17 février 2015

Le Petit Journal et le Réel : on y était presque…

nuisance nuisible
Nuisible qui produit des nuisances
Lundi 16 février. 20h35.
Ecran sur Canal +. Le Petit Journal.
Instant replay.
Martin Weill. Tintin de l’Empire de l’Arc en ciel. Au Danemark. Couvre les attentats Allahou Akhbar sauce Petite Sirène. La Rouge.

Il est sur les lieux où Omar El-Hussein a été abattu par la police.

Des fleurs jonchent le sol.

Transmission satellitaire. Yann Barthès : « Euh Martin à l’instant, on vient de voir des fleurs, un gros tas de fleurs, à l’endroit où le tueur est tombé, des fleurs pour le tueur, t’as des précisions sur ça, l’image est un peu étrange ? »
Réponse : « Oui c’est vrai l’image est étrange, c’est ce que tu dis, c’est des fleurs qui sont là pour le tueur, ce sont des habitants du quartier qui ont voulu lui rendre hommage, ça paraît complètement dingue mais on a parlé à des jeunes qui soutiennent ce qu’il a fait. »
Micro trottoir : « Je ne condamne pas ce frère. Dans la religion islamique, le Prophète dit que si quelqu’un l’insulte on doit le tuer, c’est la règle de l’Islam. (…) J’ai un message pour tous les musulmans en France : ici au Danemark, les musulmans se serrent les coudes. »
Micro trottoir : « Cet homme (Omar El Hussein) a un cœur en or. Cet homme, en tant que musulman on le soutient. Les plus grands terroristes dans cette histoire, ce sont ceux qui ont offensé les musulmans. Ce sont les dessinateurs danois qui sont responsables de l’arrivée du terrorisme au Danemark, ce sont eux les terroristes. Ce mec là (Omar El Hussein), c’était pas un terroriste, c’était un héros. »
Barthès : « On vient d’entendre ce qui en France s’appelle l’apologie du terrorisme. »
Accident oral : « Ta…tuas trouvé ces gens facilement ? »

Martin Weill : « Ben écoute oui, on est allé à l’endroit où le tueur a été abattu et on a tendu notre micro et voilà ce qu’on nous a répondu… »
Echo.
Martin Weill, les bras ballants : « on a tendu notre micro et voilà ce qu’on nous a répondu… »
Papa Charlie.
Malaise.
Lundi 16 février. 20h45.
Ecran sur Canal +. Le Petit Journal.
Crépitements dolby surround.
Alerte. Le PJ accuse les coups durs.
Niveau IV.
Grain de sable dans la machine Propaganda.
Monopole spectaculaire de l’explication enrayé.
Fissure localisée dans le décor truqué.
Brouillage débrouillé.
Risque d’émergence de la vérité à un moment où elle pourrait faire usage. A bout portant.
Alerte niveau IV.
Ceci n’est pas un exercice.
Lancement des contre-mesures falsificatrices dans 3, 2, 1…
Yann Barthès : « On revient en France, on change de sujet. »

Reboot info-tainment.
Organisation de la passivité et de l’amnésie immédiate puissance maximale : musique, sunlights, spots-poursuite-focalisatrices, sketchs, rires, chauffeur de salle derviche tourneur en transe.

« On revient en France, on change de sujet. »

Retour sur Terre.
Pouvoir de nuisance puissance maximale.
Circonscription en cercles concentriques des nuisibles-apocalyptiques-révélés. Snipers sémantiques sur les toits en formation Y. Cernés  par les cibles, le doigt sur la gâchette : le "barbare", le "jihadiste radicalisé". Accélération de la chaîne de production du mensonge. Déconstruction, ré-assemblage, mise sous vide, parfum formol. Aseptisé. Négation du réel explicite. Fondu enchainé : la conspiration du bruit envoie les basses. Approfondissement de la séparation, de l’isolement.

Consigne de sécurité : relancez en boucle le vidéo clip Vivre ensemble.

Communication à sens unique.

Message informatif : toute ressemblance en France avec les événements venant de se dérouler au Danemark est fondamentalement dissemblable.*
* Confer liberté d’expression chérie à géométrie variable.
* Confer schizo-furya-inquisition-antiraciste.
* Confer mariage gay ??? !!! ...
Bug.

