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Dans la guerre de tous contre tous que le libéralisme a installé au cœur de nos sociétés, le plus épatant est qu’ayant mille raisons de la dénoncer, chacun y cède pourtant, ou tend à le faire, et avec les meilleures intentions du monde. Qui, en effet, serait candidat à l’abandon de son « bon droit » ? Qui, alléché par la possibilité de faire cracher au bassinet un quidam ou une institution, préfèrerait laisser tomber ou régler ça autrement ?
L’image traditionnelle du Far West, c’est le duel. Deux types s’opposent sur n’importe quoi, se font face et se tirent dans le lard. C’est violent mais simple, il n’y a de place que pour le vainqueur. La prolifération inédite des droits individuels et de l’esprit vindicatif qui lui est forcément associé nous font un peu revivre ces temps heureux. Certes, le duel a changé de forme, il est devenu moins directement radical, on ne « meurt » plus vraiment : ça permet de continuer de se battre, de changer d’ennemis, même quand on perd. Nous sommes désormais entrés dans l’ère des procès.
En observant un peu scrupuleusement les choses, on s’aperçoit que les gens sont souvent portés à faire le contraire de ce qu’ils disent, et inversement. Cette observation vaut aussi dans une large mesure pour la société toute entière. Après avoir découvert avec horreur les historiens dits « révisionnistes », et avoir associé ce mot à l’infamie parfaite, c’est l’ensemble du corps social qui s’est pourtant lancé dans la plus formidable opération révisionniste jamais vue : la révision permanente du passé. D’où, entre autres choses, les procès. Comme certains l’ont déjà remarqué, le passé doit désormais rendre des comptes au présent, tel des parents non mariés qui devraient justifier leur vieil amour à leur enfant soudain tombé en pudibonderie. Il n’est pas un empereur romain qui ne soit déboulonnable pour crime d’autoritarisme, pour avoir négligé les femmes dans l’exercice du pouvoir ou pour avoir construit des aqueducs sans étude d’impact préalable. Et on salira peut-être un jour la figure de Vattel parce que ses plats n’étaient pas assez riches en fibres.
Il y a deux semaines, on apprenait que des anciens mineurs des Houillères du Nord venaient d’être déboutés dans une action contre leur ancien employeur par le tribunal des prud’hommes de Nanterre. Ils demandaient réparation d’avoir été injustement licenciés… il y a plus de soixante piges ! Si l’on a entendu de grandes consciences appeler à la « prescription » dans l’affaire Roman Paupolanski, qui remonte à l’année 1975, on remarque leur silence dans ce rocambolesque cas de figure des années 40... C’est peut-être que le procès, surtout quand il vise le passé, est devenu l’arme suprême du Bien, la force de frappe du Contemporain. Car il est dit que le Bien s’imposera par la force et mènera partout une guerre sans fin.
C’est comme si les mots n’avaient plus aucun sens, comme si les fautes d’orthographe, qui paraît-il prolifèrent, avaient une application concrète dans la réalité : la vie elle aussi se met à faire des fautes d’orthographe, les mots ne disent plus ce qui se passe, mais tapent à côté. Des formules nouvelles apparaissent avec frénésie, et plus elles décrivent mal la réalité, plus leur succès est immédiat, total. Syndrome classique de la propagande des temps de guerre, les mots sont les premières victimes de l'assaut. On parle de « créer du lien social » au moment où tout acte est susceptible de vous valoir les tribunaux parce que vous avez déplu à tel ou tel procédurier. Au moment où l’on voit, sous nos yeux, le tissu social et les liens qui unissaient les gens se déliter chaque jour, où des groupes ethniques se forment dès la cour de récréation, où des quotas de minorités visibles vont être institués jusque dans les films de capes et d’épées, la grotesque expression « créer du lien social » apparaît, et court sur toutes les lippes. D’un côté, le lien social semble uniquement conçu pour nous pendre avec. De l’autre, rien n’est plus éloigné de l’idée de lien social que cette concurrence généralisée et cette guérilla que chaque connard livre au reste du monde pour défendre un droit merdique que personne ne songe même à lui discuter. Comme des fous de Coué, nous ahanons lien social ! lien social ! au milieu du pugilat.
C'est pas le libéralisme qui a installé la guerre de tous contre tous mais l'amour universel prêché par les curés de la Révolution française.
RépondreSupprimerCette perversion de la raison a rendu illégitimes les préférences nationales, ou ethniques ou familiales au profit d'un amour philosophique, idéal et exsangue pour le genre humain.
Le sommet de cette théorie est atteint avec la discrimination positive : si tu es blanc choisis un noir, si tu es hétéro choisis un pédé, si tu es sain choisis un infirme, si tu es un homme choisit une femelle mais choisis toujours ce qui t'es le plus étranger.
