Christian Boltanski est un artiste de "renommée mondiale"... Entendez par là qu'il est inconnu au bataillon pour la masse. Un illustre inconnu ? Le CGB, dans le sillage des officiers du ministère du Divertissement et de l'abrutissement généralisé, notamment ses troupes d'élite, les Ali Baddou et consorts canalpluciens, a décidé d'aider ce grand artiste pas "content pour rien", étant donné qu'on s'achète ses merdes une fortune (j'ajouterais qu'y serait vraiment con, demeuré de se casser l'cul), dans sa quête de notoriété. Alors, précipitez-vous au Grand Palais pour la grande exposition Monumenta 2010 ! Ou, faites comme nous : prenez votre linge sale en photo...
Les œuvres de Christian Boltanski sont adressées à tous (C'est clair qu'y a pas besoin de sortir des Beaux Arts là, pour comprendre que c'est que du linge sale qu'est exposé), elles interpellent et ébranlent (Tout ce repassage en perspective !). Sous la Nef du Grand Palais, le visiteur oublie toute référence muséale (Tu m'étonnes, on se croirait au Lavomatic du coin d'la rue !), il fait corps avec la scène vivante de l'art et de la mémoire (Lessivage de cerveau). L'artiste, selon Boltanski, est celui qui dévoile au spectateur « une chose qui était déjà en lui, qu'il sait profondément ; il la fait venir à hauteur de la conscience » (Faut que je fasse la lessive en rentrant ?). Théâtre de la remémoration, MONUMENTA 2010 questionne le sens de la destinée humaine (Laver son linge sale en public ?) et affirme la place faite à chacun dans la mémoire collective (Nous sommes tous des ménagères ! Merci Christian !).
Dans le cadre de MONUMENTA, Christian Boltanski poursuit la collecte d’enregistrements de battements de cœurs qu’il a engagée pour réaliser les Archives du cœur : les visiteurs sont invités à enregistrer le son des battements de leur cœur et à en faire don à l’artiste. (ça marche aussi si comme nous, vous avez un AK 47 à la place du coeur...)
Nous avons bien essayé d'interviewer par téléphone une chaussette, actrice dans l'exposition Monumenta 2010, mais elle avait déjà pris la grosse tête...
NB :
Pour décrire le monde globalisé, que l'on peut tout aussi bien qualifier de "monde synchrone", nous nous basons sur l'image du palais de cristal forgée par Fiodor Dostoïevski dans son roman Mémoires écrits dans un souterrain en 1864 - une métaphore qui renvoie au fameux GRAND PALAIS (modification cégébienne du texte). Dans cette image, l'écrivain russe croyait voir, comme dans un ultime condensat, l'essence de la civilisation occidentale. Dans cet édifice monstrueux il discernait un Baal moderne, une structure dévoreuse d'êtres humains - un conteneur-culte dans lequel les gens rendent hommage aux démons de l'Occident : au pouvoir de l'argent, au mouvement pur, aux jouissances excitantes et anesthésiantes.
Peter Sloterdijk. Le Palais de Cristal. 2006.
Rien n'est contraire au Spectacle pour le Spectacle. La preuve apportée par Baltanski. L'élite nous vend des tickets d'entrée à des événementiels où notre mort est seule en scène. Il y a effectivement de quoi jubiler.
Ce n'est pas une arnaque, c'est à l'image de l'époque.
RépondreSupprimerImposture.
RépondreSupprimerJ'en est des larmes de rires bouuu. Les commentaires en gras sont enorme.
RépondreSupprimerles chiffonniers du Caire en tournée à Paname!
RépondreSupprimer"Boltanski a demandé à exposer en janvier, exprès, en espérant qu'il ferait froid et sombre. Ces jours-ci, il n'a pas raté son coup. De toute façon, il n'a pas voulu que l'espace soit chauffé."
RépondreSupprimerJ'ai ajouté une citation du "Palais de cristal".
RépondreSupprimerL'art contemporain est intrinsèquement condamné à être toujours plus extravagant. Comme ça n'est fondé que sur le nouveau et l'original, et que le commandement explicite est de ne surtout pas reproduire le réel (considéré comme ringard), les "artistes" n'ont qu'une seule option: aller toujours plus loin dans le farcesque et l'absurde mal fait, en enrobant le tout d'un discours théorique pompeux pour vendre l'arnaque aux snobinards. Le texte mis par Léstat est un modèle du genre: l'oeuvre "interpelle et ébranle", elle révèle une sorte de "réalité cachée" (meilleure excuse quand on a renoncé à reproduire le réel), etc.
RépondreSupprimerC'est toujours la même méthode. Il me semble que Boltanski, qui est malheureusement français, s'était auparavant illustré en faisant rouiller des boîtes de biscuit dans de la pisse. Je ne sais pas si exposer de vieilles frusques pour "interpeler", "déboussoler" et "ébranler" le pauvre spectateur est mieux, ou pire.
Super le concert de Temple Of Baal, samedi soir à Lyon. Baltringueski n'était pas là.
RépondreSupprimerLa seule méprise notable dans ces histoires de lavandière est de prendre les gens comme Boltanski pour des artistes, alors qu'ils ne sont que des marchands de cravates, déblatérant des énormités pour nous fourguer leur camelote.
RépondreSupprimerBoltanski ne tiendrait pas une journée dans le monde impitoyable de la vente au porte-à-porte.
c'est si facile de s'en prendre à Boltanski, cette exposition est formidablement effrayante......et vous pouvez en penser ce que vous voulez, reussir à traduire avec un medium si pauvre autant de richesse dans l'émotion est indéniablement la preuve de la qualité d'artiste de Boltanski.
