19 août 2020

Les MQALADNPEEU

Que voulez-vous, ça arrive à tout le monde. Il n'y a pas à s'en vouloir. Les MQALADNPEEU n'ont rien de honteux. On n'y peut pas grand chose de toute façon. 

Voilà comment ça se passe en général : une chose se présente à vous dans le domaine artistique, intellectuel, humain... Elle vous tombe sous la main, au premier abord elle vous semble de bonne facture. Vous la sous-pesez, elle vous paraît valable et même "géniâle" : le vernis est chouette, ça sonne bien, la finition est chiadée, rien à redire, "y'a du potentiel ou j'm'y connais pas !" songez-vous en esquissant la mine de l'expert à qui on la fait pas.

Mais peu après que votre sympathie pour la chose ait déclose sa robe de pourpre au soleil (une semaine, un an, une décennie...), vous y jettez un oeil de nouveau et l'examen plus approfondi dément votre enthousiasme initial. Le truc qui tenait la route est désormais bancal, l'originalité s'avère trompe-l'oeil, la qualité a passé... Mirage, l'oasis ! L'or s'avère être un fer blanc vilainement ciselé par un artisan sinon malhonnête, trop habile... Vous vous êtes fait couillonner, mon vieux ! 

Oui, vous venez de vous faire avoir par... une Merde Qui Avait L'Air De Ne Pas En Etre Une (MQALADNPEEU). La Merde Qui Avait L'Air De Ne Pas En Etre Une désigne une chose que vous avez aimé démesurément, ou même un peu, par erreur, étourderie ou inexpertise à un moment de votre vie, alors qu'elle n'en vaut pas la peine. Vous vous êtes TROMPE ! 

Afin de vous éviter ce désagrément à l'avenir, le CGB présente ici une liste non limitative de MQALADNPEEU :


1. Les BD 
Les BD sont des MQALADNPEEU la plupart du temps. Qui, en effet, n'a jamais été attiré par une somptueuse couverture d'album, lumineuse, profonde, impressionnante de couleur, plongeant l'imagination dans une ambiance... et aussitôt déçu quand il en a ouvert une page ? Neuf fois sur dix, la couverture est plus belle que le contenu, le niveau ne suit pas, le coloriste n'a pas été payé pour les pages intérieures, c'est tout juste si on ne dirait pas que le dessinateur n'est pas le même... 
La faute revient aux progrès réalisés conjointement par l'édition et les logiciels d'image, qui permettent au premier clampin de pondre une couverture qui en jette, d'intégrer de la photo, de retoucher, d'ajouter des effets, du volume, à moindre effort... 
Oui, les bandes dessinées sont très souvent des merdes qui avaient l'air de ne pas en être une. Le phénomène qui l'atteste est le "roman graphique" : sous cette catégorie qui peut occasionnellement donner du bon, se glissent quantité de merdes qui, sous prétexte de s'émanciper des structures et codes du récit BD, usent de médiocrité de façon désinhibée. "Roman graphique" habilite quiconque a envie de s'exprimer (et ils sont légion) à se répandre en textes-fleuve, récit social ou psychologique à deux sous, et en croquis plus ou moins minables. Vas-y que je t'ose un petit crayonné de merde à peine relevé par un subterfuge coloriel ou une trame de papier façon "journal de bord à petits carreaux" afin de donner un tour intimiste à la daube. Ainsi emballé, le tout a l'air présentable sur étal. Mais c'est de la MQALADNPEEU !

Oeuvre courageuse et sans concession
sur la "charge mentale", un sujet tabou.

2. Kirsten Dunst
On pourra juger l'affirmation brutale, mais Kirsten Dunst est l'archétype de l'actrice MQALADNPEEU. De ces femmes que l'on peut facilement trouver "canon" au premier abord à la suite de ce qu'en disent les masses et leurs journaux pipol, mais qui à y regarder de près, avec l'oeil averti, s'avère finalement tristement quelconque. Ces femmes sont relativement nombreuses. Le malheur pour elles étant que l'expert, irrité d'avoir été trompé une première fois, tend à les faire glisser sans attendre de la case "quelconque" à la case "greluche" ou "moche", alors qu'elles ne le méritent sans doute pas non plus, puisqu'elles sont quelconques, on vous dit. 
C'est injuste mais c'est comme ça : physiquement, les "Kirsten Dunst" sont des merdes qui avaient l'air de ne pas en être une.

