12 juillet 2013

Voltaire démasqué


(Un nouveau texte proposé par l'ami Pic de la Farandole)



Grande est l’erreur de confondre les mythes et les hommes.

Assertion :
N°1 : «Portez vous bien, éclairez et méprisez le genre humain ».
N°2 : « Le peuple est entre l’homme et la bête ».
N°3 : « Ils n’en sont pas moins les plus grand des gueux qui aient jamais souillé la face du globe ». (Au sujet des juifs)
N°4 « Cette raison éclairée qui vous met autant au dessus du vulgaire qu’elle met l’espèce humaine au dessus des autres animaux ».

Indigné, hurlant, Harlem alerte Stéphane Hessel, les ligues et un chouia les femens, nibards en pointe, fer de lance de la révolution, pâle copie des trois Glorieuses du bon Delacroix.
« On les tient, les dictateurs, les fachos et autres désagréables, du knout pour tous », ameute-t-il sa vilaine coterie.
Du knout rose et rouge à en réhabiliter Georges Marchais. Prés de H. Désir se tient BHL, philosophe mondain, cancaneur phtisique sévissant chez Elle et Marie-Claire, deux gars qui vont vite à vous bricoler une guillotine, entre soi, tous compagnonnant dans l’exécution sommaire de la pensée.

Mais le bât blesse dès qu’à César, il faut le bien restituer !
N° 1 et 2 : ce n’est pas le Caudillo c’est Voltaire !
N°3 : Ce n’est pas Ferdinand Céline, c’est l’Arouet. Voltaire ronronne antisémite. Est-ce lui qui a enseigné la démocratie et l’amitié entre les peuples à Mohamed Merha ?
N°4 : Paul-Henri Thiry, baron d’Holbach, né Paul Heinrich Dietrich Von Holbach, une déclinaison patronymique qui sent son faussaire à plein nez.
On est déjà dans l’Europe totalitaire, Maastricht avant la lettre, Europe du mépris des peuples.


L’ami Arouet n’a jamais hésité à charger la charrette et son fan-club nous offre de l’apocryphe avec roulements de tambour: "Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire".

Approchons-nous plus prés, Arouet a la dent dure, la rancune tenace, la preuve nous est donnée quand à son comportement vis-à-vis de La Beaumelle, ce dernier ayant considéré son « Siècle de Louis XIV » comme trop courtisan et fait remarquer aussi que le grand philosophe paraissait bien servile dans sa relation avec Fréderic II.
Notre philosophe récidivera dans son « Histoire de Pierre Le Grand » au sujet de laquelle il écrira le 22 avril 1760 à Ivan Schouvalov , chambellan et favori de la tsarine Elisabeth : « Je ne veux blesser ni la vérité ni la délicatesse de votre cour »
Au même le 24 mai 1761 concernant les documents dont il se sert : « J’en ai supprimé tout ce qui pouvait vous être défavorable et j’en ai tiré tout ce qui pouvait révéler la gloire de votre patrie ».

Je fais court avec impasse pour les Lettres de Cachet qu’il réclamera à plusieurs reprises pour qui lui déplait
En gravochant tel un cassandre glaneur de mitraille, le père Hugo nous avait bien prévenu, lui qui avait pour saine philosophie de faire sauter des petites bonnes sur ses genoux :
« Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à Rousseau. »
 
Tout un chacun peut croire que je chauffe de la cafetière, entraîné par quelques neurones agressifs et divagants, mais j’ai des preuves ! Je vous conseille la lecture du « Voltaire méconnu » de Xavier Martin, paru en 2006, qui tire toutes ces assertions de la correspondance du philosophe publiée par les Éditions Besterman (Canada)


Pourquoi dans le grand troupeau, ne pas se contenter de suivre le chemin qui s’ouvre devant nous plutôt qu’au grand Maître aller chercher quelques poux inutiles dans la tète ? Tout simplement parce qu’il nous a laissé des émules et pas des moindres.
Proche de nous, les compagnons de route avec qui Pierre Daix, communiste à 17 ans et arrêté par la police de Vichy puis envoyé à Mauthausen, aura des relations suivies. 

Il écrira le 17 novembre 1949 un article, « Pierre Daix, matricule 59 807 à Mauthausen », paru dans les Lettres françaises, démentant qu'il y eût un univers concentrationnaire en Union soviétique. Néanmoins, à la mort de Staline survenue le 5 mars1953, lors de la parution le 12 mars suivant dans le même journal de son portrait exécuté par Picasso, naquit une polémique.
Pierre Daix : Mais enfin, Elsa, Staline n’est pas Dieu le père !
Elsa Triolet : Justement si, Pierre. Personne ne va lire ce numéro [nécrologique des "Lettres françaises"]. Personne ne va même réfléchir à ce que signifie ce dessin de Picasso. Il n’a pas déformé le visage de Staline. Il l’a même respecté. Mais il a osé y toucher. Il a osé, Pierre, est-ce que vous comprenez ?
Sans commentaire !





Plus près de nous encore V. Peillon, ministre de l’éducation nationale nous a pondu « La révolution française n’est pas terminée ». Livre qu’on peut ne pas lire On y trouve un programme pour nos enfants aussi intéressant que celui de Rousseau pour « L’Emile ». 

La palme revient chez les héritiers des Lumières, aux écologistes, qui mieux que le modeste Bakounine, qui se proposait de se débarrasser de Dieu, s’enivrent de le remplacer.

Il fut un temps où les philosophes proposèrent une Monarchie éclairée, aujourd’hui leurs enfants tentent de nous imposer la Démocratie Totalitaire


3 commentaires:

  1. Si Churchill n'avait pas "tué le mauvais cochon" comme il disait, Elsa Triolet et Louis Aragon remplaceraient Brasillach ou Rebatet avec un bonheur égal au panthéon des ignobles dans les manuels d'Histoire. Au lieu de ça ils incarnent la figure des grands Zintellectuels.
    Finalement ça se joue pas à grand chose le titre de grand intellectuel, il suffit d'être du bon côté du manche sur le long terme.

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  2. « Voltaire ronronne antisémite. Est-ce lui qui a enseigné la démocratie et l’amitié entre les peuples à Mohamed Merha ? »
    Voltaire était un sacré enfoiré (voir par exemple comment il a essayé de faire taire Élie Fréron), mais sa lucidité sur les Juifs est justement l’un des aspects positifs du personnage ; et puis bon, il faut arrêter prendre comme référence ce faux drapeau grossier qu’est l’affaire Merah.
    http://www.wikistrike.com/article-attaques-de-toulouse-la-version-officielle-de-la-mort-de-mohamed-merah-est-un-mensonge-102334901.html

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    1. Non, puis bon, dire « Une figure de la gauche est raciste/antisémite », donc la gauche l'est, c'est un peu du « C'est cui qui dit qu'y est. » C'est bon pour Jean Robin, ça, pas pour Beboper et le Cégébé.

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