22 août 2007

La récidive : on r’met ça ?

Viens petite fille dans mon comic strip
Viens faire des bull's, viens faire des WIP !
Des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! et
des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ !


Petit Tétris d’actualité… Vous prenez un Président bronzé, parlant vrai, sans chichi, proche du peuple, antiénarquiste, et décidé à remettre un peu d’ordre dans la maison République avec un zest de com autoritaire cool, un Garde des Sceaux portant beau le tailleur, opportuniste, issu d’une politique de discrimination positive ostensible et connaissant bien le sujet de la multirécidive, notamment par le biais de ses frères, en la matière très prisée par les cloportes de l’argent facile du trafic de stupéfiants et, pour finir, un pédophile multirécidiviste en liberté relative, sous surveillance judiciaire, dont la mission est de divertir voire diversionner par sa beauté en rassurant la population française : « Dormez tranquille gentils gens, l’alerte enlèvement fonctionne ». L’alerte enlèvement fonctionne et la Justice, elle, tâtonne…




La multirécidive n’est plus tolérable. Notre Président Nicolaï Sarkozyvitch a donc proposé la création (une remise au goût du jour plus précisément) de peines planchers pour les majeurs multirécidivistes (qui montent toujours en gamme au niveau de la peine légale encourue) outre la suppression de l’excuse de minorité pour les jeunes de 16 à 18 ans (qui emportait réduction de la peine par deux sauf décision spécialement motivée du juge…). Un argument judiciaire qui a pesé lourd dans la balance électorale tant les français honnêtes et libres, soumis au contrat social, en ont par-dessus leur feuille d’imposition qu’on leur parle des droits des criminels. Amendement, rédemption et Raskolnikov.

La peine est fixée par la loi pénale française sous la forme d’un maximum. Le juge fixe librement la peine dans la limite de ce maximum. La peine plancher, c’est une peine minimale en cas de prononcé de culpabilité du prévenu, préétablie naturellement, principe de légalité oblige. C’est le juge rêvé par Montesquieu ? Une bouche qui rend la justice, selon la lettre de la loi. Une sorte de journaliste qui présenterait le journal télévisé quoi : une speakerine. Pas tout à fait : principe d’individualisation des peines (sans compter la période de sûreté en matière criminelle et la criminalisation du délit en cas de récidive par exemple) et pouvoir souverain des juges à préserver obligent. Nous n’en sommes pas revenus aux peines fixes qui pouvaient en des temps anciens motiver les jurés à innocenter un homme plutôt qu’à le voir condamné trop gravement…

L'article 1er du texte prévoit que sera inséré dans le Code pénal un article 132-18-1 ainsi rédigé : « Pour les crimes commis en état de récidive légale, la peine d'emprisonnement, de réclusion ou de détention ne peut être inférieure aux seuils suivants :
1° Cinq ans, si le crime est puni de quinze ans de réclusion ou de détention ;
2° Sept ans, si le crime est puni de vingt ans de réclusion ou de détention ;
3° Dix ans, si le crime est puni de trente ans de réclusion ou de détention ;
4° Quinze ans, si le crime est puni de la réclusion ou de la détention à perpétuité.
Seules les sanctions pénales prononcées par le tribunal pour enfants ou la cour d'assises des mineurs sont prises en compte pour l'établissement de l'état de récidive des mineurs.
Toutefois, la juridiction peut prononcer une peine inférieure à ces seuils en considération des circonstances de l'infraction, de la personnalité de son auteur ou des garanties d'insertion ou de réinsertion présentées par celui-ci.
Lorsqu'un crime est commis une nouvelle fois en état de récidive légale, la juridiction ne peut prononcer une peine inférieure à ces seuils que si l'accusé présente des garanties exceptionnelles d'insertion ou de réinsertion. »

Passons sur les problèmes techniques induits par cette réforme notamment eu égard aux motivations dues ou non par les tribunaux correctionnels et les cours d’assise… La loi Dati ? Une date qui va marquer, et sans vanne raciste s’il vous plaît.

Veuillez relever vos tablettes, redresser vos sièges. Vous êtes bien Assises ? Assises où l’on retrouvera, avec grand plaisir, le ravisseur du petit Enis et son superbe pédigrée d’ici peu... Condamné à trois reprises, notamment pour viol sur mineur, il avait été placé, depuis sa sortie de prison le 2 juillet dernier, sous surveillance judiciaire en raison de sa dangerosité. Une mesure justifiée par le risque élevé de récidive… La Justice française est aveugle mais vraiment pas complètement conne… Quoique… Il ne lui suffit pas d’être aveugle, elle aime encore en plus à se voiler la face… « Il convient que le juste soit fort », Pascal, Robespierre…

En quoi consistait cette surveillance ? Le pédophile avait l'obligation de répondre aux convocations du JAP, de prévenir de tout déplacement et de toute installation hors de sa région et de s’abstenir de tout contact avec des mineurs… Une belle réussite ! Débilitant… Nous fatiguons, vraiment… « ‘

