2 juin 2011

La tête de noeud du mois : Luc Ferry est un crétin qui aurait pu vivre une vieillesse heureuse


Il n’est pas dans la dreum là-cui, comme le diraient les jeunes qu’on ferait bien d’envoyer en camp de redressement. Il s’est cru où Luc Ferry ?! Il pensait sérieusement qu’en balançant les cachotteries et les noubas libidinales d’un oligarque, il serait protégé par le bouclier sacré de la liberté d’expression ? En plus d’être tout aussi mauvais philosophe que ma voisine portugaise, Luc Ferry est carrément nunuche sur les bords et, supposons-le, au centre.
Il m’a toujours énervé, ce chevelu. De toute façon, dès qu’un philosophe est fourni copieusement en poil de tête, je sais d’instinct qu’on est dans la pose de l’être assagi. BHL m’a tellement traumatisé qu’un intellectuel à la crinière généreuse me parait à la pensée ce que Mélanie Laurent est à la chanson et Léa Seydoux au métier d’actrice. Et pis, ne dit-on pas que les chauves sont intelligents ? Alors que penser du contraire ? Avec-vous déjà vu un noir fute-fute avec une coupe afro, vous ? Non, n’est-ce pas ? Regardez Thuram, il a le crane lisse comme un vagin d’une production de Marc Dorcel, et ben, tout le monde s’accorde à dire que c’est une tête… de con, d’accord ! Mais une tête quand même.
Parce que Luc Ferry s’est cru malin, il s’est piégé tout seul. Comme le souhaite Rachida Daté et Alain Jupette, Luc Ferry est sommé d’en dire plus. Son cas est maintenant confié à la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne, qui devra procéder à son audition. Luc Ferry sera obligé de balancer un blaze, de se la jouer Huggy les bons tuyaux, ce qui le foutra dans la mouise avec toute une classe politique dont la conscience de caste passe au-dessus des joutes multipartistes. Et ça va lui retomber sur le coin de la trogne quand sa source " ministérielle " se défaussera. On peut en être certain.

L’association marocaine « Touche pas à mon enfant ou lave-toi les mains » à l’intention d’empoigner la justice et de tirer cette impubère affaire au clerc. Et eux, ils ne rigolent pas. C’est pas d’joyeux drilles, dansants dans les rues de Marrakech accompagné d’un joueur de saxo en buvant du coca-cola. C’est pas des cools, eux. C’est plutôt des vietcongs de la protection de l’enfance, et il en faut, capable de pourrir la vie d’un juge tant que la justice n’a pas été rendue. Cette association a même réussi le tour de force de contraindre les autorités religieuses à condamner le Cheikh Maghraoui qui a permis le mariage des petites filles par une fatwa, dans un pays où normalement seule la justice d’Alain Acquebarre et de ses représentants compte et ne se discute point. Ils ne vont ni lâcher le philosophe, ni la justice française. Luc Ferry, qui aurait dû tourner sept fois sa lavette dans sa bouche et mille fois ses neurones sur eux-mêmes, a déclenché un boxon qui le dépasse déjà et qui va mettre une pagaille pas possible en polpolitique française.
Après DSK, Tronc, c’est l’affaire de l’inconnu X, qui ne serait pas Jack d’après Khann, mais Douste-Blazy selon Thierry Desjardins, ponte du Figaro :

Luc Ferry, très mauvais et éphémère ministre de l’Éducation Nationale, a joué hier les malins en affirmant à la télévision qu’un ministre de la République –dont il a refusé de donner le nom- s’était fait « poisser » il y a quelques années pour avoir organisé des « partouzes » avec des garçons mineurs au Maroc.
Alain Juppé a tout à fait raison, ce matin, de dire que, quand on est au courant d’un crime, il faut saisir la justice et ne pas se contenter de faire de telles allusions. Mais alors pourquoi notre ministre des Affaires Etrangères n’a-t-il pas lui-même saisi la justice et dénoncé Philippe Douste-Blazy ?
Tout le monde sait, Juppé, Ferry et quelques centaines de parlementaires et de diplomates, que, quand il était ministre des Affaires Etrangères lui-même, Douste-Blazy avait organisé une soirée un peu particulière dans sa suite de l’hôtel de La Mamounia à Marrakech, que ça avait dégénéré, que les participants à la soirée avaient tout cassé dans la suite et arraché les rideaux, que la police marocaine avait dû intervenir, que la direction de l’hôtel avait envoyé la note au Quai d’Orsay et que, finalement, c’était le roi du Maroc en personne qui avait réglé la facture.
Pendant quelques semaines, Douste avait été accueilli dans l’hémicycle de l’Assemblée aux cris de « La Mamounia ! La Mamounia ! »
Chacun connaissait d’ailleurs les goûts du ministre des Affaires Etrangères, ancien maire de Lourdes ( !) et de Toulouse, qui ne parlait pas un mot d’anglais et qui confondait Taïwan et la Thaïlande. (...)

