28 juin 2010

Libé aux petits poings



En ce moment, quand on se connecte sur le site de Libération (oui, je sais, j’ai des occupations étranges), un écran publicitaire sauvage vient s’afficher au bout de trois secondes. C’est une publicité interne tentant de vendre des abonnements pour Libé à ces profiteurs d’internautes. Un placard noir s’affiche, puis un slogan : « Libé, l’info est un combat ». En illustration, une photo noir et blanc du bas du visage de… Raymond Domenech !
Mieux : un slogan en lettres rouges conseille ceci : « Le week-end, prenez le temps de réfléchir ». On devine donc que les pubards et les décideurs de chez Libé n’ont pas pondu leur campagne de pub pendant un week-end…

Bien sûr, avec Libération, on est dans le second degré. C’est d’ailleurs comme cela, au second degré, que je conseille toujours de prendre les informations que ce journal rapporte. Ici, le second degré consiste à prendre une phrase idiote (ou « scandaleuse », si l’on est pris par le virus offuscatoire post-moderne) d’une personnalité, et de s’en servir pour montrer, en comparaison, combien Libération est intelligent. Je reconnais que l’ironie ne vole pas bien haut : se croire intelligent parce qu’on remarque qu’un footballeur dit des sottises, c’est de l’autosatisfaction facile.

Laurent Joffrin n’en n’est pas à sa première cagade. Venant de lui, une fantaisie, un gag burlesque ou une pantalonnade verbale ne saurait surprendre. Quand il a lancé cette reconquista de « l’info est un combat », il a expliqué aux cinq continents qu’on allait voir ce qu’on allait voir, et que Libé allait réinventer le journalisme, tartarinesque ambition qu’on voit périodiquement s’afficher dans les feuilles les plus embourgeoisées. On se souvient que Ségolène Royal, de son côté, voulait carrément réinventer la démocratie mais qu’elle n’était pas fichue de pondre un site internet correct, et qu’elle se contenta d’illustrer sa vision de l’Avenir Radieux grâce à un fond d’écran Windows… Joffrin clamait donc qu’il allait réinventer le journalisme grâce à une capacité digne des dieux : la vision de l’avenir. Nageant au-dessus de la boue de l’époque, tels des aigles au regard perçant, les journalistes de Libé allaient déterminer non seulement les tendances à suivre mais aussi celles qui perdureront et, par voie de conséquences, l’avenir du genre humain lui-même ! Et tout ça pour moins de cinq euros ! « Il s’agit de comprendre et d’inventer ce que sera la France de l’après-crise dans un monde transformé ». Textuel. Formidable.



Quelques mois plus tard, ces prophètes du monde de demain choisissent une figure nationale pour illustrer leur slogan guerrier : Domenech. Tels Ségolène tutoyant les Pères Fondateurs, ils s’armaient de leur claire vision du siècle en marche mais ne saisissaient pas ce que n’importe quel lecteur de l’Equipe avait pigé depuis quatre ans : ne rien miser sur Domenech ! Même l’ironie ! On les comprend : tout occupés à définir et soupeser les tendances les plus ténues de la société française et, soyons braves, de la société mondiale en devenir, ils n’avaient plus une minute à eux pour ouvrir les yeux et les oreilles sur ce guignol à sourcils qui dirigeait l’équipe nationale d’une main de pleutre.
A leur décharge, il faut reconnaître que pour comprendre quelque chose aux jeux du peuple, et le football y tient la première place, il faut être soi-même un peu du peuple. Au minimum, il faut avoir conservé un restant d’intérêt pour les étranges règles qui y règnent. Or, on ne peut pas décemment demander à un journaliste, surtout un journaliste concerné par le sort du monde, de la planète et du cosmos, d’avoir en plus un quelconque rapport avec le peuple, ce bas peuple qui vibre quand un con marque un but et qui entonne derechef la Marseillaise, même bourré comme un oeuf. Un journal de gauche a d’autres chats à fouetter.
Mais soyons économe de notre temps : on ne va pas passer un quart d’heure sur les trouvailles publicitaires d’un journal militant propriété d’un Rothschild. On savait depuis longtemps que l’info est un piège à cons. Grâce à Libération et à l’image de Domenech, on sait que l’info est un fiasco.

