6 octobre 2011

Michéa au micro

Le très rare Jean-Claude Michéa ce matin sur France culture. Limpide.


les matins - Jean-Claude Michéa par franceculture

22 commentaires:

  1. A part le style, qu'est-ce qui différencie Michéa de Soral ? Michéa dit la même chose que Soral avec un air pontifiant et satisfait. Là où Soral n'est que parano, Michéa se prend au sérieux.

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  2. Déjà inverse ! C’est Soral qui reprend Michéa et il ne l’a pas fait qu’avec lui. Soral n’a jamais rien conceptualisé par lui-même et émet « une pensée » faite de bric-à-brac en empruntant à droite à gauche, dont sa principale source est Clouscard (misère du désir est littéralement un copié-collé de Clouscard, remis au gout jour. Clouscard avait fait un papier dans Libé dans le but de réfuter une quelconque filiation avec Soral). De plus, Soral n’échappe pas à la figure du rebellocrate et surtout du ressentiment, ce qui semble exclu chez Michéa.
    Après Michéa n’est pas non plus dénué de défaut. Je suis assez d’accord lorsque l’on dit qu’il idéalise un poil trop le populaire. Surtout qu’il n’en reste pas grand-chose du populaire, même en Mayenne. Bien que ce soit le même constat que Muray (et ce dernier fait éloge de Michéa dans Festivus festivus), pour notre misanthrope célinien, la partie était déjà jouée et gagnée par le changement anthropologique de l’individu moderne (même conclusion chez Baudrillard). Adjugé, vendu ! Chez Michéa, ça a l’air différent. La partie serait toujours en cours.

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  3. Nuance, je ne dis pas que Soral inspire Michéa, je dis juste qu'ils racontent la même chose.

    Michéa est bien gentil, mais sa critique du capitalisme, c'est quand même un peu léger. Tout ce qu'il propose, c'est un vague socialisme gentiment altermondialiste. Son seul exemple, c'est "les paysans indiens ne doivent plus être obligé d'acheter des semences chez Monsanto". C'est du Michael Moore avec plug-in joséboviste.

    Sa critique des élites, j'ai comme dans l'idée qu'il l'a pompée chez Christopher Lasch.

    Et quand dans ses bouquins il propose comme alternative "l'économie du don", c'est pareil : il ne développe jamais, donne comme exemple des trucs du style "quand on va chez des amis on apporte une bouteille de vin".

    Il ne semble pas avoir compris que même si le capitalisme libéral n'est pas la meilleure des choses, le socialisme est encore pire.

    A mon avis, il veut sauver la gauche sans s'avouer que ce qui ne va pas dans la gauche, c'est la gauche elle-même. S'il était cohérent, il serait fasciste à la façon de Mussolini.

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  4. Autre chose encore : Michéa se réclame d'Orwell, ce qui est typique du type qui n'est plus en phase avec son époque.

    Le monde n'est pas soumis à un cauchemar orwellien pour la bonne raison que le rêve du prolo, depuis toujours et quoi qu'en disent les cocos, c'est de devenir un bourgeois avec grosse bagnole et écran plat.

    Le monde ressemble plutôt au cauchemar stevejobisé décrit par Huxley, et force est de constater que PERSONNE n'a pour l'instant de solution.

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  5. Il y a autre chose qui différencie Soral de Michéa, c'est l'anti-sionisme obsessionnel du premier qui vire à l'antisémitisme (lui même l'a reconnu dans son dernier entretien mensuel), au point qu'on peut constater qu'effectivement le ressentiment lui obscurcit le jugement, ainsi qu'à Dieudonné et aux membres de sa "secte".
    Et concernant le fait qu'il ne propose pas de solution toute faite, cela est sans doute dû au fait qu'il ne veut justement pas tomber dans le piège de l'intellectuel qui décide pour les autres, ou tout simplement qu'il estime ne pas avoir de solution globale et que c'est à nous de nous démerder.

