Je découvre, via le lien Facebook d'une amie qui a l'habitude de publier des messages répétés en faveur de l’avortement, le site d’un collectif qui milite pour un avortement sans peine, sans remords et sans question : « J’ai avorté et je vais bien, merci ». (Je vous invite à lire leur déclaration de principe et à admirer leurs beaux auto-collants dans la veine « l’avortement, rions-en »).
Bénis soient ceux qui jouissent d’une conscience si arrangeante. Pour ma part, l’avortement est un sujet sur lequel je n’ai jamais été capable d’arrêter mon opinion. Tantôt je pourrais chevaucher les concepts et les grands principes, et l’instant d’après être désarçonné par le récit sordide d’un cas particulier. Passez l’idéal à la machine… Le fait est que sur ce sujet si délicat, je ne suis pas suffisamment certain pour clamer quoi que ce soit, alors je préfère m’abstenir.
Je ne suis donc pas un « anti » ; en revanche je trouve toujours déplacé l’enthousiasme des « pro ». Cette façon de chanter l’avortement, de dresser l’étendard, de le présenter comme un « acquis » formidable et un « droit sacré »… J’ai toujours été dérangé par cette façon de le célébrer, de le voir comme un progrès et un progrès seulement, une liberté et une liberté seulement… et pas du tout comme une chose triste et honteuse aussi, une défaite et une démission aussi.
Escamoter l’aspect tragique, grave et désastreux, c’est justement pour moi ce qui devrait annuler tout « droit à ». Le « droit », dans tout domaine, ne s’acquiert véritablement que lorsqu’on est suffisamment fort et responsable pour endosser la charge, toute la charge, boire la culpabilité jusqu’à la lie, lorsqu’on peut embrasser le tout et dire « je le prends pour moi ».
Je peux vivre dans une société avorteuse, mais pas dans une société inconséquente. Octroyons-nous la liberté de l’avortement, mais de grâce, sans gants, sans bandeau devant les yeux et sans sapin-qui-sent-bon. Exit le décorum « militant de la liberté » et le narcissisme qui s’y rattache. Regardons la chose en face et que notre conscience n’en reste pas immaculée. Ne nous amnistions pas de nous-mêmes, ne blanchissons pas notre responsabilité : nous tuons des bébés.
Bénis soient ceux qui jouissent d’une conscience si arrangeante. Pour ma part, l’avortement est un sujet sur lequel je n’ai jamais été capable d’arrêter mon opinion. Tantôt je pourrais chevaucher les concepts et les grands principes, et l’instant d’après être désarçonné par le récit sordide d’un cas particulier. Passez l’idéal à la machine… Le fait est que sur ce sujet si délicat, je ne suis pas suffisamment certain pour clamer quoi que ce soit, alors je préfère m’abstenir.
Je ne suis donc pas un « anti » ; en revanche je trouve toujours déplacé l’enthousiasme des « pro ». Cette façon de chanter l’avortement, de dresser l’étendard, de le présenter comme un « acquis » formidable et un « droit sacré »… J’ai toujours été dérangé par cette façon de le célébrer, de le voir comme un progrès et un progrès seulement, une liberté et une liberté seulement… et pas du tout comme une chose triste et honteuse aussi, une défaite et une démission aussi.
Escamoter l’aspect tragique, grave et désastreux, c’est justement pour moi ce qui devrait annuler tout « droit à ». Le « droit », dans tout domaine, ne s’acquiert véritablement que lorsqu’on est suffisamment fort et responsable pour endosser la charge, toute la charge, boire la culpabilité jusqu’à la lie, lorsqu’on peut embrasser le tout et dire « je le prends pour moi ».
Je peux vivre dans une société avorteuse, mais pas dans une société inconséquente. Octroyons-nous la liberté de l’avortement, mais de grâce, sans gants, sans bandeau devant les yeux et sans sapin-qui-sent-bon. Exit le décorum « militant de la liberté » et le narcissisme qui s’y rattache. Regardons la chose en face et que notre conscience n’en reste pas immaculée. Ne nous amnistions pas de nous-mêmes, ne blanchissons pas notre responsabilité : nous tuons des bébés.
d'un autre coté c'est tant mieux si elles se reproduisent pas ces connasses, non ?