La maladie est saine et sauve.
Je répète : la maladie est saine et sauve.
Viol de foule. Les consciences floues, folles.
La maladie se porte comme un charme. Un sort. Une programmation neuro-linguistique.

Crypto-alerte code rouge.
Telex : spectActeurs présents devant leur écran - stop - danger divulgation des désinformations de l’artificiel automatisé - stop - publication en cours sur le blog viral/antidote CulturalGangBang - stop - sauvez la maladie - stop - sauvez la maladie - stop.

Lundi 16 février. 20h45.
Ecran sur Canal +. Le Petit Journal.
Les spermatozozo zélotes ont failli comprendre le complot de la théorie auto-immune.
Le temps et l’espace d’un nano-éclair-nucléaire. Comme le masque du doute... Sur scène, projection neuronale ; et si le Réel danois et le Réel français... ?
Cascade. Yann Barthès : « On revient en France, on change de sujet. »

Lundi 16 février. 20h45.
Ecran sur Canal +. Le Petit Journal.
Presque…
On y était presque.

30 commentaires:

  1. Vous nous faites une petite Dantecuite, rien de grave.
    Vous allez remplacer l'alcool d''Ayahuasca par de la gelée de coin en suppositoire et ça passera tout seul.

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  2. T'écris comme une patate Lestat. Y a que XiX et Beboper qui font des trucs corrects ici ou quoi?

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    1. Cher commentateur-confrère, pourquoi se fendre d'un compliment par une insulte ?
      Cher Le(s)tat,
      si je dois avouer que parfois je ne lis pas tout, surtout vers les fins ; ou que tous les contenus ne me plaisent pas ;
      l'apparition d'un texte me réjouit chaque fois.
      Donc merci.

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    2. Restons soudés, les mecs ! Ne tombons pas dans le piège ! Se mettre sur la gueule, c'est exactement ce qu'ils attendent de nous, pour nous prendre la place ensuite !
      Et puis ce n'est pas juste : Beboper fait souvent de la merde lui aussi.

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    3. Comme une patate c'est exagéré de dire ça.

      Disons que des fois, dans un texte, trop de style de forme tue le style de forme, c'est tout.

      Que ce soit Xix, Bepoper, Lestat, Kroulik, etc (ordre de citation non significatif) : Tous ont leur style, tous manient très bien la caricature, le sarcasme, le sens figuré, tout en décrivant avec une certaine objectivité les choses.
      C'est franchement pas évident à produire...

      Ceci dit, la critique doit être bienvenue et si elle l'est, il est alors obsolète de critiquer avec un couteau sanguinolent de bouché calé entre les dents !



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    4. Ouais ho, je fais peut-être de la merde mais c'est pas de ma faute, j'ai été stigmatisé quand j'étais petit !

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    5. à cause de tes lunettes ?

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    6. A cause de ma grande classe.

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    7. Paracelse,

      Vous nous avez manqué.

      Au plaisir de vous lire.

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    8. @ Beboper
      C'est vrai que t'as de la classe. On ne peut pas t'enlever ça.

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  3. Cela s'appelle "la botte souveraine de la réalité" qu'ils vont se prendre en pleine gueule.
    Malheureusement, nous aussi.
    Et c'est bien ça que je déplore.
    Parce que pour eux, je m'en taperais presque...
    C'est tout juste si je le leur souhaiterais pas.
    Mais on est au milieu, enfin, sur les franges...

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  4. Les franges du milieu, quoi.

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  5. vous pensez vraiment que c'est une irruption du réel dans le non-réel ? il n'a pas l'air si paniqué que ça le Barthès, puis ce n'est pas du direct, les images ont d'abord été envoyés à Paris, montées et scénarisées pour entrer dans le timing de l'itw... je vois mal comment le truc aurait pu passer en clandé. d'autant plus que le journal commence avec la sortie de Dumas sur Valls et influence que sa femme aurait sur lui...

    il parait que le mot valise à la mode en ce moment c'est, non pas valise justement, mais islamo-fasciste. Retenez le terme, je pense qu'on va beaucoup en entendre parler...

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    1. Islamo-fasciste modéré !

