20 août 2012

Victimes de la société : les vietnamiens

Mon père avait un ami immigré d'origine vietnamienne et prof de karaté. De simple professeur d'économie, il est désormais directeur de lycée. Ses trois frères sont respectivement avocat, médecin et entrepreneur dans la communication. Plus jeunes, ils vivaient tous en HLM. Les parents, ouvriers dans des usines de la société française fasciste et qui ont transmis de fortes valeurs à leurs enfants, tiennent aujourd'hui un restaurant asiatique, financé par la réussite de leurs engeances, alors qu'ils pourraient profiter de la retraite.Un article du Parisien a été consacré à l'ami de mon père en 2009 :
« Allez les gars, on se dépêche ! » 8 h 20. Devant les grilles de son établissement, Dominique N'Guyen Duc Long hèle les retardataires. Un rituel répété chaque matin. « Il faut montrer qu'on est présent et qu'on s'occupe d'eux », dit-il. Depuis la rentrée 2007, il a pris en mains le lycée professionnel Louis-Blériot à Etampes. L'établissement est tristement célèbre : en décembre 2006, une professeure Karen Montet-Toutain est poignardée durant un cours par un élève. Le 23 janvier dernier, l'agresseur a été condamné à dix ans de prison. Candidat au poste, Dominique N'Guyen Duc Long comprend ces jeunes, souvent originaires de quartiers difficiles. Comme beaucoup de ses protégés, Dominique est issu de l'immigration, a grandi dans une famille nombreuse, dans une cité (à Saint-Michel-sur-Orge). A son arrivée, il réunit ses élèves. Il leur parle de respect, leur dit aussi que leur lycée a mauvaise réputation. « La réputation, c'est vous qui la faites, explique-t-il. Elle changera si vous respectez le règlement, le matériel, les gens… » Et l'homme a ses méthodes pour ramener la sérénité. Chaque jour, après l'accueil, l'équipe fait le tour des classes et des ateliers. « On crée du cadre et de la proximité, résume la proviseure adjointe, les élèves sont demandeurs de cadre mais aussi d'attention et de considération. » Pour valoriser le travail, le proviseur a créé les trophées d'honneur remis chaque année aux jeunes méritants. Pour la prochaine cérémonie, il veut inviter Xavier Darcos, le ministre de l'Education nationale. « Qu'ils ne viennent pas que quand il y a un problème », dit-il. Autre nouveauté, chaque trimestre, les bons élèves et leur famille reçoivent un mot de félicitations. « J'écris personnellement à chacun, dit Dominique N'Guyen Duc Long. Pour que le gamin sache qu'il est important. » Le nouveau proviseur a encore remis en vigueur une règle délaissée : pas de capuche ni d'écouteurs à l'intérieur. Un symbole fort. Il y a trois ans, les professeurs dont Karen Montet-Toutain , avaient du mal à obliger leurs élèves à se dévêtir en classe. « Ils écoutaient leurs MP3 allongés dans les couloirs » regrette un administratif. « Je trouve les élèves moins durs. Il y a une plus grande communication avec le monde adulte », estime la conseillère principale d'éducation, présente au moment « des événements », comme on dit ici. « Les jeunes savent que l'administration n'hésitera pas à sanctionner et à se séparer d'un élève, analyse Jean-Lou, professeur de sport. Il y a toujours du conflit comme dans n'importe quel établissement. » « L'ambiance est la même et Louis-Blériot est plutôt calme, estime Jalil, qui enseigne l'électrotechnique. Un élève qui pète les plombs, ça peut arriver partout. Mieux vaut ne pas y penser. »

7 commentaires:

  1. Plus de capuche ? Plus de MP3 ? Putain, mais c'est quoi cette société fachiste ?

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  2. Vietnamienne = dure à séduire ... Pas impossible mais c'est long et fastidieux: un peu comme ce reportage en fait!

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  3. Il y a des gens comme ça avec des valeurs, du courage, et il y en a qui font cramer des écoles maternelles (coucou Amiens !), pourtant ils sont tous partis de la même galère. Merde alors, dans une belles société égalitaire, ils devraient tous flamber des caisses !

    Ça va bien faire chier les rageux qui composent de la soupe pour dire comment ils sont victimes de la méchante société qui s'est pourtant faite une spécialité de la culture de l'excuse, qu'elle applique à ces emmerdeurs pathologiques, cas soc' notoires, gangsters de sitcom, qui remueraient ciel et terre pour pas admettre que leurs problèmes viennent uniquement de leur propre connerie et non du fait qu'ils n'ont pas pu tenir un an sans cracher sur leur prof de maths ou lui foutre une rouste.

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  4. Wesh, bien ou quoi la famille ?

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  5. Gros naïf ! Banalités mortelles. Si vous vous êtes fait enrichir dernièrement, vous avez des excuses, mais tout de même, quelques travaux pratiques de gestion ne vous feraient pas de mal, à moins qu'un service scolaire obligatoire ne vous ouvre les yeux.

    Le plus juste compliment que j'ai entendu sur ces gens est "y fon pas chier". Mais "Ne pas faire "chier"" (même pendant de longues heures, et ce mot est insupportable), n'est pas synonyme d'"honnête homme travaillant pour un pays florissant". Ca n'exclut pas les impayés, les malfaçons, les fortunes éclair, l'amoralité, la tolérance totale au crime, et les départ à la cloche de bois, en fait, c'en sont même les pré-requis.

    Continuons de juger les arbres à leurs fruits et allez vivre chez eux puisque c'est ce niveau-là qui vous intéresse. Mais ne nous ramenez- pas vos petits malheureux.

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  6. "les impayés, les malfaçons, les fortunes éclair, l'amoralité, la tolérance totale au crime, et les départ à la cloche de bois, en fait, c'en sont même les pré-requis."

    Putain, mais là c'est 95% du pays que tu ranges dans la catégorie pignouf, et pas uniquement les descendants d'immigrés crois-moi...

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  7. Finalement, ce qu'il fait dans son établissement c'est simplement de retourner aux anciennes méthodes.

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