20 février 2012

Hervé Juvin sur la colonisation en cours et à venir


Hervé Juvin : "Bienvenue dans la crise du monde" par realpolitiktv

8 commentaires:

  1. Crash in the soap20 février 2012 à 13:41

    Ce phrasé bien appuyé il a du le roder du temps du vieux Raymond. Pas facile à garder réveiller celui-là. En même temps raconter que le gros merdier ne fait PROBABLEMENT que commencer, c'est pas non plus ce qui se fait de plus original.

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  2. Sur la forme, je lui sais déjà gré d'avoir abandonné le mode "fausse interview" qu'il utilise dans d'autres vidéos, avec Anna-la-stagiaire, à qui il fait donner la réplique en lui lisant des questions qu'il a lui-même rédigées. Plutôt poilant : http://www.realpolitik.tv/2011/10/herve-juvin-lorganisation-des-marches-au-service-de-la-societe-et-de-l%E2%80%99economie/

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  3. Camarades responsables de ce blog, n'oubliez pas que votre but est de nous faire marrer pour oublier un instant notre condition, du moins pour certains, précaire et dont l'ambiance morose, dont le sujet ci-présent l’alourdit un peu plus, nous désespère.

    Un exemple de sujet tout pour vous :

    http://www.liberation.fr/politiques/01012391081-yvette-agricultrice-transgenre-et-candidate-a-la-presidentielle

    PS.: Yvette ponds ses œufs elle même dans l'attente de ses 500 signatures.

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  4. C'est vrai que la gourdasse qui sonne bien creux, on s'en passe avec le plus grand bonheur.

    Sur la néocolonisation capitaliste, il a entièrement raison, et il n'y a a rien à rajouter, si ce n'est rentrer dans le détail. Il souligne une chose capitale, et qui est valable dans le monde entier. Qu'il n'y a pas de propriété et surtout de sûreté de la propriété sans un soutien actif de l'Etat. On entend souvent dire "les marchés sont incontrôlables", "la finance est trop puissante pour s'y opposer", etc. C'est uniquement vrai dans la mesure où la source de l'ordre matériel, c'est à dire l'autorité qui contrôle la force brutale et a le monopole de la violence, continue à respecter les règles qui assurent le succès de la finance.

    Malgré toutes les foutaises, les lois, les constitutions, les déclarations, les traités, les pactes, etc... à la fin, la seule chose qui reste, c'est le pouvoir. Il ne faut pas se méprendre, la violence a temporairement été mise en suspens, mais au fond, le pouvoir, sa nature, ses modes d'acquisition et d'utilisation n'ont rien de différent de l'époque de Clovis, par exemple. Et en ce moment, le pouvoir financier organise, grâce à la corruption et à la collusion, la faillite du pouvoir politique, légal, régalien. Ce n'est pas simplement pour qu'il s'amenuise jusqu'à l'impuissance. C'est pour qu'il s'accapare les restes de son pouvoir perdu, selon l'adage que la nature a horreur du vide.

    Si c'est ça 2012, oui, ce ne sera pas loin d'être la fin du monde. Du moins jamais n'aura-t-on eu le malheur d'avoir un pouvoir si immense, entre les mains de personnes si inhumaines, peser sur l'humanité.

    Où réside leur faiblesse? En nous. C'est notre respect de la structure social, hérité de siècles de civilisation, et assurant des plus grandes chances de paix et de développement, qu'ils utilisent aujourd'hui contre nous. Ils ont corrompu une structure qui, à nos yeux, a quelque chose de tabou (dans le sens sacré, intouchable), et du coup, ils passent eux-même pour être tabous. Mais cette structure que nous craignons et respectons n'a plus de raison d'être avec les chiens qui l'occupent, et ces chiens sont enragés, ce qu'ils projetent sur nous n'est pas l'eau bénite du goupillon, c'est la bave écumante qui issit de leur gueule puante et béante.

    Il ya deux types de pouvoirs: le pouvoir réel, et le pouvoir symbolique. Le pouvoir réel, c'est celui du pater famillias. Il peut battre sa femme, son enfant s'il désobéit, il peut le jeter hors sa maison sans limite de temps. C'est le pouvoir du chef de tribu germanique, qui choisit ses lieutenants sans rendre aucun compte, qui donne et reprend les "titres" et les terres, et qui peut éliminer tout à fait physiquement quiconque gêne son exercice du pouvoir. Enfin, c'est le pouvoir du policier, qui a une arme à son coté, et qui bénéficie du droit de s'en servir, d'interpeler, de mettre en garde à vue. Ce pouvoir-là est réel.

    (à suivre)

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  5. (suite)

    Le pouvoir symbolique, c'est celui du chaman, du druide ou du prêtre, car son pouvoir réside dans le respect qu'ont les gens en ce qu'il dit, et en sa fonction. Il ne fera rien par lui-même, ni même par la capacité de contrainte matérielle qu'il a sur les gens, mais on l'écoutera et on l'obéira car on le respecte et on le craint, comme quelque chose de sacré, de tabou. Le Roi d'ancien régime, malgré le pouvoir réel qu'il a, gère la France grâce à son pouvoir symbolique. Le régime institué par la Révolution, là aussi malgré le pouvoir réel que représentait sa capacité meutrière et terroriste, comptait beaucoup sur ce pouvoir symbolique, qui s'est transmis à la structure républicaine en générale. C'est bien pour celà qu'elle peut entièrement se passer d'être démocratique, car elle fonctionne sur la même assise que la monarchie.

    La Révolution a tué le Roi, mais a bien pris soin de conserver à elle ce qui était critiqué dans l'origine de son pouvoir. A la limite, on peut même dire que c'est une base de la motivation et de la méthode révolutionnaire: amalgamer l'homme et la fonction, critiquer la fonction pour diaboliser l'homme, tuer l'homme, mais récupérer la fonction. Notre système actuel est héritier de ce jeu de dupe où nous avons perdu, et la logique en est poussée jusqu'au bout. Car une fois passé de la simple illégitimité du pouvoir politique corrompu à l'oligarchie réelle et totale, résister efficacement devient quasiment impossible. Quand ceux qui ont les moyens de toutes les corruptions sont en plus les créateurs du droit, et les garant de l'ordre (de l'ordre et du droit qui les arrangent), à peu de chose près ils tiennent tout pouvoir qui est susceptible de peser sur l'homme.

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  6. Bien vu, Gotfried. C'est grosso-modo ce que j'aurais pu dire.

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  7. « il n'y a pas de propriété et surtout de sûreté de la propriété sans un soutien actif de l'Etat »

    C'est marrant, c'est exactement ce que disait Bush junior à son peuple ... de futurs propriétaire. On a vu le résultat...

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  8. Pas d'anti-américanisme primaire Mister Subprime. Sarkozy aussi nous avait fait le coup du crédit hypothécaire pour s'acheter des 4XA etc. Et Chirac lui même n'avait-il pas dit en 2005 «Engageons aussi une réforme profonde du crédit hypothécaire en réinjectant massivement dans l'économie une partie de la richesse accumulée dans l'immobilier. C'est une des clés de la forte croissance américaine de ces dernières années.»

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