Bof bof.

3. L'électro swing. 
Exemple parfait de la MQALADNPEEU musicale. Dans ce genre, se classent les groupes comme Caravan Palace ou Parov Stelar. La première fois que vous en entendez en soirée, vous vous dites : "Sympa !". Le style semble un heureux et astucieux mélange. A la soirée suivante, vous n'en pouvez déjà plus mais dans le même temps il se trouve des gens qui s'y sont mis ! Ils écoutent de l'électro swing. Ils s'enfilent un album entier et s'en font un mode de vie. Pendant ce temps, votre oreille infaillible a analysé ce qui vous avait plu, et l'assimile sans conteste possible à un trou noir musical : creux abyssal, pur vide mécanisé, musique à mojito qu'on obtient automatiquement en chiant dans un orgue de Barbarie. Pas de doute, vous avez refait les comptes, vérifié les calculs, le résultat est net et sans appel : c'est de la merde qui avait l'air de ne pas en être une.


4. Les films "culte"
Un cégébiste fainéant avait eu l'idée un jour de créer une rubrique ciné nommée "Six months later" pour traiter des films qui à leur sortie font un barouf de tous les diables, et six mois plus tard périclitent, ne trouvant plus d'écho même auprès de leurs fans d'alors. C'est qu'en matière de films culte, il y a ceux qui le sont parce qu'au terme d’une longue et discrète maturation, leur génie se révèle d’une inusable modernité, et d’autres qui sont « cultes » parce que c’est marqué sur la jaquette du DVD. Célébrés dès leur sortie, ces derniers déboulent généralement armés d'une critique subtilement très favorable. On en fait des caisses. C'est habituellement un film de genre avec le petit truc en plus qui fait qu'on n'avait jamais vu ça. « C'est un Batman s'tu veux mais c'est 'achement dark et 'achement psychologique en fait, s'tu veux c'est un film sur notre génération t'vois ». Durant un mois, vos collègues, parents et amis ne font plus que demander qui l'a vu et l'a pas vu. Ça commence à parler de « phénomène Machin ». Comme vous commencez à vous sentir tarte, vous vous acquittez de votre devoir et finissez par le voir. Six mois plus tard, tout cela a dépéri. Vous regardez sous vos semelles : vous avez marché dans une MQALADNPEEU. 

5. Le "meilleur groupe de rock de tous les temps"
C'est l'équivalent rock du "film culte". Il y a, en moyenne, un meilleur groupe de rock de tous les temps par an : il est intronisé par une couverture des Inrocks ou Rock'n'Folk. Il s'appelle Franz Ferdinand, Placebo, Arctic Monkeys ou Gossip, peu importe, ça se passe toujours de la même façon : le "meilleur groupe de tous les temps" sort un tube, tout le monde l'aime, nous y compris car c'est vrai que c'est "sympa" voire même révolutionnaire pour qui restreint ses connaissances musicales aux dix dernières années. La presse le consacre, crie au génie, la FNAC réédite spécialement des pastilles autocollantes "Attention talent !". Et deux ans plus tard, il ne reste de tout cela qu'une pub pour la Renault Talisman ou pour un forfait téléphonique illimité, à qui le tube a servi de bande annonce. Et oui, c'était une MQALADNPEEU. Et vous ne comprenez plus, hormis la veste en fourrure très intéressante du chanteur, ce qui a pu monter en épingle une telle hystérie.

Obésité, lesbienne et tête de tarlouze : le secret d'un succès -
Meilleur groupe de tous les temps 2011

