29 juin 2011

Egalia, l'école du Bien

C’est en Suède que la locomotive du meilleur(e) des mondes tire la civilisation dans sa course folle vers la gare routière Goodtown, après que le diable ait remplacé la pancarte. La Suède qui abrite la plus grande agglutination de talibans progressistes imberbes, trop macho, mène à Stockholm une épure d’égalité des sexes dans une école primaire sous l’œil maternant de l’Union européenne. L'ambition affichée est de contrecarrer le conditionnement léonin des hiérarchies de valeurs entre sexes… ah, oui… de sexes opposés ! Il ne s’agit pas de fustiger les différences p’tites bites/grosses bites, chattes désertes/chatte boisées, chattes arides/chattes marécageuses ou bites karcher/ bites asséchées, mais de dénoncer la gerbante dichotomie des genres sexuels.
L’école maternelle Egalia, un nom qui ne fait pas secte du tout, mais du tout, tente de lutter contre non pas des clichés, mais contre ce qu’elle considère comme des clichés. Tout est passé au crible de sa paranoïa aiguë. De la réécriture des manuels scolaires à la décoration, de la bibliothèque égalitariste où trônent des ouvrages sur l’homosexualité, l’adoption ou le divorce (les mouflets ont au maximum six ans) à la sélection des jouets ( ??? ; les Barbies et les Big Jims sont-ils/elles remplacé(e)s par des poupées à l’effigie de Boy Georges ?) et jusqu’à la subrogation des pronoms personnels il/elle par le vocable ami (on se croirait dans l’excellent manga de Naoki Urazawa « 20th Century Boys », le créateur de « Monster » et de « Pluto » qu’il faut tous lire à tout prix, les mectons/gonzesses !). Lorsqu’un terrien externe, dont le métier est caractérisé par un terme machiste, comme technicien, débarque dans l'école, les enfants doivent l’appeler spontanément « une poule ! » (erreur de traduction du suédois vers l'anglais sur l'article source, voir plus bas), afin de ne pas se focaliser sur le sexe de Machin-Chouette. Il est formellement interdit de se retenir de la goinfrerie d’un succulent fou rire. Schnell !

Une poule qui a des dents

On apprend aussi que des pédalegogues sont recrutés pour identifier les comportements risquant de renforcer les différenciations masculin/féminin et de les corriger. Ainsi le contrôle comportemental, autre que la bonne discipline à la baguette, est en vigueur dans cet asile de fous établissement expérimental. Mais ce n’est pas une secte, voyons, c’est de l’égalité des sexes ou plutôt de l’égalité des foufounes, puisque l’homme a une foufoune comme les autres désormais (faut que je pense à m’acheter des Tampax).
« La société attend des filles qu'elles soient mignonnes, gentilles et jolies et des garçons qu'ils soient virils, rudes et souriants. Egalia leur donne l'opportunité fantastique d'être ce qu'ils veulent », déclare une enseignante de ce centre de rééducation égalitiste, l’oeil joyeux et humecté comme une raëlienne après la bénédiction sodomique de son messie. Elle élude surtout le fait qu’Egalia leur donne l’opportunité fantastique d’être ce qu’Egalia veut que les amis deviennent. Sans oublier la volonté débile des parents, complices dans cet homicide du réel, à faire de leurs enfants des bouts de choux de tolérance à tout prix, quitte à les plonger dans une vase mentale, parce qu’ils seront incapables de tendre vers le réel par la précision du langage et du concept. Pauvres mômes… jetés vivants dans le brasier du seigneur des mouches, Baal !
Excusez-moi, je me trompe peut-être, je ne suis qu'un enfant après tout, mais depuis quand l'école est censée rendre con ?