C'est le nouvel impératif moral : "agit de telle sorte que si la maxime de ton action était universelle, elle entraînerait en 50 ans la disparition des hommes blancs, hétérosexuels et physiquement sains".
"agit de telle sorte que si la maxime de ton action était universelle, elle entraînerait en 50 ans la disparition des hommes blancs, hétérosexuels et physiquement sains".
RépondreSupprimerSympa de me piquer mes idées Todo ! Je sais bien que tu peux pas blairer les PD, mais t'as demandé l'autorisation à mes héritiers ?
"C'est pas le libéralisme qui a installé la guerre de tous contre tous mais l'amour universel prêché par les curés de la Révolution française."
RépondreSupprimerOuh là! Voilà bien l'exemple d'un hors-sujet directement issu d'une obsession de monomaniaque. Tous les malheurs du monde provenant de la révolution française! Pour d'autres (je me rappelle avec émotion du sieur Al-Mansour), ce sont les jouifs! Pour d'autres (ou plutôt les mêmes) les sionistes qui infectent notre cerveau à l'insu de notre plein gré dès la naissance. Ce qu'il est bon et reposant d'avoir une explication simple pour tout, depuis les retards de train jusqu'aux grandes épidémies!
Tout cela pour finir dans une posture de victime mélancolique et de rebelle maudit, du style "j'ai raison puisque tout le monde est contre moi!"
Car vraiment, il faut être masochiste pour être aussi passéiste et raciste de nos jours. La satisfaction morbide de se tenir "au milieu des ruines" (comme s'intitule d'ailleurs un site néo-païen racialiste) peut-être.
Beboper je ne vois pas bien le rapport entre la guerre de tous contre tous qui me paraît, de toute façon, une tentation permanente chez l’homme qui n’a pas vraiment attendu le libéralisme (même si Todo Modo délire parfois, il n’a pas tort de l’imputer à l’idéologie égalitaire puisque plus les hommes se conçoivent comme semblables plus ils se haïssent), la plainte des mineurs pour les licenciements politiques de 1948 qui témoigne d’une persistance même minime de ce qui fut un groupe social emblématique porté par le communisme (et pulvérisé à plate coutures par des types aussi grandioses que Ramadier, Jules Moch, Georges Bidault, les ingénieurs des mines, les compagnies de CRS et consorts) et la création du lien social dont le leimotiv est l’expression claire du délitement de la nation sous l’ère Sarkozy du Ministère de l’Identité Nationale
RépondreSupprimerel topo : et pour d'autres c'est le libéralisme.
RépondreSupprimer"Au milieu des ruines" est excellent.
Bien vu Beboper.
RépondreSupprimerça me fait penser à cette conne de ma ville qui a porté plante après avoir glissé dans les couloirs du CHU qui venaient d'être lavés...
Mais ce n'est rien : on a dix ans de retard sur les USA, comme disent tous les imbéciles.
Il y a encore des gens pour penser que l'économique ne détermine pas le social ?
RépondreSupprimerLa guerre de tous contre tous s'explique par la Révolution française, bien sûr, et la violence? Par le taux de mélanine !
Alors question : d'où nous vient la connerie du libéralo-nazi (!) Todomodo ?
Pauvre pomme ouaih c'est ça et si une racaille vole le sac de ta grand-mère c'est à cause du chômage.
RépondreSupprimerLa Révolution française est la mère de tous les génocides postérieurs commis au nom de la création d'un homme nouveau ou au nom de l'égalité.
Quant à ma connerie, elle est raciale.
" La Révolution française est la mère de tous les génocides postérieurs commis au nom de la création d'un homme nouveauou au nom de l'égalité. "
RépondreSupprimerComme le nazisme ?
Si une racalle volait le sac de ma grand-mère, j'aurai très envie de l'envoyer croupir en prison ou de lui couper les couilles. Ce qui ne change rien au problème : pourquoi cette racaille a-t-elle volé le sac de ma grand-mère? A cause de quoi? La génétique? Allez-y, monsieur le grand biologiste, expliquez-nous comment.
RépondreSupprimerFais gaffe, il va te parler de cette pseudoscience qu'est la génétique comportementale.
RépondreSupprimerIl a volé le sac de ta grand-mère et lui coupe les couilles et basta et on se fout de savoir pourquoi il a fait ça. Par contre en faisant ainsi :
RépondreSupprimer- je suis sûr qu'il recommencera pas
- les autres racailles hésiterons avant de voler l'argent de vieille.
Si tu te poses trop de question, tu finis par lui donner une assistance sociale, des vacances au ski, une cagnotte à l'école...
