14 juin 2014

Enfin sortir de la jungle



Tout le monde ne sait pas ce qu’est un straggler, mais tout le monde en a entendu parler. Les stragglers (traînards) sont ces soldats japonais qui ont continué la guerre bien après la capitulation du Japon. Ils étaient tellement isolés (sur des putains d’îles, dans des putains de jungles) que l’information ne leur était jamais parvenue. Ou, peut-être, étaient-ils tellement va-t-en-guerre qu’ils ont préféré continuer la baston, même sans adversaire… Toujours est-il que le dernier straggler a rendu les armes en 1974, trente ans après la fin de la guerre. Preuve éclatante que pour se battre, on n’a besoin ni d’ennemi, ni de danger. Du reste, des pourfendeurs d’ennemis disparus, imaginaires, ou crevés depuis des lustres, nous en connaissons beaucoup d’autres.

Il est des gens qui croient qu’il faut se battre pour contrer l’influence de l’Eglise. Il est des gens qui redoutent un putsch militaire à Paris. Il en est qui militent contre la peine de mort. Il en est qui défendent le droit des femmes à se promener sans sac à main. D’autres qui pensent devoir lutter pour garantir le droit des écoliers de ne pas porter la blouse. D’autres encore qui refusent tout net de chanter la Marseillaise ! D’autres qui pensent que parler grossièrement, écouter du rock ou tordre la bouche en regardant l’objectif sont des actes subversifs. D’autres encore, plus radicaux, qui luttent contre les nazis. On se demande où les gens vont chercher tout ça. On se demande surtout où ils étaient, dans quelle partie isolée du monde ils ont vécu ces cinquante dernière années. En tout cas, ils conservent intacte leur capacité à se battre, même après la disparition du dernier des moulins à vent. Les stragglers sont partout.



Bruce Willis (acteur remarquable) et Demi Moore (dans le top 3 des actrices américaines insipides, et dont le nom signifie en français « à moitié morte ») ont un enfant ensemble, une fifille de 22 ans. Que fait-elle ? Elle entend montrer son cul à la terre entière. Pente naturelle ? Tradition familiale ? Atavisme plus ancien ? On ne sait. Toujours est-il que la pisseuse se bat, et pour une cause des plus humanistes : la liberté de montrer son cul. A l’heure où les publicités, les jeux vidéos, les séries, les boîtes de camembert, les émissions de télé, les journaux gratuits, les journaux payants, les pneus neige, les spots radio, les bonbons pour la toux, Internet, les timbres-poste et les bulletins paroissiaux nous ensevelissent sous des images de cul, une fille d’acteurs croit qu’il est urgent de défendre la liberté de se montrer à poil. Cette conne a eu l’idée de se promener à moitié nue, en se faisant complaisamment photographier, et pour quoi ? pour protester contre la politique interne d’une boîte privée, Instagram, qui a décidé de mettre une limite à la liberté de publier des photos via ses services. Comme n’importe quelle entreprise du monde, elle juge de ce qu’elle estime bien pour elle, conformément à une politique qu’elle décide. Et ce qui est bien pour elle, c’est d’éviter que l’industrie du porno ne la phagocyte. Elle prévoit qu’en autorisant les selfies de jeunes connasses en extase devant leur miroir dans une salle de bain de Ploucville, elle ouvrira la porte à un déferlement de nudité orchestré par les professionnels de la chose. Et ils ne manquent pas. Elle censure donc des photos où apparaissent des seins, des culs et des fist fucking. Oh, la méchante !

Il existe aux États-Unis une secte d’adorateurs de la liberté d’expression qui n’a pas d’équivalent chez nous. Ils font de tout acte un acte de liberté et refusent par principe d’avoir à en répondre : « je fais ce que je veux » est leur credo, leur horizon, leur impératif catégorique. En français, je fais ce que je veux est l’équivalent exact de je t’emmerde. D’ailleurs, les autorités doivent prendre des mesures pour leur interdire de se promener à poil en ville parce que, tenez-vous bien, se promener à poil en ville relève, à leurs yeux, de la liberté d’expression et du premier amendement. S’exprimer avec ses fesses, l’idée n’est pas mauvaise… En tout cas, elle est démocratique : tout le monde a un cul. Si nous n’en sommes pas encore là en France, la tentation de tout déballer est quand même à l’œuvre, encouragée par l’exemple des stars, le déferlement du tatouage et l’inflation exponentielle du narcissisme révélé par le phénomène selfie.