« Ce qui importe, c'est que les enfants comprennent que leurs différences biologiques ne signifient pas pour autant que les garçons et les filles ont des intérêts et des capacités différents », nous affirme le directeur de l'école, Lotta Rajalin. « Il s'agit de démocratie. À propos de l'égalité humaine. »
Le landernau que nous prépare Egalia, ces étrons parentaux et le « département fusion/inquisition » (copyright Muray) de l’Union européenne, est un touillage de 1984 et du meilleur des mondes. Cette égalité utopique, donc impossible à atteindre, sert de carotte pour faire avancer toute une civilisation vers un nouvel ordre/mafia/secte cosmologique (le monde ne leur suffira pas), dans l’intérêt unique de bien plus intelligent et cynique qu’eux. Ces abrutis sont les éclaireurs d’un monde où le générique génocide le singulier, où les représentations symboliques les plus floues et les plus volatiles seront les seules normes autorisées. L’opacité efface la clarté.
L’égalitiste trouve le réel insupportable. Il est frustré que son passage à l’âge adulte ait réduit en miettes l’innocence de son enfance, alors qu’il pourrait la retrouver par la béatitude de l’instant qui devient, en orientant son désir vers le réel, au lieu de tenter de jeter des hameçons dans des mares d’abstractions. En fin de compte, nos progressistes s'avèrent des régressifs qui souffrent du manque de leur paradis perdu et, ne le supportant pas, vivent un syndrome de Stockholm permanent sous la pression de la dure pesanteur du substantiel. Une gaieté superficielle que le moindre affront du réel gifle et perturbe, puis ce tourment passé, replongent aussitôt dans leurs eaux chaudes et cristallines à la recherche du galion Aequalis où est enfoui un trésor de perles de félicité, des écus d’ivresse et des vertiges de diamants, alors qu’en réalité, ils sont en apnée dans la piscine municipale chlorée du village global, tenu par le maitre-nageur avec un doigt dans le cul pour éviter de couler.
Et ils n’ont rien trouvé de mieux que de détruire à leur tour l’innocence infantile avant l’âge de six ans en leur déblatérant de l’homosexualité fistive, du divorce égalitaire et de l’adoption juste. C’est à se demander si les enfants deviennent les jouets Mattel de ces adulescents. Il ne s’agit pas uniquement d’inculquer un savoir et des connaissances à ces petits d’hommes, mais à les formater à une idéologie comme au bon temps de la toute-puissante Sacrée congrégation pour la propagation de la foi.
Ça ressemble à de la secte millénariste, mais ce n’est pas de la secte millénariste, c’est simplement l’Empire du Bien et sa « machine à bonheur » (copyright Bernays), ce nouvel homme technologisé par la programmation d’un instinct de désir de tous les désirs.
Sources maléfiques :  et

Bonus :
Pour ceux qui n'avaient pas encore lu ma nouvelle prophétique : le baiser de la lune en 2070.

LE BAISER DE LA LUNE EN 2070

Une absurdité prophétique de Paracelse


En 2030, suite aux deux terribles guerres mondiales des différents blocs continentaux, les survivants formèrent un pacte de non-agression et créèrent la Confédération Planétaire de l’Ultralibéralosocialisme Écarlate. Ils prirent pour dieu : « Trotsmith ».
Sous cette nouvelle ère, l’éducation des enfants est totalement soumise au joug du ministère du contrôle du savoir, bâti sur des connaissances confuses de l’Ancien Monde. Un cours d’éducation sexuelle tolérant est dispensé dès l'entrée en classe de CE1 et constitue l’essentiel du programme annuel.