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  6. @ Rosco
    Bon, je suis d’accord en partie avec toi. Ce qui ne va pas chez Michéa à mes yeux, c’est sa vision rousseauiste de l’homme. Personnellement, j’ai même lu Bruce Bégout au sujet de la common décency, mais je trouve cela léger. Tout comme toi, ce qu’il oppose au néolibéralisme et au libéralisme classique ne m’a pas convaincu. Amener sa bouteille chez le voisin, je suppose que ça se fait partout, même chez la haute bourgeoisie. J’ai aussi un problème avec la notion de « don », si on me fait croire qu’il n’y a pas d’intérêt derrière. Or, personnellement, je constate de l’intérêt derrière tout acte et l’intérêt n’est pas automatiquement toxique, comme le penserez un bobo, ou automatiquement vertueux. Et croire en l’existence de l’intérêt n’est pas automatiquement libéral comme l’objecterait un antilibéral.
    Michéa n’a rien à voir avec Soral, puisque ce dernier parle de conspiration atlantosionisme et que le premier croit au libre jeu mécanique du libéralisme qu’un interventionnisme ajuste en fonction de quelles forces démocratiques dominent à un instant T (et qui peut être dominé dix ans plus tard). Si les Israéliens ont la protection des US, ce n’est que conjecturel et ça peut très bien s’arrêter le jour où les intérêts des deux ne convergent plus (ce que te dirait Michéa, mais ces questions ne l’intéressent pas). D’ailleurs, dans des alliances, il y a toujours des coups fourrés en sous-main entre pacsés étatiques.
    Après, je n’aime pas les facilités et les caricatures de ce genre « Son seul exemple, c'est "les paysans indiens ne doivent plus être obligé d'acheter des semences chez Monsanto". C'est du Michael Moore avec plug-in joséboviste. »
    Je me fous de savoir ce que pense Michael Moore, José Bové ou tout altermondialiste sur ces questions. Que les paysans soient obligés d’acheter uniquement à Monsanto est condamnable en soi sans aucun discours de quiconque. Déjà, c’est même antilibéral, parce que c’est un monopole, Monsanto.
    Encore d’accord avec toi avec la part de meilleur des mondes de notre époque. Pour moi, c’est un mix entre « 1984 » et le « meilleur des mondes ».
    Là où Michéa est novateur, est surtout qu’il a montré que le libéralisme ne fait qu’un. Il n’y a pas un libéralisme social de gauche indépendant d’un libéralisme économique de droite. Ils se nourrissent l’un de l’autre. Là où Michéa peut se tromper, c’est quand il explique que c’était inscrit dans les fondations du libéralisme classique qu’il se transforme en néolibéralisme. Ça ne s’est pas fait sans interventionnisme de lobby comme la société du mont pèlerin, par exemple.
    Après, je ne crois pas au capitalisme. J’y vis, m’y fais et m’en sors. Et je ne crois pas au socialisme pour autant.

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  7. Pour 1984, ce qui est intéressant, c’est la novlangue, mais il est vrai que notre époque ressemble plus au meilleur des mondes (faut se méfier d’Huxley, il était très lié aux fadaises du new age) et sa frénésie de la recherche du bonheur. Pour être plus précis, la novlangue de 1984 est l’outil qui sert au meilleur des mondes.
    L’industrie des relations publiques, au service de la société de consommation, a littéralement transformé l’homme en « machine à bonheur ». L’industrie des relations publiques consiste à technologiser l’humain au désir de tous les désirs, donc à l’hédonisme. Le terme de machine à bonheur a été formulé par la bouche même du créateur moderne des relations publiques, Edward Bernays.
    La machine à bonheur, c’est le festivus festivus. Mais je trouve que machine à bonheur est plus précis que Festivus festivus. C’est le nouvel homme du meilleur des mondes.

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  8. Michéa n'a rien à voir avec Soral. Leurs livres, les sujets qu'ils traitent sont simplement différents. Comparer Soral et Michéa c'est comme comparer une pomme et une poire, une banane et un concombre.

    L'auteur de l'Empire du moindre mal n'a pas une vision "rousseauiste" de l'homme, à savoir: "l'homme naît naturellement bon, c'est la société qui le perverti" (et encore, il me semble que cette idée, qu'on trouve bien chez Rousseau, s'inscrit dans une démarche englobante qui n'a pas précisément comme but de prouver ce point).