La fille Willis (elle s’appelle Scout, Scout Willis, ouais, Scout, je jure que c’est vrai !) explique qu’elle veut « aider les femmes à pouvoir assumer des choix personnels concernant leur corps qui ne soient pas dictés par ce que la société considère comme décent ». Elle dénie donc à la société le droit de définir la décence, qui est pourtant une règle... de la vie en société. Si la décence n’est plus qu’une valeur individuelle, Scout, si chacun « fait des choix personnels » qu’il « assume », tu n’auras plus le droit de te plaindre si un gonze déballe sa grosse bite à la sortie des écoles maternelles… Et d’ailleurs, si Scout met vraiment à exécution sa profession de foi, on peut s’attendre à la voir forniquer en public les jours de marché, ou déféquer chez Maxim’s sans fermer la porte des gogues : question de choix personnel ! Pas de doute, la liberté y gagnera et la société, cette grosse censureuse, sera bien attrapée !

Au-delà de la consternation qui accompagne toujours les dérisoires envolées lyriques des enfants de milliardaires, nous devons nous demander comment il est techniquement possible, pour un être humain ayant tous les moyens de se tenir informé, de n’avoir pas remarqué que l’espace public est DEJA saturé de culs, de chattes et de poses scabreuses. Que la liberté de montrer son nombril piercé, son pubis ouvragé, son entrecuisse négligemment ouverte à 110 degrés, son short dévoilant le dessous des fesses, sa chute de reins joliment décorée d’un original tatouage de papillon à la con, nous l’avons déjà. Comment, en 2014, quarante ans après le lancement mondial de l’industrie du porno, alors que les informations sur les liens de cette industrie avec le proxénétisme et l’exploitation des faibles sont partout disponibles, que les tares de la vision du monde qu’elle propose sont connues et analysées, que son influence fait régresser nos comportements intimes, que la sexualité qu’elle propose est la forme la plus hard de la consommation, comment avec tout ça ne comprend-on pas que monter son cul ne fait pas progresser la liberté du tout ?


La Scout, il paraît qu’elle a eu cette idée géniale pour soutenir Rihanna, chanteuse connue pour sa chute de reins et sa réinterprétation du Tractatus logico-phisolophicus de Wittgenstein. En consultant la fiche Wikipédia de Rihanna, j’apprends qu’elle est une chanteuse populaire : les photos disponibles sur Google me l’avaient fait prendre pour une actrice X. Non contente d’engranger un milliard de vue sur sa chaîne Youtube, celle-ci passe son temps à diffuser des photos quasi porno sur le Web, et surtout sur Instagram. Mais attention, pas pour faire du fric, non : pour le progrès de la liberté ! Après plusieurs sommations, les responsables d’Instagram en ont eu plein le dos et lui ont carrément fermé son compte. Censurée sans appel, la Rihanna, comme un vulgaire blogueur rappelant sur internet les heures les plus sombres de notre histoire ! On a beau dire, on a beau faire, une boîte qui préfère se passer de la clientèle d’une des plus grosses vendeuses de disques du monde plutôt que se faire marcher dessus, ça force le respect.

Les deux photos de l’exploit de Scout sont exceptionnelles. On la voit faisant ses courses seins nus, comme si de rien n’était. On se croirait au village naturiste du Cap d’Agde, sauf que dans la rue, les gens sont habillés et qu’elle est la seule à avoir tombé la veste. Dans le midi, on appelle ça une fada. J’imagine qu’une équipe la suivait et qu’en plus de tenir l’appareil photo, elle la protégeait. J’espère que si d’autres femmes se mettent à assumer comme des bêtes des choix personnels sans tenir compte de ce que la société considère décent, elles auront la prudence de Scout et ne lanceront pas sans précaution leur cul dans l’espace public. Publier une photo de ses nichons sur Instagram, c’est idiot mais ça reste à distance. Les exposer réellement, devant des gens qui ne s’y attendent pas et dans des circonstances incongrues, c’est une violence qui peut déclencher une légitime riposte. Une bonne grosse tarte dans la gueule, par exemple, aurait rappelé à Scout Willis que la rue n’est pas une piscine privée des hauteurs de Hollywood, ni le studio d’un photographe cocaïnomane ami de papa et maman, ni une aire de jeu pour connasses en mal de pub. Ça aurait pu lui faire comprendre qu’un jour ou l’autre, le straggler doit sortir de la jungle.

34 commentaires:

  1. L'expression ébahie de Fernandel en arrière-plan dans la première image est un peu la mienne quand je vois et entends tout ce boucan par ces combattands d'arrière-garde !! mouhahaha ! Délicieux...

    Soit dit en passant, c'est un excellent article que voilà. Excellent en tous points, bravo!

