4 décembre 2010

Affaire Wikileaks: Sarko contre-attaque

14 commentaires:

  1. changement de ministère, mais Besson continue à chartériser. l'addiction...

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  2. Je le sens comme une grosse arnaque, Wikileaks.

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  3. Ouais. Et un bon prétexte pour serrer la vis un peu plus.

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  4. @ para

    Tu pourrais développer? Car à moins d'être dans une vision complotiste délirante du monde je vois pas trop comment on peut considérer wikileak comme une arnaque.

    Le site est consentement DDoSé, on a des politiciens qui appellent ouvertement à l’exécution du mec sans procès, le mec a un mandat d'arrêt international d'interpol pour avoir baisé sans capote avec une suédoise consentante... Nan vraiment c'est insignifiant comme affaire.

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  5. Wikileaks, c'est encore et toujours le procès d'Internet comme dernier bastion libertaire...
    L'injonction, sous couvert de pratiquer bonne démocratie, de sauver le secret, c'est l'objet du débat, et c'est un paradoxe ? oui, si l'on se réfère au concept euphémistique de démocratie participative, censé sacrer à sa tête un citoyen éclairé, mais qui en réalité n'a adoubé qu'un triste sir au foie cirrhosé par l'excès toxique d'info. Il n'y a pas de débat. Tout le monde se branle de ce nouveau feuilleton du sitcom médiatique.
    L'affaire Wikileaks est une fumisterie parce que l'affaire Wikileaks, c'est secret story, cette émission de télé réalité qui proclame avec enthousiasme et le prouve en la pratiquant, l'abolition de l'existence même du plus petit du moindre des secrets. Mais cette transparence est un trompe l'oeil, quand l'expérience même de tout réel est proscrite. Cette transparence épaissit toujours plus avant l'invisibilité du mur de verre sécurit qui nous aliène, nous sépare du monde et nous tient bien au chaud dans le petit confort totalitaire du virtuel.

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  6. Ben moi, je suis plus mainstream, wikileaks me paraît être une bonne chose, ce qui me hérisse c'est la "médiation" des journaleux.

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  7. @Léstat

    C'est assez marrant de parler de petit confort du virtuel et de réel quand on surranalyse tout sur un blog internet. Rien ne t'oblige à lire le feuilleton ridicule de la presse qui préfère parler de l'affaire que du contenu. Un américain a d'ailleurs analysé les articles de la presse américaine sur wiki leak, moins de 15% des articles parlent du contenu concrets des télégrammes, contre 20% sur la vie sexuel d'Assange, ou 18% sur l'homosexualité de la source. Et quand la presse parle du contenu, c'est pour nous parler de trucs insignifiant comme la vie sexuel de Kadhafi, alors qu'on trouve des trucs assez marrant, comme des société françaises vendant de l'équipement militaire aux iraniens par l’intermédiaire chinois, etc.

    Faut vraiment être borné et dans un délire conspirationniste pour ne pas vouloir lire quelques un de ces télégrammes.

    D'ailleurs c'est bien ce qui ennui beaucoup de gens, quand on lit ces télégrammes, on se rend bien compte que malheureusement, il n'y a pas un "complot", ou un "système", alors il faut rester cohérent: "ouai mais c'est de la poudre aux yeux, moi je suis au dessus de tout ça, et je vous dis que je renifle l'arnaque".

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  8. "wikileaks me paraît être une bonne chose, ce qui me hérisse c'est la "médiation" des journaleux."

    l'affaire Wikileaks, c'est le nom que je donne à cette médiation et je ne parlais que de ça. il n'y a plus d'affaire à partir du moment où ils en font une affaire.
    et la démocratie participative est bien la sépulture de la démocratie, l'une n'est d'ailleurs possible que parce que l'autre est enterrée. Alors le secret, c'est qu'il n'y pas mieux que l'outil transparence pour produire le secret. La Transparence n'est pas exclusive de l'image d'Epinal.

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  9. "Rien ne t'oblige à lire le feuilleton ridicule de la presse qui préfère parler de l'affaire que du contenu."

    Justement, j'en ai rien lu ni quasiment rien regardé à cause justement de l'absence de traitement au fond de l'affaire (starisation/stigmatisation du contenant = étouffement du contenu).

    "Faut vraiment être borné et dans un délire conspirationniste pour ne pas vouloir lire quelques un de ces télégrammes."
    Suis fatigué en c'moment meeerde ! La flemme, la flemme à mort, c'est tout !