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    2. Un 'slamo fasciste modéré se contenterait d'un seul mort
      Là, y en a eu deux
      Ça devient un slamofas ordinaire

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    3. "Islamo-fasciste modéré" => très bon !

      (coucou Para !)

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  6. Lestat,

    1) Quand on désire écrire d'une façon révolutionnaire, c'est parce qu'on a soupé des conventions et du "bon-usage". Cela suppose qu'on maîtrise ces deux dernières choses à la perfection... qu'on s'y sente à l'aise - trop à l'aise... et qu'on soit même disposé à faire un peu étalage d'une telle maîtrise - histoire de ne pas permettre au lecteur de confondre des licences poétiques assumées avec des hasards de débutant.

    2) L'usage et les conventions permettent à des expressions fort peu explicites en soi, à des expressions parfois nimbée d'un certain flou poétique, d'être comprises et utilisée du plus grand nombre sans qu'on ait besoin pour cela de les expliciter.

    Ex : "Se mettre la rate au court-bouillon" "Sans crier gare" "Donner du grain à moudre" "Etre sur la sellette / être dans ses petits souliers", "si tant est que", "au temps pour moi" .. etc.

    Rien de tel pour faire travailler l'imagination des enfants ! Cependant, les adulte sont d'autant plus frappés par la signification de ces expressions qu'elle apparaît d'un coup dans leur mémoire en court-circuitant leur intellect. Voilà en quoi consiste le "triomphe de l'usage".

    "J'ai soupé de", pour reprendre une expression précédemment utilisée, est une bizarre métaphore dans le style culinaire que je n'aurais certainement pas utilisée dans le cas présent si elle n'avait pas fait partie du grand corpus du langage courant. En revanche, si j'en avais été l'auteur, si elle avait été ma création originale, il aurait fallu que je prépare précautionneusement le terrain avant de m'en servir. La lancer ainsi dans la conversation sans crier gare aurait été périlleux.

    3) Un dernier point, mais pas le moindre. Il y a une certaine lâcheté (une certaine facilité) à "dire des choses révolutionnaires" - si tant est qu'on désire faire cela - en utilisant un langage crypté et difficile d'accès comme celui du "mage" Nostradamus. Tout ce que le premier venu ne peut comprendre, tout ce qui est laissé à la liberté d'interprétation, protège l'auteur d'avoir à rendre des compte sur ce qu'il affirme. En effet, le plus efficace pour faire valoir la puissante pertinence intrinsèque d'un propos (que les bourgeois identifieront à tort à de l'impertinence), est encore de l'exprimer avec le plus de clarté pédagogique possible. Dans un pareil cas, l'idée se suffit à elle-même, nul besoin de l'enrober.

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    1. https://www.youtube.com/watch?v=5OhvWT9UK64&feature=player_detailpage#t=205

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    2. Vous riez encore d'eux ! - Ces martyrs anonymes qui voulaient donner aux petits gorets mal-nés que nous étions, les outils pour s'élever au-dessus d'eux-mêmes. Mais ils n'existent déjà plus.

      Autrefois, y avait des enseignants ; il n'y aura bientôt plus que des gardiens et des gardiennes empêchant les pauvres de cesser d'être niais, féroces et manipulables.

      http://www.scoplepave.org/l-education-populaire-monsieur-ils-n-en-ont-pas

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    3. "J'ai soupé de" (...) si j'en avais été l'auteur, si elle avait été ma création originale, il aurait fallu que je prépare précautionneusement le terrain avant de m'en servir."

      ... au risque d'être pesant, inutilement long, et dépourvu de tout sens de la formule. Ce que vous êtes dans le cas présent et plus généralement dans 1 commentaire sur 2 que vous laissez ici : vous prenez 20 lignes pour dire des choses que l'on a saisies dès la deuxième, les 18 lignes restantes ne faisant qu'éprouver la patience de celui qui vous lit.
      Et dans l'autre commentaire sur 2, vous dites des choses bien. Ce qui fait que je ne sais que vous dire. Alors je vous le dis.

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    4. "vous prenez 20 lignes pour dire des choses que l'on a saisies dès la deuxième"

      Parlez pour vous. Tout le monde n'a pas fait de longues études.

