21 novembre 2013

Extension du domaine de la lutte


Il y a eu ce projet de loi, en Suède, pour exiger que les hommes arrêtent de faire pipi debout.

Il y a la Journée mondiale des toilettes, que l’on célèbre dans les chaumières le 19 novembre de chaque année.

Il y a l’Organisation mondiale des toilettes qui va avec, évidemment. Ou encore l’incontournable World toilet summit qui se tient aux endroits du monde où ça ne chie pas droit.

« J'vous ai fait un logo vite torché...»

Il n’est pas de petites causes, surtout quand il s’agit de la grosse commission. C’est désormais jusque dans les gogues que la bataille pour l’égalité se joue. Et ce qui indigne les indignables ces jours-ci, ce sont les panneaux de signalisation dans les toilettes publiques.

Y’a rien qui vous choque peut-être ? 

Ces pancartes de chiottes sont criminelles : héritage d’une société patriarcaca-le révolue, elles stigmatisent gravement les femmes et leur place dans la société. Comment, vous ne voyez donc pas ? La maman qui change le bébé ! Ça ne vous donne pas des haut-le-cœur ? N’est-ce pas, à vos narines, aussi puant qu’un fond de cuvette mal goupillé ? Et quoi ? Pendant ce temps-là le père irait tranquillement se laver les mains au lavabo d’à côté ? Sans parler d’humiliation, pour les homosexuels qui se rendent aux toilettes avec leur chiard, de se retrouver nez-à-nez avec cette enseigne à jupette…

Immonde, dégueulasse, rétrograde ! No pasaran ! Il y a urgence à débloquer des fonds pour remplacer ces panneaux et bâtir, dans tous les cagoinces de France et de Navarre, un espace bébé mixte, ou alors des tables à langer installées chez les hommes aussi bien que chez les femmes. Et puis quand tout cela sera fait, on abattra les cloisons parce qu’on aura enfin compris que nous sommes égaux, qu’il n’y a pas matière à caguer d’un côté ou de l’autre, qu’on peut tous faire dans le même trou, entre hommes qui pissent assis, femmes qui chient debout, et enfants qui n’ont pas encore choisi leur genre.

Extension du domaine de la lutte, extension du politique et de la loi jusqu’à travers la lunette des chiottes. Ce sont à ces détails que s’attaquent maintenant les militants de l’égalité, avec le sérieux et la gravité qui les caractérisent. Ils légiféreraient dans les lieux d’aisance, jusqu’à l’orée du trou du cul et au-delà si on les laissait faire. La conscience collective commence sur la porte des chiottes...

Ce qui me choque vraiment, vous voulez savoir, c'est qu’en 2013, il se trouve encore des gens pour renforcer des stéréotypes millénaires en assimilant le port de la jupe à la femme. Car après tout, qui a dit que cette silhouette était celle d’une maman ? Pourquoi ne pas y voir un heureux papa travesti, ou un pédophile en déguisement ? Ce panneau peut être sexiste tout autant qu'en avance sur son temps et en faveur de la transparentalité. Chacun voit midi à sa porte

Dis donc toi, tu serais pas en train d’insinuer
que les hommes sont tous des handicapés par hasard ?

6 commentaires:

  1. aux chiottes les chieurs ! Le CGB se constitue ce jour en collectif de défense du droit fondamental de l'homme à pisser debout.

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  2. Au trou,les "militants"21 novembre 2013 à 18:51

    http://www.youtube.com/watch?v=FB8P3Ql0ONQ

    12:29

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  3. Handicapé bien statique en fin de billet, je ne peux résister à la tentation de signaler ce projet : http://www.accessibleicon.org/icon.html

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    1. je le reconnais c'est celui-là : http://www.koreus.com/video/fauteuil-roulant-extreme.html

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  4. Et pour les pays n'ayant pas accès au PQ,

    qui sont obligés de se torcher avec les mains et qui mettent des virgules partout ?

    Que faites vous des doigts de l'homme ?

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  5. Cet article est pour vous, bande de gorets goujats :

    http://elles.centrepompidou.fr/blog/?p=333

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