2 janvier 2014

Le monstre de Lochenès (dans le Doubs)


Bête immonde ou running gag ? Ici, l’affaire a fait des émules et laissé des traces. Elle est devenue la légende de cette petite commune du Doubs, quasi délaissée hors-saison. 

Les commerçants s’agacent qu’on leur pose encore des questions sur « le monstre »… Le monstre ? Oui : il a l’haleine fétide, des flammes de haine dans les yeux, se repaît de violence et s’en prend plus particulièrement aux touristes étrangers. C’est un spécimen dont l’espèce a normalement disparu depuis 1945, et… qui aurait été aperçu à plusieurs reprises dans l’étang de Lochenès, dans le Doubs !

Si c’est vrai, la nouvelle est inquiétante : car ce sont plusieurs centaines de personnes qui, été comme hiver, fréquentent ce plan d’eau connu pour ses attractions nautiques. Mais, à force de démentis et de « preuves » désavouées, villageois comme spécialistes semblent se désintéresser de la menace et ne plus lui accorder tout son sérieux. Mythe ou réalité ? Retour sur les grandes dates de l’affaire.

*Mars 2012 : l'affaire Mérou
La disparition dans des circonstances nébuleuses de soldats français d’origine afro-magrébine, ainsi que d’enfants d’une école juive, ne tarde pas à s’éclaircir grâce au témoignage de deux jeunes bergers : Manuel V. et Alain J.. Les deux jeunes faisaient paître leur troupeau sur les bords de l’étang de Lochenès (Doubs) au moment des faits, et ils sont formels : une bête immonde est sortie des eaux et a happé les victimes avant de les entraîner dans les profondeurs, à l’extrême droite du plan d’eau.
La terreur est visible sur leur visage, il ne fait pas de doute qu’ils ont vu quelque chose. Mais la revendication des meurtres le lendemain par Mohammed Mérou fait oublier ce témoignage et le fait passer pour une affabulation. Jusqu’à ce que…

*Début 2013 : "agreffion homoffobe !"
Un touriste néerlandais en vacances dans la région, est retrouvé sur les rives de l’étang, le visage tuméfié et à moitié dévoré par ce qui semble être une bête. Cette fois, la presse et les biologistes envahissent la commune plusieurs jours à la recherche de traces et d’indices. Les morsures correspondent à une bête immonde, a priori marine. Caroline F., experte en eaux troubles, appuie l’hypothèse. Si l’affaire n’est pas vraiment élucidée, l’étang est sondé. La bête ne se laisse pas apercevoir, mais on trouve tout de même les traces de ce qui pourrait être le repaire de jeunes venus d’une Cité engloutie.

*Juin 2013 : Mort d’un Nautifa
L'étang ne tarde pas à revenir sous les feux de l’actualité. C'est au tour du jeune Clément de disparaître en pleine baignade. Clémentine A., lycéenne de Gôche, une commune voisine, réveille la thèse du monstre : elle est parvenue à prendre un cliché, à peine lisible mais qui reste éloquent quant au crâne rasé de l’animal. Manuel V., le berger de la première apparition, affirme que cette représentation est conforme à ce qu’il a aperçu. Une vidéo de la RATP, de meilleure qualité, aurait pu aider à l'identification mais le film demandant 3 semaines pour être développé, l'idée est abandonnée. Néanmoins, des mesures sont prises : les magasins de farce et attrape de la région sont dissous afin de dissuader d’éventuels canulars et de faciliter la traque. Il faut encore attendre quelques jours pour que vérité se fasse : Clément, parti naviguer sans ses bouées, se serait noyé tout seul.

*Novembre 2013 : "Grand. Crâne rasé. Doudoune verte." 
La bête immonde ressurgit pour la 4ème fois en deux ans. Nicolas D., enfant de la région, est retrouvé traumatisé, incapable de parler. Le monstre serait venu jusqu’à son domicile pour tenter de l’enlever. Revenu à lui, il dira : « lorsque dans un état de droit, un monstre censé être marin est capable de sortir de l’eau et de marcher jusque chez vous, c’est qu’il y a un vrai problème ». Des clichés sont pris, très nets cette fois-ci. Malheureusement la bête dévore le photographe et son matériel. Là encore, la façon dont termine l'affaire est suffisamment floue pour n'écarter aucune hypothèse. Le lendemain de l’agression, un certain Abdelhakim D., retrouvé endormi dans une voiture, affirmera que tout cela n’était qu’un rêve. Quant à Nicolas D., principale victime, il semblait avoir tout oublié… Plainte ne sera pas déposée.


Aujourd'hui, Lochenès a retrouvé son calme. Au café du village, les habitués plaisantent au sujet du monstre insaisissable et jouent à faire peur aux gens de passage. La bête ne se montre plus, mais une odeur nauséabonde reste indéniablement présente dans l'humidité de l'air. Pour 2014, la municipalité a entrepris de faire vérifier toutes les canalisations. En attendant, on vit avec la crainte, comme on peut, parce qu'il faut bien faire avec.

6 commentaires:

  1. Une enquête qui fait froid dans le dos... J'enfile de suite mon col roulé en licra même si ce textile est au coton ce qu'un fakir est à Jabbah the Hut.

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  2. D'après un certain Manuel V. nutritionniste cette bête horrible se nourrirait de quenelles. Il étudierait les moyens de l'affamer.

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  3. atrocement curieux, quand on sait que la quenelle ne constitue en aucune façon un produit du terroir de Lochenès...

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  4. La plus grande vigilance s'impose devant cette résurgence immonde d'une abomination au ventre fécond venue d'improbables éons, qui étale ses tentacules quadridimensionnels sous la lune gibbeuse dans un parfait mépris de l'état de droit.

    Puisse le signe de la Main Jaune nous préserver de l'indicible!

    http://ficanas.blog.lemonde.fr/files/2013/03/Touche-pas.jpg

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  5. Putain les mecs, vous êtes puissants.
    Meilleurs voeux.
    A.g.

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