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  2. kobus van cleef14 juin 2014 à 21:34

    Pourquoive vouloir interdire la nudité Hobsessionnelle ?
    Hein, pourquoive ?
    Si Mam'zelle ouillis veut nous montrer ses miches et ses loches tant qu'elles sont pas complètement flappies, au nom de quoi s'y opposer ?
    Et puis si elle veut, elle peut aussi nous montrer sa moniche
    Et se faire un doigt de cour, là, en poussant des arr arr de bon aloi
    Ça fait penser à un strip de Reiser où L'Obsédé disait "après y aura plus rien à voir.... l'estomac, bof, c'est beurk...... quoique, un estomac, avec des dentelles....."
    Non, si vous m'en croyez, le rire est la seule façon de réagir
    Un rire sain, acide, dévastateur, précédé d'une mimique semi comique, yeux révulsés, main sur le front, façon révélation divine, puis le rire et cette remarque "elle a les seins qui tombent ! et de l'intertrigo dessous !"

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  3. Excellent article en effet ! J'attends toujours avec impatience ce genre d'analyses bien placées :) aujourd'hui il y a de la matière, n'hésitez pas à écrire plus !

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  4. "je montre mon cul (faute de talent) en public/donc j'existe"

    Vivement que Papa Willis lui tombe dessus à bras raccourcis -en public- en lui chauffant les oreilles au rouge à cette cagole dévergondée. Le combat d'arrière-garde futile est très tendance chez les people "nobody"....

    Je m'en vais de ce pas sacrifier rituellement une femen en l'immolant par la merde pour honorer les dieux de l'Olympe et apaiser leur courroux devant tant de connerie féministe je-m’en-foutiste.

    On attend impatiemment que la fada Willis & les Femen aillent jouer les exhibos (ça rime avec "lesbos" & Haribo) dans les quartiers racailles du 9-3, histoire qu'on se marre! :)

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  5. Si ma mémoire de vieux journaleux "people" est bonne, le prénom complet de la fille Willis est Scout Larue (ou La Rue, je ne sais plus). Et sa petite sœur se prénomme Tallulah Belle, ce qui est très joli également.

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  6. Alarme fœtale.

    Devant tant de déballage mammaire (Noël) , Mel Gibson aurait déclaré :
    Mon pauvre Bruce, Il y a des avortements qui se perdent.

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  7. Si j'ose me permettre...
    http://lesenfantsdelazonegrise.hautetfort.com/archive/2014/06/15/straggler-5391537.html

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  8. Sans doute vaut il mieux qu'elle nous ouvre ses jambes plutôt que son âme, c'est certainement moins sale.

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    1. kobus van cleef7 août 2014 à 21:41

      J'aurais pas parié sur le degré de crasse respective de son maujoint versus sa cervelle, voyez vous
      Je me pense que son havre fourchu doit être assez fréquenté, ce qui n'est, en aucun cas, un critère de propreté

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  9. Je suis de la génération de Billy Idol et en le réécoutant souvent, lui et son guitariste, c'est leurs talents qui me crève les oreilles, et pourtant si vous saviez ce qu'il s'envoyait niveau alcool, une fois vers la fin des années 80 dans l'émission "ciel mon mardi" Dechavanne invite Billy Idol qui sortait son album "Wiplash Smile", il se pointe à l'émission totalement torché et si certains l'ont vu, Dechavanne fait stopper le direct au bout de 20 mn et la chaine repasse l'émission de la veille :-)))))))))))

    Et Philippe Manœuvre lui, il va l'interviewer au début des année 80 à New York, Billy Idol s'était descendu une bouteille de Jack Daniel avant et pendant l'interview il se sifflait des bières et balançait les bouteilles vides contre le mur de son appart, Philippe Manœuvre lui, il était plié de rire.

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  10. Tout est dit.

    J'espère un jour avoir votre verve.

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  11. Merci pour vos encouragements !
    Vous imaginez facilement le mal qu'on se donne à pondre nos trucs : en une semaine, il a fallu que je découvre et 'écoute un morceau de Miley Cirus + Rihanna ! Le rédac'chef nous oblige, C'est un patron voyou !

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  12. Non mais je rêve Bebop. T'as oublié une info mega essentielle : Scout Willis là, c'est un tromblon fini ! attentat à la décence, certes, mais là, y'a attentat à l'esthétique et c'est ni du chipotage, ni de l'argutie. Je suis scandalisé de tant de mocheté !

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    1. Ah oui en effet. Il a fallu votre commentaire pour que j'aille voir ça de plus près mais j'admets, ça change tout. Son comportement me paraît tout à coup beaucoup plus cohérent.

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  13. Ce qui pose problème ici, c'est surtout la schizophrénie constitutionnelle de l'occident protestant/puritain... C'est parce que l'Amérique est originellement puritaine (donc que les normes de la décence y sont paradoxalement - à l'origine ( plus restrictives que chez nous) que par effet-rebond le marché de la pornographie, et plus encore du "divertissement grand-public pornographique" (puisqu'il faut bien appeler un chat un chat), y fait florès.

