20 décembre 2010

Con de Noël


On se devait de vous faire partager cette perle déféquée il y a un an sur un site spécialisé RH par une huître numéro 0, car pesant plus de 151 grammes de connerie, bien laiteuse de nauséabondieuseries laïques, de sophisme sans Sofia (à moins qu'elle ne soit devenue majeure depuis les temps antiques...), et de toutes les techniques softs d'aliénation de type prédication pseudo-scientifique aux vertus psychosomatiques pour leurs destinataires, valorisantes pour leurs seuls émetteurs, nommées dans les milieux initiés des Ressources humaines et autres milieux avertis des sectes indo-bobo-New-Age à la petite semaine, méthodes de développement personnel, d'expression de soi, ou encore, de mise en résonance des axes X avec leurs Moi introuvables du même nom entendus à la lettre... X. Pauvre Génération Y...
Ce texte, caramélisé du narcissisme de son auteur, dégouline d'autosatisfaction et de condescendance, en plus d'être frappé du sceau de cette rebellitude sucrée et déposée, qui fait la marque des spécialistes en "potentiels humains" à double mèche laquée, estampillée Franck Provost. L'auteur est un champion, un véritable étalon, imprenable sur terrain lourd, très, très lourd... Coach toujours... Médamezémessieurs, Yves R. entre en piste, et ne vous y gourez pas : on a les gurus qu'on mérite... Bonne dégustation.

Croyez-vous au Père Noël ? Par Yves R.
Publié le 23/12/2009


« Je suis un symbole. Un symbole de la capacité de l’homme à abolir l’égoïsme et la haine qui dominent si souvent sa vie. Si on ne sait plus croire, si on n’accepte pas les vérités du cœur, on est condamné à une vie dominée par le doute » Santa Claus, extrait du film, (Miracle sur la 34ème rue, 1994).



Le Père Noël existe ? J'ai comme un doute...


A quelques jours de Noël, je souhaite m’écarter de l’écrit intellectuel, de la méthode, du pragmatisme, de tout ce qui est (finalement) si peu important... Je souhaite partager avec vous, pour mon dernier article de l’année, un écrit plus personnel, une intimité qui ressemblera peut-être en certains points à la vôtre.


L'auteur, un coach descendu des cieux pour nous sauver !


Ce soir, je viens de regarder pour la... 10ème fois, le film « Miracle sur la 34ème rue », adaptation du film du même nom réalisé en 1947. Chaque période de Noël, je regarde ce film pour me rappeler, ou du moins, pour ne pas oublier quelque chose d’important. Je souhaite ne pas oublier la formidable capacité que nous avons de rêver. Le rêve, cette part de notre imaginaire qui possède le potentiel de s’incarner dans la réalité. Le rêve, nombre d’entre nous le perdons en cours de route avec le temps...


L'auteur en pleine introspection : "Que je suis fascinant !"


Il y a quelques années, je faisais passer des oraux pour des prépa-HEC dans un lycée. J’ai le souvenir de cette jeune femme entrant dans la salle. Nous étions un jury de quatre personnes. La candidate avait une vingtaine d’année. Elle s’assied en face de moi. Je la revois si sérieuse, si « adulte », habillée comme une personne aux si grandes responsabilités dans un groupe international. Le menton quelque peu en hauteur, le timbre maîtrisé, le regard fixe. Elle connaît, c’est un fait, les règles de la communication. Elle nous explique que pour des raisons familiales (orpheline de mère), elle élève seule ses six frères et sœurs. Elle a dû apprendre très tôt à avoir les pieds sur terre, à faire face à la réalité des choses. Elle nous explique qu’elle ne croit plus en rien, ni au Père Noël, ni aux rêves. Elle a le sens du management, des responsabilités, du sens pratique, etc. Pour cette jolie jeune femme, la vie est un lieu de combat. Elle compte bien y réussir. Je me souviens avoir ressenti une grande tristesse à l’écoute de ses propos. Comment, si jeune, pouvait-on avoir perdu l’éclat dans les yeux ? Son propos fut brillant mais froid... La jeune femme se leva et au moment de quitter la salle, je l’arrêtai et lui posai cette question : « est-ce vrai mademoiselle ? est-ce vrai que vous ne croyez plus au Père Noël ? »


"Hummm, nous pourrons bientôt passer à l'oral mademoiselle..."


