèses et sait merveilleusement les utiliser. Après les cornes, les griffes et les sexes démesurés de ses versions du Prélude à l'après-midi d'un faune, de Debussy, et du Sacre du Printemps, de Stravinski, la voilà au rayon orthopédique de sa pharmacie pour harnacher ses danseurs de mille et une béquilles de toutes les longueurs. Fixés sur le front, dans le dos et même sur le ventre, les tubes en métal font la beauté plastique paradoxale de sa pièce Body Remix/Les Variations Goldberg, sur la musique de Bach.
A première vue, l'exercice d'appareillage des dix interprètes - apparaissent aussi un déambulateur et une canne montée sur roulettes... - pourrait vite se réduire à une lubie accrocheuse mais peu productive. Surprise ! Marie Chouinard, qui réalise par ailleurs le film, nous tient en haleine pendant tout le spectacle avec son corps de ballet mutant. Non seulement elle sculpte une nouvelle anatomie pour une gestuelle savamment disloquée mais elle jongle aussi avec les ambivalences. Douleur et handicap d'un côté, mais jouissance et érotisation de l'autre. Les greffes chair et métal donnent lieu à des accouplements qui stimulent curieusement l'imagination. Les Variations Goldberg de Bach interprétées par Glenn Gould sont triturées par le musicien Louis Dufort au diapason de ces torsions corporelles, qui finissent par nous sembler, dans leur artifice même, d'une somptueuse évidence.
Rosita Boisseau
Salut
RépondreSupprimermort de rire d'un bout à l'autre
visionnaire sur ce coup là !
mais qui c'est qui chante ?
Michel Farniret:
RépondreSupprimerhttp://culturalgangbang.blogspot.com/2008/06/no-jdanovisme.html
10 ans de danse pour se trainer au sol avec des bequilles c'est drole.
RépondreSupprimerUn truc que j'avais déjà remarqué pour une autre vidéo de danse, personne ne s'inquiète qu'ils soient à poil... C'est devenu "classique" en danse contemporaine, un peu comme les toiles monochromes en peinture.
RépondreSupprimerSi seulement elles avaient des nichons !!
RépondreSupprimerplus sérieux ..combien de subvention pour cette oeuvre géniale ??
On pourrait pas leur casser pour de vrai leurs petites pattes ? Ça leur apprendra à nous faire subir une telle horreur.
RépondreSupprimerSinon, pour la nudité désormais costume obligé des avaleurs de subventions, je dirais qu'il n'y a guère plus narcissique (hors BHL) qu'un danseur : culte du corps, contemplation de plusieurs heures par jour dans un miroir... Aussi peut-on éventuellement voir une sorte de fierté à exhiber son corps ainsi sculpté par la discipline. Certains pourront objecter qu'il s'agit davantage de rendre le mouvement plus lisible, la performance des corps plus perceptible. Soit. Il y a tout de même de l'exhibitionnisme et du voyeurisme dans tout ce bordel décadent.
Il vaut mieux être une pute que faire un truc pareil...
RépondreSupprimerEt si vous dîtes au "chorégraphe" qui est manifestement un médecin réeducateur ou un ergothérapeute recyclé dans l'art subventionné que tout ceci est une grosse merde, il vous opposera que c'est vous qui n'y comprenez rien, pas assez de culture mon cher !
RépondreSupprimerCommenter une telle merde, ce n'est que chatouiller la libido du "créateur", trop content de rencontrer l'adversité. L'arnaque de la subversion subventionnée (= l'art sans spectateurs) ne prend que parce que des gens se plaignent et vomissent dessus.
RépondreSupprimerAu contraire moi je trouve cette piece of shit très consensuelle et très classique. C'est la pire insulte qu'on puisse faire à un artiste fonctionnaire du néant.
Bref le meilleur reste encore d'en rire et de se foutre de leur gueule, comme le fait Kroulik.
RépondreSupprimerParce que c'est plus "terminalement ridicule" que scandaleux, l'art contempourien.
J'ai pas besoin de me forcer... Hier j'étais vraiment MDR devant ma télé comme disent les jeunes.
RépondreSupprimerAu départ un ballet sur les variations Goldberg... ça m'intéressait.
Hé non, c'était un "remix"... Mais j'ai pas regretté!
Ce spectacle là a été fait mille fois. Tous à poil, cris d'animaux, dégingandation générale.
On rit encore plus en pensant aux abrutis dans la salle en train de projeter sur cette merde des tas d'interprétations conceptuelles très fines afin de se persuader qu'ils assistent à "un grand moment d'intelligence".
Pour ceux qui pense que je fais rien qu'à critiquer la danse contemporaine, le dernier ballet qui m'a fait rêver, c'était "Signes" de Carolyn Carlson.
A voir.
Du grand CGB, j'ai ri du début à la fin. Keep going cgboys.
RépondreSupprimer@petit homme : d'où tu sors ? C'est fini depuis longtemps l'époque où on t'opposait une simple différence de culture. Maintenant tu critiques, t'es un facho, point-barre.
RépondreSupprimerLa divergence d'opinion n'est plus tolérée.
Et puis si t'aimes pas la danse, t'es pas à l'abri d'être traité d'homophobe non plus, tiens.
Critiquer un œuvre pareille, faut être de droite, forcément, la culture ça ne peut être qu'un truc de gauche...
régalez-vous de la critique de télérama:
RépondreSupprimerhttp://television.telerama.fr/tele/emission.php?onglet=critique&id=10282372
je l'ajoute au billet, ça fait partie d'un tout.