    Un phénomène comparable (bien qu'encore plus marqué) de débauche générale y a été créé durant les "années folles", à cause de la Prohibition. C'est ainsi que fonctionne ce pays - c'est ainsi qu'on mène le peuple américain par le bout du nez en haut lieu - plus qu'aucun autre : création artificielle de nouveaux besoins/satisfaction de ces besoins par la création d'offres nouvelles ciblées.

    Le fait que ce soient généralement des chrétiens fondamentalistes (Quaker style) qui soient les plus ardents défenseurs de l'idéologie "Libérale" ne vous a-t-il jamais choqué ? A quoi peut donc ressembler la liberté pour de telles gens ? C'est toujours ceux qui en usent le moins qui défendent le plus la liberté au sens philosophique (et totalement abstrait) du terme, n'avez-vous jamais remarqué ? - C'est un phénomène très ancien, remarqué déjà par La Bruyère : les êtres au caractère le plus obéissant, les plus modérés, les plus naturellement chastes dans leur conduite de tous les jours, sont généralement les plus prédisposés à adopter des idées "libérales" extrêmes (sans doute parce qu'ils n'ont aucun moyen d'en anticiper, d'après leur expérience restreinte de la vie, les tenants et aboutissants ultimes).. et de la même manière, les caractères les plus débauchés, les âmes les plus prostituées, les peuples les plus sensuels, finissent bien-souvent dans la dévotion la plus mystique, dans la défense la plus ardente des bonnes mœurs (sans doute parce qu'ils ont eu lieu de sentir dans leur chair que le feu de la passion était un feu dont la chaleur non domestiquées, ou amollissait la volonté des hommes ou carrément les consumait).

    [...]

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    1. kobus van cleef7 août 2014 à 21:45

      Puritain, ça reste l'anagramme de "ris, putain !"
      Et comme chantait Brassens "bien qu'on nous appelle filles de joie/c'est pas tous les jours qu'on rigo-ole, parole, parole"

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  14. [...]

    Il y a un problème inhérent au fait d'être adolescent en Amérique : un adolescent est gouverné par ses hormones, c'est un être sensuel, porté à la transgression et à la fainéantise. La société Américaine - une société profondément "normée", où il n'y a rien au-dessus de la valeur travail - n'est donc pas réellement faite pour lui... Plus précisément, la société Américaine dit à celui qui est gouverné par ses sens : si tu ne peux "rentrer dans le moule" et devenir un bon petit consommateur lambda, alors prépare-toi à devenir toi-même un objet de consommation.

    La société américaine laisse le choix suivant à ses vierges folles : il vaudrait mieux pour toi devenir un être rationnel et froid comme tout le monde, et travailler avec ta tête, ta ruse et ta vertu, mais si tu ne peux renoncer à susciter le désir - chose ô combien diabolique ! -, alors accepte de gagner de l'argent avec ce qu'il te reste - c'est-à-dire le fait d'incarner pour le reste de la société un avatar du Diable - c'est-à-dire ton cul.

    Ces gens ont apposé la marque du diable sur tout ce qui relevait de la chair. Il faut le savoir. Ainsi les pauvres brebis primées, comme la fille Willis, et toutes les filles élevées pour alimenter le monde du spectacle, qu'on destine à l'abattoir, se débattent dans un paradigme qu'on pourrait appeler le paradigme de Maryline Monroe, à savoir : "On veut de toi que tu montres ton cul - parce que c'est un désir partagé par beaucoup de monde et qu'il faut satisfaire des désir pour gagner de l'argent - mais on veut par ailleurs aussi que cela nous autorise à te considérer comme une fille perdue, à te ridiculiser et même à te faire du mal." Car en Amérique le cul est un Dieu, mais un Dieu qu'on crucifie tous les jours entre le jus d'orange et le corn-flakes, au petit déjeuner.

    La pauvre gosse de riche dont vous parlez dans cet article, je suis allé la voir sur Google image. Ce n'est pas une blonde en plastique à la Paris Hilton mais une brune un peu boulotte, avec une poitrine lourde, moins belle que sa mère, mais au visage ovale (traits mous = faiblesse de caractère) assez charmant, qui s'habille un peu n'importe comment et fait et dit un peu n'importe quoi dans la presse - pour choquer son monde, en signe de rébellion générale et cependant mal assumée.

    Les gosses de riche dans son genre ne sont pas des personnes que j'envie. Car quoi qu'elle dise et quoi qu'elle fasse pour se marginaliser, elle ne se marginalisera jamais. Elle est née au centre de toutes les attentions, sous le feu des projecteurs : c'est-à-dire qu'il n'y aura pas de marge pour elle, pas d'ombre rassurante où disparaître et cacher son indignité. Là où une personne lambda adoptant les mêmes attitudes se ferait botter le cul constamment par la société, pour elle il n'y aura jamais de retour du bâton véritable. Elle est née parmi les puissants, c'est-à-dire que quoi qu'elle fasse, c'est sa malédiction, elle est née du côté du bâton. Ses écarts de conduite et autres bêtises sont des appels auxquels jamais une autorité toute-supérieure jupitérienne ne viendra répondre, en lui lattant sévèrement la gueule pour lui révéler le sens de la vie. Car il n'y a pas d'autorité supérieure à ceux que la société considère comme étant nés sur le toit du monde.