Je souris encore en repensant à sa tête, mais aussi à la tête des membres du jury, vous savez, ce genre d’expression de personnes qui se disent « mais qu’est-ce qui lui prend ?! ». Mais j’assume ma question et la lui repose. Il faut bien à l’étudiante vingt bonnes secondes pour reprendre ses esprits, car c’est un fait, cette question n’était pas prévue. « Non ! » me répond-elle, « moi si » lui dis-je. Elle m’a regardé avec un regard incrédule, ne sachant pas si c’était du « lard ou du cochon ». Mon regard, lui, exprimait ma profonde sincérité, car oui, j’étais sincère. Je lui proposais, si elle le désirait, de lui en parler lorsque les derniers étudiants seraient passés. Elle ferma la porte en me regardant. Dans la salle, il y eu un silence. Les membres du jury semblaient mal à l’aise, même si dans leurs yeux, j’ai cru observer un pétillant, qui, bien sûr était contenu par la dignité de leur fonction institutionnelle respective.


"On étouffe dans cet oral, mmm..."


En fin de journée, il y avait un grand buffet où l’ensemble des étudiants et des jurys étaient présents. J’étais assis à une table. Elle arriva devant moi avec un groupe de jeunes candidats au prestige. Il y avait dans leurs yeux du questionnement, de l’émotion, de l’intrigue. « Etiez-vous sérieux tout à l’heure lorsque vous m’avez dit que vous croyiez au Père Noël ? » me demanda la jeune femme. Je lui ai proposé, ainsi qu’aux autres étudiants, de s’asseoir. Puis je lui répondis : « oui ! »


"Mademoiselle, il faudra vous mettre à nue si vous voulez mon aide..."


La discussion, du moins le thème, avait attiré d’autres personnes. Il me fallait maintenant aller jusqu’au bout de mon idée. C’est ce que je fis. Voici peu ou prou ce que je dis alors : « le Père Noël est le symbole d’un état d’esprit, un état d’esprit qui accepte le champ des possibles. C’est un état d’esprit porteur de générosité, d’empathie, d’attention aux autres. C’est un état d’esprit où chaque personne offre ce qu’elle a de meilleur à autrui sans contre partie. C’est la part d’humanité qui nous sépare de la machine, l’aptitude à aimer. Alors oui, l’esprit de Noël est pour moi quelque chose de fondamental et donc oui... je crois au Père Noël, non pour sa représentation humaine habillée de rouge, mais pour ce que cette personne du fond des âges nous rappelle chaque hiver, qu’importe si c’est coca qui l’a repeinte... » Il y eu un grand silence à ce moment. La jeune femme me regarda, je crois qu’elle était émue. Je lui dis la tristesse que j’avais éprouvée en l’entendant lors de l’entretien, car oui, quelle tristesse de ne plus croire, de ne plus rêver... Nous avons tous discuté pendant un long moment.


"Dieu est mort ! Vive le Père Noël !"


Je ne sais pas ce qu’elle est devenue, ni les autres d’ailleurs. Je me souviens qu’ils m’ont souris avant de partir.
Dans quelques jours ce sera Noël, la question n’est pas de savoir ce que vous mangerez, ni avec qui vous le passerez, mais de savoir si à ce moment précis, à ce moment spécifique de l’année, l’Esprit de Noël vous habitera... si vous croirez, encore, au Père Noël ?
Joyeux Noël à toutes et tous.

À propos de l’auteur :

Yves R., Directeur associé de SUCCESS-Leadership-Noscouilles.molles, responsable du Comité Scientifique de la société Zobdanstonkul, ancien sportif de haut niveau (champion olympique de branlette), il est spécialisé dans le domaine de l’accompagnement des potentiels humains (en fin de vie). Il propose en 2006 un travail de recherche conséquent dans le domaine du potentiel humain (et animal) et développe une théorie visant à expliciter la complexité qu’entend la posture du coach (forcément dominante ; prédilection pour la levrette de Vishnu) ; Master 2 professionnel en fonction d’accompagnement, option euthanasie. Yves intègre systématiquement la pensée complexe dans son travail de praticien-réflexif (et la vaseline, c'est cadeau !).

N'hésitez pas à retrouver Yves R., plume de tribune d'un site RH en vue, qui manifestement ne craint pas le spectre du Commandeur du ridicule en laissant publier de telles inepties dans ses pages, mais qui par son laxisme éditorial, révèle sans ambages ce qu'est aujourd'hui devenu l'emploi : une décharge dont les détritus sont la chasse gardée des Yves R., ces éboueurs, dandys vampires, clones d'une armée de clowns pseudopsychologues en uniformes Armani, qui constituent la force de frappe infantilisante du totalitarisme mis au (mauvais) goût du jour. Le XXIème siècle sera lounge... et donc ne sera pas.

11 commentaires:

  1. confondant de connerie...