    En réalité, Michéa estime - et il a largement raison - que les classes populaires (les "zones douillettes" ne rentrent pas à proprement parlé dans cette catégorie, en effet: il y a une différence entre la lie de la société et les classes populaires) possèdent encore largement un noyau dur de "common decency". Cette "common decency" s'exprime par certains traits tels que la bienveillance, une certaine générosité, un esprit d'entraide, un sens "intuitif" de ce qu'il ne faut pas faire, etc...

    A l'opposé de cette décence commune on trouve les "élites mondialisées", comme on dit, dont DSK et BHL sont d'illustres exemples toujours intéressant à étudier. Evidemment, il faut passer outre le vernis Moral qu'ils se donnent en permanence devant les écrans.

    Le capitalisme de par sa nature intrinsèque a besoin de vampiriser cette common decency. Mais paradoxalement, il a aussi besoin de cette même common decency pour survivre. En effet, on imagine pas des caissières se coaliser pour piocher un maximum dans les caisses d'ÔChamp, par exemple. Or, l'axiome de l’intérêt bien compris et de la morale privée et donc, in fine, de la conduite égoïste uniquement contrainte par la Loi, autorise entièrement ce comportement indécent. En faite, le capitalisme se construit en "puisant" dans les réserves anthropologiques et les ressources naturelles accumulées pendant des millénaires (Castoriadis).

    Ainsi la nature profonde du libéralisme est portée par une contradiction qui se fait aujourd'hui cruellement sentir. Michéa expose parfaitement cette contradiction en présentant la matrice idéologie du libéralisme (=capitalisme). La common decency n'est que le noyau dur qui permettra l'éclosion d'une société de l'après libéralisme.

    Il n'y a de toute facon aucune solution miracle pour détruire l'infâme qui nous détruit. Seule une prise conscience collective rompra nos chaines: à nous de jouer !

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  9. Ceci dit à l'avenir, et en cas de frottements un peu trop énergiques entre les forces vives du monde festif et les restes d'excréments de la bête immonde macérant encore un peu partout en occident il n'est pas impossible que notre futur à la Huxley s'orwellise rapidement.

    La critique du multiculturalisme est en voie de criminalisation, le populisme est le pire qui nous tend les bras (et à mots couverts on sent bien que s'il gagne les présidentielles les démocrates ne répondent plus de rien) le téléchargement pirate est désormais plus lourdement puni que l'exhibitionnisme, etc, etc...
    1984 en 2024, ci possib'.

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  10. @ paracelse :"Soral n’a jamais rien conceptualisé par lui-même et émet « une pensée » faite de bric-à-brac en empruntant à droite à gauche, dont sa principale source est Clouscard (misère du désir est littéralement un copié-collé de Clouscard, remis au gout jour."
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    Merde, je me suis fait enfiler par biteman!


    j'étais persuadé que c'était le fruit de son érudition,quelle déception! J'y ai réellement cru moi à l'époque. Vous vous souvenez "c'est mon choix", "Tout le monde en parle".

    Tout de même avec le temps un doute s'est installé, quand il a commencé à bugger sur "l'empire","l'empire",façon Star War.

    J'lui pardonne malgré tout, parce-que si j'avais écouté Michéa comme j'ai écouté Soral il y a 12 ans j'aurais zappé. La force de Soral c'est qu'il est bon à l'oral ce "con"!
    Et puis Soral est(était) beaucoup plus drôle et caustique que Michéa.

    D'ailleurs sur Michéa on attend qu'une seule chose - quand on l'écoute - c'est qu'il nous dise que la nation est peut-être la solution aux problèmes qu'il décrypte, mais là on le sent un peu timoré.

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  11. http://www.lemonde.fr/livres/article/2011/10/06/le-complexe-d-orphee-de-jean-claude-michea_1582895_3260.html

    Luc Boltanski défonce JC Michéa qui pourtant a fait longtemps référence à son ouvrage "Le nouvel esprit du capitalisme" dans Impasse Adam Smith.

    Il explique aussi pourquoi les éditions Agone et JJ Rosat se disputent l'héritage d'Orwell.