RépondreSupprimerleur ethique est à vomir.. leurs autocollants elles devraient se les rouler fin fin fin, et se les mettre ou je pense, sans applicateur.
Pas lu leur blog (pas que ça à foutre !), juste vu les 2 autocollants comme vous nous y invitiez. Ce que j'en dis : On va pas se mettre à renifler (et encore moins chialer) pour si peu.
RépondreSupprimerMerde quoi ! Même Marine a pris le plis, c'est dire ! Et puis moi aussi je trouve que la situation actuelle est mieux que du temps des aiguilles à tricoter.
Conséquence logique à ça : Je ne vois pas bien en quoi nous sommes dans une société avorteuse ou même inconséquente sur ce point. Pas plus qu'hier en tout cas et plutôt le contraire (moins hypocrite que du temps ou les curés posaient leurs conditions).
Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Mais qui le sait ? Vous même que feriez vous si l'échographie montrait que l'enfant était triso ?
@ Eugene
RépondreSupprimerSi Marine s'y est mise, c'est aussi parce que ses gourous Europe Action étaient aussi sur cette ligne en 1967!
@ XiX
Ce site est étrange, j'ai connu quelques filles qui ont dû avorter et elles ne prenaient pas ça avec légèreté, ce n'est pas un acte anodin, seules des petites sottes confondent ça avec un moyen de contraception ou l'arrachage des dents de sagesse!
La loi en France est équilibrée parce qu'avorter en Espagne à 8 mois de grossesse, c'est très dérangeant (ah oui il y a un marché pour ça comme pour la GPA)
@Eugène Hysm
RépondreSupprimerLa question que vous posez à la fin est moralement très intéressante et personnellement j'ai tendance à avoir de l'admiration pour ceux qui font face à cette difficulté que la vie leur impose mais il me semble que vous confondez comme la majorité des français l'IVG et l'IMG.
L'IVG étant relative à une interruption n'ayant pas de raison médicale.
Il me semble aussi que l'IMG existait bien avant la loi Veil, 1955 ou quelque chose comme ca!
p3.
"Je ne vois pas bien en quoi nous sommes dans une société avorteuse ou même inconséquente sur ce point. Pas plus qu'hier en tout cas et plutôt le contraire "
RépondreSupprimerNon bien sur : Une conception sur 4 passe à la poubelle en France et la moyenne d'âge tourne aux alentours de 30/40 ans. Les mineurs ne représentent qu'une très faible proportion et elles ont plus tendance à les garder. Ce qui est d'aileurs naturel. C'est clairement devenu une thérapie de confort.
S'il ne devait rester que les avortements thérapeutiques, les histoires de viols sordides il ne resterait rien et je ne suis pas sur que le débat serait le même.
PS : Pour les triso etc.. ca reste une probabilité. Clarté nuquale ou non pas à l'abri d'une erreur (Dans un sens comme dans l'autre.)
Rien à redire à ce post. En plein ds le mille.
@Eugène : "Vous même que feriez vous si l'échographie montrait que l'enfant était triso ?"
RépondreSupprimerNous le saurons bientôt puisque l'échographie est pour mai ! Et vous n'imaginez pas la facilité avec laquelle certaines personnes, lorsque vous leur annoncez l'heureuse nouvelle, vous demandent "et vous allez le garder ?"
Mais si vous m'avez bien lu, je ne condamne pas le principe, mais la façon de dédramatiser à l'extême. Lisez le blog indiqué : pour ces "343 salopes" il n'est nullement question de trisomie, simplement d'avortement contraceptif.
On aurait commencé par les avorter elles, on aurait gagner du temps ET du confort.
RépondreSupprimerSéb
« Une conception sur 4 passe à la poubelle »
RépondreSupprimerVous avez les stats pour la période aiguille à tricoter ?
« la moyenne d'âge tourne aux alentours de 30/40 ans»
Pas poss... Les temps changent et les moyennes avec. On croyait en avoir fini avec les maths et voilà que ça recommence. La vie est mal faite.
«ses gourous Europe Action étaient aussi sur cette ligne en 1967»
RépondreSupprimerZ'avez les noms des fois. Je dis ça pour qu'on comprenne de quoi vous parlez. Et sur les pédés ils disaient quoi ?
