29 janvier 2011

Pas de pitié pour les boloss


Racisme anti-blanc : info ou intox ? 1/3
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Racisme anti-blanc : info ou intox ? 3/3
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21 commentaires:

  1. Tout va bien. Le problème n'existe pas. Il s'agit juste de jeunes qui "font et disent ce qu'on attend d'eux". Ah, les affres de l'autostigmatisation...

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  2. ce sociologue, pantalon sur les chevilles, a une intelligence toute de réflexes en poncifs irresponsables. Sa pensée est à la hauteur de son gilet orange.

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  3. dans un sens meme si joe du gilet à un coté agaçant, en versant vers une sorte de démagogie bien pensante; il a raison de cibler sur ce clivage majeur que sont les revendications, par le biais de manifestations, basée sur des droits acquis; et sur un défaut projection, ou du moins, sur une impossibilité de perspective, à minima salvatrice.
    En gros comment les djeun's qui habitent dans des quartiers miteux dans des conditions sordides peuvent comprendre les élans de contestations de personnes ayant cette capacité de voir venir l'avenir. Il me semble que ces voyous du dimanche vivent dans une forme d'inertie temporelle, voire d'atemporalité. Ils se voient appartenant à un monde neutre, sordide, injuste sans possibilité d'évasion. Pour le coup le décalage est abyssal entre leur quotidien (au mieux de lycéen avides de consommation, au pire usager des services sociaux depuis 3 générations) et l'image qu'ils se font de "bourgeois" (en réalité des travailleurs en situation de précarité, inquiet pour leur propre avenir; des étudiants futurs clients de pole emploi) réclamant quelque chose dont il n'ont meme pas l'idée. droit à la retraite= emploi.
    Bref une énorme césure épistémologique dans le sens ou des 2 cotés on ne parle pas le meme langage, on a pas les meme valeurs. C'est pourquoi je ne parlerais pas de racisme, plutot, pour reprendre les termes de chirac, de: fracture sociale.

    Donc ce débat sur un pseudo racisme anti-blanc a le mérite de cibler ces questions là, cette impression de racisme n'est que le symptome d'un clivage, d'une dichotomie qui, au final arrange tout le monde.
    Dans les faits ça accentue un climat de peur de l'étranger, ça donne des cibles communes (quoi de mieux pour fédérer une nation, que dis-je une patrie), et ça évite de se poser les bonnes questions pour prendre, au choix le role de l'humaniste ou celui d'acteur politique affranchi, sans langue de bois.

    Le symptome se limite à l'expression d'une maladie; et il me semble que les journalistes, dans ce reportage, ont du mal à se prononcer sur cette maladie.



    joseph

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  4. "Il me semble que ces voyous du dimanche vivent dans une forme d'inertie temporelle, voire d'atemporalité."

    Plutôt d'accord pour l'atemporalité : phénomènes de meutes, élimination du faible et du différent, langage articulé balbutiant ; il y a comme un problème d'époque.

    "Donc ce débat sur un pseudo racisme anti-blanc (...)"

    Hé oui, forçément pseudo le racisme anti-blanc.
    Par contre le racisme lui existe bel et bien, regardez : vous prenez un pauvre des années 80 qui en traîte quelqu'un de "sale nègre", vous tenez là un néo-nazi qui oeuvre en pleine conscience de ses actes.
    Vous en prenez un autre des années 2000 qui traîte un compatriote de "sale gouère", ce coup-là vous avez identifié une incarnation vivante de la fracture sociale.

    Le syndrome du "grand enfant" c'est profondément raciste l'ami, les gens de toutes origines ont un cerveau, merci pour eux de le prendre en compte.


    "Le symptome se limite à l'expression d'une maladie; et il me semble que les journalistes, dans ce reportage, ont du mal à se prononcer sur cette maladie."

    M'est avis que dans ce sujet certains ont une idée très précise de la maladie mais que par peur d'être grillé dans la profession et/ou de faire le jeu de l'extrême-droite tortillent du cul pour éviter de prononcer clairement le diagnostic.
    D'autres sont soit d'une mauvaise foi sans fond, soit en train de nager dans le yaourt.