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  12. @Paracelse : de 1984 on peut aussi retenir, outre la novlangue, la réécriture constante de l'Histoire au gré de l'actualité. Ces armées de fonctionnaires du Ministère de la Vérité (si mes souvenirs sont bons) qui corrigent en permanence les journaux, livres, archives, pour les faire correspondre à la vérité officielle du jour. Je repense à ces petits fonctionnaires chaque fois que j'entends parler de changer les paroles de la Marseillaise, censurer Tintin au Congo, faire une loi qui grave le génocide arménien dans le marbre comme le propose Sarko, etc.

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  13. @ XIX.

    «changer les paroles de la Marseillaise, censurer Tintin au Congo, faire une loi qui grave le génocide arménien dans le marbre comme le propose Sarko, etc»

    C'est vrai que tout ça est souvent relayé par de «petits fonctionnaires», sauf que ce n'est pas sur commande d'un quelconque Ministère de la Vérité. Ca viendrait plutôt du camp symbolisé par la figure du traître Goldstein.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/1984_(roman)#Bouc_.C3.A9missaire_et_manifestations_de_haine_collective

    Vous aurez beau nous expliquer qu'en fait le traître est de la partie ou même de mèche, ça change quand même beaucoup de choses.

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  14. Jacques Chancel 20009 octobre 2011 à 10:55

    Il me semble que Soral n'a jamais nié les influences dans lesquelles il puise. Clouscard, Goldmann, Lukács, et même Michéa, qu'il cite, aussi loin que je m'en souvienne, pour la première fois à l'écrit dans Comprendre l'Empire. Ouvrage dans lequel d'ailleurs il prend selon moi une certaine indépendance sur le plan intellectuel (il vient d'avoir 53 balais), pour le meilleur ou pour le pire, je ne me prononcerai pas. Après j'avoue, quand il dit "j'étais brillant, et pour devenir profond, j'ai dû lire Marx ; ça m'a pris 10 ans", il me fait rire. Tout comme quand il dit qu'il a inventé le concept (sic) d'Empire, ce genre de choses. Je pense que Soral reste en revanche le meilleur quand il applique ses grilles de lecture politique à l'analyse du quotidien comme il l'a fait dans ses Abécédaires, qui puent la rage à des kilomètres et qui sont franchement bons. Ou comme il le dit dans la préface de "Néofascisme et Idéologie du Désir" de Clouscard, quand il fait venir avec lui tout le pull du néolibéralisme à chaque fois qu'il tire sur un fil qui dépasse.

    Michéa met beaucoup moins les mains dans le caca que Soral, notamment sur ses positions politiques, sur les questions politiques internationales, etc. Il formalise beaucoup plus des concepts clé qui marquent la *psychologie* des individus modernes, comme dans 1984 où tout se passe dans la tête, et qui est en passant infiniment supérieur au Meilleur des Mondes. Mais comme il le dit, s'il n'y avait que lui, jamais il n'aurait écrit de livre. Ce n'est pas le kamikaze qu'est Soral, donc pas étonnant qu'il ne titille pas trop le réel. Le style est différent donc, mais loin d'être moins bon.

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  15. @ Jacques Chancel 2000
    Je suis désolé de ne pas te suivre sur Soral, mais il dit tout et n'importe quoi. Il surinterprète trop et ça finit toujours en désinformation. Est-ce pour des raisons idéologiques ou est-ce à cause de sa configuration psychologique propre, très pulsionnelle comportementalement parlant, ceci dit en passant, ou les deux à la fois, je ne sais pas.
    Mais là où tu as l'air d'aimer ça le ressentiment, sache que cela détermine toujours nos perceptions et nos visions. Et dans le cas d'un Soral et d'un Nabe, par exemple, ca les pousse toujours à la démesure. Alors, c'est peut-être une coquetterie de dissident subversif, mais encore faut-il que ce soit pertinent. Hélas, non.

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  16. Je ne suis pas un spécialiste de Soral mais, même si je l'ai entendu deux ou trois fois citer Michéa, je comprends mal ce qui pousse Rosco à les mettre sur la même étagère...