Ils disaient qu'un seul microlax suffisait.
RépondreSupprimerhttp://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/23/97001-20110423FILWWW00274-naissance-du-plus-grand-premature.php
RépondreSupprimer@ Marineavoile
RépondreSupprimerEurope Action ou les avatars du REL n'étaient pas foncièrement homophobes (cela dépendait de la sous-tendance par exemple les admirateurs de Hans Bluher étaient plutôt favorables à l'homosexualité).
Rien trouvé sur le microlax concernant les petits gars de la Marine. Wikipédia c'est vraiment de la merde.
RépondreSupprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Europe-Action
C'est quoi le REL ?
RépondreSupprimerJe comprends ta position, Xix, ou ton absence de position. Ce que je ne comprends pas, c'est ta dernière phrase : si tu conclus par "on tue des bébés", ça devrait t'aider à choisir ce qu'il faut en penser, non?
RépondreSupprimerREL= Rassemblement Européen de la liberté... les éphémères successeurs d'Europe-Action qui s'étaient présentés aux législatives de 1968.
RépondreSupprimerL'une des branches, celle dite d'"Edith Gérard" a d'ailleurs rejoint certains gauchistes pendant mai 68 et diffusera ses idées différentialistes dans ces courants de pensée très à gauche, Edith Gérard déclarait ainsi: "Amitiés des Peuples du Monde dans la reconnaissance du fait biologique et du droit pour chacun de rester fidèle à son ethnie et à ses traditions."
@ AER.
RépondreSupprimerGive me more !
Non sans blague AER vous avez des chose à faire partager. C'est plein de paradoxe en tout cas. Vous devriez écrire ou nous dire où on peut vous lire
RépondreSupprimer@ Un fan
RépondreSupprimerJe n'ai plus vraiment le temps de contribuer ou de tenir un blog (je profite du week-end pascal pour me rendre sur ce blog auquel je suis attaché)c'est une activité ingrate et chronophage.
Sur la porosité entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite, c'est un thème réel qui n'a finalement pas été travaillé, si le REL-Gérard s'est rapproché des milieux gauchistes (ma source: Sur la Nouvelle Droite de P-A Taguieff), on a même vu des solidaristes du GAJ se retrouver à la LCR sans que la bande de Krivine ne se doute de quoique ce soit!
Par ailleurs sur l'extrême-droite en général, je vous recommande le documentaire du Monde sur François Duprat:
http://www.lemonde.fr/week-end/visuel/2011/04/08/francois-duprat-une-histoire-de-l-extreme-droite_1504004_1477893.html
Je n'ai jamais cru dans le potentiel subversif de l'extrême-droite comme de l'extrême-gauche, ce sont les idiots utiles d'un système duquel ils sont en réalité les serviteurs.
de plus en plus fort !
RépondreSupprimerje propose à l'ami kroulik l'affiche suivante
un cadavre , assez frais , avec des proches en pleurs autour et la mention suivante
"j'ai euthanasié , je vais bien , merci"
À la manière dont vous parlez d'elles, c'est le signe qu'elles ont tapé juste.
RépondreSupprimerAlons messieurs, un peu de sérieux. Combien cela vous aurait-il coûté en pensions si à chaque accident ces dames n'avaient pas pris les devant pour vous éviter des tracas inutiles ?
RépondreSupprimer"Combien cela vous aurait-il coûté en pensions si à chaque accident ces dames n'avaient pas pris les devant pour vous éviter des tracas inutiles ? "
RépondreSupprimerDoit y avoir des histoires de génération alors, parce que moi mes régulières "non-protégées" j'ai parfois été obligé de leur botter le cul sur les histoires de pilules, certaines prennent ça à la légère de manière hallucinante.
Et le lien des féministes est proprement gerbant, un avortement c'est au minimum une grosse tristesse/honte/culpabilité à surmonter, ces salopes sont inhumaines.
Alons messieurs, un peu de sérieux. Combien cela vous aurait-il coûté en pensions si à chaque accident ces dames n'avaient pas pris les devant pour vous éviter des tracas inutiles ?