— Bon, les enfants, on se calme.
Le silence retomba dans la salle de classe.
— Aujourd’hui, nous allons aborder un nouveau sujet un peu délicat, souhaité par le ministre de l’Éducation nationale, Madame Christiane Girard. Alors, je vous demanderai d’ouvrir grand vos orifi… euh… oreilles.
— Quelqu’un parmi vous connait-il le sens du mot « homosexualité » ?
— Moi, monsieur !
— Très bien, Nordine, nous t’écoutons.
Nordine se leva timidement et fouina quelques secondes dans sa mémoire.
— Ah, voilà ! Mon tuteur m’a dit que l’ « omoxsualité »
— Homosexualité, Nordine !
— Oui… que l’omo… sec… sualité était quand une… euh… tarlouze élargissait le trou de balle d’une pédale ! Je n’ai jamais su ce que ça voulez dire, monsieur, mais mon tuteur m’a toujours appris que je devais m’en souvenir toute ma vie et faire attention aux omo… sec… sualités. Il m’a parlé de phoques aussi, monsieur. J’ai bon, monsieur ?
Les autres enfants n’avaient pas du tout saisi le sens de ces explications obscures, alors que l’instituteur était choqué des propos infâmes du petit Nordine.
— Non, Nordine, ton tuteur raconte n’importe quoi ! Je vais devoir le convoquer d’urgence et je t’ordonne d’oublier ses saletés tout de suite !
— Bien, monsieur…
— Et arrête de m’appeler Monsieur ! Je t’ai déjà expliqué plusieurs fois de m’appeler Gérard !
— Oui, Gérard…
— Bien… Alors écoutez attentivement les enfants, car c’est d’une importance capitale pour vos équilibres psychologiques et émotionnels.
— OUI, GERARD ! répondit en chœur l’ensemble de la classe.
— L’homosexualité est un vaste, très vaste, très très vaste sujet. Dans les siècles obscurs et archaïques de notre beau pays la… euh… euh…, merde euh putain… oh, pardon les enfants, je veux dire zut, l’instituteur ne se rappelait plus le nom de son pays, nom chargé des insanités de son histoire, euh… AAAHHH… je l’ai su autrefois…
— La France, Gérard ? Proposa la petite Lindsay.
— Euh… oui, c’est ça ! Merci, Lindsay !
— Donc la Frange, dans des temps d’une barbarie sans nom…
— C’était l’époque des cisteras et antisémites blancs et arabes, Gérard ?
— Euh… c’est quoi un arabe ? dit Nordine.
— Pas tous en même temps, Nordine. C’est exactement ça, Moshe ! Et aussi des homophobes. C'est-à-dire qu’ils détestaient les homosexuels.
— Ils étaient tous méchants, Gérard ? lui demanda Sophie.
— Malheureusement oui, ma puce. Selon des statistiques révisées depuis peu, à cause de critères d’évaluations jugés insatisfaisants par le ministère de l’Histoire officielle, on estime de 72 à 93 % environ les « âmes inférieures » de ces époques. 1 à 3 % étaient des haineux et 3 à 93 % n'avaient pas l'intention de baiser avec les homosexuels.
« Baiser », Gérard ? demanda naïvement Zuzanna.
— Mais c’est quoi un arabe ? répèta Nordine.
— Oui, baiser, et j’y viens tout de suite, ma puce. Dans ces temps-là et encore aujourd’hui, les hommes et les femmes, que les enfants nommaient « père » et « mère », pratiquaient des rituels de plaisirs appelés « baise » ou « nique » et qui servaient aussi à la procréation naturelle. La procréation naturelle constituait l’ancien processus de naissances des humains. Il est rendu obsolète depuis les avancées fulgurantes de la science et de la création, il y a déjà quarante ans, du Centre International de Procréation Génétique d’où vous êtes tous nés, puis loués à l’année à vos tuteurs. Afin que vous compreniez mieux, nous allons visionner deux vidéos différentes. La première est ce que les « anciens », dans le but de se stimuler, appelaient un « film de cul » ou « film de boules » selon des sources divergentes.
— OOUUUAAAHHH, dirent les enfants à l’unisson.
L’instituteur, Mr Gérard Legôcho que je vous présente, abaissa l’écran de projection et se dirigea vers le projecteur à l’autre bout de la salle de classe. Sur le chemin, le petit Nordine lui demanda discrètement :
— Gérard, c’est quoi un arabe ?
— On n’a jamais su réellement, Nordine. On n’a pas d’informations précises issues du ministère du contrôle du savoir. Je sais juste que c’était un des types humains de l’Ancien Monde.