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  5. Mon analyse personnelle diffère totalement de la votre, en effet tous les jeunes de quartier, et même allons-y franco toutes les racailles ne sont pas dénuées de projections quand à leur avenir. Il faut rappeler qu'avec un CAP plomberie aujourd'hui on travaille, après une licence en Lettres on est toujours chômeur.

    Pareillement pour ces "bourgeois" (qui sont tout autant fils de la classe moyenne), qui peuvent être tout à fait largués et sans aucune vue à long terme.

    Ceux-là ne vont pas aux manifestations pour contester ce qu'ils voient se profiler de l'avenir (je rappelle qu'on parle là de lyçéens), ils y vont car cela fait partie de la culture lycéenne "de gauche" à laquelle ils appartiennent, grande héritière de 68, et qu'ils ont bien envie de s'amuser à protester.

    A l'inverse les racailloux n'appartiennent pas à cette culture lyçéenne gauchiste, ils n'ont pas de poster du Che dans leur chambre, n'enviseagent pas de flanner avec leur petite amie sur les pelouses en refaisant le monde, n'écoutent ni Brassens, ni ska ni punk et ne parlent jamais politique. Ce ne sont pas des bolos.

    Ce sont deux groupes qui en toute conscience n'appartiennent tout simplement pas à la même sous-culture, pour ne pas dire aux mêmes cultures, et quand bien même les réalités sociales ne sont pas anodines dans ce clivage tout ce qui touche à l'origine voir à la race n'y est pas anodin non plus.

    D'ailleurs à proprement parler les racailles sont les "fachos" des nouvelles générations : obsession de la race et des origines, sexisme, violence, haine de "la différence" (d'habits, de comportement, de vocabulaire...), la liste est longue.

    En 25 années de vie en Ile-De-France, tout le racisme que j'ai pu voir venait d'eux.

    Il y fût une époque où on appelait un chat un chat.

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  6. Dans la notion de racisme "réfléchi", je pense qu'il y a toujours préméditation. C'est à dire que ce genre de position s'inscrit dans une logique culturelle, dans un continuum historique. Or, il apparait que ces racailles ne s'approprient pas ses "valeurs" et sont aculturées. Ils perçoivent leur évolution dans ce bas monde comme insignifiante, sans sens, sans direction, une impasse quoi. Il reçoivent au quotidien des messages contradictoires.
    Leurs valeurs à eux, c'est la jouissance immédiate et sans entrave, c'est le ralliement au groupe, à la communauté. Par conséquent, l'ennemi est tout désigné, et comme en plus ce dernier est baigné dans une idéologie soit de bisounours soit de paranoïa sociale, le diner est pour ainsi dire servi.

    Je reste convaincu que la dynamique de ces voyous n'a aucun lien avec de la xénophobie, éventuellement un mépris de valeurs opposées et une avidité de jouissance (consommation dans toute ses expression). Les prétextes énoncés dans le reportage indique surtout un lien avec l'argent, l'objet cher et cher à son propriétaire.

    Ces djeun's n'ont que peu de représentation positive pour pouvoir s'identifier. Du coup la marginalité devient le modèle, en s'opposant fermement aux figures qu'ils considèrent comme persécutantes (institutions, individus aux antipodes de leurs représentations).
    J'aimerais quand meme rajouter que cette violence crue, aveugle, subite n'est pas uniquement l'apanage des black-beur, il existe un bouquin sur les jeunes vendéens au XIXe siècle qui explique très bien tous ça. Voyez aussi le nombre de "bourgeois" inscrits dans les clubs de boxe ou d'arts martiaux. Il ne pratique pas que pour se défendre, c'est aussi un exhutoire pour permettre d'échapper loyalement une agressivité toute humaine.