      Je prends le risque d'expliquer certaines choses à Lestat parce que j'ai du courage. Je prends le risque du ridicule sciemment.

      Il est tellement "ridicule" de dire tout haut ce que tout le monde est supposé savoir... n'est-ce pas ?

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    5. Et dire que c'est moi qui valide tes commentaires...

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  7. Steppenwolf : « Vous riez encore d'eux ! »

    En l'occurrence, je n'ai fait que poster un lien à un moment déterminé de la vidéo auquel il renvoi.

    Le reste n'est que spéculation et pour vous éviter de spéculer : C'est de vous que je riais au travers du personnage caricaturale qui colle parfaitement à votre leçon d'enseignant rouge.

    Bien à vous.

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  8. T'as raison, Xix, Steppewolff est chiant comme un taon et intempestif, mais il dit aussi des trucs chouettes. Voire des trucs vrais. Lui qui est partisan de je ne sais quelle sagesse, semble avoir oublié le dicton qui parle de tourner sa langue dans sa bouche avant de sortir une grosse connerie. Dommage. Il se répand, il s'infiltre, il en fout partout. C'est un dégadézo littéraire !
    En matière de concision, cher Wolffy, vous êtes un peu court !
    Tiens, j'ai compris : il aurait besoin d'un relecteur, un gars bienveillant qui lui ferait sauter des phrases inutiles, qui taperait SUPPR sur les chapitres entiers. Pour son bien, et le nôtre.

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    1. Oui, c'est vrai, j'aurais bien besoin quelqu'un fasse pour moi ce que j'ai fait pour Lestat.

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    2. Xiiiiiiiix ! Y'a ta petite copine là qui voudrait que tu lui fasses un café.

      Je crois qu'elle voudrait que tu lui donnes également une petite leçon de français parce qu'y manque des trucs dans ses phrases ce qui la fout mal quand on prétend donner des leçons. On croirait entendre un Roumain romano sans déconner je crois que je commence à... en avoir soupé.

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    3. Aide Martin, il te chiera dans la main.

      Des gars viennent te dire crûment que tu fais de la merde : tu fais le doux, tu les respectes.

      On te fait une seule critique constructive, t'en profites pour prendre ta revanche.

      Sale clebs.

      Avant que de savoir qui j'étais, vous avez eu de l'admiration pour ce que faisait Steppenwolf. Mais maintenant c'est reparti pour un tour de crachats. Vous n'apprendrez jamais de vos erreurs.

      Au fait, Xix c'est le troll. C'est Sir Shumule. C'est Freya Von Asgard. C'est le normalien qui se fout de la gueule de tout le monde. Débrouillez-vous avec ça.

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    4. Bonjour Mr Steppenwolf

      Je te préfère comme ça, niveau du ton surtout, c'est plus CGBien je trouve...

      En revanche cette pleurnicherie victimaire... Tu veux des réparations, c'est combien ?

      Ceci n'est pas un crachat ! Ceci n'est pas un crachat ! Un envoi de petite crotte de nez, à la limite je veux bien, mais ceci n'est pas un crachat.

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  9. Ca veut dire entre autre que s'il peut vous piquer des idées et les monnayer, il ne se gênera pas.

    Il a l'entregent nécessaire pour monnayer des idées, lui.

    Nous pas.

    Le vrai phynancier dans l'âme, son job c'est de faire fructifier ce que les autres donnent gratis. Avoir un "réseau" joue beaucoup.

    Figurez-vous qu'il se croit encore trop bon de populariser ce que l'on fait... l'enflure.

    Dans notre monde à nous de prolos, de déclassés, il faut se donner un air méchant pour avoir la classe. Parce qu'au fond on est des gentils, et on se fait toujours enfler.

    Dans son monde à lui, c'est le contraire : avoir la classe c'est avoir l'air charitable, amical, dévoué, serviable, attentionné. Devinez pourquoi.

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  10. Evidemment, tout le monde va me tomber dessus, je vais en chier des ronds de chapeau, pour avoir eu les couilles d'écrire ça.

    Ce que les gens détestent par-dessus tout c'est qu'un "bleu" leur explique qu'ils se sont faits avoir comme des bleus.

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