    "quand on lit ces télégrammes, on se rend bien compte que malheureusement, il n'y a pas un "complot", ou un "système" "
    Pas de révélations alors ? Alors ça veut dire 270 000 documents administratifs d'un ennui total en soi. C'est peut être une révélation en soi ça : la camisole administrative de la vie. et le système il est là et le complot il est là.

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  10. A vrai dire si la géopolitique ça ne t'interresse pas et que la pose littéraire nihiliste c'est ton truc, il y a de très beau morceaux de littérature dans ces télégrammes:

    http://www.powned.tv/wikileaks/cable/2006/08/06MOSCOW9533.html

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  11. @ Anusidéral

    Je disais ça comme ça, l'ami.
    C'était plutôt de l'ordre de l'intuition. Après tes propos sont convaincants... il est possible que je me trompe. Cependant, les cégébiens sont comme des affranchis, même quand on a tort, on a raison. Ne l'oublie jamais.

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  12. L'argument "la transparence c'est le totalitarisme" et assimilé, c'est le même argument qu'on entend partout, de gauche ou de droite, réac ou pas.

    Faudrait pas confondre : à aucun moment il ne s'est agit de transparence totale, sur la vie *privée* des gens, etc. On parle ici de la transparence des instances dirigeantes, des choix et des actions des patrons du monde (politique mais aussi économique). Et il ne s'agit même pas de démocratie participative, juste de savoir ce que font les gens qui ont du pouvoir avec ce pouvoir-là.

    Ça ne signifie pas qu'on doit être béat et en admiration infinie devant ce site, loin de là. Ce n'est pas non plus un site journalistique, ça ne dispense pas de faire des enquêtes, au contraire : c'est UNE source, assez conséquente, mais ça reste une source. À partir de là, faut enquêter, recouper les informations et autres babioles. N'empêche que ça fait une sacré base.

    Et ça sera encore plus amusant de pendre les patrons et hommes politiques en ayant l'air de savoir de quoi on parle, plutôt que juste en criant "à bas à bas". :)

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  13. Ben je dis pas le contraire en réalité Rasta. D'ailleurs, je dis clairement que j'ai la flemme de mettre le nez dedans.
    Cela dit, mon opinion, c'est que même en en tirant le max, ça changera queude d'où ma blasitude devant ce nouveau polar médiatique. Voilà, ça ne m'intéresse que sous cet angle. Je concède et assume une position totalement branlatique et nonchalante, qu'Anus qualifie de "suranalytique", sur la question.
    Pour le reste, le faisceau d'indices est suffisant depuis un bail.
    Si vous voulez pondre sur la question, libre à vous ne nous faire parvenir vos synthèses et analyses. Le CGB sait se faire média participatif.

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  14. Comme le dit Lestat si on passe au contenu des révélations de Wikileaks, on constate que les mœurs du Tout-politique français s’alignent sur celles de la Quatrième République, période 1947-1954. On voit Hervé de Charrette se précipiter auprès de l’ambassade pour hurler que Villepin est foutu après le CPE, on apprend que Sarkozy informe en premier l’ambassade de sa candidature, on dispose d’un portrait de Sarkozy animé par le ressentiment envers le pays et le peuple qu’il dirige, qu’il est fragile psychologiquement et donc manipulable, que jamais Ö grand jamais l’homme qui défend les valeurs américaines (ils disent américaines à l’ambassade pas occidentales) au point de les adopter n’invoque jamais devant ses interlocuteurs les intérêts français encore moins des valeurs quelconques (la France est donc moisie-ringarde) on apprend qu’Hortefeux était en relation régulière avec l’ambassade et que de « source privée » (lesquelles ?) il critiquait la politique US en Irak, qu’en visite auprès d’un conseiller à la sécurité nationale le brave Sarkozy a trouvé épatant que Bush vienne lui serrer la main parce que le président US a un agenda super-chargé, que le président Sarkozy est très pragmatique quant à la future adhésion de la Turquie à l’UE (au détour on voit que le clash des civilisations c’est un peu bullshit du côté du département d’Etat), enfin on constate que la lecture racialiste du monde se donne libre cours du côté US : Si t’es juifs, t’es instinctivement pour Israël, c’est comme ça, c’est dans tes gènes. Mais bien sûr tous ces papelards jetés sur la toile c’est rien que du vent et lorsqu’un Ramon Mercader cordicole viendra fracasser la tête du blond albinos, on ajoutera que c’est par erreur ou par enthousiasme mal compris

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