    Revenons à ces djeun's, il n'y a pas d'idéologie politique voire meme de préméditation (à long terme) dans leurs actes; à mon sens ce n'est que de la pulsion. Génératrice d'image fortes, de faits divers sordides, de traumatismes personnels; leur violence est dirigée vers des symboles définissant le constat d'un avenir sombre. Je n'excuse en rien leurs agirs, mais il me semble que ça pue depuis longtemps maintenant, que la merde s'étale de plus en plus, que ce sujet sensible est toujours orienté vers des positions politiques clivés qui rendent le débat inerte.



    L'absence de culture (apprentissage du langage ,de l'histoire...), l'absence de rapport à la Loi (injonction=persécution?), l'inexistance d'empathie, d'altérité sont l'unes des origines concrète de l'expression de la violence des banlieusards.
    Et là les responsabilités n'ont pas de couleurs politiques dans la mesure ou ces carences définies ci dessus ne concernent pas que les immigrés. N'est ce pas !


    joseph

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  7. oups dans ma dernière phrase je voulais dire "enfants d'immigrés", pour reprendre le terme de grand enfant de bibi.


    joseph

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  8. Inspection sanitaire30 janvier 2011 à 01:46

    Mouais, c'est pas tout frais cette affaire. D'après Google ça date de mars 2005.

    http://gponthieu.blog.lemonde.fr/2005/03/17/2005_03_dans_la_presse_/

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  9. Le racisme, chez les blancs, c'est génétique.

    Par contre la connerie et la violence, chez les Noirs et les zarabes, c'est social (et à cause de la génétique des blancs, hein).

    A ben , merde, on n'est pas tous pareils?

    Séb

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  10. Après "Sociologie du dragueur", les éditions BLANCHE présentent "Sociologie du branleur" ou "sociologie du sociologue".

    Séb

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  11. Vous noyez très mal le poisson Joseph.

    Déjà la pratique d'un sport de combat n'a rien à voir avec de la "violence crue, aveugle, subite".

    Ensuite, et quand bien même leur racisme ne serait que pure pulsion, je ne vois pas en quoi cela ferait d'eux de pseudo-racistes. Un meurtrier avec ou sans préméditation reste un meurtrier.

    Il est de toute façon totalement erroné de ne voir aucune "logique culturelle" ou "continuum historique" dans leurs actes : le musulman qui s'en prend aux femmes habillées sexy suit une logique culturelle bien définie, le noir qui traite le blanc de colon se place clairement dans un "continuum historique".

    Concernant le manque de repères positifs, l'argument est franchement usé ; on répète à l'envie que la grande majorité des "jeunes de quartiers" ne tombent pas dans la délinquance, ce qui est vrai, alors dites-moi en quoi il serait impossible aux autres de se trouver des repères constructifs ?
    Il y a toujours un frère, un cousin ou un oncle qui bosse et fait sa vie honnêtement dans les parages.

    Après il y a un choix, et non une fatalité, qui conduit à préferer une vie de rapines à une autre.

    Concernant l'absence de culture il me semble que nous avons une école gratuite pour tous, qui plus est classée ZEP dans les quartiers et donc bien equipée, concernant l'absence d'empathie j'espère que c'était un trait d'humour.

    "Revenons à ces djeun's, il n'y a pas d'idéologie politique voire meme de préméditation (à long terme) dans leurs actes (...)"

    Pour certains, si, clairement.
    Cela vous donnera peut-être une piste :
    http://hadj-ahmed-belkhiter.skyrock.com/1649468046-l-algerie-et-algerienne-j-usque-a-la-fin-du-monde.html

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  12. Tout racailleux a le sens du bolossage, il observe qui peut l'être, parfois se trompe et rentre chez lui les couilles et le reste endoloris, comme il conduira une fille dans la cave si l'occasion se présente l'invitant à se mettre à l'ouvrage pour lui et ses quinze potes, participera à un bracage foireux, se mettra au deal en vivant chez sa mère like a Tanguy faucheman, ne supportera jamais une cadence quelconque de travail. Le vrai racailleux est un parfait parasite sans la poésie du lufmensch, au mieux il finit chanteur de rap, footballeur ou dézingué au mitan de son ascension. Pour les plombiers d'un de vos commentateurs, je ne vois pas bien ce qui différencie un prolo blanc, noir ou arabe, il suffit d'entendre leurs discussions et de cerner leurs désirs pour en être convaincu

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  13. @Memento

    Il peut y avoir quelques différences culturelles mais dans l'ensemble on est d'accord ; comme on dit le travail intègre, du moins si l'on ne travaille pas qu'entre-soi.