6. Le smartphone.
Il a tout de l’objet « technologique » qui ne ressemble pas à une merde et qui en est pourtant une belle. Pourquoi ? Parce que les effets positifs de sa possession sont englués sous ses effets négatifs. Tu possèdes un smartphone et tu es tout heureux de pouvoir être orienté dans une ville que tu ne connais pas, grâce au GPS ? On en reparlera quand les flics te demanderont ce que tu foutais dans la même rue que ton ex-femme le jour où on l’y a retrouvée un couteau planté dans le dos ! Tu jubiles de pouvoir accéder à « tout le savoir du monde » à tout moment ? Cette surpuissance au fond de ta poche te dissuade de rien apprendre vraiment, de rien retenir, et la culture générale de base prend, dans ton cerveau, moins de place encore que ton smartphone ; ce que ta grand-mère, qui n’a que le certificat d’études primaires, résume par « il est con comme un manche ». Tu trouves fantastique de pouvoir être joint à tout moment ? ça va te faire tout drôle quand tu découvriras, dans quinze ans peut-être, que tu as vécu comme un valet qui court dès qu’on le sonne, et qui n’a jamais eu le choix de s’en foutre. Tu penses que le smartphone te donne « plus de liberté », mais c’est lui qui permet ce marquage à la culotte que l’Etat organise, dans d’autres pays, pour traquer les dissidents et toutes sortes d’emmerdeurs. Evidemment, l’autoritarisme est réservé aux pays étrangers, un Français n’a rien à craindre du contrôle social sévère, qui n’existe pas ici, pas plus que le flashball et les ministres cyniques. Le smartphone est puissant, il est plutôt facile d’utilisation (mais pas du tout convivial, cf : Yvan Illich) et il sert d’exocerveau à une génération d’accros graves, qui ne savent pas encore reconnaître une MQALADNPEEU quand ils la tiennent dans la main !

7. Alain Soral. 
Dans la catégorie MQALADNPEEU, Alain tient un rang très particulier puisqu'il parvient tour à tour à être Merde Qui Avait L'Air De Ne Pas En Etre Une (MQALADNPEEU), puis successivement Non Merde Qui Semblait Pourtant En Etre Une (NMQSPEEU). C'est lui qui, en quelque sorte, a inventé le mouvement perpétuel entre les deux états, vous ravissant un jour par une analyse ou une harangue bien sentie, puis vous désolant le lendemain par la manifestation d'une connerie bien épaisse ou par une insulte en dessous de la ceinture. Faut l'savoir. 

8. Le cinéma de Quentin Tartino. 
Il nous a intrigué quand il était drôle, incisif, virtuose et de pur divertissement. On semblait même lui trouver un petit quelque chose, un ingrédient curieux et intéressant. Ça n'a jamais eu l'air d'être complètement de la merde. Et pourtant, Tartino est une MQALADNPEEU depuis qu’il prétend avoir quelque chose à dire de l’Histoire. A la façon de l'acteur doué qui révèle sa sottise dès qu’il traite un sujet qui le dépasse, Tartino s’est mis en tête de nous faire la morale, et sa morale est manifestement insane. Bientôt, ses films militeront pour le port du masque et la distanciation d’un mètre dans les partouzes de zombies. Un chantre de la baston qui tartine ses œuvres de moraline, voilà qui sent la MQALADNPEEU à des kilomètres. 

9. Philippe Torreton, Lambert Wilson ou Muriel Robin. 
Nous avons affaire ici au syndrome du comédien talentueux, qui dispose en prime d'une physionomie intelligente, mais qui EN FAIT est un pauvre con. Tout à l'heure, sur scène ou à l'écran, il avait l'air impeccable, il présentait bien, avait de la tenue, on suspectait même dans ses choix artistiques un certain goût, une clairvoyance... Normalement, tout devait bien se passer : il aurait  être intelligent. Mais horreur ! Maintenant qu'il se tient jambes croisées dans le fauteuil de Ruquier, il aligne connerie sur connerie ! Il a un avis sur tout et semble y tenir sérieusement ! Il semble trouver tout naturel d'avoir l'audimat français à son chevet, venant s'abreuver à sa médiocrité idéologique, écouter ses déboires familiaux, communier à sa psychanalyse... Mais bordel c'est qu'il est con comme une pioche ! Ça alors !! Il n'avait pourtant pas l'air... d'être une merde qui avait l'air de ne pas en être une !

"On va se démerder sans [Depardieu] pour faire de ce pays un territoire
où l'on peut encore, malgré la crise, (...) faire des films et monter des spectacles
grâce à des subventions obtenues en prélevant l'impôt" - Philippe Torreton

10. U2
Si vous avez eu quinze ans dans les années 80, vous avez pu prendre U2 pour un groupe valable, (sa musique, pas le physique des musiciens, affreux depuis toujours). De fait, il bénéficie d'une aura qui voudrait nous le faire ranger sur l'étagère des grands groupes populaires qui valent plus qu'un kopek. Eh ben non, c’est une MQALADNPEEU de plus ! Ecoutez cette déclamation outrée, l’équivalent musical de l’art pompier ou de l’opérette (c’est équivalent), visez ces mélodies pour enfant claustrophobe, ces orchestrations grandiloquentes et pourtant misérables, ces putains de trois accords répétés en boucle pendant quarante ans ! Et The Edge, le guitariste des retraités de la SNCF ! Tout ça, fan de U2, est ce qui définit la MQALADNPEEU aussi sûrement que U2 + U2 = U4 ! 