Pouvait on lire sur son blog, avant que le billet s'évapore comme par enchantement.

Le site d’information indépendant marocain Demain accrédite les dires de Desjardins, en enfonçant un peu plus le clou :

En tout cas, et pas seulement à Marrakech, tout le monde sait qui est cet ex-ministre. Mais, soyons justes, il n’est pas le seul. Un mécène, un directeur de théâtre et d’autres, tous Français, ont été épinglés pour des histoires de « h’chouma ».
Et, à part le directeur de théâtre, Jack-Henri Soumère qui a tourné l’affaire en sa faveur en défendant une relation homosexuelle alors que son partenaire était mineur, il n’y a jamais eu de suite (s) judiciaire (s).
Quant à un ex ministre français des affaires étrangères, du centre cette fois-ci, n’en déplaise à Luc Ferry et à Jean-Pierre Raffarin (ben oui, c’est le seul premier ministre avec lequel Ferry a travaillé), sa compagne a cassé toute la suite de l’hôtel Mamounia après l’avoir trouvé en mauvaise compagnie et posture. Selon Le Canard enchaîné, c’est le palais royal qui a payé les frais de l’ire de l’amie du ministre.


Au même moment, Marine ramasse les voix à la pelle et danse la gigue d’une gaieté folâtre… chose dont j’me fous, mais j’ai envie de me marrer en avril 2012 comme en 2002.
Plus on se rapproche des échéances électorales, plus la campagne prend des tournures pugilistiques, comme d’habitude, mais cette fois jusqu’à la mise à mort. C’est toute la classe dirigeante française qui est sur le point de s’étriper, avec l’opinion publique en spectateur de ces arènes romaines. Si vous n’êtes pas trop militant et que vous prenez ces élections pour de la merde en barre, restez donc connecté au CGB dans les mois qui viennent, on vous promet des fous rires à foison, des épisodes politiques et judiciaires dignes du staff de David Edward Kelley, du steak tartare d’élus, des démembrements médiatiques et des géhennes publiques. On va s’éclater, les mecs ! C’est le retour des jeux du cirque !

4 commentaires:

  1. Desjardins s'est rétracté. Il a supprimé le fameux billet que tu cites.

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  2. Jamais deux sans trois2 juin 2011 à 17:17

    Encore raté. « L’épisode de la Mamounia avec Philippe Douste-Blazy date du 31 décembre 2005, soit plus d’un an après que Luc Ferry ait quitté son poste de ministre.»

    http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/ferry-s-explique-lang-menace-30465

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  3. Mon cher Paracelse, aux jeux du cirque qui effectivement s'annoncent, il faut ajouter la grande déflagration qui fera passer la dépression de 29 pour un épiphénomène et le débandade (!) de ces mêmes zélites. Là on va rigoler.

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  4. Certaines réflexions me semblent pertinentes mais concernant la déclaration de Luc Ferry... je suis tenté d'y voir une certaine finesse. Dans l'hypothèse ou par opportunisme voir même éclair morale (on peut rêver), il voudrait déboulonner toute la bande de pervers qui sévit à l'UMPS, c'est génial.

    Il est resté suffisement vague pour que plusieurs détraqués notoires se sentent visés et pour que certains paniquent. On remarquera ainsi Votre Parain qui prends la parole à la télévision pour se défendre sans être attaqué nommément, Douste-Blazy "outé" par un mec de son propre bord et ce n'est peut être pas fini.

    Si il en avait balancé un en particulier que ce serait il passé ? Indignation, lobbying, puis peut être procés et il aurait fini en victime expiatoire pour protéger ses copains franc-m.... français pédophiles (le clavier à fourché).

    La, il a fait ce qu'il fallait si il vise un grand déballage.

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