    Je pointais juste cette histoire de CAP pour rappeler à Joseph que les cités n'ont rien à voir avec le Tiers-monde et que les "voies de garage" que notre cruelle société ségrégationniste réserve à ces jeunes sont de potentielles mines d'or (secteurs qui embauchent, possibilité de créer son business).

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  14. "Je pointais juste cette histoire de CAP pour rappeler à Joseph que les cités n'ont rien à voir avec le Tiers-monde et que les "voies de garage" que notre cruelle société ségrégationniste réserve à ces jeunes sont de potentielles mines d'or (secteurs qui embauchent, possibilité de créer son business)."

    c'est vrai, mais dans les faits leur rapport à la réalité sociale est déconnant, pour la plupart ils sont comme des gamins de 4 ans. Meme rapport à la frustration, meme toute puissance, meme rapport à la jouissance. Je ne cible pas une race ou une origine mais un profil psychosociologique si je puis dire. Ce sont ces memes couillons qu'on retrouve dans les faits divers et dans les listes des absentéistes viscéraux des lycée pro. Sans parler de ceux qui tiennent 2 jours lors des stages de collège (à partir de 14 ans).

    Alors de là à passer une formation qualifiante sur 2-3 ans (une éternité quoi), puis s'approprier les différents dispositifs d'aide à la création à l'entreprise. J'en ai croisé certains qui à 19 ans ne savent pas ou trouver un acte de naissance, d'autres sont capables, le plus sérieusement, de signer "ici" en bas d'un document administratif après le "date - lieu"...

    joseph

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  15. Ça oui, bon nombre d'entre eux sont à la limite de l'handicap mental.

    Ceci dit s'ils n'avaient pas dans le crâne que l'état français sous toutes ses formes est leur ennemi, ils pourraient apprendre 2-3 trucs à l'école comme les autres, notamment à lire et à écrire.

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  16. "Concernant l'absence de culture il me semble que nous avons une école gratuite pour tous, qui plus est classée ZEP dans les quartiers et donc bien equipée"

    C'est tout à fait le genre de raccourci employé par les adhérents d'un illusoire égalitarisme républicain. Le rapport que la plupart de ces djeun's vont avoir avec l'école est quasiment prédestiné : ça va être merdique. Comme ça a été dit plus haut, le d'jeuns se construit une définition sociale bien précise en rejetant toute forme d'autorité, en s'opposant radicalement à ce qu'il veut bien appeler les "bourges". Or, ce qu'on lui enseigne à l'école est pour lui une pure représentation de la culture de ces mêmes bourges, qu'il s'est juré de fustiger toute sa vie. Et il faut y ajouter d'autres facteurs qui feront que dans l'écrasante majorité des cas, les d'jeuns + l'école ça fera deux. Peur de se faire traiter d'"intello" par ses potes, rapport distant des parents avec l'institution, pas de suivi à la maison. Pour approfondir, je vous conseille Pays de Malheur, un échange de mails fort intéressant entre un jeune de cité et un sociologue, qui peut aider à mieux cerner la chose.

    Mais revenons à nos moutons. Les écoles de ZEP sont souvent complètement enclavées dans les quartiers (je le vois partout dans mon département, en Seine Saint-Denis). Elles s'enracinent, s'intègrent complètement dans le paysage. Résultat, le banlieusard en question, pour qui l'école aurait justement pu être une source d'évasion et de découverte, ne voit jamais rien d'autre en dehors des limites établies de son quartier miteux. Pas d'ouverture sur l'extérieur, pas de contact avec d'autres classes sociales et enfermement exclusif dans sa propre sous-culture. C'est surtout ça le miracle de la ZEP sur laquelle Richard Descoings fait semblant de se triturer la nouille.

