27 juin 2011

(Courrier des lecteurs) Pour une France fière et unie

"Non, l'immigration n'est pas une chance pour la France", a déclaré il y a quelques jours André Gérin, député communiste, exprimant une simple opinion politique, en résonance inverse de la célèbre phrase de Bernard Stasi "L'immigration est une chance pour la France". Ce qui lui a évidemment valu ni une ni deux d' être cloué au pilori avec en filigrane l'inscription "nazi" inscrite au fer rouge sur le front. On a l'habitude. "Indigne", "Nauséabond", "Les heures les plus sombres...", on connait la chanson, C'est à dire l'habituelle chape de plomb de nos médias ortho-penseurs tellement indépendants et objectifs que la majorité est propriété des plus grands groupe industriels et financiers de France. C'est bien pratique, remarquez. Dès qu'une sortie verbale publique déplait à notre bien-aimée oligarchie - qui se rêve nouvelle aristocratie post-moderne - chacun sort son blackberry et appelle les rédacteurs de ses joujoux-médias pour que ces derniers expliquent à leurs lecteurs ce qu'il sied de penser ou ce qu'il ne sied pas. A noter, que les rédacteurs en chef les plus zélés n'ont même pas besoin de l'injonction venue du haut pour recadrer la pensée du peuple abruti. De toute façon, inutile de se leurrer, ils ont tous été nommés suivant leur capacité d' aplatissement.

Gérin a raison. L'immigration n'est pas une chance pour la France. Mais l'immigration n'est pas non plus un malheur pour notre pays. En réalité, l'immigration est avant tout un simple fait. Un fait démographique et politique ainsi qu'un colossal enjeu dans la restructuration socio-economique du monde présent et à venir. Et comme dans chaque pays souverain de cette planète, l'immigration devrait être traitée de manière pragmatique et ajustée selon des critères sociaux, économiques et démographiques, non pas selon une idéologie xénophile ou xénophobe.

Comme on l'a vu, les détracteurs de Gérin ont tous porté directement ou indirectement leur attaque sur le même terrain que lorsqu'il s'agissait de Le Pen, à savoir le terrain ultra-balisé de l'antiracisme fourre-tout, la boite magique dont on sort divers accessoires rhétoriques possédant l'extraordinaire faculté de faire disparaitre les récalcitrants du débat public. Or, quelle est l'argumentation de Monsieur Gérin ? Quelles sont les idées qui ont motivé sa déclaration ?

"Oui c’est [l'immigration] une chance pour le capitalisme financier, pour diviser, pour exploiter, pour généraliser l’insécurité sociale, exclure, ghettoïser des millions de familles et de jeunes français de la vie sociale et politique.", nous dit Gérin. Et il continue:"Nicolas Sarkozy et l’UMP surfent sur ces réalités. Ils préfèrent favoriser la lutte ethnico-religieuse que la lutte des classes d’un même combat français et immigrés." "C’est le sens de mon engagement contre le voile intégral afin que la jeunesse des quartiers populaires soit au centre des priorités du pays pour la décennie à venir : une politique de l’enfance, d’éducation, d’insertion, d’intégration à la Nation. Faire reculer la paupérisation économique, sociale et culturelle de millions de familles devient une priorité nationale.

Ces questions sont centrales pour le renouveau de la gauche et du PCF afin de prioriser ces français enfants de l’immigration. Nous tendons la main à l’immense majorité des français de confession musulmane pour une reconnaissance d’un Islam spirituel respectueux des principes de la République et de la laïcité."


Qu’on lise bien attentivement ces quelques phrases. Où sont les diatribes racistes ? Quelles sont les paroles "indignes" ? Gérin base d'ailleurs assez démagogiquement son argumentation sur l'intégration des nouveaux citoyens français issus de l'immigration au lieu d'invoquer l'entière communauté nationale, français de souche et nouveaux citoyens français unis (car il faut arrêter l'hypocrisie consistant à dire que le français de souche n'existent pas, il y a des français de souche - disons ancrés dans le territoire hexagonal depuis plus de 5 générations - comme il y a des marocains de souche, des maliens de souche et des lapons de souche). Aussi stupides que soient les journaleux inféodés à la classe dirigeante, c'est à dire non pas aux politiques mais aux réels décideurs effectifs (ceux qui font et défont les PDG quinquennaux de la République), il est impossible qu'ils aient réellement cru que Gérin fût xénophobe, raciste ou je-ne-sais-quoi-ophobe. Leur souci dans la déclaration de Gérin est simplement qu'elle décrit de manière très synthétique la stratégie immigrationniste réelle, à savoir d'une part créer artificiellement une concurrence démesurée sur le marché de l'emploi - particulièrement au niveau des bas salaires - et d'autre part casser la cohésion nationale en favorisant le communautarisme à l'intérieur des populations d'origines immigrées de manière à ce que ces dernières ne fassent jamais aboutir leur propre processus d'intégration voire d'assimilation (cette assimilation républicaine qui a si bien réussi avant-guerre) et qu'elles ne puissent à juste titre être reconnues comme pleinement françaises par le reste de la communauté nationale.