    Vous dites que la nudité est un combat d'arrière-garde... Ca l'est certainement pour une gosse de riche qui a d'ors et déjà le droit de faire tout ce qu'elle veut. Ca l'est certainement pour l'artiste contempourrie qui a obtenu le droit de montrer sa chatte au musée d'Orsay, - ce qui suppose qu'elle ait un carnet d'adresse très bien rempli, et sans doute même une famille influente à Paris...

    [...]

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  15. [...]

    Mais essayez-donc, vous, pour voir, d'aller au musée d'Orsay pour vous foutre à poil... essayez de proposer comme ça, de but en blanc, vos propres œuvres contemporaines (par exemple - je dis n'importe quoi au hasard - un vieux cendrier plein de mégots intitulé : "Cendrillon m'a dit" ou "Ashes to ashes"), à la FRAC... Vous verrez bien si vous ne tâterez pas du bâton ! Vous verrez bien si des vigiles ne vous foutent pas sur le trottoir avec un coup de pied au cul - ou ne vous emmènent pas carrément menottes aux poings vous faire soigner chez les fous...

    Car c'est cela, en quoi consiste la monstruosité de l'art contemporain, cela et rien d'autre ! Le problème, ce n'est pas seulement qu'on vénère, dans les musées d'art contemporain ou d'art brut, quelque chose qui ressemble au non-sens, comme on le ferait dans un temple du Non-Sens (ce qui en soi pourrait encore être marrant), le problème c'est avant tout que tout le monde ne puisse pas en réalité se payer la "liberté totale" des artistes contemporains - que personne ne puissent se la payer, en réalité, dans la vie de tous les jours... Le problème c'est qu'on y donne l'illusion que nous vivons dans un monde libre, alors que c'est tout le contraire !... Le problème c'est que les musées d'art contemporains - le fait qu'on muséifie la liberté, ou plutôt qu'on muséifie des erzats stupides et rendus inutilisables de la liberté - sont la preuve monumentale du contraire ! ...

    Le problème c'est que ces temple du Non-Sens aient des prêtres, et que si vous n'êtes pas de la caste de ces prêtres, vous n'ayez même pas le droit de discuter sur un pied d'égalité avec eux ! ... Le problème, c'est que les musées d'art contemporain soient défendus par des systèmes de sécurité modernes, et qu'on paye des milliers d'euros des "restaurateurs d'oeuvres d'art" pour réparer un tableau vierge - une simple toile blanche - (la ènième "oeuvre" du genre) quand une visiteuse y a simplement apposé du rouge-à-lèvre avec un baiser - quoiqu'elle dise pourtant l'avoir fait dans un esprit artistique.

    Tout le monde n'a pas le droit de faire de l'art contemporain dans les temples de l'art contemporain : vous n'avez pas le droit de prétendre en entrant à Beaubourg que votre vie est une oeuvre, et demander à ce qu'elle soit mise en valeur aux côtés de la pissotière de Duchamp, comme on met en valeur un tableau, ou du moins vous pourrez prétendre tout ce que vous voudrez, mais personne ne vous écoutera ni ne vous témoignera la moindre attention. Et si vous emmerdez les consommateurs, on appellera les flics !

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    1. T'es venu avec Tom ?

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    2. Très bon et riche commentaire, Olive.
      Sur l'art contemporain et sur ce que vous relevez (tout le monde ne peut pas prendre la liberté de l'art contemporain qui pourtant clame que c'est possible), je propose une autre lecture : en utilisant de fait une liberté 'totale" (c'est un peu ridicule d'employer de tels grands mots, mais bon), l'art contemporain montre et démontre ce que c'est, la liberté réelle, ce que c'est de faire vraiment ce qu'on veut, d'abandonner toute mesure et de laisser libre court à sa fantaisie. Et ce n'est ni beau à voir, ni enthousiasmant. En regardant des oeuvres infantiles, laides, régressives, scatologiques et d'une arrogance illimitée, le peuple peut déduire ce que cela donnerait à plus grande échelle, et dans tous les domaines. L'art contemporain est donc un repoussoir salutaire, contre son gré, mais on peut avancer que c'est sa fonction.
      Je déduis de ceci que si tout le monde ne peut pas "utiliser" cette liberté comme l'art contemporain nous y invite hypocritement, c'est tant mieux. J'en déduis aussi que vous avez raison sur ce point : cet art a ses prêtres et ses califes, comme une bonne vieille institution d'ancien régime.