11. Les séries. 
Elles ont remplacé les livres dans la formation culturelle de l’homme occidental moyen. Il faut dire qu’elles prennent moins de place dans le salon et qu'elles occupent tout aussi bien la discussion qu'un débat au sujet de la personnalité d’Anna Karénine ou d’Edmond Dantès. Du coup, y'en a partout, tout le temps. Des séries en série. Des saisons par milliers. C’est souvent bien ficelé, bien filmé, ça vous tient en haleine avec des rebondissements, des retournements de situations, des intrigues pas possible. Les Feux de l’amour le faisaient aussi mais ce qui est nouveau avec les séries, c'est qu'elles ne sont plus cantonnées aux vieilles dames à chat. Le problème, c’est que comme le chanteur Renaud, elles vieillissent mal. De saison en saison, déjà, leur qualité se périme et vire rapidement en eau de boudin. Mais c'est au second visionnage que tout se gâte. Impossible de revoir Dexter ou The Walking Dead sans que les astuces scénaristiques ne sautent aux yeux, que le jeu des acteurs paraisse catastrophique, que tout sente la naphtaline et l’infusion de verveine. C’est à ce moment que vous regrettez d’avoir pris l’intégrale de Lost en Blue-Ray. Pas de doute, les séries sont bien, dans l'ensemble, de simples MQALADNPEEU.

12. Le reggae. 
C'est bien le reggae. C'est plaisant. Ça rend l'âme guillerette et on se laisse facilement aller à en écouter un titre. Pourtant il n'y a que deux options : ou bien c'est Bob Marley, ou bien c'est un bruit de fond sympathique et rebondissant, animé par une voix mal enregistrée qu'un choeur féminin essaie de sauver au milieu d'un désert mélodique. C'est bien le reggae, mais à la fin on range le disque en se disant que bon, ça casse pas non plus trois pattes. Le reggae est une gentille MQALADNPEEU. Et la preuve la plus évidente qu'il n'y a pas de bon reggae, c'est qu'il n'y en a pas de tout à fait mauvais.  
D'ailleurs, Bob Marley l'homme est lui-même une affligeante MQALADNPEEU si je me fie à certaines interviews. On l'ignore tant qu'on ne l'a pas écouté : on s'en tient à son look, sa musique, son bonnet et ses poses de prophète pour déduire qu'il devait être vaguement spirituel et pas complètement couillon. Mais Bob est souvent sidérant de platitude. C'est simplement qu'on n'avait jamais songé à écouter ce qu'il avait à dire. Bien joué la MQALADNPEEU !


Idées et texte par Bepoper, KPDP, Xix.

47 commentaires:

  1. Les séries : pour qu'elles conservent leur valeur, il faudrait un moratoire de dix ans sur la sortie de nouveaux épisodes. Il y a tout simplement trop de séries, trop de saisons, trop d'épisodes qui noient des chefs d'œuvre comme Breaking Bad dans le déluge. Pour suivre le mouvement il faudrait passer tout son temps libre devant Netflix, ce qui est d'ailleurs le cas de beaucoup de trentenaires de ma connaissance, y compris parmi ceux qui ont un boulot si « prenant » qu'ils n'ont jamais le temps de sortir (mais regarder des séries de 8 saisons x 13 épisodes si ; je me demande juste ce qu'ils font de leurs enfants pendant tout ce temps...).

    Les films : il est par définition impossible de faire la liste des films « événement » tombés dans l'oubli... puisqu'on les a oubliés ! Là comme ça je pense à Gone Girl. Sans le titre, je ne me souviendrais même plus de quoi ça cause.

    Muriel Robin est plutôt une MQALADEEU ! (Torreton à part qu'il était dans l'équipe de Delanoë en 2008 je ne sais même pas qui c'est...)

    Pour U2, le pire est Bloody Sunday, figure obligée de tout pub « irlandais » de sous-préfecture française. La fortune de cette chanson repose sur une seule ficelle : la violence, c'est pas bien. La violence, c'est mal.