Tiens au fait pendant que tu te pose toutes ces belles questions, je te signale que ta grand-mère est en train de se faire violer dans la cave.
Et la racaille nazi ? As-tu des projets d'amputations à leurs sujets ?
RépondreSupprimerUne racaille nazie ?
RépondreSupprimerOn peut leur ôter le cerveau, on n'a pas besoin ça chez nous.
Mon Dieu, qu'il est bête! Encore plus qu'il n'en a l'air !
RépondreSupprimerRésumons : On se fout de savoir ce qu'il se passe... Il y a une panne, mais, surtout, ne regardons pas le moteur, nous risquerions d'intellectualiser.
Imbécile!
Moi, monsieur, quand il y a une fuite d'eau dans ma maison, j'éponge, bien sûr... Comme vous ! Mais je cherche aussi d'où vient la fuite.
" Une racaille nazie ?
RépondreSupprimerOn peut leur ôter le cerveau, on n'a pas besoin ça chez nous. "
Et vous remplissez la cavité crânienne de Schnapps ? C'est ça ?
Il a volé le sac de ta mère grand parce que, au choix:
RépondreSupprimera: il voulait son beurre en ayant à "bosser" que 15 secondes, le temps de lui casser le col du fémur.
b: le système, l'école, ses parents... lui ont clairement montré que tout effort était inutile, et ça l'a rendu paresseux, aussi bien physiquement qu'intellectuellement.
c: il a lu un bouquin qui explique que les dealers vivent toujours chez leurs parents à cause de la structure pyramidale de toute mafia, et, en analyste économique fin, en a déduit que le libéralisme appliqué à la cité, c'était de la merde...
Chaperon rouge a tout compris mais les autres font semblant pas de comprendre. C'est leur côté faux derche.
RépondreSupprimerPAUVRE POMME : la panne est une mauvaise comparaison. Il faut comparer la racaille à un rat ou un ravet comme on dit ici.
RépondreSupprimerTu expliques à un rat qu'il faut pas recommencer et puis tu vas l'éduquer c'est ça?
Au fait ta grand-mère est devenu chef de gang.
@ Chaperon rouge:
RépondreSupprimera. Oui, mais pourquoi?
b. Oui, mais pourquoi?
c. Oui, mais pourquoi?
@ Todo:
RépondreSupprimerJe n'explique rien au rat, triple con. Je cherche pourquoi les rats prolifèrent chez moi et je mets tout en oeuvre pour qu'ils n'y prolifèrent plus.
Pendant ce temps là, toi, con de la lune, tu leur cavales toujours après comme un gland et tu n'en dors plus de la nuit.
Pauvre pomme : ta grand-mère en en train de braquer une Caisse d'épargne.
RépondreSupprimerPauvre pomme : ah je reconnais le libéral de droite à l'insulte "triple con".
RépondreSupprimerIl faiblissait déjà à la dernière réplique.
RépondreSupprimerIl semble, reclu dans le "ta grand mère" et le "libéral de droite, qu'il soit mort.
Echec et mat.
Pauvre pomme : savoir que des types comme toi viennent sur le CGB ça conforte encore mon désir d'en sortir.
RépondreSupprimerLe problème, c'est qu'il ne faudrait pas penser qu'en banlieue ne sont regroupées que des populations issues de l'immigration!
RépondreSupprimerLes blancs y sont légion aussi, ils ont tout autant de mal à trouver du boulot, mais ça, c'est moins bankable dans les médias!
Alors, répondons aux pourquoi par d'autres pourquoi:
pourquoi ces blancs ne constituent-ils pas 70% de la population carcérale?
Pourquoi ces blancs sont-ils minoritaires dans les bandes?
Pourquoi ne piquent-ils pas le sac de ton aïeule?
La "misère sociale" n'explique pas tout: elle est juste l'explication bien pensante par excellence du phénomène.
Alors pour passer aux "parce que":
Parce que le culte de la violence n'est pas une légende.
Parce que les aventures du cubains le plus connu du cinéma sont connues par coeur, mais absolument pas comprises par les jeunes télespectateurs de banlieue.
Parce que quand on n'est pas, quand son monde intérieur est limité à l'ipod et à cynik, on en veut toujours plus, et toujours sans payer.
Je finirai en disant que chercher les "pourquoi" n'a jamais aidé à trouver les solutions (pour exemple: les addicts de la psychanalyse qui restent suicidaires après 20 ans de divan).
Le temps n'est plus aux pourquoi, qui ne font que contempler le problème, en parlant pour ne rien faire!
Mais, mais mais... Qui vous dit le contraire? On dit juste que les faits ont un sens, une explication.
