28 décembre 2012

Education à balles réelles




Pour qu’une fête familiale soit réussie, un accord minimal tacite doit être passé entre les convives. Cet accord porte sur les sujets qu’il est interdit d’aborder. L’interdiction ne se fonde pas sur une précaution d’ordre moral, mais sur un constat pratique : pas moyen d’en parler sans s’engueuler. Ainsi, réunis à table, des gentlemen prudents n’aborderont jamais la question des religions, pas plus que celle de l’éducation des enfants, ni surtout celle de la conduite automobile. Une entorse à cette règle d’airain vous place mécaniquement sous la menace d’un grotesque pugilat consanguin. Il faut s’y faire : il existe des sujets dont il est simplement impossible de parler (sauf éventuellement entre personnes partageant les mêmes avis, mais il ne s’agit plus alors de ce qu’on appelle une conversation).

A cette courte mais implacable liste vient désormais s’ajouter la question des armes à feu, que la récente « tuerie de Newton » a mise au goût du jour. C’est un effet curieux de la domination : les problèmes de vie quotidienne des Américains deviennent des questions de société dans des pays tiers, non concernés a priori. A chaque élection présidentielle américaine, on trouve ainsi des partisans d’Obama habitant Clermont-Ferrand, des soutiens à Romney n’ayant jamais quitté la Moselle, et des déçus du programme démocrate incapables de comprendre trois mots d’anglais. Cette curieuse forme d’aliénation se rencontre désormais pour les faits divers. Qu’un boulanger du Missouri se fasse dévaliser et ce sont les boulangers brestois qui manifestent pour réclamer plus de sécurité. Que l’obésité des texans augmente, et ce sont les bordelais qui digèrent mal. Qu’une école du Connecticut se transforme en champ de tir, et ce sont les mères françaises qui tremblent pour leurs enfants !

Dans un pays où la vente des armes est libre, on peut comprendre que certaines questions se posent, notamment celle de son contrôle. Dans un pays comme la France, le problème paraît en revanche réglé. Il ne l’est pas : à en croire certains, encore faudrait-il que la France interdise la vente des armes y compris sur le territoire des États-Unis ! Se mêler de ce qui ne nous regarde pas est décidément une passion bien française… Quoi qu’il en soit, l’affaire Newton a au moins un avantage : elle permet qu’on se dispute dans le vide, sur un sujet qui ne nous concerne pas, sur lequel nous n’avons aucune prise, et qu’on aura oublié bientôt.
En attendant, tournant le dos aux offuscations franchouillardes, le Marché américain réagit : il met illico à disposition des écoliers des cartables pare-balles, parce que rien, décidément, ne saurait entraver la marche du profit. Il y a encore quelques années, seuls les plus fantaisistes comiques osaient envisager une telle mesure, plus par dérision qu'en vertu d'une anticipation sérieusement construite.
Mais, si Lénine disait que là où il y a une volonté, il y a un chemin, Obama répond que là où il y a un besoin, il y a un marché...

Le pragmatisme américain a longtemps fasciné les gens de droite (le pragmatisme a le double avantage de s’appuyer sur la réalité, et de ne lui attribuer aucune valeur morale : l’idéal des libéraux). Il s’illustre aujourd’hui d’une façon qui étonnera pourtant ses plus farouches partisans : le ministre de la justice d’Arizona vient en effet de proposer qu’on arme… les directeurs d’écoles, histoire de leur donner les moyens de riposter. Oui, dans un pays où l’on tire régulièrement à balles réelles sur des enfants de 8 ans, il paraît raisonnable de fournir aux directeurs d’école de quoi faire des trous dans le ventre des fauteurs de troubles. La logique américaine a au moins ici le mérite de s’accomplir dans toute sa rigueur : 1)notre loi fondamentale permet la possession d’armes (sous-entendu : nous ne modifierons pas la loi, car elle est bonne, puisque c’est la loi !) ; 2)certains s’en servent pour tuer des écoliers DONC 3)utilisons les armes contre eux. On est loin du pédagogisme à la française ! Quand on pense qu’en France, un prof a reçu 500 euros d’amende pour avoir giflé un cancre, on mesure le gouffre qui nous sépare du pays de la liberté !