    Concernant Dirsten Cunt, pour se faire un avis complet il faut quand même l'avoir vue seins nus dans Melancholia de Lars von Trier (lequel n'est pas une M, bien au contraire, même s'il a tourné quelques M).

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    1. Pas vu Melancholia, on va donc dire que le paragraphe ne traite que du minois de Kirsten.

      Pour les films « événement », on peut préciser que la production actuelle les favorisent, à travers tous ces films « impressionnants » visuellement, faits pour la 3D en salle, mais sans histoire (genre Seul sur Mars, Fury Road…). Mais il ne faut pas en oublier les films grossis par une critique désoeuvrée : films de superhéros qu’on nous vend comme des films d’auteurs sous prétexte qu’on a inventé à Spiderman un passé psychologique traumatisant, etc.

      Muriel Robin : je m’attendais à ce que ce soit discuté, et je crois que c’est parce qu’on la connaît trop bien désormais qu’on a cette impression. Oublie tout, ne retiens que ses premiers sketchs : elle était bonne humoriste, avec sa patte, elle n’avait pas la fatuité des humoristes d’aujourd’hui, elle ne s’était pas encore essayée au cinéma, n’était pas venue chouiner sur les plateaux de talkshows… Non, elle n’avait pas immédiatement l’air d’être une M.

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    2. Criticus, j'espère que tu as conscience que, suite à tes allusions, des milliers de lecteurs vont se précipiter sur Melancholia pour voir les nichons de la Cunt !

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    3. Beboper, j'ai quand même évité de survendre la chose pour ne pas provoquer une surcharge de votre serveur. J'aurais pu ajouter qu'elle est dans les bois, de nuit, au bord d'un ruisseau dans les eaux duquel se reflète « Melancholia », l'astre à la lumière bleu glacier qui s'apprête à foncer sur la Terre et l'annihiler... ;-)

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  2. Toujours très bon le cgb. Un peu trop dur avec U2, excellents à leurs débuts, mais vieillissant et radotant comme presque tous musiciens rock ou pop. La pop, c'est un truc de djeune. J'ai assisté à un concert de U2 quand ils faisaient la première partie de Talking Head, donc à leur premier concert dans une salle parisienne, ce fut une découverte (je n'ai jamais acheté un autre album de U2 depuis).

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    1. On est durs parce qu'ils sont forts ! Si U2 avait eu la bonne idée de se séparer en 1984 ou, encore mieux, si les overdoses avaient fait le boulot qu'on attend qu'elles fassent, on n'en parlerait même en bien, de U2 ! Leur musique n'était pas si épouvantable, un ou deux tubes pouvaient s'écouter sans problème... mais ils ont persévéré. Ce fut leur erreur, et avec le CGB, ça ne pardonne pas !!

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    2. 'faut admettre que Freddy Mercury a eu le bon goût de clamser à point nommé, sinon QUEEN aurait fini en MQALADNPEEU eux aussi.

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    3. Personnellement, je ne connais ni U2 ni Queen (enfin, si, de nom, tout de même…). Comme ça, je suis peinard.

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  3. Ouh la ! j'aurais tellement à dire que j'en suis fatigué d'avance, et pense donc que je vais plutôt me taire !

    Juste une chose, à propos de Torreton et autres acteurs. Là, je crois que vous mélangez deux choses n'ayant que peu à voir entre elles. Il me semble qu'on peut fort bien être un comédien remarquable (ou un boulanger, ou un notaire, ou un…) et en même temps, hors cadre professionnel, être un grand crétin conformiste.

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    1. Certes, mais au-delà de l’interprétation, il y a les choix artistiques : comment un « con » ou un type dépourvu d’intelligence humaine fait-il pour ne pas se jeter sur les rôles cons de films cons ?

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    2. Oh ! les "choix artistiques" pour ce qui concerne le cinéma français de ces quarante dernières années, ils sont assez vite vus ! À la limite, il vaut mieux être un acteur con, sinon ce doit être à se flinguer ou à se faire maçon-terrassier.

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    3. Les choix artistiques et idéologiques des acteurs sont principalement déterminés par le ralliement au pouvoir qui distribue les subventions. De quoi vivent des gens comme Torreton, Jean-Michel Ribes ou Romain Goupil ? Certainement pas d'un travail créatif : ils ne travaillent même pas. Ou alors ils ont un peu travaillé au début (Muriel Robin, histoire d'en reparler).

