27 mai 2006

A I : Intelligence Artificielle…


Hum hum, euh non… AI : Amnesty International vient de rendre « son rapport annuel sur les atteintes aux droits humains » (expression venant du site officiel de AI France : on parle bien d’atteinte aux droits humains hein pas d’atteinte aux hommes, mais un droit peut-il être humain ?... Oui, rapport à un droit inhumain... Arf… AI ou l’ingérence manichéenne philanthropique pour discréditer et pousser au crime tous azimuts, l’industrie à juridisation abstractionnelle à fragmentation impunitoire… « Le Code de procédure pénale » c’est le code qui protège les criminels contre leurs victimes et AI soutient aussi cette cause…) commises au cours de l’année 2005 dans 150 pays et comme chaque année, la police française a été épinglée pour ses exactions.

Pourtant, Jacques, il fait ce qu’il peut pour améliorer l’image du pays qui aurait inventé les droits de l’homme... Le délinquant de droit commun Guy Drut condamné pour recel de salaires indus, soit emploi fictif (Drut s’est défendu avec le fameux argument du télétravail) dans l’affaire des marchés publics d’Ile de France, à 15 mois de prison avec sursis et 50 000 euros, vient d’être gracié par notre roi, euh, auguste et infaillible Président de droit divin Jacques et accède ainsi à la qualité d'amnistié politique... Le gus Guy peut être tranquille, il n’est pas le seul à avoir de la détente, et Jacques pour ce qui est de gérer les affaires correctionnelles, il est médaille d’or depuis 1995.

Le Guy va pouvoir retourner travailler au CIO… euh, pardon euh, il me semble bien qu’il n’y a que des emplois fictifs au CIO… Ah, ah, on me dit que non dans mon dos. Okay ! Non, en fait ils travaillent tous les quatre ans. Notons que c’est un travail qui ne crache pas dans la soupe du pot de vin, Guy Drut y est très performant, il a tellement d’expérience, il aurait beaucoup manqué…

Les réactions côté UMP confinent au mauvais sketch :

Le ministre de la Justice, Pascal Clément, comme un bon chien chien, a soutenu le bien-fondé de cette décision : « La mesure d'amnistie a pris en compte les mérites sportifs exceptionnels de M. Guy Drut, dont la renommée internationale a concouru au rayonnement de la France dans le monde", la loi du 6 août 2002, étant applicable aux "personnes qui se sont distinguées d'une manière exceptionnelle dans les domaines humanitaire, culturel, sportif, scientifique ou économique"… Guy Drut aurait participé au rayonnement de la France dans le monde ? Ah bon ? Cette décision est en effet tellement bien fondée, et Dieu sait que c’est difficile d’être bien fondé quand on repose sur un fondement bidon, sur zéro fondement légitime… Pascal Clément ajoute pour le cas où à son image, nous serions des tarés de l’encéphale : « cette mesure d'amnistie pourra lui permettre de reprendre sa place au CIO afin d'y poursuivre son action dans l'intérêt du sport olympique et de la France". On se faisait tellement de souci pour Guy et pour les JO de Paris 2040. Bref, Pascal Clément a été envoyé au front. Ça ne méritait cependant pas tant de zèle, d’emphase et d’indécence.

Galouzeau, lui, ne voit "aucune raison de polémiquer". Il a même cité Drut : "A chaque jour suffit sa haie, selon l'adage de notre ami Guy Drut"... Et on va encore parler de déconnexion des politiques d’avec le peuple alors que c’est beaucoup plus profond : corruption active de l’appareil législatif, proxénétisme même, pour blanchiment d’argent sale et des membres de l’assoce de malfaiteurs. Un vrai foutage de gueule qu’ils voudraient qu’on prenne pour de la naïveté. Intention délictueuse caractérisée, volonté éclairée sans altération de lucidité = préméditation.

A gauche, on n’hésite pas à s’engouffrer dans la brèche :
Pierre Lellouche (héhéhéhéh, allez ils sont après la gauche ; Pierrot ce sarkozyste) : "Dans le climat actuel, il m'arrive parfois de me demander si nous ne sommes pas en train, tous ensemble, d'aller droit dans le mur en klaxonnant et en laissant la France à M. Le Pen et à Mme Ségolène Royal".
Nöel Mamère : "M. Le Pen peut être tranquille, M. Chirac, le prince de notre République bananière travaille pour lui".

Guy Drut quant à lui, ami de trente ans de Jacques, a fait savoir sur France Inter qu’il était "soulagé" devant cette "très agréable surprise". Cela fait six ans que cette affaire dure et cela m'a causé beaucoup de soucis par rapport au Comité international olympique et à ma vie politique". Pauvre Guy qui commençait à désespérer... Guy, si surpris…

Guy Drut = le trou noir

Il serait dommage de limiter la responsabilité au seul Chirac : s’il a agi selon un pouvoir discrétionnaire (article 17 de la Constitution), cette loi du 6 août 2002 couvre d’opprobre les députés dans leur ensemble et dans l’absolu la République française... Une loi tellement sur mesure… On n’a pas fini de parler de justice de classe, de justice à deux vitesses : quand les juges ne sont pas court-circuités par les politiques et notre poreuse séparation des pouvoirs c’est le manque de cohérence casuistique, le sentiment que le médiatique légifère en la matière… Comment demander au quidam qui n'a rien de faire l'effort de respecter certaines règles si les gouvernants eux, s'en abstiennent. "Mieux vaut des vices que des crimes" disait Tocqueville et loin de nous l'idée de confondre Fofana et Drut, criminel et petit délinquant (quoique l'extorsion ait mal tourné dans un cas et pas dans l'autre) mais le vice est à la racine du crime.
« Le juste doit être fort sinon il est inefficace, le fort doit être juste sinon il est inique », Pascal à peu de mots près.

1 commentaire:

  1. Chirac préserve l'intéret de la France dans la partourze olympique en donnant à penser à une partie des citoyens qui font passer la justice et le droit avant les temps chronométré, qu'il y a définitivement quelquechose de pourri au royaume de France.

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