RépondreSupprimerLa votre en vaut une autre, et il n'est pas absurde d'avancer que les cultures americano-arabesse fondent mal dans le paysage.
Mais, une fois cela admis, dites moi: qui, sinon notre système économique est responsable du fait que nous devions cohabiter avec ces trublions?
Qui, sinon notre système économique, autorise le culte de la violence, MTV, les ipods et tout ce qui s'en suit... ?
A méditer.
Bonsoir.
C'est dingue comme nous glissons.
RépondreSupprimerOn part du fait que le libéralisme influe sur les comportement, Todo nous dit que non.
Hors sujet dès le départ, il nous dit que dire cela c'est permettre aux racailles de voler les sacs à mains des grands-mères, et conclut sur cette certitude :il ne faut pas trop se poser de questions.
En attendant, à froid, sans dire le bien, le mal, ce qu'il faut faire ou non, Beboper a raison: le libéralisme a un impact sur nos comportements, comme en leurs temps en avaient un le troc ou le socialisme...
Il n'y a pas qu'une seule raison au phénomène racailleux.
RépondreSupprimerBien sûr qu'il existe la part ethnique, mais Todo n'y verra que celle-là.
"Bien sûr qu'il existe la part ethnique, mais Todo n'y verra que celle-là."
RépondreSupprimerAlors que tous les autres préféreront détourner les yeux de ce déterminisme, accuser toutes les autres ethnies sauf celle concernée, et condamner celui qui a l'honnêteté de s'en rendre compte.
(ou le cigibi de ces trois derniers jours résumé en 2 lignes).
"Alors que tous les autres préféreront détourner les yeux de ce déterminisme, accuser toutes les autres ethnies sauf celle concernée, et condamner celui qui a l'honnêteté de s'en rendre compte."
RépondreSupprimerEt paf, l'éternel rengaine "vous détournez les yeux". Mais ne nous plaignons pas. Après tout, c'est même assez drôle de la retrouver ici.
(ou l'ubiquité de la connerie résumé en 4 lignes)
Ben pour le coup, chercher à prendre en considération des différences entre populations qui ont vécu et évolué séparément durant un ou des dizaines de millénaires, je n'appelle pas ça de l'ubiquité mais de l'honnêteté intellectuelle.
RépondreSupprimerAle répétons tous
"c'est l'histoire de ces derniers siècles qui veut tel ou tel phénomène"
et puis
"c'est social et c'est économique les constats que l'ont peut dresser par inadvertance mais pas pour stigmatiser".
Moi j'appelle ça des oeillères, de la lâcheté et de l'incompétence crasse.
Et justement, venant du cgb comme de kroulik, c'est aussi décevant que l'excommunication de Todo.
Bref, gageons que nous aurons de bons dessins désignant les beaufs au bûcher et de belles analyses économiques sur la Fed dorénavant.
La réponse sociale aux racailles est l'arbre qui cache la forêt. On ne proposer des solutions ACCEPTABLE DU POINT DE VUE DEMOCRATIQUE que si on se place sur le terrain "social et économique" (rengaine de l'excuse) : assistantes sociales, police de proximité, ZFU, ZRU, ZEP.
RépondreSupprimerL'autre explication la raciale l'ethnique ne peut déboucher que sur une politique d'apartheid assumée ou sur la division Dirlewanger. Donc INACCEPTABLE DU POINT DE VIE DEMOCRATIQUE.
Donc s'il n'y a pas de solution envisageable de ce côté-là on ne peut que répéter encore et encore que tout est social et continuer à mettre des centaine de million dans les ghettos pour ABSOLUMENT RIEN mais juste pour faire croire qu'il n'a aucune autre raison à la violence des racailles.
Opposer une réponse (le traitement social de la misère) à une explication des raisons de cette misère, déjà on part sur de très très mauvaises bases.
RépondreSupprimerEnsuite entre les conneries du (des) pouvoir(s) en place et Dirlewanger, il y a sans doute une autre voie à emprunter.
L'insomniaque : à part l'apartheid j'en vois pas d'autre et toi?
RépondreSupprimerSur ton début : je ne comprends absolument pas cette phrase.
Disons que c'est moi qui me suis mal exprimé. Et si je dis que c'est comme de mettre d'un coté de la balance Boutin, Amara ou Hirsch et de l'autre Keynes, Hayek ou Agglieta, tu comprends mieux ?
RépondreSupprimerMon truc à moi c'est pas l'apartheid. Ce serait plutôt la recherche d'un récit commun. Attention, pas forcément la Révolution française, mais pas non plus la division Das reich. Je t'avoue que, je me pose quand même des questions sur la possibilité de son émergence. Il y a des situations où visiblement c'est même pas la peine !