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    4. Il demeure stupéfiant de voir un comédien capable d'interpréter un rôle avec justesse et finesse, puis de l'entendre aligner des conneries fausses et lourdes dès qu'il prend la parole. Où s'en vont les donc qualités qui avaient permis de comprendre profondément les subtilités d'un personnage ? Mystère. Quand Jacques Weber ou Francis Huster prennent la parole, on se dit qu'ils ne peuvent pas avoir le niveau intellectuel suffisant pour comprendre non pas Alceste, mais même Sganarelle !

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    5. Depardieu a été un acteur somptueux dès ses débuts. Pourtant, il a souvent dit, par la suite, qu'à l'époque il ne comprenait à peu près rien de ce qu'on lui demandait de dire, sur scène ou devant la caméra…

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    6. Bonjour, pour Torton et sa haine l'écume aux lèvres face à Depardieu, je crois que c'est sur le plan professionnel, Torton a fait une tournée Cyrano au théâtre qui a bien marché je crois (pas vu) et ceux qui l'ont vu le disent très bon, mais dans le coeur des Français, il n'y aura toujours et qu'un seul Cyrano et il aura les traits de Depardieu. Torton est jaloux professionnellement et crève de voir qu'il n'arrive pas à la cheville de Depardieu, c'est un peu la jalousie de Salieri vs Mozart dans le fameux film (d'ailleurs Amadeus MQALADNPEEU?). Toute la production de Netflix est MQALADNPEEU.

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    7. En effet. Il sera toujours plus aisé à l’esprit humain d'accepter qu’un parfait con s’y entende malgré tout en chouquettes et torsades au chocolat, voire même qu’il sache rédiger impeccablement un acte de décès, que de concevoir que son abrutissement n’obstrue pas la capacité à percer les subtilités d’un caractère ou à opérer des choix judicieux de projets artistiques.

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    8. La trop fameuse "jalousie" de Salieri envers Mozart n'a jamais existé que dans l'imagination de Pouchkine, reprise sans examen par ce faiseur honteusement surestimé de Milos Forman. Salieri était célèbre, riche et comblé d'honneurs divers : pourquoi donc aurait-il été "jaloux" de Mozart ?

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    9. Hé ho, mollo sur Milos Forman ! Même s'il est vrai que son Amadeus n'est pas sans défaut.

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    10. Son Amadeus est une pure saloperie ! Et plus bassementy racoleur que Vol au-dessus d'un nid de coucou, je ne vois pas…

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    11. Je m'inscris en pas vrai !
      Amadeus contient plusieurs défauts irritants, du Mozart hystérique au maquillage outrancier du Salvini vieux (je ne comprendrai jamais les films qui dépensent du maquillage pour déguiser un jeune en vieux plutôt que confier le rôle… à un vieux ! C'est du VieuxFace !). Mais il conserve plusieurs qualités.
      Vol au dessus… est pour moi un chef d’œuvre. C’est le propos que vous trouvez racoleur ?
      De Forman, je conseille aussi le réjouissant et plus méconnu Au feu les pompiers.

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    12. Vous vous rendez compte à quel point on s'emmerderait, si on était toujours d'accord sur tout ?

      (Cela dit, je vais vous confesser une chose honteuse : dans ma jeunesse, j'ai beaucoup aimé vol au-dessus…. C'est en le revoyant 20 ans plus tard, que le racolage m'a sauté aux yeux : la méchante infirmière/symbole de la méchante société carcérale, les gentils fous épris de liberté et leur folie si charmante, le taulard libérateur et “conscientiseur”, etc.)

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    13. Les fous ne sont justement pas épris de liberté mais de leur routine, leurs folies pas montrées si alléchantes que ça, le final semble dire que c'est un beau gâchis et que ça n'en valait pas la peine. Il montre même que la liberté n'est pas faite pour tout le monde.
      Je vois en effet comment le thème aurait pu être "facile", mais il me semble que Milos a fait ce qu'il fallait pour s'en prémunir. Ajoutez Nicholson et la messe est dite !

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    14. Goux, c'est dingue, moi c'est exactement l'inverse ! J'ai vu Vol au-dessus quand j'étais en première, ou terminale, et je l'ai trouvé convenu,avec les gentils fous et la méchante Institution carcérale. Puis je l'ai revu il y a deux ans, donc des décennies plus tard, et il m'est apparu vraiment bon, et pas si manichéen que je le pensais. Après tout, des institutions à la fois protectrices, émollientes et castratrices, ça existe ! Et les casse-couilles du genre de Nicholson, aussi.

