28 août 2012

La minute de Batpat : Jean-Luc Delarue

Il y a des nouvelles qui laissent le monde à la rue…
Ji-L-Di est mort.
Tu aimais Jean-Luc Delarue ?
Naturellement, il y a des réponses qui ne se discutent pas.
Le gendre idéal du paysage audiovisuel français s’en est allé.
Avec son look boîte à bac, DEUG de droit, école de commerce, chemise blanche, lunettes, bien peigné, raie sur le côté, garanti sans pellicule, sourire au poliche, poli, bien élevé, rasé de frais, haleine mentholée, Jean-Luc, c’était une image, une aura, une auréole de fidélité-continuité-responsabilité-crédibilité-efficacité.
La ménagère de moins de 50 ans est éplorée, jupons retroussés, corsage tout tourneboulé. 
Elle implore déjà le Malin au bord du lavoir pour que revienne à la vie son désir d’idéal fait homme, prête à offrir sa caverneuse et humide intimité aux douces pénétrations existentielles made in Hell. Oh oui Jean Luc ! « Est-il encore important de se définir clitoridienne ou vaginale lorsqu’on vous fouille les douceurs intérieures muni d’un godemiché de tisons et de tessons de bouteille ? »La question aurait mérité une enquête Jour après Jour... 
Jean-Luc, nous sommes innombrables, orphelins de tes « ouais, mmm, hum, mmm, hum » que tu éructais hors champ tel un GI sous méthamphétamine, et qui trahissaient ton attention toute d’impatience et d’avidité pour les confidences, les petits secrets, les cadavres dans le placard de tes invités. Et nous ne l'étions pas moins, voyeurs rassurés que nous étions par ce genre de familles que tu nous dégotais, regroupant un père pédophile, un enfant trisomique, et une mère sataniste, tous en phase cancéreuse terminale. 
La ménagère de plus de 50 ans ne sait plus à quel sein se vouer malgré sa récente mammectomie, elle qui voyait en toi, ce prince charmant qui finalement n’était jamais venu, mais bien Gérard, Jean-Claude, Bernard, Jean-Marc, Bruno, Pascal et Jean-René, ces inénarrables sept piliers non pas de la sagesse, mais du bistrot du quartier, capables de boire sans ciller 4 kir cassis et 8 demis avant les 9 coups de 9 heures du mat… « Vous êtes marié à un sac vin, il lui faut 4 grammes d’alcool dans le sang pour commercer la journée, venez en parler sur le plateau de Ça se discute. » 
Toutes les maisons de retraite de France (et de Francophonie par la grâce de TV5) ont dû prendre des mesures d’urgence, distribuant comme les vieilles aux pigeons, les pilules d’antidépresseurs aux mamies dans le biberon de 16h, celui d’après l’atelier Baballe de 15h, pour éviter une vague de suicides et ne pas ainsi se priver de ce plaisir simple parmi les plaisirs simples, de les euthanasier une par une le moment voulu.
Aujourd’hui, toute la Colombie est en deuil, au bord du chaos, de la banqueroute, et nous savons de source sûre qu’une narcocorrida est en cours d’écriture chez les ménestrels des cartels de drogue mexicains : « Gracias a ti El loco del coco », n’aurait pas manqué de te dire Pablo Escobar s’il était encore de ce monde. Chez les braqueurs de haut vol, c’est aussi la consternation, et une marche blanche a été décrétée à l’unanimité en ton honneur... « Toujours le pif dans la schnouf, mais ça l’empêchait pas d’avoir du blair pour le braquo. Tout ce blé fauché au contribuable pendant des années. Voleur de patates chaudes ! Un business bien huilé. Il avait même appelé sa maison de production Réservoir Prod. Y’a pas à chier, c’était le meilleur d’entre nous. Salut l’artiste ! », témoignait ce matin depuis sa cellule à la Santé, Franky la Glacière, surnommé aussi par la police le Chinois, le Belge, le Libanais, etc, parrain du petit dernier né au CulturalGangBang. 
Sur les divans, chose rare, on n’avait plus de mots. Le Ministère de l’Intérieur aura dû organiser une grande loterie nationale parmi les psy-chiatres, -chologues, -chanalystes, -chothérapeutes, pour constituer une délégation et ainsi prévenir tout risque de débordement pathologique et de trouble à l’ordre public obsessionnel lors de ton inhumation, toi qu’ils appelaient affectueusement Jean-Cul. Ils resteront à jamais Freudeusement tiens Jean-Luc… Quant à la Grande famille télévisuelle, le coup porté au PAF est terrible, malgré qu’il ait depuis longtemps accroché ta tête au dessus de la machine à café de son open space médiatique. C'était donc ça l'Esprit Canal : même les jeunes premiers se consumaient comme des rock stars.
Jean Luc, te voilà trépassé, et nous voici avec tant de questions sans réponse que tu aurais indéniablement pris sur toi de traiter, chargeant sur ton dos comme le Christ la croix, la pas si ingrate tâche de questionner toujours plus profondément les monuments abyssaux de l’humanité : 
 « Vous êtes né(e) sous X et vous vous appelez Michel Connard ? 
Vous êtes possédé(e) par le démon mais ne buvez jamais de café au petit déjeuner ? 
Vous avez le cancer, perdez vos cheveux, mais exercez toujours votre métier de coiffeur ? 
Vous êtes tueur en série et souhaitez devenir chanteur de variété ? 
Vous êtes fan de Supertramp ? 
Vous êtes un ancien candidat de la télé réalité mais souhaitez qu’on se rappelle de vous ?
Vous êtes fonctionnaire à la recherche d’un travail ? 
Vous êtes chômeur mais avez distribué vos 7 € de gain au rapido à une œuvre caritative ?
Vous êtes l’enfant mort né d’une handicapée mentale et d’Emile Louis et souhaitez travailler à la télé ? 
Vous êtes un Rrom qui souhaite travailler tout court ? 
Vous êtes prêtre et fan de Marilyn Manson ? 
Vous êtes sataniste et fan des Prêtres
Vous êtes Yamina Benguigui, avez de beaux globes et êtes persuadée que vous deviendrez un jour ministre d’Etat ? 
Vous rêvez de sortir la France de l’œil du cyclone à l’aide d’un pédalo ? 
Vous êtes adepte du SM et faites des rêves érotiques avec Valérie Trierweiler ? 
Vous vous appelez Jean-François Copé ? 
Vous contribuez au Culturalgangbang et rêvez de régner sur l’humanité ? 
Venez nous en parler sur le plateau de Ça se discute. » 
Repose en paix Jean-Luc, toi qui pendant des années nous aura montré toutes les splendeurs cachées de l’humanité. Tu as maintenant rejoint l’esprit Canal au firmament des six pieds sous terre. Mort dans la déchéance, la maladie, à même pas 50 ans, comme si toutes les misères du monde dont tu te repaissais avaient fini par te bouffer… Réconfortons-nous à l’idée qu’il nous reste Jean-Marc Morandini, qui fut ton grand guide spirituel, mais qui dépourvu de tout hémisphère cérébral, n’eut pas l’idée de faire valider son show d’éboueur circassien par un serment d’Hypocrite… Jean-Luc, avec toi tout était vraiment possible, même de faire de Brahim Asloum un champion du monde de boxe. 