— Moi je sais, Gérard, dit Moshe, mon tuteur est un employé de la Confédération Planétaire de l’Ultralibéralosocialisme Écarlate et m’a déjà parlé d’eux. Ils avaient une peau mat comme toi Nordine et voyageaient sur des hippopotames à deux bosses. Ils avaient interdit toutes formes de religions sous peine de punition qu’ils appelaient « Chatwa ». Il me semble que ce sont eux qui s’étaient spécialisés dans la charcuterie de porc ou alors qu’ils ne mangeaient que du porc, un truc comme ça, je redemanderai à mon tuteur. Il m’a aussi dit qu’ils ne s’appelaient pas vraiment « Arabes » qui était un surnom, mais plutôt « bougnoules » ou « bicots ».
— Ah oui ! Ce sont eux aussi qu’on appelait jadis « bamboula », précisa Mamadou.
Nordine pouffa en entendant la sonorité grotesque de ces mots et se retourna vers le petit Wong-Chan, la tête de Sino-Turc de la classe.
— Bougnoule, bicot, bamboula !
Moshe et Nordine, les deux inséparables, s’esclaffèrent comme des folles.
Habitué, Wong-Chan reçut ses injures avec une indifférence et un flegme taoïstes.
— Il suffit, Nordine, dit l’instituteur, et concentrez-vous sur ces deux vidéos. La première, donc le « film de cul », est une forme de rituel de plaisir. Ce film a été sélectionné par la ministre en personne. Il s’intitule… euh… l’instituteur fouilla dans une des multiples poches de son baggy de marque « Che Style » et en retira un bout de papier, le défroissa, puis lut à haute voix : « l’apocalypse dans ton cul ».
— Gérard, c’est quoi un cul ? demanda Petra.
— Aujourd’hui, c’est l’idole poilue et sacrée, symbole de l’humanosocialisme universaliste, brodée en motif sur le drapeau de la confédération. C’est l’ancien mot pour le fion, Petra.
— Ils avaient un drôle de vocabulaire avant, répliqua Petra.
— Donc, on peut dire que Wong-Chan le bougnoule a un gros cul ! insista Nordine pour le plus grand plaisir de l’ensemble de la classe, qui se manifesta dans une orgie de rires. Excepté Petra, secrètement amoureuse de Wong-Chan, qui éprouva un pincement à son petit cœur d’artichaut.
— Nordine, c’est la dernière fois que je te le répète ! Tu te calmes maintenant ! Ce que tu viens de dire à Wong-Chan, ça s’appelle du racisme et c’est dégueulasse ! Je te conseille d’abandonner ces habitudes immédiatement, Nordine ! Tu sais bien que je n’ai pas le droit de te punir selon les « droits cosmogalactiques de la sainte enfance », mais lorsque tu seras majeur, les milices de sécurité publique « LA HARDE », elles, n’apprécieront pas ce type particulier d’humour. Les crimes discriminatoires sont les seules passibles de la peine de mort par empalement et sans jugement préalable. Compris, Nordine !
— Oui Gérard, bégaya Nordine en baissant les yeux, mais en pensant en son for intérieur « Abruti de bicot ! ».
Gérard Legôcho tenta de se ressaisir tant bien que mal. Ce déversement de négativité était inhabituel, lui qui avait tant suivi la formation spirituelle du parti et ses préceptes de positivité libératrice. Pour se calmer et endiguer la production de radicaux libres, il imagina avec une clarté et une vivacité brusque, le dieu Ultralibéralosocialiste « Trotsmith », puis ses émotions s’apaisèrent laissant place à un calme zenique.
— Concentrez-vous, je commence la projection.
Un lit à baldaquin… un homme musclé et tatoué… une femme aguicheuse en nuisette… un caniche nain et frisé en spectateur… une verge glorieuse… une vulve inondée… deux langues s’entremêlent… une main virile saisit un sein proéminent… un œil de caniche avide… un doigt dominateur farfouille l’antre… de doux gémissements… un regard féminin satisfait… une perforation vaginale… deux râles extatiques… un canidé émoustillé se dresse sur ses deux pattes… un déhanchement rythmé… un corps féminin se crispe et bouge dans tous les sens… t’aimes ça, chienne… défonce-moi, sac à merde… deux cris ultimes… un tintamarre du feu de dieu… une gerbe blanchâtre sur un visage… un caniche qui aboie et danse la gigue.
— Mais c’est dégueulasse, dit Nordine.
— Pourquoi le monsieur barbouille le visage de la dame avec du liquide blanc ? demanda Petra.
— On appelle ça une éjaculation faciale, ma petite Petra. C’est un rituel de clôture de la « nique », répondit l’instituteur.
— Et c’est obligatoire ? dit Petra.
— Oui, ma puce. On peut aussi appeler cet acte symbolique : « envoyer la purée », car ça peut s’avaler si on le désire, signifiant par là, que la femme accepte corps et âme l’offrande gracieuse de l’homme.
Petra se retourna vers Wong-Chan et mima discrètement avec ses deux mains une masse qui asperge son visage, puis quelque chose qu’on boit avec son pouce. Ensuite, elle lui fit le coup du regard de biche en clignant plusieurs fois des paupières.
