13 août 2007

Il faut railler le soldat Joffrin




















LE PLAN B * poursuit sa dénonciation des collusions politico-médiatiques et continue de traquer tous les tartuffes du Parti de la Presse et de l’Argent. Laurent Mouchard dit « Joffrin » dit « Le Barbichu », grand timonier rothschildien de Libération et grand amateur de caviar de gauche, est toujours le chouchou de la rédaction du Plan B, bien que sérieusement concurrencé ces derniers temps par l’humoriste Philippe Val.

A ce titre, il est de nouveau passé sur le grill dans le numéro estival. On apprend que Mouchard, dans un éditorial titré « Gravité »**, accusait le journal Paris Match de verser dans la censure dictée par les pressions financières et révélait au grand public, par une sentence d’un courage inouï, que « la vie des médias en France » venait de « régresser vers des temps qu’on croyait révolus. » Le Plan B a donc eu la bonne idée de publier un message que Mouchard Le Barbichu avait fait parvenir en début d’année à un de ses chroniqueurs de Libé –chroniqueur qui avait apparemment pris quelques libertés dans ses papiers. A mots à peine voilés, Mouchard-dit-Joffrin notifie à son chroniqueur qu’il a le choix entre accepter quelques petites « corrections » dans ses articles ou prendre la porte.

En fait, ce que Mouchard-dit-Joffrin entend peut-être par censure, lorsqu’il la dénonce, c’est celle que pratiquent les journalistes à l’encontre des actionnaires des journaux. Il est vrai que certains journalistes ont encore tendance à vouloir réécrire et donc à censurer les textes que leur imposent les fameuses « pressions financières », c’est-à-dire qu’ils veulent encore, ces misérables, faire leur métier de journaliste. Heureusement, Laurent Joffrin est là qui veille au grain afin que ne soit publiée que l’ivraie.

Les chiffres parlent, la manœuvre du barbichu trompe de moins en moins de lecteurs. Il est de plus en plus évident que ses éditoriaux fustigeant les dérives de la presse (enfin toujours les dérives des autres) font partie du plan marketing de Libé et lui sont soufflés par son équipe de conseillers en com’ -équipe qui est d’ailleurs aussi celle des actionnaires (Joffrin n’étant lui-même en fin de compte qu’un communiquant à leur service). Le but étant de nous faire croire que Joffrin est bien un vrai journaliste qui fait son métier de journaliste et que le journal qu’il dirige est un vrai journal qui, si on peut dire, fait son métier de journal, c’est-à-dire qui use d’une entière liberté d’expression, participe au débat démocratique et à l’animation saine d’un espace public de discussion, tout ceci bien entendu loin des pressions et en résistant de toutes ses forces à la censure.

Cette manœuvre, dénoncer un ennemi dont on est complice afin d’exister, outre son intérêt financier (conserver des lecteurs en passant aux yeux des idiots pour un vrai journaliste), offre également l’avantage de satisfaire l’irrésistible besoin intérieur que la tartufferie exalte : celui de se faire passer pour un journaliste, avec pour effet collatéral le fait de se convaincre soi-même que l’on est un acteur important de la démocratie, face à une censure dont judicieusement on est en fait un des principaux éléments sustentifs. Joffrin n’est évidemment pas un journaliste, tout au plus un communicant médiocre, et certainement un bon petit bourgeois, soldat et profiteur du système, avec le cynisme de rigueur, et dont les priorités dans l’existence sont l’assouvissement de sa passion pour les « produits élégants et raffinés qui s’adressent à une clientèle masculine soucieuse de son image et qui aiment le détail discret qui fait la différence avec d’autres concurrents. » ***, et surtout l’assouvissement de sa féroce prédilection pour le caviar, mais attention pour le caviar de gôche uniquement.

* Hommes et femmes de gauche, on vous ment, on vous spolie, cessez donc d’acheter Charlie Hebdo, le journal soutenu par Bernard-Henri Lévy, Alain Minc et Johnny Halliday, optez pour le Plan B, le bimestriel vraiment de gauche et qui n’est pas à vendre.
Le Plan B

** Libération, 28.6.07
*** Galiani

ps : pour ceux que ça intéresse, j'ai mis de nombreux extraits de "Festivus Festivus" de Philippe Muray ici : Festivus Festivus

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