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  17. Non, ces "jeunes" ne refusent pas toute forme d'autorité, l'autorité mafieuse, religieuse et plus généralement celle du plus fort est chez eux particulièrement valorisée.
    Inutile de mentionner la religion qui remporte la palme du respect.

    Le rapport à l'école n'est pas prédestiné, il est avant tout lié à l'éducation parentale : "pas de suivi à la maison" comme vous le dites si bien.
    Après on peut chouiner de génération en génération en remontant le temps ; "leurs parents eux-même..." pour les dédouaner à leur tour de leurs manquements, et démontrer au passage qu'aucune origine particulière n'a tendance plus qu'une autre à enfanter ces handicapés violents de l'école et des relations sociales mais ce serait à la fois une perte de temps, une infantilisation de ces populations et surtout un beau numéro de langue de bois.

    Pour la mixité sociale, laissez-moi verser une larme : des gamins de pauvres dans des quartiers pauvres et des gamins de riches dans des quartiers riches, à peine croyable, et c'est à notre époque et en France que ça se passe ma p'tite dame !!!

    Il serait sûrement plus adapté de leur faire faire 1h de transport matin et soir afin de leur faire découvrir d'autres classes sociales, que l'école soit enfin une "source d'évasion et de découverte", ce qui est assurément son but premier.

    D'ailleurs ça me rappelle une expérience assez récente où des gamins du 9-3 étaient envoyé dans des lycées provinciaux exactement pour les jolies raisons de mix-cités avancées, ils s'en sont fait virer après une semaine et quelques agressions.
    "Cti di racistes alors on li za tapé" avait alors expliqué face caméra un fracturé du social qui a bien appris sa leçon de stigmatisé agressif.

    Bien évidemment le programme ne sera pas annulé, il est même amené à se généraliser. Vos idées progressent, youpi !

    "C'est surtout ça le miracle de la ZEP sur laquelle Richard Descoings fait semblant de se triturer la nouille."

    Le miracle des ZEP c'est surtout qu'en gonflant les budgets de ces écoles on n'obtient toujours aucun résultat.

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  18. Le respect pour l'autorité religieuse ? Laissez-moi piaffer. Si il est vrai que certains d'entre eux y mettent une certaine conviction, la plupart nourrissent à son égard un rapport distant, et l'action des "barbus", si elle était importante il y a vingt ans se révèle aujourd'hui plus que sporadique. La religion est pour eux une figure hautement moralisatrice, incompatible avec les valeurs qu'ils entretiennent dans le cas où ils auraient avec elle un rapport proche (sauf pour les rappeurs qui pensent que ça fait classe de rimailler à base d'Al Qaida featuring AK-47). Quant à l'habituel couplet démago sur la mafia et la loi du plus fort, je vais pas vous refaire le débat, mais quand vous évoluez uniquement dans le quartier, au milieu d'icônes locales, musicales et cinématographiques constamment représentées comme des défis à l'ordre établi, dans la plupart des cas vous ne pouvez que considérer ces autorités comme les seules pouvant être légitimement reconnues.

    Je ne fais point de déterminisme bien sûr, et il y a toujours une part de volonté personnelle dans le rapport à l'école, je ne le nie pas non plus. Loin de chercher à les "dédouaner", je critique surtout le fait que vous avancez le sacro-saint argument des ZEP comme une évidence établie, comme un accès d'emblée à la culture. "L'école existe, la faute de leur inculture leur revient totalement". Ensuite, bien évidemment que cette expérience de mix-cité était d'une connerie monumentale, pour la simple et bonne raison qu'on envoie à sec des djeun's dans un milieu auquel ils n'ont jamais touché. Ce genre d'initiative, elle est à faire dès l'entrée dans le système éducatif (et encore ...). Le faire après 10, 15 ans de "full-quartier" est aussi con que vain (surtout qu'on envoie les banlieusards par groupes au lieu de les disperser).