RépondreSupprimerJ’avoue que c’est vrai, que ça sert bien. Ce qui est chiant en revanche, c’est qu’il est impossible de garder les fœtus dans des bocaux de formol. Je souhaitais commencer une collection personnalisée sur le dessus de cheminée, mais à chaque fois impossible de récupérer ma copropriété. C’est mal foutu ces avortements.
"j'ai parfois été obligé de leur botter le cul sur les histoires de pilules"
RépondreSupprimerFaudrait savoir ! Vous voulez tuer des petits bébés ou vous voulez pas tuer des petits bébés ?
"ces salopes sont inhumaines"
A force de se faire botter le cul, forcément.
la rançon du succès mon petit gars !
@ Paracelse (pour ton histoire de cheminée)
RépondreSupprimerTon problème, c'est que tu t'es toujours refusé à la garde alternée.
@343
RépondreSupprimerOn ne peut pas en 12 mots faire du seconde degré crétin sur les avortements et trouver des causes patriarcales à l'insensibilité de féministes stupides, par conséquent je me vois obligé de te pisser à la raie.
@Beboper : si tu conclus par "on tue des bébés", ça devrait t'aider à choisir ce qu'il faut en penser, non?
RépondreSupprimerPeut-être que c’est trop fort de parler de « bébé » mais bon : à part ces 343 salopes, personne ne peut nier qu’on zigouille tout de même un être humain en devenir. A la guerre, on tue des hommes et des femmes. Faut-il être « contre la guerre » pour autant ? Au Texas, on pend des êtres humains. Est-ce assez pour se déclarer « contre la peine de mort » ? Pour la plupart des gens, hormis les poignées de fieffés convaincus, toutes ces questions se situent sur le fil du rasoir et sont éternellement ouvertes au questionnement. C’est simplement humain. C’est d’ailleurs ce qui me dérange sur le site que je pointe : il ne défend pas le droit à l’avortement mais celui de nier le problème éthique que cela pose. Il réduit le débat à « filles » qui veulent faire ce qu’elles veulent contre « garçons » qui font rien qu’à les embêter ; il nie totalement l’existence d’une tierce personne (les absents ont toujours tort), l’embryon étant réduit à une partie du corps de la maman (« nous réclamons la liberté de faire ce que nous voulons de notre corps »).
Apprenez à écrire et surtout à vivre Monsieur Babouche. Chez nous on pisse à l'arrêt (et oui !) et puis on ne sort pas son sexe comme ça pour un oui on un non. Notre Babeth nationale appellerait ça l'esprit républicain. D'autre la décence commune.
RépondreSupprimer"D'autre la décence commune."
RépondreSupprimerUn point Orwell doublé d'une leçon de français lamentablement ratée, phrase compte triple.
Et je pisse où je veux.
@ Babouche. Où tu veux ou ou tu peux ?
RépondreSupprimer"on a même vu des solidaristes du GAJ se retrouver à la LCR sans que la bande de Krivine ne se doute de quoique ce soit!"
RépondreSupprimerLa source c'est aussi Taguieff ?
Certes ! A les lire, je me dis que tant mieux qu'elle ne reproduisent pas leurs conneries dans un progéniture.
RépondreSupprimerMais bon, leur soi-disant bonne conscience souriante est comme UNE MALADIE MENTALE du SOURIR TOUJOURS pour mieux oublier de PLEURER tant l'instant et le sujet sont pénibles et graves.
Au royaume des connasses, l'idiote est reine !
Vous êtes certains que ce site est vrai ? Il ne s'agirait pas de la bonne vieille tactique écossaise ?
RépondreSupprimerCz qui est sûr et certains c'est que vous êtes un paquet que ça refroidi sévère ? Faut vraiment que vous ayez que ça à... FOUTRE
RépondreSupprimer"nous tuons des bébés".
RépondreSupprimerMouais. Me semblait que jusqu'à huit semaines on appelait ça des embryons et qu'après on parlait de foetus. Rappel : pour l'IVG, depuis 2001, c'est Douze semaines maximum. Avant c'était Dix.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_la_contraception_et_de_l%27avortement_en_France
Sinon je vous propose un vieux débat. Pour ou contre l'absinthe ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Avortement#Plantes_abortives
Si cela ne vous convenez pas nous pourrions rebondir sur "la pratique du tricot est-elle vraiment sans dangers ?"