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    3. Rihanna EST une conséquence de la logique puritaine. C'était le sujet-même de mon premier long commentaire, que d'expliquer cela ! La réponse à vos questions est dans le texte-même qui les a suscitées. Cessez de me faire tourner en bourrique s'il vous plait?

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    4. Merci Beboper.
      Oui, on pourrait trouver cet intérêt-là aux musées d'art contemporains : faire office de repoussoir pour la populace, histoire de la décourager de vouloir ressembler aux riches, qui sont si vaniteux et si bêtes... Un peu comme la tragédie antique montrait les déboires übristiques des rois de sang divin au peuple athénien pour lui rappeler combien le régime démocratique était meilleur que la tyrannie...

      Mais enfin, on peut se dire aussi que ce n'est pas en abandonnant la liberté aux arnaqueurs (parce qu'on trouve le mot liberté trop ronflant) et l'art conceptuel aux décadents et aux imbéciles subventionnés (parce qu'on préfère la peinture à l'huile cucul-la-praloche) qu'on aide ceux qui éventuellement pourraient leur trouver un meilleur usage, à s'emparer de ces instruments de pouvoir. Car ce sont des instruments de pouvoir.

      Nos ancêtres se sont battus et certains sont morts au nom de la Liberté (que vous trouvez un bien grand mot), ils n'étaient pas plus bêtes ni plus vaniteux que nous, simplement plus courageux. Puisque nous sommes des êtres de chair, c'est-à-dire faits dans une matière hautement périssable, pourrait-on se dire, autant risquer le peu que nous sommes dans quelque chose qui en vaille la peine...

      L'art conceptuel n'est pas une chose inintéressante en soi, puisqu'il s'agit normalement de provoquer les idées reçues du moment, de choquer son monde par un acte, une installation symbolique, destinée à mettre le doigt "là où ça fait mal". C'est le : LHOOQ de Duchamp, étiqueté dessous une reproduction de la Joconde... C'est le : "Ceci n'est pas une pipe" de Magritte... Autant dire à l'origine des œuvres pas très sérieuses, des œuvres qui-disent-fuck, qui ne devraient normalement pas être prises très au sérieux, mais seulement inciter à leur répondre en leur rendant la pareille.

      Dès le XIXe siècle, on peut se rendre compte en faisant une rétrospective des œuvres mineures de la plupart des artistes de grand talent et de grand renom - ayant donc produit, avec un certain sérieux, un certain nombre de chefs-d’œuvre - comme Delacroix ou Daumier, qu'ils ont tous fait avant l'heure de ce qu'on nommerait aujourd'hui vaniteusement de "l'art conceptuel". Pour se marrer bien sûr. Parce que ce n'étaient pas des pudibonds effarouchés ni des brutes.
      [J'ai en tête un dessin (une estampe?) représentant un homme à tête de bite intitulé "Monsieur Prud'homme" - peut-être de Gavarni (?) - œuvre qu'il me semble bien avoir vue sur le net dans une collection d'art ayant appartenu aux Rothschild (!). Mais impossible de remettre l'oeil dessus. Sans quoi je vous aurais envoyé un lien. "Monsieur Prudhomme" était un running-gag entre gens de lettres, gens d'esprit et poètes de la seconde moitié du XIXe ; il y a un poème de Verlaine et bien d'autres dessins/estampes qui en témoignent.]
      A ce titre, on peut se demander s'il ne faudrait pas re-qualifier les grafitis salaces sur les ruines romaines (« Caïus l'a dans l'anus », « Furnicula+Petibonus=amour »), en art conceptuel ou en art brut.

      [...]

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    5. [...]

      L'art moderne est né d'abord en réaction à l'Accadémie, et puis quand l'Accadémie a été morte et enterrée, on s'est attaqué systématiquement à toutes les règles de l'art qui avaient été jusque-là respectées : le "support", le matériau, la figuration, le cadre.. etc. Le but ultime de l'art contemporain semblant, à terme, de faire sortir l'art du domaine de la stricte représentation (de la re-création, d'après nature), pour qu'il se mêle enfin au réel dont il est issu, qu'il y retourne et s'y fonde... prouvant par là que l'art et le réel n'ont jamais été vraiment distincts.
      C'est dangereux, comme démarche, et je vais vous dire pourquoi : supprimer ou affaiblir les frontières culturelles supposément "arbitraires" qui existent entre le domaine du réel et celui du rêve, de la représentation, du symbole ou encore de la fiction, ou encore "faire entrer les gens dans le tableau", cela revient à dire au "Surmoi" de ces gens (même si je n'aime pas ce terme), de baisser un peu la garde lorsqu'ils entendent les sirènes de la modernité leur chanter : « Tu es un héros comme les autres », cela revient à leur dire qu'il n'y a aucun risque à se laisser happer par la vaste et très-actuelle injonction à la transparence totale, laquelle trouve sa légitimité en affirmant qu'à l'intérieur nous sommes tous faits pareils, ce pourquoi nous ne devrions « normalement » rien avoir à nous cacher à nous-mêmes ni à cacher aux autres... Pente glissante s'il en est... idéologie d'une société du spectacle qui vise pour son "homme nouveau" d'élection, une sorte d'état psychotique permanent.