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    15. Quant à son Mozart, c'est évidemment un mauvais film, mais à l'exception peut-être de Bird (C.Eastwood), je ne connais pas de film réussi sur un musicien, voire sur un artiste au sens plus général. Le Van Gogh de Pialat est carrément insane, par exemple, ce qui est plutôt rare chez ce réalisateur.
      Mais je suis preneur si quelqu'un en connaît.

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    16. Eh bien, il faudrait sans doute que revois le film asilaire de Forman… même si je n'en ai guère envie. (Là, j'ai l'impression d'être Mme de Cambremer, toujours prête à changer d'opinion pour se conformer au snobisme du jour !)

      Sinon, nous sommes d'accord sur le film d'Eastwood, moins sur celui de Pialat, dont je garde un bon souvenir.

      Dans le genre “tellement kitsch qu'il en devient génial”, je conseillerais Un grand amour de Beethoven d'Abel Gance, avec Harry Baur dans le rôle du sourdingue. Mais, là, mon souvenir est vraiment très ancien…

      Et, pour les masochistes irrécupérables, il y a toujours la lecture du Jean-Christophe de Romain Rolland, en 98 volumes simple interligne…

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    17. Je recommande sans réserve "Elvis and Nixon", film pas prétentieux bien dialogué et interprété, sur un épisode authentique de la vie du King. Pas vraiment musical mais excellent.
      Sinon, pour rire entre amis avec une bière ou deux, "The dirt", sur les gros abuseurs Motley Crüe, et "This is Spinal Tap", sur un groupe fictif, qui parodie tout ce qu'on a pu entendre sur les groupes de rock.

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    18. Citons aussi The Rutles film d'Eric Idle (Monty Python) parodiant l'histoire des Beatles.

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  4. Entièrement d'accord. Notez que quand on est quinquagénaire on a l'expérience de tout ça, et on n'a pas besoin de 6 mois pour détecter la connerie et la supercherie. (Pour U2 il m'a fallu 10 minutes, et j'avais pas encore 20 ans)

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  5. Meme avis que le dude. La seule fois que jai dis aimer U2 c'était pour sortir avec une fille. 1984.

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  6. @dg je dis bien dans le film de milos forman pas dans la réalité. L’image de Salieri chez les gens est celle du jaloux par le film de Milos Forman. La réalité...la vérité on s’en fout, ce qui compte c’est la perception des gens, je ne dis pas que Salieri fut jaloux mais qu’il est perçu comme tel.

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  7. Il n'est pas impossible que Salieri fût jaloux de Mozart, si le génie de ce dernier était aussi éblouissant et au-dessus du lot. Mais la position de musicien de Salieri à Vienne était plutôt de nature à rendre Mozart jaloux ! Et puis, dans l'hypothèse hautement probable où Salieri a reconnu le génie de Mozart, pourquoi ne pas penser plutôt que cela l'a rendu admiratif? Il ne faut pas oublier que des génies de la musique, Salieri en a fréquenté quelques-uns. Il en a formé aussi, et pas des manchots ! Non, ce con de Forman en a profité pour le faire incarner l'académisme rigide et ridicule, le type à perruque, le passé (pouah), le ringard qui ne sait pas encore qu'il contemple l'avenir. C'est grossier.

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    1. Forman a également montré Mozart comme un semi-débile, une espèce d'attardé mental qui produirait des sonates et des concertos comme le pommier produit des pommes, sans y penser plus que ça : elle est là, la vraie saloperie de son film, il me semble.

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  8. SORAL une merde... avec le taf qu'il fait depuis plus de 10 ans pour la France et les emmerde qu'il a, vous êtes loin du compte.

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    1. Il a fait un taf pendant 5 ans qu'il s'est ingénié à démolir les 5 années suivantes.

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    2. Trop d'antisémitisme tue l'antisémitisme.

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    3. Hihi oui, quelque chose dans ce goût là !

