18 juillet 2006

Un été en ville.



Paris… 40 « degrés ou de force » (2Bal Nigget) à l’ombre. L’Enfer sur terre urbaine.


Depuis le temps qu’on nous rebat les oreilles avec la pollution, les pics d’ozone, les couloirs de bus élargis, les tramways, et tout le tralala du sans plomb et du prix du diesel qui augmente, des métaux lourds et gaz toxiques à effet de serre… Y’a bien que le soleil et sa canicule pour nous faire bien comprendre, par cœur, la leçon : « gentils humains, tels que vous vous connaissez, vous êtes condamnés sur la Terre »… Vous prendrez bien votre arsenic en aérosol ?...

L’écologie, le trip « sauvons la planète ! », les espèces protégées et compagnie, tout ce folklore verdâtre, verdoyant si voyant, est un produit frais déjà périmé.

VAPEUR D'EAU, DUST TO DUST DÛ



L’écologie participe du système : elle est complice... Faut « réduire » les pollutions, les émissions de gaz carbonique par exemple, et « réduire ceci, réduire cela ». Ouais, c’est ça, faut « réduire ». Faudrait « arrêter ci, arrêter ça ». Bien sûr oui… « L’écologie est une conscience qui doit pénétrer chaque individu. Chaque individu peut et se doit de changer ses habitudes. ». Et on voit des guignols venir nous donner des leçons et prêcher la bonne morale écolo qui lui donne si bien bonne conscience. Le vrai écologiste, l’ultime, est radical. On le nomme serial killer de ses semblables. En effet, l’homme modifie par nature son environnement. Plusieurs modèles de modification se sont manifestés et « le bon sauvage », en harmonie relative avec la nature, a été raillé et rayé d’la carte, de la main d’un nommé thanatos. Hallucinogènes et gloses narcotrafiquantes…

LA POLLUTION, UN CYGNE DE LA FIN DE NOTRE TEMPS



« Premier commandement : tu trieras tes déchets (mais tu ne cesseras d’en avoir plein tes poubelles multicolores). Deuxième : tu ne prendras plus de bains mais des douches (mais tu te laveras tout de même tous les jours). Troisième : tu ne laisseras pas couler l’eau quand tu te laves les dents (pareil mais tu te laveras les dents trois fois par jour). Quatrième : tu économiseras ton papier (mais tu n’écriras pas sur les murs ! héhéhé). Cinquième : tu achèteras « équitable » (mais tu achèteras encore et toujours et tant pis si ton budget explose petit radin égoïste criminogène). Sixième : tu te laisseras bouffer tout cru par les moustiques (mais tu ne pesticideras pas contre le nettoyage de ton vide ordure). Septième : tu ne rouleras plus autrement qu’en vélo (mais si tu veux aller rendre visite aux africains, prends quand même l’avion). Huitième : tu ne laisseras plus tes appareils électriques en veille (mais tu peux en acheter plein quand même et n’oublie pas de recharger ton portable hein). Neuvième : tu jetteras bien tes détritus dans les poubelles qui vont si joliment avec les décors et cela, même si tu crois à leur biodégradabilité (tu ne te préoccuperas pas des décharges à ciel ouvert, des usines d’incinération et tu croiras au recyclage). Dixième : tu ne te feras plus vacciner… Euh… Hum hum, oublie le dernier commandement : je ne suis pas moi-même prêt pour ça… Disons plutôt : tu ne boiras plus de coca light. L’aspartame est mal. Oui, car l’écologie doit aussi se pratiquer sur soi (si tu peux ne bois pas de coca non plus. En tout cas pas tant que les Etats-Unis n’auront pas ratifié les accords de Kyoto, c’est-à-dire quand ils se seront décidés à fermer leur désert de Végas). Ohm namu myoho rengve khyo. OOOOhmmmm. » Oui, les ohms justement et les joules… Ah, ces écolos hypocrites, jansénistes de la consommation mais consommateurs sophistiqués sous couvert de retour à la nature...

L'ESSENCE ET LA PHILOSOPHIE RATIONALISTE



Faut rouler en voiture électrique comme Bertrand ! Qui va me la payer ma voiture électrique ? C’est si grave d’avoir une voiture ? Pourquoi on ne les interdit pas alors et pourquoi ne lance t on pas une grande campagne de refonte du parc automobile mondial ? Faut prendre les transports en commun et se régaler d’être coincé dans un bus ou un métro bondé. Toutes ces odeurs pestilentielles, ces palettes nuancées de fragrances de sueurs acides, couplées aux parfums toxicisés par la chaleur animale des corps compressés qui sont de si moindres maux... Suffocation. « Chapitre 2 : De la concentration devenue conviviale et festive au XXIe siècle : mortel!…» Quel bonheur également de marcher en ville jusqu’au moment où vous vous voyez doubler par l’un des fameux justiciers écologiques des transports qu’est le bus, détrôné maintenant, il est vrai, par le tram (le Sud de Paris est tramwaysisé ! nous sommes sauvés ! Ligne de démarcation et le Sud est tellement pollué grâce à la Porte d’Orléans, véritable goulot d’étranglement automobile… Et le salon de l’auto porte de Versailles…) ; alors vous entrez en apnée réflexe à la vue de son pot d’échappement... Bucolique… On reste dans la petite vision citadine. On n’entrera pas dans les dialectiques des impératifs économiques, lobbys industriels, du chômage, de la dernière BM, des nouveaux Kinder Bueno au chocolat blanc, du tramway détruit pour le tout essence et réhabilité maintenant. Ah les trente glorieuses… Le Tout est tellement relatif. Son essence, et je parle plus pétrole, est unitaire et double… Le Un se divise et devient multitude, assiégé par lui-même…