      C'est dangereux, ai-je écrit, mais qui dit danger potentiel, dit puissance potentielle... Pourquoi devrait-on se priver d'un moyen d'expression puissant ? Pour le laisser aux méchantes personnes parce que l'art devrait être vertueux ? Parce qu'on voudrait comme Hitler qu'il y ait un "art dégénéré" ?

      De mon point de vue, ce qui est véritablement artistique, c'est ce qui est signifiant. Voilà pourquoi ce qui est véritablement de l'art ne peut être dégénéré, puisque la dégénérescence, c'est précisément la dégénérescence du sens ! La définition de la dégénérescence c'est le fait que l'abus de tout (et en particulier l'abus de toutes les transgressions) rende tout insipide et tout insignifiant.

      Qui fait du tort au monde de l'art actuel, qui l'a conduit dans une impasse, sinon justement les Insignifiants : ces merdeux avortons, avides de profits faciles et illégitimes, ces foireux imbéciles, qui s'en sont emparés ?

      Qui pourrait peut-être le sortir de l'impasse, sinon ceux qui réclament le droit d'appeler un chat un chat, de rendre la monnaie de sa pièce à l' "art-qui-nous-dit-fuck", de rire tout haut lorsque le roi est nu ?

      [...]

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    6. [...]

      Une toile blanche peut potentiellement être signifiante. Elle l'est notamment lorsqu'elle révolte. Quand une visiteuse dans un musée vient embrasser l'ènième toile blanche (même pas blanche : non peinte!) d'un artiste contemporain à la noix (venu peut-être cent ans après Malévitch), que fait-elle, sinon lui restituer un sens perdu ? En voulant de toutes ses forces aimer cette œuvre qui n'était pas aimable - puisqu'elle était insignifiante, ce qui signifie, pour ainsi dire, qu'elle n'était-pas - elle a dû la détruire. Car aimer le vide, c'est détruire le vide... et faire quelque chose à partir du rien, c'est encore faire quelque chose, donc détruire le rien.

      Le seul hommage qu'on puisse rendre à l' "art-qui-nous-dit-fuck" est effectivement d'exprimer haut et fort la légitime révolte qu'il appelle de ses voeux. L'art comptant-pour-rien est comme l'enfant gâté d'hollywood en mal de figures paternelles jupitériennes représentant-l'autorité-bourgeoise-honnie-et-arbitraire : on s'expose à payer cher si on s'oppose à lui, mais c'est tout de même le plus grand service qu'on puisse lui rendre - et la seule attitude véritablement constructive à son endroit.

      Nous ne sommes peut-être pas nés de la cuisse de Jupiter, mais nous possédons encore le bon-sens que ces gens on perdu - par fainéantise, avarice et stupidité -, ce dont objectivement la qualité de leur travail, pâtit. Car il faut beaucoup d'obscurité pour donner naissance à une étoile qui danse, il faut beaucoup de bon-sens pour accoucher d'un grain de folie, il faut porter beaucoup d'amour en soi pour trouver la force d'aller botter le cul à des cons pour leur bien à eux et à ses propres risques et périls, il faut respecter soi-même un certain nombre d'interdits pour re-donner un sens au mot transgression, et d'ailleurs il n'y a pas de liberté qui ne soit une libération... Ce pourquoi les moralistes et autres bas-raseurs de province, sont en réalité les meilleurs alliés de ceux qui désirent réellement emprunter un chemin de perdition : ils le leur indiquent.

      A ceux qui, comme Xix, se soucient de la valeur marchande et symbolique de la propriété artistique et intellectuelle des artistes comptantpourien et qui s'effraient de que des vandales puisse vouloir détruire des « biens culturels », je répondrai que lorsque des supposés artistes exposent une "installation qui interroge l'inutile" sous la forme d'un tas de gobelets en plastique au milieu d'une salle vide, et vendent leur œuvre au détail à deux mille boules la pièce (aka : le gobelet usagé), cela en fait au sens premier du terme des arnaqueurs et des voleurs, et que c'est un comble de vouloir de toute force protéger le bien des voleurs, sans chercher une seule seconde à protéger celui de leurs victimes !