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  9. Y'en a eu pour ne pas tomber dans les panneaux que vous dénoncez facilement, quel que soit le domaine concerné : suffit d'avoir un peu de bon sens critique, et savoir que presque tout ce qui est un succès ne vaut rien ou pas grand-chose (attention : presque tout, sinon ce serait trop simple).
    Ainsi, Kirsten Dunst, banale et quelconque, n'a aucun charme, en plus de n'avoir aucun talent, et c'est évident au premier regard. On est loin d'Ava Gardner ou de Gene Tierney.
    Dès son apparition, l'optiphone était évidemment une laisse... à laisser aux autres.
    Pour les feuilletons, vous exagérez : "Le prisonnier" de McGoohan est intemporel.
    Les astuces (retournements censés être imprévisibles, changement d'échelle, etc.) des scénaristes sont généralement évidentes au premier visionnage. So what ? Au moins, on peut se croire intelligent à peu de frais, comme lorsqu'on comprend immédiatement comment Irène Adler, dans le Sherlock de la BBC, donne la combinaison de son coffre.
    Quant à s'intéresser à la pop, aux petits miquets et aux films recommandés par la rumeur publique, faut avoir beaucoup de temps à perdre -- un peu comme écrire des billets ou des commentaires.

    Bon film consacré à un artiste : "The Moon and Sixpence", d'Albert Lewin, avec George Sanders.

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    1. Je note pour The moon and Sixpence, que je ne connais pas, parce qu'un film avec Georges Sanders, ça mérite d'être vu!

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    2. Même réalisateur, même acteur, autre type d'artiste : The Private Affairs of Bel Ami
      Les libertés prises avec le livre passent bien.

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  10. éreintage en règle des produits de grande ou moins grande consommation
    et c'est normal
    le problème, c'est qu'il faut se gaffer d'où qu'on pose les pieds
    ou les yeux
    ou les noreilles
    en général lorsque tu vas à la FNAC, t'es sûr d'en ramasser sur les semelles

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  11. Ou sous les semelles plutôt
    Pour les bedees je voudrais sauver Tintin ( et Milou) Astérix ( et Obélix) et lucky Luke
    Le reste, bon, on n'en parle même plus

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    1. Gaston Lagaffe. Après c'est tout.

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    2. Tu pousses le bouchon, Kobus, y'a quand même pas que ça ! Il faudrait écrire un article sur les BDQVLP (BD Qui Valent La Peine) tiens !

      Tiens, d'ailleurs : Lucky Luke, qui petit était mon préféré, ça m'est pénible à relire aujourd'hui. Sans doute parce qu'il n'y a pas de double lecture. Mais je trouve aussi que c'est assez fainéant sur les décors, les couleurs, les dessins qui semblent parfois repris plusieurs fois à l'identique... Même la calligraphie : elle est moche et illisible. Mais là on entre dans le domaine de l'ophtalmologie, c'est une autre histoire !

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  12. On va se le faire cet article sur les BDQEVLP, c'est sûr ! ça fera pleins de mécontents, gros potentiel !
    Kobus, toi qui aime les trucs anciens, fonce donc jeter un oeil sur les bédés de Munoz et Sampayo, Le bar à Joe ou Alack Sinner par exemple, tu verras que l'Argentine ne produit pas seulement des footballeurs de génie...
    Quant à dauber sur Lucky Luke, je ne m'inscris pas en vrai (je t'emprunte l'expression, elle est somptueuse, merci) ! Une bédé pour enfants, faut pas non plus pousser dans le raffinement. On ne lit pas ça pour la beauté des décors, on n'est pas dans Alix, merde !

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    1. munoz et sampayo, ils le prépubliaent à l'epoque dans fluide glacial ou bien à suivre (je crois que c'était à suivre, j'en suis certain même, c'est d'ailleurs là que j'ai découvert hugo pratt, très surestimé, tardi , complètement nul et régis franc, injustement méconnu)
      et de munoz et sampayo je me souviens de "sudor sudaca" (sueur de métèque)
      lorsque je suis allé en argentine, il y a peu, j'ai voulu frimer avec auprès de mon guide
      pauvre de moi, ça l'a pas impressionné
      il m'a accordé un bon point parce que je connaissais leur akteur fétiche de kino , ricardo darin , et leur fabrique d'armes nazionale, mais les bédées c'était pas son truc

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  13. Au cas où l'article sur les BDQVLP ne se fasse jamais, j'en profite pour namedropper la BD "Le Choucas" de Lax. Une BD que j'ai jamais vue nulle part ailleurs que chez moi alors qu'elle en VLP : polars de détective privé esprit Série Noire, qui voyage dans des patelins de la France ou plus loin.

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    1. Ajoutons Lauzier, Régis Franc et Martin Veyron pour faire bon poids

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