7 commentaires:

  1. Il swingue toujours pas, le Beboper.

    Justement il aurait fallu leur faire ravaler leur second degrés à la con à ces Blancots mosis.

    L'ironie , le second degrés de merde, les jeux de mots franchouillards, les clin d'oeil vulgaires , voilà les ennemis!

    Ce qu'il aurait fallu c'est exposer leur fausse compassion, leur cotés sympa bidon et bien révéler leur vrai visage d'enculés. Une cohorte de faux gentils et de vrais déguelasses.

    Des bobos quoi!

    Cette graine de patron faussement dégingandés, faussement cools et faussement ouverts.

    Suffit de pas de grand chose. grattez un peu là où ca fait mal : le portefeuille, la situation sociale, les intérêts matériels et vous verrez sortir de sa gangue de mec open le plus horrible des franchouille!

    Ton texte il swingue pas, tu tapes foutrement à cotés mais le pire est bien évidemment la fin ou tu crois bon de te fendre d'un couplet larmoyant sur le foot- activité-peuple que ces enculés de bourgeois, les Bobos seraient incapable de comprendre .

    C'est justement l'inverse...les bobos, ces enculés, en bon franchouillards ont mis le grappin sur le Foot. Suffit de jeter un oeil sur les kiosques , les magazines second degrés bidon sur le foot pullulent du type "les cahiers du Foot" ou "so Foot"...même Benjamin Biolay ne manque jamais de nous faire savoir qu'il adoooore les interventions de "mark the Ugly"...c'est dire.

    Mais franchement le plus nul c'est quand même ce truc: "On se souvient que Ségolène Royal, de son côté, voulait carrément réinventer la démocratie mais qu’elle n’était pas fichue de pondre un site internet correct "pffffff...qu'est ce que c'est naze!

    Mohamed Atta.

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  2. http://paris70.free.fr/vepres-laquees04.htm

    4ième photo en partant du bas.
    Sur la gauche, avec Nicole Wisniak.

    Prenez de quoi nettoyer votre écran avant de regarder.

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  3. Je rentre, je gerbe, je sors.

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  4. Je me demande qui est ce commentateur qui se fait passer pour maghrébin et qui poste des remarques dans lesquelles le mot "franchouille" revient tous les deux mots. Peut être n'est ce même pas un membre de la richesse diversitaire multicul. mais un identitaire qui cherche des réactions. A ce compte là, il ferait mieux d'aller sur un forum du NPA, ce serait plus drôle. Ce n'est probablement pas Al Mansur/Hafid, car il était plus intelligent (mais peut être se fait-il justement passer pour un idiot... Quel suspense!)

    Mohamed Atta: "Suffit de pas de grand chose. grattez un peu là où ca fait mal : le portefeuille, la situation sociale, les intérêts matériels et vous verrez sortir de sa gangue de mec open le plus horrible des franchouille!" On croirait du Besancenot mélangé à du Houria Boutelja. Allez chez ER, vous y serez plus à l'aise. Ou bien quittez carrément le pays, nous y serons plus à l'aise.

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  5. Au Quai Branly, au département Afrique, on trouve une ethnie Bobo, lisent-ils Libé ?

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  6. Référence constante au "swing", au blancot moisi, un style faussement haineux, et même des "...." genre "moi-j'lis-Céline-t-as-vu".Il semble bien que vous vous faites troller par une groupie de Nabe. C'est pas de bol, c'est sans le type de parasite le plus collant du Web. Bonne chance !

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  7. Arrêtez de vous trifouiller la nouille...

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