    Michéa se présente lui-même comme une sorte de continuateur d'Orwell et de Lasch : pas étonnant qu'on retrouve beaucoup de ces deux-là dans ses écrits. Son propos central est de démonter la logique du système dans lequel on vit, d'en étudier les prémisses et les conséquences pour mettre à nu les paravents derrière lesquelles se cachent les bonnes consciences et les mauvaises fois. Quand il s'appuie sur les travaux de la Société du Mont Pélerin pour montrer combien ses conclusions et sa logique libertariennes recoupent les positions de Réseau Education Sans Frontières,par exemple...
    Mais sauf à l'avoir mal lu, je n'ai jamais rencontré le mot "complot" sous sa plume. Soral, lui, en parle sans cesse (il y ajoute depuis quelque temps un peu de "diabolique").

    Sinon, sur la faiblesse des "solutions" proposées par Michéa et le Mauss tout entier, je suis assez d'accord : la comon decency de gens de quarante ans qui se mettent du gel fixant dans les cheveux, portent des pantalons trop serrés, des boucles d'oreilles, des tatouages et rêvent de passer à "qui veut gagner des millions", elle est sujette à caution...

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  17. Sinon, sur la faiblesse des "solutions" proposées par Michéa et le Mauss tout entier, je suis assez d'accord : la comon decency de gens de quarante ans qui se mettent du gel fixant dans les cheveux, portent des pantalons trop serrés, des boucles d'oreilles, des tatouages et rêvent de passer à "qui veut gagner des millions", elle est sujette à caution...

    Sans oublier "L'amour est dans le prout", "Désespérantes Bousewives" et "Les enfants lobotomisés de la télé".

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  18. Jacques Chancel 20009 octobre 2011 à 21:05

    @ Paracelse
    Ah mais on est d'accord sur Soral, c'est pourquoi je ne me prononce pas sur ses idées "récentes", i.e. plus personnelles, qui vont toujours trop loin pour moi (trop loin dans le sens, surinterprétation sans vraiment apporter de preuves, ce qui n'exclut pas 1. qu'il ait raison 2. que son travail vaille la peine d'être lu - Comprendre l'Empire est un bon livre). Par contre, oui, son côté bulldozer me plaît, pertinent ou pas.

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  19. http://fr.liberpedia.org/Socialisme

    un site très intéressant , bien plus que Michéa a mon humble avis

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  20. "la comon decency de gens de quarante ans qui se mettent du gel fixant dans les cheveux, portent des pantalons trop serrés, des boucles d'oreilles, des tatouages et rêvent de passer à "qui veut gagner des millions", elle est sujette à caution..."

    Attention ! Les apparences sont en train de vous ronger l'esprit !

    Si je suis d'accord pour ne pas idéaliser une classe sociale en particulier sur un vague sentiment, comme le fait Michéa à la fin de cette vidéo, en revanche je trouve que ce ne sont pas sur des apparences annexes qu'il faut établir ses jugements comme le fait Beboper.

    C'est un travers trop facile de faire passer pour de la pensée critique ce qui n'est que de la misanthropie et c'est le piège des apparences dans lequel tombe allégrement et avec plus ou moins de bonheur les philosophes dualistes et tous les pessimistes ontologiques de tous bords et à toutes les époques. Michéa est un très bon représentant du côté des idées libertaires, anarcho syndicalistes et socialistes mais on en trouve ailleurs.

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  21. Pour les fans de Michéa, Causeur l'a mis à la une de son magazine et consacre son dossier du mois à son dernier essai.
    Voir le lien vers l'article d'ouverture d'Elisabeth Lévy http://www.causeur.fr/la-gauche-cette-inconnue,12133 et l'interview de Michéa (article réservé aux abonnés) : http://www.causeur.fr/%C2%AB-socialisme-ou-barbarie-il-faut-choisir-maintenant-%C2%BB,12343
    Je l'ai lu, faut s'accrocher pour suivre (c'est du lourd!) mais c'est très fort.
    Bon courage !

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  22. Michéa parle sans cesse du "libéralisme", sans que jamais personne ne lui réponde sur sa définition (son absence de définition) du dit libéralisme, voici donc que pensent les libéraux, les vrais, de ce "penseur" : http://fr.liberpedia.org/Jean-Claude_Mich%C3%A9a

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