Comment la mise en place de cette mesure se fera-t-elle ? Les directeurs d’école récemment armés devront évidemment suivre une formation. On les imagine sur un parcours façon parcours du combattant, devant progresser en abattant des cibles qui se dressent automatiquement face à aux. Et bien sûr, interdiction de tirer sur toutes les cibles : seules les menaçantes, figurant des agresseurs, doivent être neutralisées.
Interview du professeur Callaghan, qui vient de finir son premier parcours :
- Monsieur le directeur, vous avez abattu cinq cibles valides, représentant des tireurs fous, mais aussi deux cibles inoffensives, figurant des élèves de cinquième. Ne pensez-vous pas qu’il est encore imprudent de vous confier une arme ?
- Pas du tout ! J’ai tout contrôlé de A à Z. Les deux cibles inoffensives, comme vous dites, étaient deux salopards qui m’avaient tagué le mur des chiottes au premier trimestre. J’en ai profité pour leur rappeler le nouveau règlement !


25 commentaires:

  1. Suivant le débat sur la tuerie de Newtown aux États-Unis, on remarque une fois de plus que chaque camp prétend résoudre un problème qui existe fatalement dans toute société. Aux uns qui prétendent mettre fin aux tueries en interdisant les armes, répondent les autres, tout aussi cons, qui prétendent mettre fin aux meurtriers en armant leurs potentielles victimes. Le premier camp nie que l'homme puisse être mauvais (ce sont les armes, i.e. la société, qui le sont), le second, (un peu) plus au fait de l'ambivalence de l'homme, pense néanmoins envisageable de faire de chaque puéricultrice une sentinelle prête à dégommer quiconque menacerait ses protégés.

    Personne ne dira que, 1) l'homme étant mauvais, les tueries sont inévitables, 2) que vivre dans une société où tout le monde est désarmé, ou armé de pied en cap, c'est kif-kif niveau civilité, 3) que la solution (partielle) résiderait plutôt dans l'enfermement des cinglés ainsi que l'arrêt de la surmédication (un point commun à tous les tueurs depuis Columbine au moins : ils étaient sous psychotropes).

    Mais évidemment, enfermer les cinglés plutôt que les bourrer de pilules et les relâcher dans la nature sera nettement moins bon pour la Croissance que multiplier les caméras, les flingues et les tranquillisants. Les industries de la sécurité privée, de l'armement et du médicament pèsent plus lourd que les rares citoyens qui voudraient vivre libres et aptes à se défendre contre les criminels sans pour autant avoir besoin de sortir l'AK47 pour aller acheter le pain.

    En France, on a la totale : les caméras omniprésentes, la police anti-émeutes façon Soleil Vert, le record de la consommation d'anti-dépresseurs, et des racailles tirant à la kalash dans les HLM tandis que Dupont doit demander un permis pour acheter une carabine à pigeons.

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    1. Pour aller plus loin et si vous lisez le rosbif, une analyse de Jim Goad.

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    2. Enfermer les cinglés, ben oui tiens ! Pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt ? Montrez nous où ils vivent, qui est cinglé et qui ne l'est pas, on vient avec une fourgonnette les ramasser et le problème sera réglé. Merci M. Bernard ! Sujet suivant ?

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    3. « et le problème sera réglé »

      Si vous aviez lu mon commentaire, vous auriez vu que je ne parle pas d'une solution miracle, ni même d'une solution tout court : port d'arme ou restriction des armes, enfermement des cinglés ou relâchement dans la nature, surmédication ou non, il y aura toujours des tueries.

      Et si vous aviez lu l'article que j'ai mis en lien dans mon deuxième commentaire, vous auriez vu que le point commun entre tous ces tueurs est en effet qu'il s'agit d'instables sous médocs.

      Comme vous ne lirez pas l'article, voici un extrait (en anglais, désolé, s'il y a l'équivalent en français je suis intéressé) :

      « • An autopsy concluded that Columbine killer Eric Harris had the SSRI antidepressant Fluvoxamine in his bloodstream at the time of his death.

      • Jeff Weise, who killed nine people and himself at a Minnesota high school in 2005, was taking increasingly high doses of Prozac at the time of his spree.

      • Robert Hawkins, who killed eight people and himself at an Omaha mall in 2007, reportedly “had been on antidepressants” at the time of his shooting. He allegedly had taken antidepressants since he was six years old.

      • Seung-Hui Cho, who killed 32 and wounded 23 at Virginia Tech in 2007, had been prescribed Prozac and had previously taken Paxil for a year, but he apparently had ceased taking his medication at the time of the shooting.

      • Andrew Engeldinger killed five people and himself after being fired from his job in 2012. A police search of his house revealed he’d been prescribed the antidepressants Mirtazapine and Trazodone, as well as the insomnia medication Temazepam.

      • Eduardo Sencion, who killed four people and himself with an assault rifle at a Utah IHOP in 2011, was a paranoid schizophrenic whose “medications were changed” during the summer prior to his attack.