Mais elle est folle ! C’est immonde ! pensa Wong-Chan.
— Le liquide blanc se nomme du « sperme » ou « liquide séminal » ou encore « foutre ».
— Comme « va te faire foutre », Gérard ? demanda abruptement Nordine.
— Oui exact, Nordine. Cette expression insultante vient de là. Le sperme est un liquide épais et blanchâtre produit par les glandes sexuelles mâles et renfermant les spermatozoïdes.
— Les spermes à taux bizarroïdes ? répèta Moshe.
— Non, les spermatozoïdes, Moshe. En un seul mot. Les spermatozoïdes fécondent l’ovule de la femme, c'est-à-dire se joignent à l’ovule pour permettre la naissance de bébés neuf jours plus tard, si mes souvenirs sont bons. Du moins, c’était ainsi avec l’ancienne méthode de fabrication d’être humain. Aujourd’hui, les spermatozoïdes chez l’homme et l’ovule chez la femme ont été désactivés après la fécondation dans l’utérus artificiel dans le cadre du système actuel de procréation.
— Donc avant, l’homme spermatozoïdait la femme dans la bouche, où se trouve l’ovule, pour faire des bébés. C’est ça, Gérard ? demanda Mamadou.
Gérard Legôcho se gratta la boite crânienne à la recherche de ses vagues souvenirs et parce qu’il n’avait pas l’habitude de trop raisonner, il en conclut rapidement :
— Oui, c’est ça, Mamadou !
OUAAHHHH, fit l’ensemble de la classe.
— La vidéo que vous venez de voir est une « baise » entre hétérosexuels. C'est-à-dire entre personnes de sexes opposés, c'est-à-dire entre un homme et une femme. Mais, les enfants, il existe aussi la possibilité d’une « nique » entre des personnes du même sexe, entre homme et homme ou femme et femme. C’est ce qu’on appelle : l’homosexualité, les enfants. Comme le ministère n’a pas retrouvé de vidéos des « anciens » sur le sujet, il en a confectionné une sous forme de conte, intitulé : « L’Ogre et le petit dépucelé »… regardez bien ce qui suit, les enfants.
Gérard Legôcho appuya sur la touche « Lecture » du projecteur.
Clairière boisée… un homme déguisé en lutin… un caniche nain et frisé en sympathique compagnon… un homme hideux vêtu d’un pagne et armé d’un gourdin surgit d’un buisson… Hum, un farfadet, j’ai faim… Non, pitié, ne me mangez pas, méchant Ogre… Dans ce cas-là, farfadet, plaque tes mains sur ce gros chêne à glands et voute le dos… futal et calefouette du farfadet baissé… (erreur de montage… t’es prêt, Robert ?... Ouais, vas-y cash, Marcel !) perforation anale… un œil de caniche avide… yeux de l’ogre révulsé et intense satisfaction… un canidé émoustillé se dresse sur ses deux pattes… yeux du farfadet injecté de sang et visage torturé… Ogre se retire… une purée envoyée sur le visage du farfadet… un caniche qui aboie et danse la gigue.
— Vous avez des questions, les enfants ?
— Gérard, le lutin avait l’air de souffrir, dit Moshe.
— Mais non, Moshe, ça faisait partie de l’histoire, mais en vérité, et pour avoir plusieurs fois essayé moi-même la « nique » homosexuelle, ça fait beaucoup de bien. On y prend un grand plaisir.
— L’omo… sec… sualité est obligatoire, Gérard ? demanda Mamadou.
— Oui et non, Mamadou. Il est obligatoire d’avoir essayé au moins une fois sous le contrôle d’un huissier. Ensuite, on s’adonne à la pratique de « baise » que l’on souhaite, mais l’homosexualité est vivement recommandée par la confédération. Il existe même un projet de loi rendant l’hétérosexualité illégale qui a de bonnes chances d’aboutir, puisqu’il est soutenu activement par le « Führoncle », notre guide bien-aimé de la confédération, et qu’il est le seul à pouvoir proposer et voter une loi.
La sonnerie de fin de journée retentit.
— Vous pouvez y aller, les enfants. Cependant avant que vous ne partiez, je voudrais rajouter qu’il existe un autre genre de « nique » que l’on appelle : « partouze ». C’est tout simplement de la « baise » entre plusieurs couples, toutes orientations sexuelles confondues. Il faut juste prévoir un karcher pour nettoyer le sperme, les enfants. Mercredi prochain, vous aurez une interrogation mimétique en couple. Couples que je vous laisserai le soin de former vous-même.
À ces mots, Petra se retourna vers Wong-Chan le suppliant du regard et Nordine attrapa la main de Moshe qui acquiesça (quelle belle utopie !), semblant dire : à la vie, à la mort et à la « nique » !.