Au rayon des réactions, la larmoyante du Syndicat de la Magistrature déplorant le "manque crucial de moyens" pour prévenir la récidive des délinquants sexuels, affirmant que "le système actuel des prisons françaises ne prépare pas la personne à sa sortie et ne prévient pas la récidive". La prison ne prévient pas la récidive ? Ah bon ! Les délinquants aiment la prison. La présidente du SM (hum hum) continuait comme suit : "l'arsenal législatif existe, avec notamment le suivi socio-judiciaire qui fonctionne bien mais le dispositif est aujourd'hui insuffisant ( ???) Les moyens ne sont pas donnés à la réinsertion et c'est cela qui entraîne la récidive." Au contraire ! Au CGB, la réinsertion du pédophile nous apparaît comme étant manifeste ! Le médecin pénitentiaire du pédophile lui avait même prescrit du Viagra pour sa prochaine récidive réinsertionnelle ! Notons que le médecin n’avait pas accès au dossier de son patient… Quelle belle machine que la prison française…

La garde des sceaux, Rachida Dati, a estimé quant à elle que le plan Alerte enlèvement, déclenché mercredi à 22 heures et relayé par de nombreux médias, avait « démontré à nouveau son efficacité". C'est en effet grâce aux témoignages recueillis par la plate-forme d'appel en urgence que l'on a retrouvé la trace de l'enfant"… No coment… La communication forcenée, c’est la dessiccation neuronale… Et « la lumière sera faite sur la prescription de Viagra »… La lumière anale. Un nouveau dysfonctionnement identifié…

Black hole sun
Wont you come


Notre Président très très décontracté, quant à lui, a réagi en convoquant ses ministres pour une énième (la quantième ?!) réflexion sur le sujet et a même invité le papa du petit Enis à l’Elysée pour lui expliquer comment c’est-y qu’il allait s’y prendre pour régler le problème... Enfin, régler le problème pour l’avenir, parce qu’en l’espèce, c’est un peu trop tard…

Au CGB, nous allons donc y aller de notre petite réaction : on dit stop aux réunions ministérielles masturbatoires et donc non moins perverses que les pédophileries et pour le coup franchement obscènes ! Nous faisons appel à l’évidence, et aux sacro saints principes libéraux d’efficacité et de rentabilité ! Quand j’entends le mot pédophile, je sors mon révolver ?...

Peut-être bien que oui, peut-être bien que non… En Allemagne, les pervers sitôt leurs peines purgées sont enfermés ad vitam dans des établissements psychiatriques. Revoir Henri Colin et mourir… Le pédophile n’est pas un fou, c’est un pervers, un malade. Et l’on note avec amusement, si tant est que l’on puisse s’amuser de cette situation que l’injonction de soins de la loi de 98 pour les délinquants et criminels sexuels ne s’appliquait pas aux condamnés d’avant 98. Selon quel principe ? Celui de la non rétroactivité de la loi pénale la plus dure… L’obligation de soins étant donc perçue par notre législateur comme une sanction pénale dure… L’on comprend toute l’ineptie de notre vision judiciaire du pédophile… Il est malade, on doit l’aider à se réinsérer. Il est malade, il faut le contraindre à se soigner mais contraindre est liberticide. Soigner n’est donc pas aider. Le soin est une punition et qu’une punition. Tout le monde l’entend donc bien ainsi alors à quoi bon ?... Et ne note-t-on pas des cas de récidive post castration, ou plutôt camisole chimique au Canada ? Les psychiatres devront bien admettre un jour leur faillite concernant les pervers et autres psychopathes…

Grand écrivain ou salaud de pédophile ?


Surveiller et punir… En l’occurrence ne pouvoir pas plus surveiller que punir…

L’universalisme droitdel’hommisme ne fait pas dans la nuance, et les victimes l’ont deux fois dans le cul… Après tout, le français de 81 ne souhaitait pas l’abolition de la peine de mort en France et il a toujours voulu à travers les décennies de générations artificielles la conserver au moins pour les bourreaux d’enfants… Quand j’entends le mot justice, je sors mon godemiché… Putain chérie, j’ai encore élargi les gosses…

(by Maitre C. Avocat aux comptoirs de PAris)

3 commentaires:

  1. Qd j'ai commencé à lire ce texte j'ai eu envie de rire (surtout le premier § :"Dormez tranquille gentils gens, l’alerte enlèvement fonctionne ». L’alerte enlèvement fonctionne et la Justice, elle, tâtonne…" pas terrible non? Puis franchement en avançant dans le texte, j'ai trouvé de bonnes idées, de bons arguments et de bonnes questions. Excellent quoi!

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  2. Enlève ton masque Christ Off on t'a reconnu.

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  3. alors petite salope content de m'avoir revu?

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