@robert patrick
RépondreSupprimerOn sort d'où on peut... comme chacun. Il faut donc croire que je suis facho et homophobe.
Pourquoi donc refuser la nature que les autres vous assignent ? Cela fait longtemps que je l'ai accepté d'où la mollesse que vous me reprochez à mes propos. Il n'y a pas de divergence d'opinion entre les bobos fans de ce spectacle et moi-même: je suis un idiot qui ne comprends rien à l'art contemporain doublé d'un facho. Nous sommes tous d'accord sur ce point.
Aaaaah....[soupir d'aise] Nous voilà entre gens de bonne compagnie.
RépondreSupprimerMerveilleux cet article de téléramdam. ça me fait penser à un huma de la semaine dernière qui n'avait, pour parler de Koons le magnifique à Versailles, rien trouvé de mieux à faire (z'ont besoin de sous, de beaucoup de sous!)que paraphraser le communiqué de presse.
RépondreSupprimer@petit homme: Y'a rien à comprendre dans l'Art, en fait. Je crois que c'est ce que les gens n'ont jamais compris. L'art contemporain, c'est juste un art qu'on essaye de justifier dans son inconsistance. D'où le fait qu'il y ait tant d'artistes incompris... C'est un peu comme expliquer le temps qu'on passe aux toilettes. C'est dur, mou, ou fumant... ou onaniste.
A un moment ou un autre, il faut quand même trouver ça beau, élégant, esthétique (ça reste la définition basique de l'art pour l'idiot que je suis, la recherche d'un idéal esthétique) sinon c'est pas de l'art ,au mieux une provocation snob subventionnée, de la branlette en gros, consistante ou non.
RépondreSupprimer"Les greffes chair et métal donnent lieu à des accouplements qui stimulent curieusement l'imagination."
RépondreSupprimerDites-moi, j'ai l'interprétation mal placée ou ce salmigondis semble "l'émouvoir" sur un plan autre qu'intellectuel ?
Télérama: "La chorégraphe canadienne Marie Chouinard aime les prothèses et sait merveilleusement les utiliser. Après les cornes, les griffes et les sexes démesurés de ses versions du Prélude à l'après-midi d'un faune..."
RépondreSupprimerLa dame a l'air très portée sur la chose. De l'art libidinal surement...
Bof, disons que l'art peut aller trouver l'inspiration du coté du laid, du crade, du dysharmonieux.
RépondreSupprimerBaudelaire, Otto Dix, Céline etc.. le font avec maestria, style et au bout quelque chose, une vision.
Là il n'y a rien, le néant, décors nus, corps nus, bruits.
Des enfantillages de gamins et de gamines en slip en train de s'amuser avec les béquilles à mémé, de se coller le micro dans la bouche en hurlant dedans...
On peut trissotiner tant qu'on veut dessus, ça reste totalement infantile.
Je suis persuadé que sur une musique de cirque un public de mômes trouverait ça marrant.
Sinon on peut aussi voir ça comme du porno chic. Un truc qui descend du porno au bureau des publicitaires pour finir par devenir de l'ââârt.
RépondreSupprimerDe la sous-sous-sous culture quoi.
Ou on peut tout simplement se démerder les yeux et ne rien voir du tout.
RépondreSupprimerHé quoi? La parodie m'a fait bien rire, mais je n'ai pas regardé ce... cette... ce.
Je laisse chouinard se faire son blé avec son ivraie; On finira de la même façon, non?
Si l'"intelligentsia", ce nom qui sonne comme le guépéou, qualifie ça d'"art", eh bien pas moi. J'ai un peu renoncé à l'idée d'homme nouveau qui comprend tout et critique le reste. Je préfère en rire avec ce qu'en font des gens comme -K-, et doublement rire des philist... gros blaires qui apprécient.
Sublime.
RépondreSupprimerLe but de l'oeuvre étant bien sur de reproduire les simagrées des amputés de la mafia roumaine et albanaise.
Merci de m'avoir fait connaître le Grand Michel, au passage.
RépondreSupprimerCe que je trouve particulièrement bien chié, c'est de mettre la chanson sur l'euro sur une vidéo d'art contempourien.
RépondreSupprimerCa met bien en relation la pensée morte des bourgeois de gauche avec la sub-sub qu'ils consomment pour se persuader qu'ils sont encore en vie.
C'est de l'art murayien moi je dis.
Enfin merci Kroulik pour cette tranche de rigolade, c'est un des trucs les plus poilants que j'ai vu ces dernières semaines.
La marche irrrréssistible, intrrrransigeanté, catacaclysmique dou progrès!!!
RépondreSupprimerC'est pire qu'à Marathon... Marche ou crève.
Ils iront jusqu'au bout, qu'on se le dise!
...il faudra se résoudre à les abattre.
toutes des salopes ces danseuses !
RépondreSupprimerC'est pas Sarah Palin au fond?
RépondreSupprimerC'est facile d'utiliser ce genre de bouze pour après justifier que toute danse contemporaine est à jeter. Attention...
RépondreSupprimermmh tu as vu ça où?
RépondreSupprimer(J'ai même écrit que je n'avais pas cette "mauvaise pensée" dans ces commentaires -un peu plus haut-)
Mais merci tout de même pour ta "vigilance citoyenne", Kamarade!