13 commentaires:

  1. Absurdité prophétique : bien des années plus tard, alors qu'il s'était installé dans une vie harmonieuse, le petit Toby revint sur les lieux de son éducation, à Egalia. Armé d'un fusil d'assault et de 2 Beretta, il fit un carton et tira sur les hommes, les femmes et les enfants sans discrimination...

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  2. macho Xix ! Ce sera une fille qui défouraillera mon fils ! Egalia prépare une belle génération de schizomachines (question de territorialisation de l'identité non?). Le retour du réel sera cependant immanquablement thermodynamique. On est tous impatients.

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  3. Ha, sortez de l'Oedipe qu'y dizaient, sortez de l'Oedipe...

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  4. Donc, toute tentative de rendre l'être humain moins primaire et de remettre la culture en question est une abomination selon vous?
    Qu'est ce qui vous défrise? L'étatisation de ce genre d’expériences? Ou le résultat incertain qui risque de transformer toute l'humanité en métisses androgynes sodomites ?

    J'ai bien du mal à comprendre votre position, tant votre texte est jalonné d'ad hominem, de grossièretés gratuites qui semblent émaner d'un grand frustré du caleçon (désolé mais...vous savez, les apparences, tout ça)sans vraiment en venir au fait, ce qui provoque réellement votre indignation(?)

    Je n'aime pas votre texte. Non pas parcequ'il s'oppose à mes idées avec violence, puisque je n'ai pu en extraire quoi que ce soit d'intelligible (de clair).
    Si ça n'est que du défouloir, précisez le, ça m'évitera d'avoir à chercher un début de réponse à vous adresser.

    Je ne sais pas quelle est votre cause, mais je pense que vous la servez très mal.

    Cordialement.

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  5. "de grossièretés gratuites qui semblent émaner d'un grand frustré du caleçon"

    Tu m'expliqueras le rapport envers lequel des grossièretés gratuites seaient liés au fait d'être un sois-disant frustré du caleçon (sexisme, cela dit au passage, mon grand tolérant). A moins que ce soit un lieu commun pratique pour diaboliser. Mais tu as peut-être des connaissances scientifiques fondamentales sur le sujet, n'est-ce pas ?

    Sinon, pour mon manque d'idées claires et intelligibles, tout est là, mais encore faut-il avoir le niveau pour comprendre le fond de la question.
    « La société attend des filles qu'elles soient mignonnes, gentilles et jolies et des garçons qu'ils soient virils, rudes et souriants. Egalia leur donne l'opportunité fantastique d'être ce qu'ils veulent », déclare une enseignante de ce centre de rééducation égalitiste, l’oeil joyeux et humecté comme une raëlienne après la bénédiction sodomique de son messie. Elle élude surtout le fait qu’Egalia leur donne l’opportunité fantastique d’être ce qu’Egalia veut que les amis deviennent. Sans oublier la volonté débile des parents, complices dans cet homicide du réel, à faire de leurs enfants des bouts de choux de tolérance à tout prix, quitte à les plonger dans une vase mentale, parce qu’ils seront incapables de tendre vers le réel par la précision du langage et du concept. Pauvres mômes… jetés vivants dans le brasier du seigneur des mouches, Baal !

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  6. Non. Vous ne répondez à rien.
    Vous n'expliquez rien. Vous ne faites que brailler votre agressivité sans adresser une seule seconde le vrai fond du problème (votre problème). Vous dites "bouh c'est caca" pour résumer.

