10 avril 2010

Où il y a de la hyène


Matière à réfection


De l'inconvénient d'être nez


L'idéal, quand on a tendance à être constamment ballonné, et qu’en conséquence on ne peut contenir d’innommables flatulences, serait de souffrir en concert d’une toux chronique. Dès lors, ce ne serait plus qu’une question de rythme. En effet, il faudrait à tout prix éviter le contretemps afin de se prémunir des « oh » et des « ah », des rougeurs au visage, et d’un embarras dont les dégâts seraient proportionnels à la présence de convives estimés importants, ainsi qu’à l’opinion que l’on a de soi. Une fois bien entrainé, rien n’interdit, au motif de l’exercice mental et de l’auto- dérision, de pratiquer les contrepets, ces vents de l’esprit qui ont l’avantage d’être inoffensifs.



Méfions nous

Plus l’homme est profond plus il résonne, plus il résonne, plus il est creux.

Plus l’homme est futile, moins il raisonne, moins il raisonne, plus il est creux.


Injustice


On dit rarement d’une obèse que c’est une femme légère


A la mode


Stigmatiser : verbe souvent utilisé par les faibles en guise de bouclier factice. Il possède la propriété de rendre intouchable celui qui le brandit. Ce vocable agit comme le sécateur des opinions qui dépassent. En sorte que, par une sorte d’incongruité sémantique, il revient à renforcer ce que l’on voulait affaiblir.

On remarque que ce mot compliqué est assimilé dans les couches les moins éduquées de la société, par une sorte de contamination acroamatique (ce mot est encore plus difficile) miraculeuse.


Rien à conclure


C’est vrai, l’éloquence est trop souvent à l’homme ce que le roue est au paon : de l’esbroufe. Mais, avouons le, un paon sans sa roue ressemble beaucoup à un poulet.



Vous avez dit bizarre...


Ceux qui parlent trop, ponctuent leur tirades par : « enfin bref », point d’appui efficace agissant comme un ressort pour relancer la machinerie verbale. D’autres, sans doute inquiets d’une dyspraxie orale, jalonnent leur causerie d’un hésitant : « j’allais dire », cela ne les empêche en aucun cas d’exprimer ce qu’ils faisaient mine de vouloir taire.


Clic clac, merci Kodak

Le sourire complice m’exaspère, la connivence illusoire, l’acquiescement tacite, la vieille compromission rancie des faibles. Je commence à percevoir la faiblesse ; le sourire désespérant aux idoles.

11 commentaires:

  1. Bienvenue Archischmock.

    C’est vrai, l’éloquence est trop souvent à l’homme ce que le roue est au paon : de l’esbroufe. Mais, avouons le, un paon sans sa roue ressemble beaucoup à un poulet.

    Dans le même ordre d'idée, cette phrase de Frédéric Dard :
    «L'ingéniosité en amour, c'est comme la poésie en littérature. On peut s'en passer, mais c'est dommage.»

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  2. C'est bien écrit, drôle et pertinent. Je mets 12 Ulysse à ce texte.

    Enfin bref, merci de m'avoir fait kiffer la vibe.

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  3. "Clic clac, merci Kodac [...] Je commence à percevoir la faiblesse ; le sourire désespérant aux idoles."

    Curieusement, ce dernier aphorisme me fait penser à celui-ci, de M. Houellebecq :

    "Plus on a du succès, plus on devient timide."

    Bien sincèrement,

    ;)

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  4. l'anonymQuiAChangéTaVie11 avril 2010 à 19:56

    La voilà la très fameuse vidéo d'archischmock qu'il avait retirée de daily. A voir et à revoir.

    http://www.wat.tv/video/paradis-est-enfer-2e815_286n5_.html

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  5. @Paracelse Merci de ce message de bienvenue!
    Et Dard c'est toujours un plaisir,pour le coup, ça colle parfaitement avec le poulet. chapeau!

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  6. Houellecomme à un pire poète de la street!

    Signé Cortex (l'homme le plus intelligent du monde)

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  7. Bienvenue au CGB Archischmock !!

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  8. Entrée en fanfare Archi. Bienvenue à toi en Cégébie !

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  9. Ouhla! Je viens de tomber pour la première fois sur le blog du nouveau contributeur... Mondieu, le parallèle avec Houellebecq est plus évident encore que j'aurais cru :

    http://archischmock.blogspot.com/2010/04/ataraxie-pour-tobrouk-part2.html

    Monsieur est un gros dégueulasse (mais un gros dégueu "d'après", de telle sorte qu'il semble plus éloigné de celui de Reiser, que ce dernier n'émane grosso merdo de Ronsard); il hait les femmes, la beauté, l'amour, et ne s'en cache pas.

    ***

    J'ai une bonne blague, à ce propos, sur l'auteur de la Possibilité d'une île... Savez-vous pourquoi on ne sait jamais où-est-le-bec, chez ce drôle d'oiseau-là?
    Parce qu'il a une face de cul!

    http://img709.imageshack.us/img709/9893/culdepoule2.jpg

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  10. Entre ici, Archischmock ! et sois le bienvenu.

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  11. mais surtout, ne transgresse pas la Règle Unique du club : on ne révèlent à personne le détail du bizutage ! A personne, pas même à Ségolène !

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