11 commentaires:

  1. - S'cusez moi, c'est quoi le nom de la rue ?
    - Delarue !
    - Oui le nom de la rue !
    - Juste Delarue !
    - Ben oui juste de la rue ?!
    - C'est juste le nom de la rue !
    - Quoi, le nom de la rue c'est ''Juste '' ?!
    - Oui c'est juste !
    - Donc c'est bien ''Juste'' le nom de la rue ?
    - Oui, c'est juste le nom Delarue !
    - Ok, mais son nom !
    - Delarue, juste Delarue.
    - Oui, de la rue, juste de la rue !
    - Ben je viens de vous le dire, Delarue c'est juste son nom !!
    - Mais le nom de la rue c'est bien Juste ?
    - Non ! Le nom de la rue, c'est le nom Delarue, c'est juste ?
    - C'est Juste ?!
    - Donc si le nom de la rue c'est juste Delarue, c'est bien son nom, juste ?
    - Mais c'est qui ce Juste ?..
    - Non, c'est pas Juste le nom de la rue !!
    - Ah c'est pas juste son Nom !
    - Non, son nom c'est Delarue, juste Delarue !
    - Aaaah Ok, son nom c'est Juste Delarue !
    - Oui c'est ça, juste Dalarue.
    - Ok merci Monsieur.
    - De rien. Ah au fait, attention à la ligne blanche en traversant !

    RépondreSupprimer
  2. Tout d'un coup je me dis que Raymond Devos nous manque terriblement...

    RépondreSupprimer
  3. Repose en paix JL Delarue
    toi trop tôt disparue
    nos larmes coulent drues
    (ça dépend pour qui bande de malotrus)
    étais tu de culture férue ?
    toi, le gendre idéal non bourru
    qui attirait toutes les morues

    RépondreSupprimer
  4. Tout d'un coup je me dis que André Malraux nous manque terriblement...

    RépondreSupprimer
  5. jon luc delarue cétai un bon misilmon et il va nous manquais, si, si, ji lé vu ricétai li coran don l'avion, si tré triste mai il a pas assé prié alla et après quil a mème mordu une otesse et sa, cé pa bien.

    Signé, le kommandant de borre (je me rapèle plus de quel companie)

    RépondreSupprimer
  6. Batpat, tes portraits auraient encore plus de gueule dans un magazine féminin, un Closer, un Voici.

    RépondreSupprimer
  7. je vais vous étonner
    j'ai jamais vu une seule émission de ofzestreet(traduction de delarue)

    faut dire que j'ai plus de télé

    j'en ai seulement entendu causer, hein, ce qui m'autorise à juger , comme tout le monde

    RépondreSupprimer
  8. ceci dit, le mec delarue a une tête à claques de première

    son crabe sonne comme "justice immanente"

    mais le pire du pire c'est dans les suggestions,à la fin , le simple "vous vous appelez jean françois coppé?"

    sublime

    RépondreSupprimer
  9. @kobus : "j'en ai seulement entendu causer, hein, ce qui m'autorise à juger , comme tout le monde"

    ça mériterait d'être twitté et retwitté ça, comme y disent.

    RépondreSupprimer
  10. @ lé(s)tat

    si vous voulez

    cadeau !

    RépondreSupprimer
  11. sur la couv' de charlie hebdo ( chérie abdo) y avait un dessin de riss
    "plan social chez les dealers
    en dessous les tronches de mongols des dealers avec pantalons baggys et casquette à l'envers
    en dessous encore , une fosse avec le cercueil de delarue"
    j'ai bien rigolé

    RépondreSupprimer