    "Elle élude surtout le fait qu’Egalia leur donne l’opportunité fantastique d’être ce qu’Egalia veut que les amis deviennent"

    Et alors? C'est ce que font nos sociétés depuis toujours et avec tout le monde. Ca n'est que la tentative de l'abandon d'un système de pensée pour un autre, vous ne faites que dire "c'est mal" mais qu'en savez vous? Etes vous devin?
    Si vous possédez des données intéressantes et objectives pour supporter votre désaccord (que vous exprimez comme un primate qui montre les dents et qui gesticulent dans tous les sens en poussant de grands cris rageur- les primates font ça quand ils sont effrayés-)
    Qu'est ce qui vous effraie? La présupposée perte de votre place dans la société, de votre identité propre de mâle? Ces choses sont des reliques de nos premiers pas dans cet univers et n'auront plus leur place dans le futur selon moi. D'ailleurs, la logique de l'être humain semble le pousser inexorablement dans ce sens, malgré les "réactions" plus ou moins explosives (en chimie, plus un changement est rapide et radicale, plus la réaction est violente, les humains ne semblent pas échapper à cette règle.... on vous appelle des réactionnaires pour une raison.)

    De toutes façons les humains, comme la matière et l'énergie , ne font que ce qu'ils peuvent faire et n'ont strictement aucun libre arbitre (si vous croyez encore en ce mythe, vous devriez lire plus de littératures scientifiques moderne et moins de philosophie, lire les études neuropsychologiques plutôt que psychologiques (science pratiquement obsolète dû au manque complet d'outils précis et fiables.)

    Je ne vous attaque pas, mais quand je lis ce texte, je vois un primate qui se débat dans ses propres illusions et les doutes et peurs qu'elles induisent.


    Cordialement.

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  7. Je vais me répéter une dernière fois.
    Egalia est un processus de domestication et pas la transmission d’un autre système de pensée comme tu sembles le croire. Avec ce progressisme radical, comme tous les progressismes modernes, une novlangue est employée et transmise pour subtiliser tout un vocabulaire de précision qui avait pour but de tendre vers les singularités du réel, la fameuse richesse des langues, par des mots ou expressions génériques « positives » qui ne renvoient qu’à eux-mêmes. S’ensuit un être superficiellement béat de vivre dans un flou virtuel et qui vit le retour à la négativité de la réalité comme de véritables affronts. Le terme positif est primordial. C’est par ce positivisme à marche forcée qu’on occulte et tente d’oublier le pan primordial de la condition humaine, la souffrance. La souffrance s’accepte pour la dompter, et la refouler par positivisme niaiseux ne la rend que plus insupportable lorsqu’elle reprend les rênes de la vie. C’est pour ça que ce genre de progressistes radicaux sont « carrément méchants, jamais contents » dès qu’un contradicteur évoque un zeste de négativité.
    Dire que la philosophie et la psychologie sont obsolètes est à côté de la plaque. Aucune avancée d’une science n’est là pour se subtiliser aux autres, mais elle vient en plus. Les neurosciences ne peuvent pas expliquer à elles seules l’humain, vu que l’homme n’est pas qu’un cerveau, mais une physiologie à part entière, dont sa dimension la plus importante est l’empirisme du système nerveux central, le diktat de son agir, sur sa psychologie, l’action précédant la pensée.
    Sinon, comme tous les autres de ton acabit, tu ne fais même pas gaffe à ce que tu dis.
    « Je ne vous attaque pas, mais quand je lis ce texte, je vois un primate »
    Excellent non-sens, je me suis bien marré, tu devrais faire de la scène. Mais pour te donner raison, il est vrai que je mange souvent des bananes et des mandarines comme les macaques d’Asie.

    Mais je suppose qu'encore une fois, je ne réponds à rien, puisque c'est ainsi que tu interprétes mes paroles tant que je n'irais pas dans ton sens.

