14 juin 2018

Médine au Bataclan : une histoire de tombeaux

Médine : sous le barbu, le bu-bar


Mauvais goût.

Le mauvais goût.

Un mauvais goût dans la bouche.

Après Black M dans la nécropole de Verdun, Aujourd’huiFeueFrance-Prod présente : Médine, l’islamo-rappeur au Bataclan.

Médine, programmé dans feue la Mecque du achipé-achopé.

Feu. Le Bataclan est mort un Vendredi 13. Lagardère garde le corps. Il a égaré le rapport d’autopsie.

Les oreilles qui sifflent. Certains s’insurgent.

D’autres crient : Shieldwall !!! No Pasaran la censure !

Parmi eux, Mathieu Kassovitz.

Soutient à mes deux amis @BelattarYassine et @Medinrecords face à la connerie humaine. Continuez à faire beugler les chiens de garde. Vous êtes la France d’aujourd’hui et du futur et ils ne peuvent rien y faire. Ça les rend dingue et ça me rend heureux. Merci à vous.
— mathieu Kassovitz (@kassovitz1) 10 juin 2018

Archive aux Zenfants de la twittosphère.
On exhume le corps de son tweet, au lendemain d’un Vendredi 13 au Bataclan.

« Mes amis musulmans. Descendez dans la rue et faites-vous entendre. Sinon vous méritez l’amalgame dont vous êtes victime. »

Malotru

_ C’est à moi qutu parles comme ça mec ?!!!

Trois ans après, le MédineGate, c’est like a virgin pour Mathieu.

« Vous êtes la France d’aujourd’hui et du futur et ils ne peuvent rien y faire. »

C’est quoi ça ? Une prédiction, un pronostic, un souhait ? Un présage ? Non, un constat.

C’est la France d’aujourd’hui et du futur, et on ne peut rien y faire.

Une réjouissance autour du feu joli. Et de la hache qui défoule. Coup de tête.

Exemple, Trappes, dans les Yvelines, aujourd’hui en France.

« En apparence, c’est une ville. Dans ses profondeurs, le monde d’aujourd’hui. »

Le teaser de La Communauté, enquête des journalistes Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin.

Dissection de l’islamo-fab-lab de Trappes.

Enquête, journalistes. Fiction, scénaristes. La barrière est franchie : la forme y domine le fond. A la manière de David Simon, journaliste américain, auteur de Baltimore, puis scénariste de The Wire. La réalité dépassée. Par une mise à distance esthétique.
Le Bureau des légendes

C’est le bandeau rouge sur le livre qui le dit : une enquête fascinante comme une série.

L'optimiste lili bienpensant boboïsant peut continuer à roupiller sur ses deux oreilles… qu’il a lui-même bouchées.

Pendant ce temps, c'est Trappes partout dehors.

Betclic : au match retour, les colonies gagnent à l’extérieur.

« Vous êtes la France d’aujourd’hui et du futur et ils ne peuvent rien y faire. »

Charia pas. En France, aujourd'hui, paie ton blasphème. Cash. Genre, comme après la mise en orbite d’une fatwa. Tout le monde à découvert. Sans Amnesty International.

Attention, toute phrase contenant le mot fatwa n’est pas un lyrics de Médine.

Attention, ceci n’est pas un film de Mathieu Kassovitz. Même si La Haine est comme les #JeSuis : partout.

Entracte. L’Instant lucidité : dans cette France du futur, l’avis de Kassovitz du haram en barre.

Ses enfants, comme les nôtres, sont le présent et le futur de la dhimitude.

Le monde VOUS NOUS LEUR appartient.
Mathieu se rêve François dans Soumission de Houellebecq ? La voix off d’Apocalypse Islam en France.

11 septembre, 13 novembre, 19 et 20 octobre. Le quarté Kasso dans l’ordre.

L'important c'est pas la chute. C'est l'atterrissage.