      J'ajoute que s'il prenait l'envie à un artiste comptant-pour-rien de créer un « ART-Fuck », libre de droits et contributif, qui consisterait à permettre à tout-un-chacun de remettre en question les œuvres des artistes en y ajoutant ou en y retranchant ce qu'ils désirent, cela ne changerait rien à l'affaire. L'art-contemporain-qui-nous-dit-fuck est destiné à être transgressif, ainsi la performance la plus aboutie en terme d' « art-contemporaine-qui-dit-fuck» consistera toujours à aller chercher la transgression là où elle se trouve, c'est-à-dire là où on ne la veut pas, et non pas à « faire » dans des petits pots et des petites cases, là où on nous y a autorisé.

      ---

      Ah, une dernière chose, savez-vous pourquoi le règne des médiocres et des imbéciles ? Contrairement à ce que l'on croit, il va de soi : tout le monde les aime, ou plutôt personne ne les déteste car ils ne font de l'ombre à personne. Cela a été remarqué depuis toujours par tous les grands hommes, vous trouvez des citations à ce sujet qui remontent à la nuit des temps.

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  16. @Olive

    Ce que vous écrivez est très intéressant, mais je suis toujours perplexe face à cette idée que l'Amérique serait puritaine. Elle a été, c'est vrai; mais elle est de moins en moins, pour ne pas dire qu'elle ne l'est quasiment plus.

    Tenir un discours puritain aujourd'hui aux USA, c'est s'assurer de se faire ridiculiser, pour ne pas dire insulter, mis à part dans quelques cercles.

    A ma connaissance, l'Amérique "mainstream" n'a plus rien de puritain; au contraire.

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    1. J'ai écrit "originellement puritaine", non ?

      Pour nous, la fondation de la France, c'est Clovis. Eux, c'est les Pilgrims Father. A chacun son trip. Ce n'est pas parce qu'un truc est passé de mode qu'il n'est plus dans l'inconscient collectif. Bien au contraire.

      Et, oui, bien sûr que l'Amérique reste la terre du prêchi-prêcha, de la bondieuserie et du politiquement correct. Allons !

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    2. Si vous parlez du prechi-precha LGBTQ, alors je vous l'accorde.

      Par contre, dire qu'en Amérique, c'est "On veut de toi que tu montres ton cul - parce que c'est un désir partagé par beaucoup de monde et qu'il faut satisfaire des désir pour gagner de l'argent - mais on veut par ailleurs aussi que cela nous autorise à te considérer comme une fille perdue, à te ridiculiser et même à te faire du mal.", alors là, je ne vous suis pas. A moins que vous n'ayez des exemples.

      Parce que, pour l'instant, toutes les connes qui montrent leur cul en Amérique sont élevées au statut de déesse (Rihanna, Gaga, Beyonce, Kardiatruc...), et il n'y a pas grand monde qui osent les crucifier.

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    3. @Olive

      Votre premier commentaire était parfaitement limpide et je n'ai rien trouvé à y redire, au contraire.

      Par contre, le deuxième est plus problématique: vous prétendez que l'Amérique serait schizophrène en ce qu'elle inciterait/favoriserait les comportements les plus débridés tout en les condamnant, mais jusqu'à présent vous n'avez pas donné une seule illustration de ce phénomène.

      Ou voyez-vous la crucifixion de ces comportements par l'Amérique mainstream ?

      Parce que j'ai beau chercher, je ne vois rien d'autre que des applaudissements frénétiques en direct sur MTV/BET.

      P.S.: Il n'y a pas de quoi s'exciter; si vous ne voulez pas répondre, ne le faites pas. Je ne suis pas amateur de chamailleries virtuelles.

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  17. Tout cela me rappelle un "sculpteur contemporain" de ma connaissance, qui me racontait il y a des années son projet de "happening" avec l'urinoir de Duchamp qui passait alors au musée Beaubourg. Il ne voulait pas pisser dedans (déjà fait !) mais échafaudait toute une action, une piteuse mascarade symbolique dont le seul détail que je me souvienne était, entre autres, une histoire de poire avec laquelle il aurait projeté de l'encre de chine sur l’œuvre (« l’urine noire » => « l’urinoir » !)… C’était calamiteux. J’étais catastrophé en l’écoutant - non pas du sacrilège, mais du fait que pas une seconde il ne doutait de son bon droit, en tant que citoyen et artiste, de faire un numéro de clown dans un musée, de sa légitimité à exercer sa liberté sur l’œuvre des autres. Il était persuadé que lui comme quelqu’un d’autre pouvait faire quelque chose avec cet urinoir s’il le voulait et du moment que l’idée était « bonne », et que celui qui l’aurait arrêté d’une baffe dans la gueule aurait été, à n’en point douter, un intolérant.

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    1. Je vous ai répondu dans le commentaire à Beboper.

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    2. @ olive
      eusses c'est les pilgrims fazers ,leur réference ,nous c'est clovis
      clovis,on discutte pas,c'est un mec qu'avait des burnes
      suffit de relire les pseudo romans historiques de cavanna
      qui m'ont toujours bien fait rigoler

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