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  8. L'Anonyme demande "qu'est-ce qui vous effraye?"
    Je réponds "toi".
    Qu'on ne soit pas effrayé à l'idée de confier l'éducation de petits enfants à des idéologues radicaux est effrayant.
    Que l'on n'ait pas compris l'intolérance et le monolithisme en oeuvre dans cette foutaise est effrayant.
    Que l'on utilise la rationalité du discours pour cacher son manque de sensibilité, d'intelligence au sens le plus vaste, et sa pure détestation du genre humain est effrayant.
    Le degré d'orgueil qu'il faut pour décréter qu'on va "changer l'Homme" (voir cette expression dans mon dernier texte sur Mitterrand)est effrayant. L'imbécillité qui se drape dans le scientisme est effrayant.
    L'énergie déployée pour NE PAS COMPRENDRE les livres d'Orwell (qui avait vécu un peu plus que toi, feignasse), aussi bien 1984 que la Ferme, est effrayante.
    L'amnésie volontaire nécessaire à toutes ces expériences totalisantes est effrayante.
    L'indifférenciation narcissique (voir Christopher Lasch), surtout quand elle veut triompher, est effrayante.
    L'eugénisme social est effrayant.

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  9. Beboper est effrayant d'intelligence sensible.

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  10. @ Xix, exactement ce que j'avais l'intention d'écrire: une école de futurs psychopathes.

    @ L'"Ane Onyme" de mes deux. Tu n'as pas compris? Dommage que je ne suis pas en face de toi, parce que ce qui me reste de couilles dans ton monde de vers de terre te ferait rapidement comprendre de quoi les gens ici veulent parler.

    Et moi je signe.

    Séb

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  11. au secours !

    a croire que certains lisent 1984 & autres et se disent "Ouah putain, bonne idée faisons ça !"

    en tous cas j'aurai une autre réponse de prête la prochaine fois qu'un gogol me rabache la superiosité du modèle scandinaze.

    sinon, ca fait aussi une nouvelle super idee pour le programme de Ségo !

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  12. Il ne faudrait pas que ça vire au gang-bang (...), mais en lisant certaines phrases de notre cher Anonyme, il y a de quoi avoir la rétine toute retournée !

    "Ces choses sont des reliques de nos premiers pas dans cet univers et n'auront plus leur place dans le futur selon moi. D'ailleurs, la logique de l'être humain semble le pousser inexorablement dans ce sens, malgré les "réactions" plus ou moins explosives (en chimie, plus un changement est rapide et radicale, plus la réaction est violente, les humains ne semblent pas échapper à cette règle.... on vous appelle des réactionnaires pour une raison.)."

    Je ne sais s'il faut rire ou pleurer à la lecture de ce passage, j'en viens à me demander si ce bon monsieur (ou madame, désolé!) ne joue pas un rôle, parce que dans le genre discours totalisant semblant sortir tout droit d'un manuel d'Histoire de 1984, ça se pose là...

    Et le passage sur les neurosciences, m'a fait penser à ce qu'en disait Lordon dans une interview récente, comme possible outils de manipulation dans un avenir proche, et déjà dans certaines entreprises.
    Mais je confesse que c'est un sujet que je ne connais pas du tout, si de belles âmes plus savantes pouvaient nous éclairer à ce propos (ou autrement, j'irai me bouger le cul moi-même, ça peut se faire aussi...) J'imagine bien qu'il ne s'agit pas de condamner les neurosciences en soi, mais le parallèle avec le discours de notre Anonyme me semble cocasse...

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  13. Comme je l’ai dit, aucune avancée scientifique ne peut se subtiliser aux autres, mais elle vient en complément. Se réduire à une science, consiste à n’avoir qu’un type d’interprétation, qu’un sens d’une force, d’une chose, ou pire un sens général unique pour exprimer une pluralité différentielle de forces. Extraire un seul sens d’une chose pour l’expliquer, v’la comment on génocide le réel. La précision d’une pluralité des sens exprime au mieux (donc on tend vers le réel. L’humain n’a accès au réel qu’indirectement par le détournement de sa subjectivité. C’est sa tragédie), la vie/nature/réel et la réduire à une interprétation générique et uniquement positive est le travail de sape du réel de l’empire du bien.
    Le réel est une multitude de forces qui se dominent, luttent et collaborent entre elles pour construire une hiérarchie de forces et on peut varier à l’infini les perspectives d’interprétations (sens) d’une seule de ses forces. C’est là qu’il faut aussi se limiter, mais pas à un seul sens général, parce qu’on n’a pas le choix, sinon tout essai philosophique et épistémologique s’écrirait à l’infini.

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