Soit, comme exprimé par Gérin, précarité sociale des plus pauvres au profits exclusifs des dirigeants économiques et division de la population, Ce dernier point étant la condition sine qua non au maintien de ce système démesurément déséquilibré, car une population décommunautarisée et cimentée par une authentique fierté nationale, ça se manipule autrement plus difficilement qu'un conglomérat de communautés (religieuses, ethniques, sexuelles....) centrées sur leurs besoins propres.



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Le 21è siècle et l'émergence de nouvelles super-puissances économiques impliquent une forte cohésion nationale pour mettre en œuvre et faire aboutir les meilleures stratégies qui pourront permettre à la France de faire face aux considérables changements géopolitiques en cours et à venir.

La division ne profite qu'à une minorité qui semble se soucier du destin national comme de l'an 40. Alors que le rassemblement autour de valeurs fortes et communes devrait être le moteur de la dynamique française, nos gouvernants, dont les marges de manœuvre se trouvent réduites de jour en jour comme peau de chagrin par une intégration européenne soumise aux forces de l'ultra libéralisme (une perversion du libéralisme historique), ne légifèrent ou ne communiquent plus que dans le sens d'une division, d'un morcellement et d'un communautarisme directement inspiré du modèle américain. Or si ce système produit déjà des aberrations sociales outre-atlantique, certains effets pervers y sont contrebalancés par le patriotisme des enfants de l'Oncle Sam qui permet de cimenter le grand fourbis US. De ce côté-ci de l'océan, tout semble en revanche fait pour dévaloriser les Histoires nationales, tout particulièrement en France. On demande aux nouveaux citoyens français d'aimer leur pays, mais encore faut-il déjà que la France s'aime elle-même. Que cesse la comédie de l'auto-culpabilisation sur le passé esclavagiste ou colonial dont le seul effet notable est d'ériger un mur infranchissable entre les français issus de l'immigration récente et les nationaux de longue date.

La France a effectivement pratiqué l'esclavage, la France a effectivement un fort passé colonial. Et alors ? N'est-ce pas le cas de tous les peuples depuis la nuit des temps? Des peuples indos-européeens aux arabes, des chinois aux mayas en passant par les africains ? Pourquoi ternir l'image de la France en laissant volontairement penser aux nouvelles générations qu'il s'agit de singularités occidentales ? Pourquoi l'accent n'est il jamais mis sur les bienfaits culturels de l'Occident ? Pourquoi ne pas plutôt célébrer la France comme premier pays avoir aboli l'esclavage plutôt que l' honnir pour un esclavage ou un colonialisme pratiqué par une majorité des Etats de l'époque et sur tous les continents ? Et il ne s'agit là que d'infimes exemples de la pollution mentale distillé de Los Angeles à Bucarest par l'oligarchie financiaro-economique dans le but d'affaiblir les nations et de les asservir aux desseins d'interêts privés impersonnellement nommés « le Marché ». Je tiens à préciser que je ne remets en aucun cas en cause l'idée d'élite dirigeante. En soi, rien n'est reprochable à une élite exercant un pouvoir si sa représentation et ses objectifs reflètent les besoins de l'entité gouvernée en tant que système cohérent et équilibré (ou tout du moins tendant à l'équilibre).