      • Robert Kenneth Stewart, who murdered eight people at a North Carolina nursing home in 2009, submitted to a blood test that revealed he had Lexapro, Ambien, Benadryl, and Xanax in his system at the time of his spree.

      • Steven Kazmierczak, who killed five people and himself on Valentine’s Day in 2008, had allegedly been prescribed Xanax, Ambien, and Prozac, although according to his girlfriend he had stopped taking Prozac prior to the massacre.

      • James Eagan Holmes, who shot up a Colorado movie theater in July, reportedly took 100MG of Vicodin before the shooting. He had also allegedly seen three school psychiatrists prior to his attack. Although his psychiatric records are privileged information, in his mug shot he appears to be medicated up to the eyeballs.

      And Adam Lanza, slayer of over two dozen people on Friday, appears to have had a classic pair of Medication Eyes himself. He was also reportedly “troubled” and possibly “autistic.” A neighbor of Lanza’s claims he was taking medication. »

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    4. On en tient un bon là... Encore un fleuron de la race des libertariens à carte vitale.

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    5. Les libertariens prônent vachement l'enfermement des timbrés.

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    6. Le mec qui se fait virer de son boulot et larguer par sa femme le même jour, et pète un câble en faisant un carton, c'est une chose, un cas à part. Ainsi que le schizo qui va voir Batman au ciné avec un fusil. En revanche, l'autre dénominateur commun pour les tueries les plus préoccupantes, à mes yeux, c'est le fait qu'elles soient perpétrées par des ados dans leur bahut. C'est un fait social qui interroge au-delà de la prise de médocs, non ? A mon tour je vous fais partager ce point de vue : http://psychotherapeute.blogspot.fr/2012/12/les-vilaines-armes.html
      Quant à l'enfermement des cinglés, ce n'est pas tant de savoir si c'est une solution ou pas, c'est simplement irréalisable et surtout c'est avoir une curieuse vision de la notion de "cinglé". Comme si c'était une catégorie en dur de la population qui naissait cinglée et le restait, et non pas un déséquilibre qui menace tout le monde en fonction du vécu et des circonstances. Un dépressif chronique qui marche aux médocs, c'est un cinglé ? Et si oui, on l'enferme ?

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    7. « l'autre dénominateur commun pour les tueries les plus préoccupantes, à mes yeux, c'est le fait qu'elles soient perpétrées par des ados dans leur bahut. C'est un fait social qui interroge au-delà de la prise de médocs, non ? »

      En quoi ai-je dit le contraire ? Je parlais de l'opposition factice entre les Démocrates qui prônent le contrôle des armes et les Gun Owners of America (plus radicaux que la fameuse NRA, qui est très républicaine plan-plan...) qui pensent qu'il faut donner des M&P15 aux dames pipi.

      Donc, oui, ces tueries surviennent surtout dans des sociétés protestantes, beaucoup plus « politiquement correctes » que les pays de tradition catholique, latine : Finlande, Norvège, États-Unis, Canada anglophone, Australie... Si vous voulez entendre de moi que les sociétés unanimistes rendent les gens fous, aucun problème, je suis d'accord ! Mais, précisément parce que c'est un problème de fond, il ne sera pas résolu en confisquant/banalisant les armes.

      Quant aux fous, encore une fois, les tueurs aux États-Unis, depuis Columbine, étaient repérés. Et, là aussi encore une fois, je sais qu'on ne peut pas enfermer tous les cinglés pour éviter qu'ils passent à l'acte. Minority Report, très peu pour moi. Je dis, parce que je l'ai lu sous la plume de gens qui connaissent ces problèmes, que c'est en partie lié à la surconsommation de psychotropes, et donc qu'une partie du problème peut être réglée en diminuant leur prise.

      Et j'aimerais savoir ce qu'il y a de « facile » à dire que l'industrie pharmaceutique et le corps médical surmédiquent les gens ! Vous avez entendu beaucoup de politiciens dire ça, vous ?

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  2. Le deuxième paragraphe est particulièrement bien vu.

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  3. Beaucoup d'encre pour une question dont le but principal de l'article est d'expliquer qu'elle ne nous concerne pas. Un non-article pour une non-question?

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  4. On pourrait aussi armer les infirmières scolaires -déjà fait...ou les cantinières scolaires....
    Pour les mères de famille ,ça fait longtemps....
    Une seule solution,armer les gosses....surtout si je peut vendre les armes....