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  2. "Je me souviens avoir ressenti une grande tristesse à l’écoute de ses propos. Comment, si jeune, pouvait-on avoir perdu l’éclat dans les yeux ? Son propos fut brillant mais froid... La jeune femme se leva et au moment de quitter la salle, je l’arrêtai et lui posai cette question : « est-ce vrai mademoiselle ? est-ce vrai que vous ne croyez plus au Père Noël ? »"

    C'est beau comme le roman d'un académicien putaing !

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  3. Rhô la vache ! Comment il nique tout en force lui !

    Vous devriez lui proposer de contribuer au blog ; bande de vilains !

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  4. "Success-Leadership"... excellent. Encore un crétin qui "déplace les montagnes" tous les matins.
    C'est moins drôle, quand on songe que ces philistins, ces philosophes de Prisunic, dirigent les entreprises ...

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  5. Le gars est un connard et un parvenu bouffi d'orgueil comme une dinde de Noël de châtaignes, mais sur le fond du propos, à savoir qu'il faut un peu d'enchantement et d'humanité, je plussoie.

    Evidement, les roulures dans son genre sont des dangers et des ennemis de l'humanité, et s'il prend cette posture de grand philosophe, ce n'est que parce que, les fêtes arrivant, il est tout excité par l'odeur de l'huître estudiantine, dans laquelle il aurait bien aimé plonger son petit couteau. L'opération "plateau de fruit de mer" ayant échoué, il ne renonce pas à la gloire de passer pour un intellectuel de premier plan, porteur de valeurs généreuses, en postant ça sur son blog.

    Défendre la Noël de Coca et son pauvre Saint-Nicolas violé, contre le Noël de la naissance du Rédempteur de l'humanité, c'est déjà, en soi, un si grand mal moral, et une si grande preuve de détestation de l'humanité, que son discours pour baveuse à miches comaques, apologie à peine cachée du culte de la marchandise sous des dehors humanistes et spiritualisants, est auto-antithétique.

    Mais ça n'enlève rien au fait que c'est un projet de la modernité d'éteindre jusque dans les yeux des enfants ce petit point de l'âme qui brille, comme une étoile au firmament. Le week-end dernier, j'ai eu l'affliction de visiter une FNAC de région parisienne. Des mômes sans âmes, véritables tubes à merde agités comme des portables en mode vibreur, se trémoussaient devant un écran HD géant, libres de tester la Wii avec le module "Big Brother is watching you(r moves)" pour venir chier au bas du futal de leurs parents vidés de toute humanité leur caprice de machine à oublier la vie.

    C'était un spectacle d'horreur, une version à peine allégorique du hachoir à viande qui transforme les humain en steack qu'il y a dans le film The Wall. Face aux assassins, au tueurs schizophrènes, on peut réussir à se rassurer, à se dire: "ils sont les inévitables erreurs, les bordures de la courbe de Bell", mais là, devant cette scène atroce de l'humanité qu'on extrait de sa pauvre coquille, avec un raffinement, une subtilité, une perversité sans mesure, et surtout sans résistance, sans hésitation des victimes, on se prend à souhaiter n'avoir plus à subir cela longtemps.

    Hélas! Ce sont mes contemporains, ces bestiaux qui ne veulent même plus entendre parler de Dieu. Quel miracle sera assez puissant pour qu'ils réalisent ce qu'on est en train de leur faire subir? Que ce monde hallucinogène soit balayé, qu'ils se retrouvent face au miroir, et la peur et le dégoût que leur inspirera ce qu'ils y verront les fera sécher sur place, comme les momies qu'ils sont. Et alors que les dernières gouttes du liquide vital quitteront leurs corps, ils maudiront tout ce qui existe des entrailles de la terre jusqu'aux plus hautes sphères du ciel pour ne les avoir pas tué plus tôt, avant qu'ils ne deviennent ça.

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  6. Woputain... Gottfried, calme-toi un peu, on n'est pas sur E-deo!
    La tête de nœud du siècle, la place est prise, insiste pas !

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  7. Miracle sur la 34ème rue

    Ca vaut pas Mitzvah on west 84th street !

    http://img801.imageshack.us/img801/1402/94094701.jpg

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  8. "Des mômes sans âmes, véritables tubes à merde agités comme des portables en mode vibreur, se trémoussaient devant un écran HD géant, libres de tester la Wii avec le module "Big Brother is watching you(r moves)" pour venir chier au bas du futal de leurs parents vidés de toute humanité leur caprice de machine à oublier la vie.

    C'était un spectacle d'horreur, une version à peine allégorique du hachoir à viande qui transforme les humain en steack qu'il y a dans le film The Wall."

    Excellent Gotfried, excellent !

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  9. Capital le cannibal22 décembre 2010 à 15:04

    je propose de créer une real-tv romancière du net : cotisons-nous et payons un billet pour le japon à gotfried.

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  10. Mouais il vous dira peut être merci pour la pub ce tocard!

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