Ce gouffre énergétique qu’est le citadin ou le provincial lambda, même « conscientisé » comme dirait Joey Starr ... Nous sommes lancés à plein régime vers le mur de la disparition-mutation.

PAVILLON BLEU DIS VAIN "VAIN"



L’acide désoxyribonucléique, ce maître du changement nous sortira sûrement un lapin blanc avec montre à gousset à la papatte, de son chapeau à double hélice cosmique. La Terre dira alors Adieu à l’Homme telle qu’elle l’avait connu depuis tout ce si peu de temps, à son échelle temporelle. Elle ne sera probablement pas attristée et n’a sûrement rien contre la théorie de l’éternel retour. Finalement, elle se dira : « étaient cons ces écolos, les pollueurs m’ont rajeunie ! ». A sa naissance, la Terre était comme ce que nous devrions parvenir à en faire un jour : une surface radioactive, une température proche de la fusion du fer, l’atmosphère bourrée de gaz toxiques mortels… Elle saura malgré tout, que l’ADN, jamais ne disparaîtra et ne désespèrera donc jamais de la vie. Le code à quatre lettre et ses protéines d’acides aminés à vingt lettres, se retrouveront toujours tôt ou tard pour se faire des conversations constructives…. Mitose pas s’te plaît ! 99, 99 % des espèces que la Terre a connues se sont éteintes. Une de plus, une de moins, où est le scandale à part dans nos petites lucarnes où de petits hommes s’agitent en tous sens tandis qu’ils sont regardés par d’autres petits hommes cogitant pas en tous sens pour leur part. Le scandale n’est pas écologique. Il n’y a pas de scandale qui ne soit pas humain, relatif à lui seul. C’est sa disparition à lui, tel qu’il est, qu’il redoute tant car plus que tout, il craint l’évolution. Il n’est tellement pas monstre. Il est tellement le seul...

« On emprunte la terre à ses enfants » est une pensée et un art de vivre que l’on retrouve chez bon nombre de peuples dits sauvages. N’ayons pas peur des fils des hommes…

FONTAINE DE PAS DE JOUVENCE



La canicule de 2003, la canicule de 2006... Le réchauffement climatique se fait sentir. La solution de nos dirigeants nous laisse sans voix, comme un clin d'oeil d'un sort décidément ironique : les climatiseurs... Et les climatiseurs prolifèrent dans les maisons, dans les voitures. Les climatiseurs et ses fluides frigorigènes à base d'hydrofluorocarbones (HFC), substances à pouvoir de réchauffement 1.300 fois plus élevé que celui du CO2, le plus connu des gaz responsables du changement climatique. Les fuites d'HFC étant inhérentes à la marche de l'appareil, on se prépare des lendemains dantesques...

Qu’on en soit arrivé là à cette heure est parfaitement logique, implacable. Qu’on n’infléchira pas même le processus d’un iota et que le poids des résolutions écolo ne soit pas plus lourd qu’une fraction égale à 10 puissance 80 d’un angstroem est certain et que l’humanité en pâtira ne l’est pas moins. L’homme est à ce jour loin d’être une espèce en voie d’extinction. A six milliards, il n’est sûrement pas loin d’avoir atteint son apogée. Après l’apogée, la chute… A ce putain de rythme, ça ne devrait pas traîner tant que ça. Dieu est mort paraît ? Non, on l’a redécouvert sous le scalpel de la Raison dans les labos ! Il était planqué pendant que l’Enfer était créé et croissait, croissait, croua, croua… Corbeaux de mauvais augure que nous sommes. Croyez mes frères ! La Terre ne sera à terme plus pour l’homme que le seul cadre de sa souffrance esthétisée golgoth, de sa condition maudite de victime bourreau suicidaire criminelle érigée en religion.

DES SERPENTINS POUR L'APOCALYPSE



Terminons ce texte comme il sied : par le début. Petit texte qui se mord la queue comme un cycle… Au Bereshit fut le Verbe du serpent. Un Verbe de 24 lettres. On fit de Dieu le Diable tentateur. Ce fut l’avènement de l’Enfer. A la fin, nous mourûmes tous d’eau et d’air. Caducée caduc. Fallait bien faire tôt ou tard le ménage, toute cette poussière…

On voudrait juste pas trop souffrir. Respirer tue.

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