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    1. Moi qui vit aux Etats-Unis, je trouve que la société américaine est moins agressive que la société française... Par agressive, j'entends : agressions verbales, blabla insultant front contre front... Genre de trucs à mon avis un peu latin ET maghrébin... En revanche, la société américaine est plus violente - en partie à cause de la gun culture et de cet esprit de pionnier qui perdure... Je pense que la différence clef entre les deux pays, outre les armes diffusées partout et pas seulement en banlieue et chez les chasseurs, c'est l'inhibition sociale, plus grande aux Etats-Unis... En bref, on la ferme et on reste poli jusqu'à ce qu'on en puisse plus, ce qui fait que dès que quelqu'un crie aux Etats-unis, tout le monde a peur qu'il sorte un flingue. en France, crier serait plutôt marquer son territoire ou faire chier le monde... Le protestantisme puritain, inhibé et armé, contre le sur-égotisme post-soixante huitard, immigré et gueulard...

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  5. Même en habitant sur une île déserte au milieu du pacifique je ne me sentirais toujours pas rassuré tant qu'il existera encore sur terre des américains qui possèdent des armes à feu.

    Quand on achète des clopes, qu'on commande une bière au restaurant aux États-Unis et qu'on a moins de 60 ans, on vous demande systématiquement de sortir une pièce d'identité et quand on sort un passeport français, c'est le drame; parce qu'un américain se trouve confronté à plusieurs défis insurmontables : comprendre que le document qu'il a entre les mains est un passeport, être capable de trouver dans ce passeport la page où se trouve l'information qu'il cherche, être capable de trouver où se trouve la date de naissance sur la page, être capable d'effectuer un rapide calcul mental pour vérifier si le possesseur du passeport a bien plus de 21 ans.
    Les trois quart des américains que j'ai pu croiser qui ont été confronté à cette situation ont été incapables de faire tout ça sans me demander mon aide.

    Imaginez maintenant un américain avec une arme dans la main qui doit réfléchir à la question de savoir quand il doit l'utiliser et comment. Je préfère pas être à côté.

    Il faudrait désarmer complètement les américains. C'est même un scandale qu'il puisse exister une armée avec des américains dedans.
    Dans un monde idéal, les américains seraient tous sans exception interdits de port d'arme et de s'impliquer dans quoi que ce soit qui a un rapport avec le monde des idées et ils se concentreraient sur leurs vraies passions : regarder la télévision, manger des hamburgers, faire du sport et faire des trucs chiants en communauté.

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    1. « Dans un monde idéal, les américains seraient tous sans exception interdits de port d'arme et de s'impliquer dans quoi que ce soit qui a un rapport avec le monde des idées et ils se concentreraient sur leurs vraies passions : regarder la télévision, manger des hamburgers, faire du sport et faire des trucs chiants en communauté. »

      C'est pas exactement le cas de ceux-ci (entre autres ; si cela vous intéresse, j'ai toute une liste de magazines et de maisons d'édition US).

      Avant de tenir un discours anti-américain, il faut se poser la question de ce que l'on entend par « Amérique ». Si l'on entend par « Amérique » Hollywood, Wall Street et le Pentagone, effectivement, l'Amérique est haïssable. Mais on pourrait, dans ce cas, réduire la France à Lagardère, Harlem Désir ou Florent Pagny. Ou l'Europe à Van Rompuy, Barroso ou Ashton. Ça n'aurait aucun sens, et ne tiendrait pas compte du divorce entre pays réel et pays légal partout en Occident. Un Français comprend bien pourquoi Sarkozy n'est pas la France, alors pourquoi ne comprendrait-il pas que Bush n'est pas l'Amérique, ou que Cameron n'est pas l'Angleterre ?

      La vérité, c'est que les Euro-Américains sont nos frères, contrairement aux consultants en consulting qui «travaillent» à la Défense, et dont une carte plastifiée dit qu'ils sont français.

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    2. Ha! ha! J'aime bien le ton de BRZ! La mauvaise foi a une excuse : sa belle forme. "C'est même un scandale qu'il puisse exister une armée avec des américains dedans", reconnaissons que c'est bien vu !

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    3. C'est tout à fait ce que je pensais à l'instant même (la même phrase et tout), mais en regrettant que Brz ne sauve pas l'américain sur quatre qui sait lire le passeport.
      Sinon Beboper, merci pour ce texte, qui m'a bien détendu il y a 2 jours.

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    4. Morale de l'histoire :

      Pour savoir trouver une info dans un document administratif pompeux, je fais confiance à son propriétaire français.
      Pour savoir monter un igloo je fais confiance à un Inuit.
      Pour savoir utiliser une arme à feu je fais confiance à un ricain.

      Etc.

      Pour savoir fabriquer une oeuvre d' "art moderne" où les yeux sont de travers et les jambes sectionnées et peintes en rose, oeuvre sensée soutenir ma thèse, je fais confiance à un progressiste conditionné.

