11 janvier 2015

L'énergie du désespoir


"On vit un moment historique", s'exclame tout à coup une jeune femme dans notre dos. On se retourne, elle est blonde, elle est en mini-jupe, notre baromètre à nous de la démocratie. Cette jeune femme a raison : les moments historiques relèvent toujours du massacre.
Aujourd'hui, ils étaient tous là, Mahmoud, Bibi, Angela. Tout le monde était venu, tout le monde était là. Comme si on allait bientôt débrancher le malade. Côté peuple français, pareil : tout le monde était venu, tout le monde était là. Sauf les absents (le bubar, le barbatruc, la kaï encasquétée). On a vu qu'eux.

6 commentaires:

  1. "Tout le monde était venu, tout le monde était là. Comme si on allait bientôt débrancher le malade" C'est tellement ça.

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  2. Il y avait deux sortes d'absents en vérité. Les barbus, et les Cassandres.

    Il y avait ceux qui étaient venus pour faire rendre gorge à tous les hommes qui avaient péché. Si on les laissait faire, la terre toute en-puretée, deviendrait bientôt semblable à la lune.

    Il y avait ceux enfin qui, parmi le peuple des gentils français, s'étaient donné la peine plusieurs années durant, d'avertir les hommes en règne, des suites logiques de leurs dérives.

    Mais... de quelle nature étaient-elles au juste, ces dérives du pouvoir, selon les opposants qu'il avait dans sa propre maison ?

    Blasphème systématique ? Irrespect ? Absence de tabous ?

    Les avertissements des "Cassandre", (alarmées qu'elles avaient été bien avant le drame, de ce qu'un tel drame pouvait advenir), portaient-ils sur un abus généralisé de toutes les libertés de la part du pouvoir ? Non curieusement, absolument pas.

    Car réduire ainsi les Cassandre au silence, sans pitié ni ménagement, de la part du pouvoir en place, ce n'avait été faire la preuve ni d'un grand esprit de liberté, ni d'un véritable esprit d'ouverture, ni d'un véritable amour pour le dialogue...

    Or quand on se targue d'être un pouvoir "tolérant" et ouvert au dialogue, il faut avoir les moyens de ses ambitions, n'est-ce pas ? Cela nous parle sans doute de la vanité inhérente aux trop grandes ambitions...

    Ironie tragique du sort, des sauvages venus des déserts venait à présent reprocher à ces hypocrites un excès de libéralité.

    ***

    Les sauvages croyaient que les occidentaux n'avaient plus de tabous, simplement parce que des femmes belles, en occident pouvaient se montrer nues partout sans jamais donner l'impression de rencontrer le moindre tabou en face.

    Pour le sauvage, tabou implique désir. Le sauvage ne sait pas qu'un tabou ça ne disparaît pas, ça se déplace... et que l'essentiel est invisible pour les yeux.

    Le pouvoir occidental en place avait bel et bien encore des tabous - invisibles aux yeux des sauvages -, et ces tabous il entendait bel et bien les nier - les nier eux, et leur douleur, avec toute la violence qui s'ensuit. Ces tabous vivants étaient les Cassandres.

    Les Cassandres étaient venues avertir le pouvoir du monde dit "Libre", que sa religion de la tolérance et de l'ouverture d'esprit était devenue une religion sectaire exactement comme les autres, avec son vocabulaire-propre et ses codes excluants, faisant d'elle un outil de plus pour opacifier le monde.... un outil d'aliénation, un outil de caste, ennemi des gens simples, hostile à l'intelligence des enfants, hostile aux cœurs aventureux.

    Ils n'ont pas écouté les Cassandres venues avertir le monde dit "libre" qu'il en était venu à simuler la liberté, à faire des grimaces et qu'en réalité il n'était pas si libre que ça.

    ***

    Dans les rues, le lendemain du drame, parmi les gens qui peuplaient et animaient la France, deux sortes d'hommes étaient restés à la maison : les pires et les meilleurs, ensemble unis dans une même détestation du temps. Mais ils n'étaient absolument pas mus par les mêmes forces, ni par les mêmes raisons.

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    1. Vous me classez dans les meilleurs ?
      Houla !
      J'ai dû piger de travers
      Non non j'ai relu
      Je suis resté à la maison, je suis un vieux chnoque qui passe son temps à me foutre de la gueule des melangistes, OK
      J'avais donc bien lu
      Je fais partie des pires

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    2. Vous êtes sans doute comme Dieudonné, Kobus... mi l'un, mi l'autre... ^^

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  3. @ steppi
    Non
    Pas comme dieudo
    Ni comme charline
    Comme moi, tout connement
    Et, je vous le confirme, c'est pas le plus simple
    Ce serait nettement plus fastoche de trainer les pieds avec le troupeau, beugler tantôt "Charlie" ( en ce moment ça passe sur vronze cul, des piaulements hystérique à croire qu'y avait que des filles à la manif, dire que j'ai loupé toutes ces bobettes échauffées, ça me met du regret dans le calbar) ou "la laque, dans l'bar" avec les barbus négligés ( sur l'organe y a une photo de deux ouaquebareur poilus, le doigt levé et la légende "que ceux qui ont du poil de cul sur les joues lèvent la main")

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  4. A chacun ses causes:

    http://www.sott.net/image/s11/222844/full/4af87314761571c819327110616e67.jpg

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