Bref, pour le bien commun des nations occidentales, il est plus que temps que cesse la surenchère de la fausse compassion démagogique xénophile ainsi que ce grand cirque antiraciste qui contribue lui-même majoritairement au racisme et à la division. Car cette idéologie est purement et simplement une perversion du combat réel contre le racisme. C'est tout bonnement une instrumentalisation des immigrés et de leurs enfants à des buts démagogiques purement politiques et stratégiques. Si la première et encore la seconde génération d'immigration maghrébine et subsaharienne ont réellement souffert de racisme (car n'importe où sur la Terre, la méfiance vis à vis de l'étranger est une constante anthropologique) , ce temps est largement révolu et les enfants d'immigrés qui jouent le jeu de l'intégration et se donnent les moyens de leur réussite sociale y parviennent réellement. La division entre le peuple de souche et le peuple fraichement français est artificiellement maintenue par les médias via une stratégie de misérabilisme et de victimisation des enfants d'immigrés. Le discours consistant à traiter ces enfants ou petits-enfants de l'immigration comme d'éternelles victimes est non seulement contre-productif mais il s'agit de surcroît d'une véritable insulte à ceux qui se donnent les moyens de la réussite sociale.La France a toujours aimé ses nouveaux citoyens - ou ses nouveaux sujets sous l'Ancien Régime - si ceux-ci lui offraient leur amour. De Mazarin l'italien à Senghor le sénégalais, en passant par Napoléon le corse ou encore le Général Dumas (mulâtre dominicain, grand-père de l'auteur du Comte de Monte-Cristo).

Que les médias cessent donc de présenter comme modèle d'assimilation des individus se distinguant dans le sport ou la rap, Que l'on montre des médecins, des avocats, des ingénieurs, des entrepreneurs ! Car il y en a par milliers. Que cesse enfin l'hypocrisie grasse de cette comédie larmoyante. Que le drapeau français soit brandi par tous et que la nation puisse enfin communier en d'autres occasions qu'une Coupe du Monde de Football puante de mercantilisme. C'est à cette unique condition que pourra se recréer une cohésion nationale et que la France pourra maintenir son statut déjà grandement écornée de puissance économique et culturelle et qu'elle pourra regarder sereinement vers l'avenir.

Mais tout le monde ne semble pas y avoir intérêt.

Micktalope

12 commentaires:

  1. N'importe quoi.
    Plus personne n'y croit, c'est fini, faut s'y faire.

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  2. Dites on peut le dire ? Non sérieux, un truc vraiment politiquement incorrect ? Attention je vais devoir "gueuler" :

    VOUS FAITES TOUS CHIER AVEC L'IMMIGRATION !!!! ET LA QUESTION IDENTITAIRE J'EN EST JUSQUE LA !!!!

    Et ceci dans n'importe quel sens.
    Je sais pas moi, à l'ère de Fukushima ou de la crise économique, vous vous sentez pas légèrement... à côté de la plaque ? Façon débat sur le sexe des anges.

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  3. @ Anonyme
    Je suis d'accord avec toi, l'immigration n'est pas le sujet central qu'on aimerait bien nous faire croire, mais il compte quand même. La crise et Fukushima, au risque de te décevoir, ne le sont pas non plus.

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  4. La sape de tout un système économique ,voir sociétal, et de l'écosystème sont autrement plus importants que de savoir quel est le degré d'intégration de telle ou telle peuplade supposément supportable par les autochtones. A moins bien entendu de vouloir expliquer les causes par les conséquences, et encore c'est être bienveillant sur la nature apocalyptique que l'on prête aux conséquences de l'immigration.

    Non vraiment, sujet au mieux secondaire et assurément manipulatoire.

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  5. Oui, mais ce ne sont pas des causes non plus.

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  6. Assurément. Je voulais dire par là qu'on s'en sert parfois (de l'immigration, du marqueur identitaire) pour expliquer aussi bien des causes que des conséquences. Un argument fourre-tout en somme.

    D'où l'indigestion récurrente de l'explication : libéralisme->mondialisme->immigration et surtout vice versa car au fond il n'y a que ce dernier point à vraiment poser problème.

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  7. Harlem désire faire carrière29 juin 2011 à 15:09

    Anonyme, tu devrais monter une association pour faire passer ton message. On l'appellerait SOS Racisme.

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  8. Quand je lis la plupart des commentaires je me pose une question : est ce que j'ai si mal exprimé mes idées ou bien est ce que tout le monde ne lit qu'1 phrase sur 3 ?

    Mick

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  9. L'immigration est responsable de Foukouchima ? Putain, Anonyme, arrête de déconner, t'es sur un blog sérieux !

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  10. Faites tous chier avec fecheunèm29 juin 2011 à 23:09

    Je m'inscrit en faux. C'est tout le contraire qui est dit. C'est Fukouchima qui est responsable de l'immigration.

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  11. "On l'appellerait SOS Racisme."

    Non Bisounours-land. A moins que ça fasse trop Zemmour et pas assez pensée rebelle.

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  12. et si on montait "SOS antiracisme" ?ou "SOS SOS racisme" enfin vuos voyez quoi...

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