RépondreSupprimerevidemment il faut pour cela essayer de briser le mur invisible qui existe entre le spectateur Lambda et l'art contemporain en général, ce genre de chose s'apprivoise, il ne suffit pas de taper dessus....bien que cela puisse étre la plus facile des réactions
Va débiter ce genre de niaiserie à des gogos qui veulent se sentir intelligents. Fiers d'avoir pu apprivoiser deux ou trois concepts bien léchés... Fiers de se différencier de ce qu'ils pensent être les "beaufs" du haut de leur prétention d'initiés aux arcanes de l'art contempourien.
RépondreSupprimerTu peux redescendre de ton tabouret gugusse et arrêter de gonfler tes plumes. Ici on a tous capté les gogo-gadgeto-messages boltanskiens et pourtant, on signe et persiste: C'EST DE LA MERDE!
"evidemment il faut pour cela essayer de briser le mur invisible qui existe entre le spectateur Lambda et l'art contemporain en général, ce genre de chose s'apprivoise"
RépondreSupprimerL'art contemporain ne s'apprivoise pas, il apprivoise les esprits naïfs en leur faisant croire que payer pour du vide est un tour de force intellectuel et qu'admirer du néant est très cool.
Rendez vous à l'évidence: ce que les thuriféraires de l'art contemporain recherchent, ce n'est pas l'oeuvre en soi, puisqu'elle est inexistante, mais le sentiment narcissique que leur procure le fait d'admirer du n'importe quoi conceptuel.
Voilà ce qu'il se passe dans la tête des gens qui paient pour voire des fringues sales, de la feraille assemblée aléatoirement ou de la merde dans des boîtes metalliques.
Quant à cette histoire de "mur invisible" qui empêcherait les beaufs de percevoir la puissance créatrice du génial Boltanski, c'est typique de la rhétorique de l'AC qui veut faire sentir aux happy few à quel point ils sont uniques: eux ont percé le "mur invisible"! Qu'ils sont intelligents! Maintenant qu'ils me donnent tous leur argent, je viens de chier dans une boîte de conserve!
Quel con ce spectateur lambda quand même.
RépondreSupprimerque c'est grisant de penser avoir raison , maintenant je voudrait une explication de la justice, de l'injustice, de l'amour, et de la chiasse....
RépondreSupprimerpourquoi s'arréter à l'art contemporain, tant de concepts demandent votre illumination
l'émotion mes couilles. Le message unique de l'art contemporain est glacial, inhumain, réifiant. Il tend à la soumission durable de l'individu, lui rappelant sans cesse à quel point il est seul et n'a pas le choix que de baisser la tête.
RépondreSupprimerLe reste, c'est du passe-temps, du gâteau apéro conversationnel.
L'exposition Personnes colle au passage de Sloterdijk que j'ai inséré dans mon post. Le problème, c'est que les beaux discours de ces artistes et producteurs est un détournement permanent. L'exposition Personnes, c'est un instantané de notre société de morts-vivants. Dehors, tu croises autant de textile vide d'humanité que sous la nef du Grand Palais. La seule différence : c'est un mouvement, mais qui ne va nulle part, donc autant dire qu'il n'y a pas de différence.
"pourquoi s'arréter à l'art contemporain, tant de concepts demandent votre illumination"
RépondreSupprimerMais que les gens sont mesquins... C'est peut-être la première fois que tu postes, mais au cas où t'aurais pas remarqué : on a plus de trois ans d'archives. T'as plus qu'à. Et t'en apprendras beaucoup sur la chiasse, ne t'en fais pas : nous sommes gastrologues.
D'ailleurs, celui-ci en parlait bien de l'art contemporain:
RépondreSupprimerhttp://www.culturalgangbang.com/2009/06/ode-la-culture-languienne.html
A ce propos, son nouveau DVD est sorti, si un de nos lecteurs pouvait le commander, le riper et l'uploader... ça serait un minimum... non?
Bon.
http://www.alpesolidaires.org/incultures-2-le-dvd-est-arrive-laissez-vous-conter-une-autre-histoire-de-l-education
ha boltanski !
RépondreSupprimerj'en ai entendu une recension sur francecul il y a quelques jours (c'était je crois le pitoyable arnaud laporte )
malheureux bonhomme bourré de complexes et de contradictions
comme bien des chirurgiens hableurs si on le met devant le fait accompli (une toile blanche des couleurs un pinceau) il y a de forts risques qu'il se débalonne
ceci dit on peut pas lui reprocher de tirer sur la ficelle de la schoa c'est quand même son investissement de base et il faut qu'il touche les dividendes
tu as des coupables de père en fils (toi souchien blanc catho et hétero) et des victimes héreditaires (devines lesquelles) et il faut rentabiliser ça par tous les moyens
même à coups de fringues décrépies qui font penser aux déshabillages avant les désinfections
qu'il nous peigne (mais peindre hein .pas de demimesures) auschwitz avec des pinceaux
peut être qu'on ira voir
quoique.......la répétition obsessionnelle du crime occidental et rationnel commence à lasser les opinions publiques européennes
et hier pour le 55ème anniv de la libération d'auschwitz on en a remis une couche
en recommandant de traquer les ceusses qui ont participé (ce vieil ukrainien en chaise roulante par exemple)
car "il est encore fécond le ventre...."
façon de meubler le présent
pour les bruits de coeurs y en a de différentes provenances (un pavé dans le jardin de l'unicité du genre humain)
bon