« Médine est un acteur majeur de la culture hip-hop. Faire le Bataclan, c’est banaliser cette salle et la faire vivre sinon elle disparaîtra »,

En marche
Yassine Je ne suis pas Charlie Belattar.
Banaliser le Bataclan.
90 morts. Des centaines de blessés.
Banaliser le Bataclan.
Comme on banaliserait la poussière sous le tapis.
Comme on banaliserait 90 macchabées roulés dans un tapis, chargés dans le coffre.
Comme on banaliserait 60 millions de zombies invités à venir faire la fête dans un ancien cimetière indien.

Yassine Je ne suis pas Charlie Belattar. 

Pour une journaliste du Monde, en mai 2017, il avait, je cite « fait revivre le rire au Bataclan. »

En présence de François Hollande, qui n’avait pas Théo ce jour-là.

Mais licenciement.

L’Islamogauchecaviar-de : banaliser le Bataclan.

Yassine ne touche plus terre. Jupiter et ses yeux doux.
Après les rappeurs sociologues, les humoristes sociologues. On avait eu Jamel, « avec un J comme Jean ». On a maintenant Yassine, avec un J comme Sabre. Plus tellement super, Nova.

Médine pourrait remplir Bercy. Personne n’en parlerait.
On crie à la censure de l’artiste.
Que nenni.
Malgré le prosélytisme évident de sa Prose élite. Médine déroule son fil de funambule. Champ lexical lost in translation. Double sens, double pensée ? Double fond, double tranchant. Frotter les mots. Les deux pieds dans une flaque d'essence.

« Je suis un démineur, ils me prennent pour un poseur de bombes. »

On est the même Médine. On peut pas s'empêcher : on met le feu. 

Médine, islamo-rappeur, veut chanter dans la Mecque du achipé-achopé, le Bataclan, martyr du Jihad. A main armée.
J'irai prêcher le Jihad intérieur, avec un J comme sabre, sur vos tombes.
Médine, le Havre du Savoir. C’est quoi ? L’inversion de la croissance de la courbe de la taqiya ?

Allah-la les Frérots… Heureusement qu’il reste le Cultural GhB.

 « Bouba est le n°1 du rap-game » dit Médine. « J'vais m'faire péter chez un kouffar, décapsuler 70 igos ». Vivement Boub au Batacl’ avec Médine en feat.

Médine, 2ème ville sainte de l’Islam. Tombeau de celui qui n’aimait pas les caricatures.
Médine, « acteur majeur de la culture hip-hop » au Bataclan. Tombeau du souvenir d’une tuerie jihadique de masse.

Banaliser le Bataclan.


C’est quoi le score à la guerre des symboles ?
Trois milliards à zéro.

Droit devant, c'est l’islamo-Concordat.

Mais laisse tomber, car voilà un Pokemon rare qui s’amène...


2 commentaires:

  1. Si ça intéresse quelqu'un, voici ma logique : je suis BIEN CONTENT que l'hypothèse Médine au Bataclan se présente. En effet, elle permet de faire enfin comprendre à ceux qui ne comprennent jamais rien, qu'il fallait fermer le Bataclan après la tuerie, et ne plus en faire une salle de spectacle. Quand on disait ça, on n'était inaudibles. Pensez, on rouvre le Bataclan, salle mythique qui renait de ses cendres, bla, bla, France éternelle, bla, bla, message aux islamistes, blablablab nous ne céderons pasBlabla, même pas peur ! Mais en fait, une salle de spectacle est faite pour accueillir des spectacles, y compris ceux de gens aux moeurs dégueulasses, apologistes de jihad et autres conneries. Là, des dizaines de gens ont été abattus façon abattoir. Et après, on va s'éclater en écoutant Cali ? On va lustrer le dancefloor sur du boum-boum festif ? On va hurler à la révolution racialiste et à la reconquista avec Médine ? Non. Il fallait fermer le lieu ou changer sa raison d'être. On aurait ainsi évité définitivement qu'un groupe ou un autre déclenche l'indignation, un putain de "débat" dont on n'a rien à foutre, l'interdiction, les plaintes et tout le bintz. On ne l'a pas fait : il était donc écrit que des islamo-racailles autoproclamées viennent un jour y propager la mystique Merah, la geste Kouachi. je suis bien content d'avoir eu raison, mais bien triste de savoir que ça ne sert à rien.

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  2. Très belle dernière phrase.

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