      Et pour savoir ce que quelqu'un sait, je fais confiance à quelqu'un qui sait.

      Autrement dit, il n'est jamais mauvais de se rapprocher des gens qui savent pour de vrai .. à condition que ce savoir soit validé par le sang et la sueur et non pas par la dernière revue littéraire.

      Cordial.

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    5. allez allez, on en connaît des biens!
      mais pas beaucoup...c'est vrai...
      ceci dit,les passeports vronzais sont assez chiants à lire...
      la preuve, à mon dernier passage à o'hare , on est tous resté au moins 15minutes devant la guitoune du douanier,pendant qu'il tournait les pages, photographiait, photocopiait....et c'était un spécialiste, un spetnatz!
      je vous laisse penser ce qu'il en aurait été si ça n'avait pas été le cas...

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  6. -Et toi t'as eu ton CAPES ?
    -Non, j'ai loupé le concours de tir à la Kalashnivkov...

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  7. le voyou ou le déjanté se foutent des restrictions imposées par la loi au sujet du port d' armes.
    Implicitement, le législateur qui interdit au citoyen moyen d' user d' une arme de défense se rend complice de l' agresseur.
    Dans une société où la police n' a plus les moyens de se défendre elle-même, prenons une minute de réflexion sur l' importance de compter sur sa propre défense.

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  8. ► « Dans un pays comme la France, le problème [de la vente des armes à feu] paraît en revanche réglé. »

    En France, effectivement, les armes à feu sont réservées

    1. aux militaires
    2. aux flics
    3. à certains services de sécurité
    4. et aux truands

     

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  9. Je suis assez d’accord avec Roman Bernard Polanski.
    Vais y aller de ma petite analyse psychanalytique sur ces tueurs de masses par le cocktail explosif humiliation, psychotropes et mass-médias et de sortir du piège à cons médiatique où veulent nous emmener les républicains (jeux vidéos) et les démocrates (armes à feu).
    Que ce soit les superstars médiatiques américaines où leurs confrères européens du genre Breivik (heil blondin !) ou Merah (cocorico) ont un mal profondément enraciné dans les profondeurs de leurs psychés. Une déchirure béante de leur narcissisme primaire, souvent dû à une humiliation saignante qu’on ne peut colmater, qui atteint une telle profondeur dans les couches de l’inconscient qu’elle s’engouffre dans les mécanismes même de la vie pulsionnelle et crée ses propres volitions.
    Et là, la société responsable de tous les maux n’y est pour rien dans la cause, elle est plutôt coupable d’une forme de complicité indélibérée.
    Ce type d’individus ont une pathologie très avancée et sont incapables de ressentir naturellement émotions et sentiments vivifiants. Seule l'intensité d'actes violents leur permet de se ressentir eux-mêmes, lorsque les drogues et médicaments commencent à ne plus fonctionner pour cause de tolérance. Richard Durn, le tueur de Nanterre, écrivait à sa mère quelques jours avant son passage à l'acte qu'il se sentait vide, qu'il était incapable de se sentir lui-même, qu'il était dépossédé de son âme.
    Les médias sont piégés parce qu’ils ne peuvent pas ne pas traiter ce genre d’événement, mais comme à leurs habitudes, ce sera toujours dans l’excès. Rappelons-nous le World Trade Center et ces images en boucle et en boucle et en boucle qui ont dû griller nombre de samplers vidéos et ravir les commanditaires de l’attentat. Une personne profondément humiliée dans son être au point de ne plus pouvoir se percevoir sans éprouver un dégout profond, isolée, qui déteste aussi bien l’humanité que lui-même, qui est inexistante dans la vie, mais qui comprend qu’il peut " ÊTRE " dans la mort, comble du nihilisme, en devenant un demi-dieu grâce aux mass-médias, il ne lui restera plus qu’à trouver une arme à feu (la solution la plus commode, mais il pourrait toujours trouver un autre moyen s’il y a un contrôle des armes à feu) pour se lancer dans sa funeste mission.
    Comme d’habitude, les explications médiatiques sont des leurres. Des explications superficielles d’urgences pour contenter la masse stupide.

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  10. C'est aussi dans ce pays soit disant "pragmatique" que pour des raisons de santé les condamnés à mort dans leur couloir n'ont pas le droit de fumer.

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    1. Et on a raison,merde!
      C'est mauvais pour la santé ,la sienne et celle des autres , pensez aux matons ,et aussi pour la couche d'ozone et les petits zoziaux

      En revanche,c'est bon pour le commerce....

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