    Et puis observez aussi un peu la gueule des quartiers d'aujourd'hui. La configuration est rigoureusement différente de celle des années 60/70 : les gaulois se sont barrés, tout comme la plupart des portugais et autres prolos issus des premières vagues d'immigration en France (italiens, polonais ...). La démographie banlieusarde se représente essentiellement en noirs et en arabes. Ca n'a pas loupé : la classe sociale s'en retrouve amalgamée avec la race, le blanc devient le bourge, l'oppresseur, le colon qu'il faut "niquer". Je vais encore passer pour un sociologue démago à gilet orange, mais plus que de la haine raciale (qui reste bien présente, on est d'accord), je définirais ça comme une haine sociale.

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  19. Si on suit une logique nietzschéene, le racisme, d'où qu'il vienne, est un prétexte à autre chose. Tout comme l'humanisme abstrait est un prétexte au narcissisme par exemple. Dans le cas de la caillera, ma thèse est que leur racisme est un prétexte à la dépouille, un prétexte pseudo-morale légitimé pour des actes crapuleux.
    Dans le cadre d'un néonazi, ça pourrait être un prétexte pour une soif de domination sur un groupe ciblé.

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  20. Cette affirmation pourrait marcher dans l'hypothèse où la légitimation des "actes crapuleux" se retrouverait généralisée à tout le quartier, et pas seulement aux cailleras justement. Or, ce racisme ambiant semble toucher de larges pans de la population "banlieusarde", et il me paraîtrait facile d'associer la crapulerie à la totalité de ces pans. Quid des djeun's qui nourrissent ce sentiment de racisme sans pour autant s'adonner aux joies du défonçage de babtou et autre pyromanie automobile ?

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  21. Ils nourissent certes un rapport distant avec la religion (et pour cause, ils baisent hors mariage, picolent etc), mais c'est aussi un rapport teinté de soumission et de culpabilité. Jamais une racaille ne dira à un imam de fermer sa gueule si celui-ci lui demande d'aller fumer ses joints ailleurs que devant la mosquée.

    De toutes manières la "chaîne musulmanne" n'est quasiment jamais rompue, quelque soit leur degré de sheitannitude ils se revendiqueront toujours de leur religion d'origine, la défendront si on l'attaque et mettront fièrement en avant les 2-3 bribes de comportement "made in charia" qu'ils pratiquent - soit ceux qui ne dérangent pas outre-mesure leur quotidien.

    (avoir des pseudo-muzz sous les yeux en période de ramadan peut être assez comique)

    "Quant à l'habituel couplet démago sur la mafia et la loi du plus fort (...)dans la plupart des cas vous ne pouvez que considérer ces autorités comme les seules pouvant être légitimement reconnues."

    C'est donc exactement ce que je disais : ils n'ont rien d'anarchistes, même pas en puissance, ils se sont juste trouvés de nouvelles hiérarchies ; hiérarchies s'asseyant le plus souvent par la violence, c'est donc bien le règne du plus fort qui s'installe dans ces coins. Ils le disent d'ailleurs ouvertement, et la majorité des "jeunes à problèmes" ne subissent pas cette mutation : ils la souhaient et la réalisent.

    Plus encore qu'un manque de volonté personnelle il y a un véritable souci quand à l'éducation des gamins dans ces zones, zones peuplées -ô sous-entendu nauséabond- principalement d'africains. On peut noter que les asiats, en cité ou pas, s'en sortent bien. Mais je n'ai aps envie de rentrer dans ce débat, le fil et déjà long et on s'éloigne progressivement du sujet initial.

    Donc : je n'ai jamais prétendu qu'il n'y avait pas de cause sociale dans ces violences, je les mentionnaient quelques posts plus haut, je dis juste qu'il y a un évident téléscopage raciste (et non "pseudo-raciste") qui s'opère là-dessus, ce que vous dites finalement itou, et quitte à choper un point Godwin j'avancerais même qu'il est possible que le peuple allemand qui crevait la dalle au lendemain de la première guerre mondiale ait quelque peu amalgamé une classe sociale à une race, et que quelqu'en soient les explications profondes cela se rapporte bel et bien à du racisme, du vrai, de la bête immonde en barres (de cités ou au chocolat, à vous de voir).

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